Au quotidien
C’est ce qui ressort du rapport 2013 que vient de rendre le médiateur national de l’énergie, Jean Gaubert.
Les parcs d’éoliennes industrielles abiment nos paysages, banalisent les espaces naturels qu’ils transforment en hideuses zones industrielles, mettent en danger aigles royaux et autres rapaces, hachent moult oiseaux, chauve-souris, saccagent des stations de fleurs protégées en danger d’extinction. Ils pourrissent la vie des villages de campagne dont les maires ou les agriculteurs ont été séduits par les gains qu’ils sont supposés générer. Et maintenant, c’est la mer côtière qui va être, elle aussi, transformée en zone industrielle. Tout cela aux frais des consommateurs qui payent une addition de plus en plus salée pour tous ces parcs à l’utilité – et pour l’éolien offshore à la fiabilité – plus que douteuse que ce soit pour lutter contre le « changement climatique », ou prévenir la pénurie d’énergies fossiles qui se profile. Tout cela à nos frais, que nous soyons ou non d’accord…
Une augmentation des tarifs boostée par le soutien aux énergies éoliennes !
Le médiateur rappelle qu’entre l’été 2012 et la fin 2013, les tarifs réglementés de l’électricité ont crû de plus de 10 %. La CSPE est passée de 9€ par Mégawattheure à 10,5€ le 23 juillet 2012, puis à 13,5€/MWh le 1er janvier 2013. Cette taxe, qui finance principalement le soutien aux énergies renouvelables est payée par tous les consommateurs. Elle permet notamment de financer les tarifs de rachat par EDF aux producteurs d’électricité éolienne à un prix supérieur à celui du marché.
Selon le médiateur « L’avenir sera marqué par une poursuite de la hausse, avec notamment le développement de parcs éoliens en pleine mer dit « off-shore» réclamant plusieurs milliards d’investissement. Alors que la CSPE représente en 2013 plus de 10 % de la facture d’électricité, elle pourrait contribuer pour un tiers à l’augmentation totale des prix dans les prochaines années, selon les prévisions du Rapport de surveillance de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE) publié en 2013.» (p. 115 – 116 du rapport).
Une augmentation des tarifs boostée par le soutien aux énergies éoliennes !
Le médiateur rappelle qu’entre l’été 2012 et la fin 2013, les tarifs réglementés de l’électricité ont crû de plus de 10 %. La CSPE est passée de 9€ par Mégawattheure à 10,5€ le 23 juillet 2012, puis à 13,5€/MWh le 1er janvier 2013. Cette taxe, qui finance principalement le soutien aux énergies renouvelables est payée par tous les consommateurs. Elle permet notamment de financer les tarifs de rachat par EDF aux producteurs d’électricité éolienne à un prix supérieur à celui du marché.
Selon le médiateur « L’avenir sera marqué par une poursuite de la hausse, avec notamment le développement de parcs éoliens en pleine mer dit « off-shore» réclamant plusieurs milliards d’investissement. Alors que la CSPE représente en 2013 plus de 10 % de la facture d’électricité, elle pourrait contribuer pour un tiers à l’augmentation totale des prix dans les prochaines années, selon les prévisions du Rapport de surveillance de la Commission de régulation de l’Énergie (CRE) publié en 2013.» (p. 115 – 116 du rapport).
Pour le rapporteur «Chacun doit bien comprendre que si l’enjeu de l’augmentation du prix de l’électricité est un espoir pour les opérateurs, il est source de crainte pour le consommateur, qui de surcroît est souvent prisonnier d’un logement ou d’une activité dont il peut difficilement maîtriser le coût. » Jean Gaubert est en désaccord avec cette augmentation de la CSPE : « Une augmentation des tarifs qui n’aboutit qu’à solvabiliser les (opérateurs) alternatifs ne peut pas être une bonne chose. » c’est-à-dire, en termes moins diplomatiques, les profits des opérateurs (la rentabilité de leurs installations) ne doivent pas être pris dans la poche des consommateurs qui, de plus, sont des clients captifs.
Des opérateurs bien peu écolos…
Qui sont d’ailleurs ces opérateurs dont les consommateurs financent les juteux profits ? GDF Suez allié à Areva qui vient de remporter deux appels d’offre pour l’exploitation de deux sites offshore dans la région côtière proche de Noirmoutier ; EDF, associé à Alstom, qui avait remporté trois des cinq lots du contrat géant pour l'installation d'éoliennes offshore au large à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime) ; l'espagnol Iberdrola, allié à Areva qui en a gagné un… Bref, «La fine fleur du nucléaire, des turbines industrielles qui lui sont souvent liées, et des combustibles fossiles comme le gaz ou le pétrole. Peut-on trouver plus merdique ? Non» comme le remarque Fabrice Nicolino sur son site Planète sans visa.
Les énergies renouvelables : un business trouble
En matière d’énergies renouvelables, si les gros requins s’affrontent pour remporter les gros projets, il y a aussi des tas de petits crocodiles dans les marigots du marché des énergies renouvelables pour les particuliers. Le médiateur s’inquiète du fait que le développement de petits projets (solaires, éoliens, pompes à chaleur, etc.) se fait « de façon désordonnée » et porte parfois préjudice aux consommateurs, qu’il appelle à se méfier de « vendeurs sans scrupules ».
Une concurrence qui fait augmenter les prix !
Enfin, ce rapport jette une pierre dans le jardin des économistes libéraux qui ne jurent que par la concurrence et ont obligé la France à l’introduire de façon tout à fait artificielle dans le domaine de l’énergie par Europe interposée. Cette concurrence n’a pas fait baisser les prix, au contraire « Je ne peux que constater que la concurrence attendue ne fait pas baisser la facture globale », suite notamment à l’apparition de coûts commerciaux « qui étaient inexistants du temps du système intégré ».
Pour télécharger le rapport ici
Illustration : Stop éolien offshore ici
Des opérateurs bien peu écolos…
Qui sont d’ailleurs ces opérateurs dont les consommateurs financent les juteux profits ? GDF Suez allié à Areva qui vient de remporter deux appels d’offre pour l’exploitation de deux sites offshore dans la région côtière proche de Noirmoutier ; EDF, associé à Alstom, qui avait remporté trois des cinq lots du contrat géant pour l'installation d'éoliennes offshore au large à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime) ; l'espagnol Iberdrola, allié à Areva qui en a gagné un… Bref, «La fine fleur du nucléaire, des turbines industrielles qui lui sont souvent liées, et des combustibles fossiles comme le gaz ou le pétrole. Peut-on trouver plus merdique ? Non» comme le remarque Fabrice Nicolino sur son site Planète sans visa.
Les énergies renouvelables : un business trouble
En matière d’énergies renouvelables, si les gros requins s’affrontent pour remporter les gros projets, il y a aussi des tas de petits crocodiles dans les marigots du marché des énergies renouvelables pour les particuliers. Le médiateur s’inquiète du fait que le développement de petits projets (solaires, éoliens, pompes à chaleur, etc.) se fait « de façon désordonnée » et porte parfois préjudice aux consommateurs, qu’il appelle à se méfier de « vendeurs sans scrupules ».
Une concurrence qui fait augmenter les prix !
Enfin, ce rapport jette une pierre dans le jardin des économistes libéraux qui ne jurent que par la concurrence et ont obligé la France à l’introduire de façon tout à fait artificielle dans le domaine de l’énergie par Europe interposée. Cette concurrence n’a pas fait baisser les prix, au contraire « Je ne peux que constater que la concurrence attendue ne fait pas baisser la facture globale », suite notamment à l’apparition de coûts commerciaux « qui étaient inexistants du temps du système intégré ».
Pour télécharger le rapport ici
Illustration : Stop éolien offshore ici
Vendredi 6 Juin 2014
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Nature - environnement
Dans une lettre adressée au Président de la République, un collectif d’associations languedociennes lance un cri d’alarme contre les méfaits du développement de l’éolien industriel dans leur région. Ce cri d’alarme ne vaut pas seulement pour le Haut Languedoc, région particulièrement impactée. Il vaut pour tout le Massif central, pour toute région où s’implantent des parcs d’aérogénérateurs géants au mépris de l’avis des habitants, des paysages, de la faune et de la flore. C’est pourquoi cet appel au chef de l’état que je reproduis mérite la plus grande diffusion possible.
Lettre remise au Conseiller «Environnement» de François Hollande à son intention:
Monsieur le Président, la protection de nos territoires ruraux est une urgence!
Depuis quelques années nos territoires ruraux les plus vulnérables sont pris d'assaut par les protagonistes de l'éolien industriel au nom d'une prétendue nécessité énergétique, mais surtout en raison des incroyables avantages fiscaux , financiers et réglementaires qui leur ont été octroyés.
Jamais un groupe de pression n'a pu bénéficier d'autant de faveurs. Il a su mener avec habileté une action continue auprès des élus locaux et des parlementaires, sensibles à des promesses plus ou moins transparentes et souvent mensongères. Les imprécateurs du sauvetage de la planète, fascinés par une technologie parée à leurs yeux de toutes les vertus, leur apportent tout leur soutien.
Il en résulte pour nos territoires ruraux un massacre environnemental et une meurtrissure sociale.
Monsieur le Président, la protection de nos territoires ruraux est une urgence!
Depuis quelques années nos territoires ruraux les plus vulnérables sont pris d'assaut par les protagonistes de l'éolien industriel au nom d'une prétendue nécessité énergétique, mais surtout en raison des incroyables avantages fiscaux , financiers et réglementaires qui leur ont été octroyés.
Jamais un groupe de pression n'a pu bénéficier d'autant de faveurs. Il a su mener avec habileté une action continue auprès des élus locaux et des parlementaires, sensibles à des promesses plus ou moins transparentes et souvent mensongères. Les imprécateurs du sauvetage de la planète, fascinés par une technologie parée à leurs yeux de toutes les vertus, leur apportent tout leur soutien.
Il en résulte pour nos territoires ruraux un massacre environnemental et une meurtrissure sociale.
● Un massacre environnemental
− l'absence de planification du développement éolien se traduit par des implantations au coup par coup dans des secteurs isolés. Il en résulte - outre une multiplication de nouvelles installations de raccordement au réseau électrique (transformateurs, lignes à haute tension) avec leurs surcoûts considérables - un véritable mitage des espaces naturels ;
− toutes les considérations sur la protection de l'avifaune et des chiroptères, des couloirs de migration et des espaces naturels fragiles sont systématiquement minimisées voire ignorées, tant dans les études d'impact que dans les avis de la DIREN, plus soucieuse d'objectifs quantitatifs que de défendre la précieuse et fragile biodiversité de nos territoires.
● Une meurtrissure sociale
− les atteintes à la démocratie locale se multiplient à l'occasion de chaque projet éolien dans nos collectivités locales : dissimulation et rétention d'information, mépris des inquiétudes exprimées par les citoyens, distribution d'avantages financiers, conflits d'intérêts, enquêtes publiques souvent partiales et toujours favorables aux projets ;
− le choix presque systématique de sites d'implantation éloignés des bourgs principaux ou en bordure de la commune voisine, les avantages financiers accordés aux uns et les nuisances que doivent supporter les autres, exacerbent les tensions sociales ;
− la brutale transformation de leur environnement, la dégradation de leur paysage familier, hérité de générations plus respectueuses de l'harmonie rurale, les nuisances réelles des aérogénérateurs, constamment ignorées par ceux qui devraient les en protéger, sont autant de blessures profondes pour les habitants de nos territoires.
Le Haut-Languedoc a la chance d’être un territoire reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère qui lui a valu d'être classé Parc régional naturel. Une centaine d'éoliennes industrielles sont installées à ce jour sur ce territoire et plus de cinq cents éoliennes seraient en prévision.
Le Haut-Languedoc est sur le point de perdre un patrimoine précieux. La poursuite de cette industrialisation d'espaces naturels préservés jusqu'ici, est une menace grave pour la biodiversité, pour le cadre de vie et pour le potentiel touristique de notre région.
Nous sommes convaincus qu'il existe des réponses techniques, avant tout pour la réduction de nos consommations énergétiques, mais également pour la production d’énergie, plus adaptées à notre contexte et à notre époque, faisant appel à l'innovation, à la responsabilité des acteurs locaux et s’inscrivant dans le développement local.
Monsieur le Président, nous savons que vous ne céderez pas aux voix de ceux qui se satisfont de mépriser nos inquiétudes, nos réflexions et nos propositions, en nous qualifiant d'anti-éoliens. Nous vous demandons solennellement d'intervenir pour que soit trouvée une réponse favorable aux problèmes que nous vous avons exposés.
Les associations Arvie, Calelh, Noelin, Reveihl, Sauvegarde des maisons et paysages, Vent d'Alerte (Tarn) Eho!lien local, L’Engoulevent (Hérault), militant pour préserver une montagne authentique et accueillante, pour défendre les droits de ses habitants et pour promouvoir des alternatives énergétiques à l’échelle locale dans le Haut- Languedoc, ont rédigé cet appel.
Préfecture d'Albi le mercredi 23 avril 14h
Source : Vent de Colère ici
− l'absence de planification du développement éolien se traduit par des implantations au coup par coup dans des secteurs isolés. Il en résulte - outre une multiplication de nouvelles installations de raccordement au réseau électrique (transformateurs, lignes à haute tension) avec leurs surcoûts considérables - un véritable mitage des espaces naturels ;
− toutes les considérations sur la protection de l'avifaune et des chiroptères, des couloirs de migration et des espaces naturels fragiles sont systématiquement minimisées voire ignorées, tant dans les études d'impact que dans les avis de la DIREN, plus soucieuse d'objectifs quantitatifs que de défendre la précieuse et fragile biodiversité de nos territoires.
● Une meurtrissure sociale
− les atteintes à la démocratie locale se multiplient à l'occasion de chaque projet éolien dans nos collectivités locales : dissimulation et rétention d'information, mépris des inquiétudes exprimées par les citoyens, distribution d'avantages financiers, conflits d'intérêts, enquêtes publiques souvent partiales et toujours favorables aux projets ;
− le choix presque systématique de sites d'implantation éloignés des bourgs principaux ou en bordure de la commune voisine, les avantages financiers accordés aux uns et les nuisances que doivent supporter les autres, exacerbent les tensions sociales ;
− la brutale transformation de leur environnement, la dégradation de leur paysage familier, hérité de générations plus respectueuses de l'harmonie rurale, les nuisances réelles des aérogénérateurs, constamment ignorées par ceux qui devraient les en protéger, sont autant de blessures profondes pour les habitants de nos territoires.
Le Haut-Languedoc a la chance d’être un territoire reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère qui lui a valu d'être classé Parc régional naturel. Une centaine d'éoliennes industrielles sont installées à ce jour sur ce territoire et plus de cinq cents éoliennes seraient en prévision.
Le Haut-Languedoc est sur le point de perdre un patrimoine précieux. La poursuite de cette industrialisation d'espaces naturels préservés jusqu'ici, est une menace grave pour la biodiversité, pour le cadre de vie et pour le potentiel touristique de notre région.
Nous sommes convaincus qu'il existe des réponses techniques, avant tout pour la réduction de nos consommations énergétiques, mais également pour la production d’énergie, plus adaptées à notre contexte et à notre époque, faisant appel à l'innovation, à la responsabilité des acteurs locaux et s’inscrivant dans le développement local.
Monsieur le Président, nous savons que vous ne céderez pas aux voix de ceux qui se satisfont de mépriser nos inquiétudes, nos réflexions et nos propositions, en nous qualifiant d'anti-éoliens. Nous vous demandons solennellement d'intervenir pour que soit trouvée une réponse favorable aux problèmes que nous vous avons exposés.
Les associations Arvie, Calelh, Noelin, Reveihl, Sauvegarde des maisons et paysages, Vent d'Alerte (Tarn) Eho!lien local, L’Engoulevent (Hérault), militant pour préserver une montagne authentique et accueillante, pour défendre les droits de ses habitants et pour promouvoir des alternatives énergétiques à l’échelle locale dans le Haut- Languedoc, ont rédigé cet appel.
Préfecture d'Albi le mercredi 23 avril 14h
Source : Vent de Colère ici
Jeudi 1 Mai 2014
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Fontenay-aux-Roses
Comme Pascal Buchet l’a signalé dans l’un de ses « twitts » et comme le rapporte « Les Nouvelles de Fontenay », il y a eu deux numéros de ce magazine pour le mois d’avril, l’un préparé sous l’ancien maire, peut-être imprimé, en tout cas non diffusé ; l’autre est un remaniement du premier revu par le nouveau maire. C’est celui qui a été diffusé. Un tel remaniement avec mise au pilon éventuelle du numéro préparé sous l’ancienne municipalité est-il justifié ou bien est-il la preuve d’un certain sectarisme de la nouvelle majorité, voire d’une attitude revancharde : vae victis, malheur aux vaincus ?
Couverture du magazine "revu" d'avril 2014
Pour essayer de répondre de façon objective à ces questions, plutôt que de comparer d’emblée les deux versions, je préfère d’abord comparer le numéro de 2014 revu avec celui de 2008 qui présentait le nouveau conseil municipal issu des élections d’alors. Malheureusement, en 2008, les numéros du magazine n’étaient pas encore numérisés et il n’est pas possible de donner à voir la première de couverture de ce numéro.
Mise à part la couleur du bandeau bleu en 2014, bistre en 2008, les couvertures des magazines d’avril 2008 et d’avril 2014 remanié se ressemblent beaucoup à quelques petites différences prés, peut-être significatives. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes élus qui sont photographiés mais ils le sont à-peu-près au même endroit sur le square Pompidou et approximativement dans la même posture.
Pour la petite histoire, il faut remarquer que la photo de 2008 a été retouchée : ni Dominique Lafon, ni Patricia Guyon n’étaient présents lors de la prise de vue...
On notera aussi une autre différence. Sur la photo de 2008, seul le maire porte son écharpe. Sur celle d’avril 2014, le maire et l’ensemble de ses adjoints arborent leurs écharpes. Un symbole ? Et si c’est le cas, que signifie-t-il ?
Il est assez cocasse de voir sur ce square paré de ses fleurs printanières poser pour la photo Murielle Galante-Guileminot côte à côte ou presque avec Michel Faye, en tout cas dans la même équipe que ce dernier.
Murielle Galante-Guileminot était adjointe dans l’équipe d’Alain Moizan et le soutenait dans son projet de « bétonner » ce square, alors que Michel Faye était avec Monique Lecante, Denis Ledoux, Michèle Calippe, Jean-Jacques Fredouille et moi-même, l’un des leaders de l’opposition populaire à ce projet. Madame Guilleminot disait à l’époque pis que pendre de Monsieur Faye qui la stigmatisait comme « arbricide » ! Il est vrai qu’il y a bien des années de cela et que toutes ces années que l’un et l’autre ont passées dans l’opposition ont fini par les rapprocher…Elles ont aussi émoussé le symbole que représente l’existence de ce square : la résistance victorieuse de la population à la frénésie de bétonnage qui saisit parfois leurs élus.
Mise à part la couleur du bandeau bleu en 2014, bistre en 2008, les couvertures des magazines d’avril 2008 et d’avril 2014 remanié se ressemblent beaucoup à quelques petites différences prés, peut-être significatives. Évidemment, ce ne sont pas les mêmes élus qui sont photographiés mais ils le sont à-peu-près au même endroit sur le square Pompidou et approximativement dans la même posture.
Pour la petite histoire, il faut remarquer que la photo de 2008 a été retouchée : ni Dominique Lafon, ni Patricia Guyon n’étaient présents lors de la prise de vue...
On notera aussi une autre différence. Sur la photo de 2008, seul le maire porte son écharpe. Sur celle d’avril 2014, le maire et l’ensemble de ses adjoints arborent leurs écharpes. Un symbole ? Et si c’est le cas, que signifie-t-il ?
Il est assez cocasse de voir sur ce square paré de ses fleurs printanières poser pour la photo Murielle Galante-Guileminot côte à côte ou presque avec Michel Faye, en tout cas dans la même équipe que ce dernier.
Murielle Galante-Guileminot était adjointe dans l’équipe d’Alain Moizan et le soutenait dans son projet de « bétonner » ce square, alors que Michel Faye était avec Monique Lecante, Denis Ledoux, Michèle Calippe, Jean-Jacques Fredouille et moi-même, l’un des leaders de l’opposition populaire à ce projet. Madame Guilleminot disait à l’époque pis que pendre de Monsieur Faye qui la stigmatisait comme « arbricide » ! Il est vrai qu’il y a bien des années de cela et que toutes ces années que l’un et l’autre ont passées dans l’opposition ont fini par les rapprocher…Elles ont aussi émoussé le symbole que représente l’existence de ce square : la résistance victorieuse de la population à la frénésie de bétonnage qui saisit parfois leurs élus.
Le journal s’ouvre ensuite sur le discours du nouveau maire, comme cela avait été le cas de celui de 2008. Comme en 2008 et dans une mise en page sensiblement identique, il inclut le trombinoscope des nouveaux élus avec mention de leurs délégations lorsqu’ils appartiennent à la majorité.
Le magazine de 2014 première version n’avait pas de tribune libre. Seul l’ancien maire se donnait la parole dans son édito. Dans la version diffusée, cette rubrique manque de diversité puisqu’elle ne comporte que cet édito du maire battu. «Je resterai ce Maire de tous les Fontenaisiens que j’ai toujours été et je ne vous quitterai pas. (…)Je vous aime ! » écrit Pascal Buchet dans cet édito. Ok ! Mais maire, il ne l’est plus et on aurait bien aimé avoir les analyses des autres sensibilités qui composaient l’ancienne majorité. Que pensent de ces résultats et de cette alternance les communistes et les écologistes ? Dans le magazine de 2008, les différents groupes de la majorité et de l’opposition avaient pu s’exprimer bien que tous n’aient pas saisi cette opportunité. Les nouveaux groupes n’étaient sans doute pas encore constitués au moment de la parution du numéro de 2014. Il faut dire qu’en 2014, le deuxième tour a eu lieu le 30 mars à la différence de 2008, où l’élection avait été faite dès le premier tour dès le 9 mars avec un conseil municipal d’installation le 15 mars… Il faut donc attendre la suite pour juger cette rubrique !
Enfin, le nombre de pages du magazine étant fixe, l’introduction du discours du nouveau maire et la présentation du nouveau conseil municipal entrainaient mécaniquement la suppression ou le raccourcissement d’articles de la version initiale.
La version initiale ne pouvait être publiée en l’état. En effet, le magazine s’ouvrait sur un édito d’un maire qui ne l’était plus, qui l’avait écrit après les résultats du second tour alors qu’il savait qu’il ne l’était plus ! Il était normal que l’édito soit signé du nouveau maire et qu’une large place soit consacrée au nouveau Conseil municipal. Les Fontenaisiens et les Fontenaisiennes n’allaient pas attendre un mois avant de connaître les visages de leurs nouveaux élus, leurs attributions…Il était inutile de se réfugier derrière la loi pour justifier la publication d’un numéro remanié !
La seule chose qui pose question est l’impression éventuelle de cette première version si impression il y a eu ! Qui a pu en donner l’ordre ? Qui est responsable de ce gaspillage de papier, d’énergie et d’argent (environ 15 000 €)?
Le magazine de 2014 première version n’avait pas de tribune libre. Seul l’ancien maire se donnait la parole dans son édito. Dans la version diffusée, cette rubrique manque de diversité puisqu’elle ne comporte que cet édito du maire battu. «Je resterai ce Maire de tous les Fontenaisiens que j’ai toujours été et je ne vous quitterai pas. (…)Je vous aime ! » écrit Pascal Buchet dans cet édito. Ok ! Mais maire, il ne l’est plus et on aurait bien aimé avoir les analyses des autres sensibilités qui composaient l’ancienne majorité. Que pensent de ces résultats et de cette alternance les communistes et les écologistes ? Dans le magazine de 2008, les différents groupes de la majorité et de l’opposition avaient pu s’exprimer bien que tous n’aient pas saisi cette opportunité. Les nouveaux groupes n’étaient sans doute pas encore constitués au moment de la parution du numéro de 2014. Il faut dire qu’en 2014, le deuxième tour a eu lieu le 30 mars à la différence de 2008, où l’élection avait été faite dès le premier tour dès le 9 mars avec un conseil municipal d’installation le 15 mars… Il faut donc attendre la suite pour juger cette rubrique !
Enfin, le nombre de pages du magazine étant fixe, l’introduction du discours du nouveau maire et la présentation du nouveau conseil municipal entrainaient mécaniquement la suppression ou le raccourcissement d’articles de la version initiale.
La version initiale ne pouvait être publiée en l’état. En effet, le magazine s’ouvrait sur un édito d’un maire qui ne l’était plus, qui l’avait écrit après les résultats du second tour alors qu’il savait qu’il ne l’était plus ! Il était normal que l’édito soit signé du nouveau maire et qu’une large place soit consacrée au nouveau Conseil municipal. Les Fontenaisiens et les Fontenaisiennes n’allaient pas attendre un mois avant de connaître les visages de leurs nouveaux élus, leurs attributions…Il était inutile de se réfugier derrière la loi pour justifier la publication d’un numéro remanié !
La seule chose qui pose question est l’impression éventuelle de cette première version si impression il y a eu ! Qui a pu en donner l’ordre ? Qui est responsable de ce gaspillage de papier, d’énergie et d’argent (environ 15 000 €)?
Lundi 28 Avril 2014
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Fontenay-aux-Roses
Fontenay-aux-Roses a donc un nouveau maire, Laurent Vastel (UMP) qui a su réunir autour de lui une coalition d’opposants à l’ancien maire. Une période s’achève. Elle aura duré près de vingt ans. En tant que maire-adjoint à l’environnement jusque l’an dernier, j’y ai pris ma part. Me retirant un peu avant l’heure, j’avais pris soin de préparer la relève. Grâce à de jeunes écologistes convaincu(e)s, elle était prometteuse. Hélas, le suffrage universel en a décidé autrement ! En prendre acte n’interdit pas de s’inquiéter ou à tout le moins de s’interroger pour l’avenir de Fontenay qui s’est dotée d’une équipe hétéroclite dont les leaders s’étripaient naguère joyeusement, qui s’est unie dans la précipitation de l’entre-deux tours moins autour d’un programme encore bien vague que pour renverser le maire sortant, un objectif que les résultats du premier tour permettaient d’espérer atteindre. Mais maintenant qui l’a été, vont-ils encore s’entendre ? Que vont-ils faire ? Je crains fort que l’une des mesures que prendra la nouvelle municipalité sera la remise en cause de la politique environnementale que j’ai menée toutes ces années et notamment les efforts entrepris pour gérer les espaces verts et la voirie dans le souci du bien-être et de la santé des gens comme de celui de préserver la nature en ville et de conforter la biodiversité ordinaire qui s’y manifeste.
Pourtant pérenniser une telle politique serait d’autant plus nécessaire qu’aujourd’hui, la biodiversité est partout menacée qu’elle soit patrimoniale ou ordinaire et que les villes, paradoxalement, sont des refuges pour des espèces que l’agriculture industrielle et chimique a pratiquement fait disparaître des campagnes. L'extension des territoires urbanisés et le déséquilibre des écosystèmes devraient conduire la municipalité de Fontenay – et celle des autres communes de France – à considérer que la nature en ville a d’autres fonctions qu’esthétiques et cela d'autant que, répétons-le, la ville se révèle bien plus hospitalière pour la faune et la flore que l’on a tendance à croire, à condition bien sûr, que la politique de gestion de l’espace public vise aussi à préserver cette faune et cette flore. Comme le remarque Alain Rollet, ingénieur territorial principal en aménagements paysagers, préserver aujourd’hui cette Nature ordinaire qui a trouvé refuge en ville, c’est, peut-être, préserver la Nature patrimoniale de demain !
Emmanuel Chambon nommé Conseiller délégué aux espaces verts : une volonté de rompre avec la gestion écologique des espaces publics qui avait cours jusqu’à maintenant ?
Mes craintes sont d’autant plus fondées que l’élu qui a la délégation des espaces verts est Emmanuel Chambon, l’ennemi déclaré des «herbes folles », l’homme qui confond une gestion qui préserve la biodiversité avec un laisser-aller et un manque d’entretien des espaces verts, des pieds des arbres et des caniveaux. Il est celui qui veut cantonner la nature en ville dans des espaces clos alors que même les plantes ont besoin de se déplacer grâce à la circulation de leurs graines et de leur pollen, qu’elles ont besoin pour cela des pieds des arbres d’alignement, des murs, d’interstices urbains.
Emmanuel Chambon nommé Conseiller délégué aux espaces verts : une volonté de rompre avec la gestion écologique des espaces publics qui avait cours jusqu’à maintenant ?
Mes craintes sont d’autant plus fondées que l’élu qui a la délégation des espaces verts est Emmanuel Chambon, l’ennemi déclaré des «herbes folles », l’homme qui confond une gestion qui préserve la biodiversité avec un laisser-aller et un manque d’entretien des espaces verts, des pieds des arbres et des caniveaux. Il est celui qui veut cantonner la nature en ville dans des espaces clos alors que même les plantes ont besoin de se déplacer grâce à la circulation de leurs graines et de leur pollen, qu’elles ont besoin pour cela des pieds des arbres d’alignement, des murs, d’interstices urbains.
Ils sont autant de relais indispensables pour assurer la continuité entre les populations de plantes sauvages des espaces naturels plus vastes (les squares, la Coulée verte, les parcs comme l’espace Boris Vildé, le Talus du Panorama, et au-delà de Fontenay, le Parc Henri Sellier, le bois de Clamart et la Forêt de Meudon…). C’est précisément de tous ces endroits que Monsieur Chambon veut les éliminer pour faire place nette, car comme de juste, pour lui la Nature est sale. Ce n’est pas un procès d’intention que j’instruis là. Je ne fais que reprendre des extraits de son blog.
Des espaces publics « bien entretenus » au sens où l’entend Monsieur Chambon, ce sont des espaces où il n’y a plus aucune herbe sauvage. Il n’y a pas de miracle. Une telle entreprise d’éradication ne peut se faire sans un recours au glyphosate. Bienvenue au chevalier Roundup® ! Le voilà de retour à Fontenay, il va éliminer toutes ces sauvageonnes. Adieu à la politique du « zéro phyto », c’est-à-dire une gestion et un entretien des espaces verts et des espaces publics sans utilisation d’herbicide et de pesticide de synthèse. Du moins pour un temps, puisque la ville devra se conformer à l’interdiction de l’utilisation de ces herbicides et pesticides qui prendra effet en 2020. Et, inéluctablement, on verra de nouveau les caniveaux s’orner de l’or des pissenlits, la véronique égayer de ses discrètes petites fleurs bleu vif les parterres où s’inviteront des renoncules, sauf à constituer de véritables brigades de « cantonniers » dont la tâche sera l’arrachage manuel ou à la binette de toutes ces fleurs des champs, tâche ingrate et sans cesse à recommencer… Bien sûr, il ne s’agit pas de se laisser envahir ; il s’agit de maîtriser les herbes sauvages, non de les éradiquer mais de les accepter au pied des arbres d’alignement par exemple où elles jouent aussi un rôle de répulsif canin pour le plus grand bien de l’arbre.
Faut-il craindre également la disparition des prairies fleuries comme celle qui agrémentait l’entrée du Château Sainte Barbe ? Quel sera le devenir de l’espace Boris Vildé ? Du verger conservatoire et de la mare du 22, avenue Lombart qui fut l’objet de tant de sarcasmes de la part de la droite lorsqu’elle était dans l’opposition ? Je n’oublie pas que Madame Galante-Guilleminot, aujourd’hui 2ième Maire-adjointe, voulait édifier un grand « stade nautique » sur cette parcelle et peut-être aussi sur le Square des anciens combattants qui la jouxte mais je me rassure en pensant que la période de « vaches maigres » qui attend les collectivités territoriales mettra un coup d’arrêt à ce projet aussi pharaonique que peu écologique.
C’est le maire qui décidera…
Emmanuel Chambon, conseiller délégué aux espaces verts et à l’environnement devra compter avec Michel Faye, 7ième Maire-adjoint qui a aussi dans sa délégation l’environnement et le cadre de vie. Feront-ils « bon ménage » ? Ce n’est pas sûr. Deux élus pour un même domaine est une source de conflits potentiels… Michel Faye aura-t-il la possibilité, la volonté de tempérer les ardeurs du Conseiller délégué ? Difficile à dire. Ses prises de position passées témoignent d’un souci de l’environnement, mais trop souvent il s’agissait de surenchères à visées électoralistes.
Sur ce dossier un troisième élu aura, lui aussi, voix au chapitre ! Il s’agit de Dominique Lafon, 3ième Maire-adjoint qui a le développement durable dans ses délégations. A ce titre, il lui incombe de mettre en œuvre le Projet Territorial de Développement Durable (PTDD) élaboré à l’agglo en concertation avec les communes. Il connait bien ce PTDD puisque nous co-présidions ensemble le comité de pilotage lors de la mandature précédente. Dans ce PTDD, la protection de la biodiversité figure en bonne place dans la partie environnementale. Il précise en effet : « Pour maintenir et enrichir la biodiversité sur son territoire, la CA s'engage à: préserver et développer des éléments de «nature ordinaire » en les mariant aux éléments urbains et aux espaces vert; adopter une gestion écologique des espaces verts : promotion de la biodiversité (essences locales), suppression des pesticides et herbicides de synthèse; maintenir et si possible accroître la surface en espaces verts et naturels ». Pour réaliser ces objectifs, les services des espaces verts des quatre villes ont élaboré en concertation un guide des « bonnes pratiques ».
Dominique Lafon sera-t-il en mesure de faire appliquer cette orientation du PTDD qu’il avait validé naguère lors de la précédente mandature, en tant que co-président du comité de pilotage de ce PTDD ? Ces orientations du PTDD entrent en dissonance avec les propos tenus par Emmanuel Chambon dans son blog et sa vision d’une ville « propre » et on voit mal Fontenay faire cavalier seul pour en revenir à une vision de la gestion de l’espace public périmée depuis plus de dix ans.
Trois élus aux vues différentes sur un même domaine, c’est donc le Maire qui décidera. Il est bien difficile de savoir en quel sens !
Dans un billet d’humeur paru dans « les Nouvelles de Fontenay », Francis Rondelez lui demande à juste titre de préciser son programme de façon concrète : «Les habitants de Fontenay attendent maintenant que vous élaboriez rapidement un programme électoral commun pour la mandature à venir, et que vous le fassiez connaitre à tous afin que chacun puisse connaitre vos buts et vos intentions. Cette mise au clair est d’autant plus indispensable que la majorité est constituée de 4 pôles qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble et ont parfois exprimé des visions différentes de l’avenir de Fontenay-aux-Roses dans leurs déclarations du premier tour. » (ici
Si le nouveau maire voulait revenir à une gestion des espaces publics et à une vision de leur devenir dépassée comme tente de le faire son homologue UMP de Toulouse où le nouvel édile tente de réduire à néant une gestion écologique de l’espace public semblable à celle que j’avais mise en œuvre à Fontenay avec l’accord de l’ancien maire, j’espère que, comme à Toulouse où une pétition postée sur Internet a déjà reçu plus de 3000 signatures, il trouvera sur sa route des citoyens concernés, écologistes ou non, naturalistes engagés, simples particuliers soucieux de la santé publique et de celle des jardiniers que préservait le « zéro phyto ».
Ils demanderont au nouveau Maire, Monsieur Laurent Vastel qu’à Fontenay :
- ne soient pas utiliser de produits phytosanitaires de synthèse,
- soient maintenues des pratiques favorables à la biodiversité mises en place par les agents municipaux dans les espaces verts de la ville,
- que soit valorisée et développée la place de la nature en ville,
- que soient maintenus les prairies urbaines, le verger conservatoire et la petite zone humide associée.
Une telle politique n’est ni de gauche, ni de droite. Elle est mise en œuvre dans des villes qui ont des maires et des équipes dirigeantes de colorations diverses. Elle est bonne pour la santé et le bien-être des habitants, elle est bonne pour la Planète.
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Des espaces publics « bien entretenus » au sens où l’entend Monsieur Chambon, ce sont des espaces où il n’y a plus aucune herbe sauvage. Il n’y a pas de miracle. Une telle entreprise d’éradication ne peut se faire sans un recours au glyphosate. Bienvenue au chevalier Roundup® ! Le voilà de retour à Fontenay, il va éliminer toutes ces sauvageonnes. Adieu à la politique du « zéro phyto », c’est-à-dire une gestion et un entretien des espaces verts et des espaces publics sans utilisation d’herbicide et de pesticide de synthèse. Du moins pour un temps, puisque la ville devra se conformer à l’interdiction de l’utilisation de ces herbicides et pesticides qui prendra effet en 2020. Et, inéluctablement, on verra de nouveau les caniveaux s’orner de l’or des pissenlits, la véronique égayer de ses discrètes petites fleurs bleu vif les parterres où s’inviteront des renoncules, sauf à constituer de véritables brigades de « cantonniers » dont la tâche sera l’arrachage manuel ou à la binette de toutes ces fleurs des champs, tâche ingrate et sans cesse à recommencer… Bien sûr, il ne s’agit pas de se laisser envahir ; il s’agit de maîtriser les herbes sauvages, non de les éradiquer mais de les accepter au pied des arbres d’alignement par exemple où elles jouent aussi un rôle de répulsif canin pour le plus grand bien de l’arbre.
Faut-il craindre également la disparition des prairies fleuries comme celle qui agrémentait l’entrée du Château Sainte Barbe ? Quel sera le devenir de l’espace Boris Vildé ? Du verger conservatoire et de la mare du 22, avenue Lombart qui fut l’objet de tant de sarcasmes de la part de la droite lorsqu’elle était dans l’opposition ? Je n’oublie pas que Madame Galante-Guilleminot, aujourd’hui 2ième Maire-adjointe, voulait édifier un grand « stade nautique » sur cette parcelle et peut-être aussi sur le Square des anciens combattants qui la jouxte mais je me rassure en pensant que la période de « vaches maigres » qui attend les collectivités territoriales mettra un coup d’arrêt à ce projet aussi pharaonique que peu écologique.
C’est le maire qui décidera…
Emmanuel Chambon, conseiller délégué aux espaces verts et à l’environnement devra compter avec Michel Faye, 7ième Maire-adjoint qui a aussi dans sa délégation l’environnement et le cadre de vie. Feront-ils « bon ménage » ? Ce n’est pas sûr. Deux élus pour un même domaine est une source de conflits potentiels… Michel Faye aura-t-il la possibilité, la volonté de tempérer les ardeurs du Conseiller délégué ? Difficile à dire. Ses prises de position passées témoignent d’un souci de l’environnement, mais trop souvent il s’agissait de surenchères à visées électoralistes.
Sur ce dossier un troisième élu aura, lui aussi, voix au chapitre ! Il s’agit de Dominique Lafon, 3ième Maire-adjoint qui a le développement durable dans ses délégations. A ce titre, il lui incombe de mettre en œuvre le Projet Territorial de Développement Durable (PTDD) élaboré à l’agglo en concertation avec les communes. Il connait bien ce PTDD puisque nous co-présidions ensemble le comité de pilotage lors de la mandature précédente. Dans ce PTDD, la protection de la biodiversité figure en bonne place dans la partie environnementale. Il précise en effet : « Pour maintenir et enrichir la biodiversité sur son territoire, la CA s'engage à: préserver et développer des éléments de «nature ordinaire » en les mariant aux éléments urbains et aux espaces vert; adopter une gestion écologique des espaces verts : promotion de la biodiversité (essences locales), suppression des pesticides et herbicides de synthèse; maintenir et si possible accroître la surface en espaces verts et naturels ». Pour réaliser ces objectifs, les services des espaces verts des quatre villes ont élaboré en concertation un guide des « bonnes pratiques ».
Dominique Lafon sera-t-il en mesure de faire appliquer cette orientation du PTDD qu’il avait validé naguère lors de la précédente mandature, en tant que co-président du comité de pilotage de ce PTDD ? Ces orientations du PTDD entrent en dissonance avec les propos tenus par Emmanuel Chambon dans son blog et sa vision d’une ville « propre » et on voit mal Fontenay faire cavalier seul pour en revenir à une vision de la gestion de l’espace public périmée depuis plus de dix ans.
Trois élus aux vues différentes sur un même domaine, c’est donc le Maire qui décidera. Il est bien difficile de savoir en quel sens !
Dans un billet d’humeur paru dans « les Nouvelles de Fontenay », Francis Rondelez lui demande à juste titre de préciser son programme de façon concrète : «Les habitants de Fontenay attendent maintenant que vous élaboriez rapidement un programme électoral commun pour la mandature à venir, et que vous le fassiez connaitre à tous afin que chacun puisse connaitre vos buts et vos intentions. Cette mise au clair est d’autant plus indispensable que la majorité est constituée de 4 pôles qui n’ont pas l’habitude de travailler ensemble et ont parfois exprimé des visions différentes de l’avenir de Fontenay-aux-Roses dans leurs déclarations du premier tour. » (ici
Si le nouveau maire voulait revenir à une gestion des espaces publics et à une vision de leur devenir dépassée comme tente de le faire son homologue UMP de Toulouse où le nouvel édile tente de réduire à néant une gestion écologique de l’espace public semblable à celle que j’avais mise en œuvre à Fontenay avec l’accord de l’ancien maire, j’espère que, comme à Toulouse où une pétition postée sur Internet a déjà reçu plus de 3000 signatures, il trouvera sur sa route des citoyens concernés, écologistes ou non, naturalistes engagés, simples particuliers soucieux de la santé publique et de celle des jardiniers que préservait le « zéro phyto ».
Ils demanderont au nouveau Maire, Monsieur Laurent Vastel qu’à Fontenay :
- ne soient pas utiliser de produits phytosanitaires de synthèse,
- soient maintenues des pratiques favorables à la biodiversité mises en place par les agents municipaux dans les espaces verts de la ville,
- que soit valorisée et développée la place de la nature en ville,
- que soient maintenus les prairies urbaines, le verger conservatoire et la petite zone humide associée.
Une telle politique n’est ni de gauche, ni de droite. Elle est mise en œuvre dans des villes qui ont des maires et des équipes dirigeantes de colorations diverses. Elle est bonne pour la santé et le bien-être des habitants, elle est bonne pour la Planète.
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Mercredi 23 Avril 2014
Au quotidien
En pleine démagogie, Ségolène Royal, à peine installée au ministère de l’écologie prône la « remise à plat de l’écotaxe » sous prétexte que l’écologie ne doit pas être punitive. Alors que dans l’affaire, si l’écotaxe est supprimée, ce sont les contribuables qui seront punis ! Ce sont eux, c’est-à-dire nous tous, qui financeront l’entretien des routes au lieu qu’il le soit par les entreprises qui les utilisent et les dégradent avec leurs poids lourds ! Il ne faut pas oublier non plus que l’écotaxe est une ressource sans laquelle il ne sera pas possible de financer les grandes autoroutes maritimes, fluviales et ferroviaires. Sans même parler de la diminution de la pollution engendrée par le transport routier, ces infrastructures seront d’autant plus nécessaires que le prix des carburants et notamment du gazole ne peuvent qu’augmenter !
C’est cela qu’il faut expliquer à la population et notamment aux Bretons. Certes depuis 1532, date du traité d’union de la Bretagne à la France, les routes en Bretagne ont été gratuites pour tous. Cependant si cet état de fait historique n’est pas remis en cause par l’instauration sous une forme ou une autre d’une pollutaxe, ce sera la Bretagne qui sera l’une des régions les plus pénalisée par cet abandon et c’est bien là le paradoxe ! Un paradoxe qui devrait donner bon espoir aux hommes et femmes politiques qui ne capitulent pas devant les démagogues ! Il doit être possible de convaincre les Bretons, de montrer, y compris aux paysans, que leur intérêt n’est pas le même que celui des grands groupes volaillers.
Voici un texte courageux, solidement argumenté d’une Conseillère régionale verte de Bretagne, Gaëlle Rougier qui garde toute son actualité bien que publié en octobre 2013, lorsque sévissaient les « bonnets rouges », un texte où les enjeux de l’écotaxe pour la Bretagne et au-delà sont clairement exposés. Dommage que Ségolène Royale ne l’ait pas lu – ou si, elle l’a lu, qu’elle n’en ait tenu aucun compte !
« Nombre d’affirmations fantaisistes – pour ne pas dire démagogiques – circulent sur l’écotaxe. Nous voulons rétablir quelques vérités.
L’éco-taxe, une nouvelle gabelle ? Rappelons cette vérité simple que ses détracteurs se gardent bien de clamer : si les routes bretonnes sont gratuites pour les usagers, leur coût est financé par l’impôt et donc par l’ensemble des contribuables bretons. Ainsi, pour les bretons, l’éco-taxe poids lourds est une bonne nouvelle : en taxant les entreprises, elle allège le coût des infrastructures de transports pour tous les contribuables. Elle est, en cela, une mesure sociale.
Les détracteurs de l’éco-taxe se présentent comme les défenseurs de Bretagne et de ses intérêts. Mais alors que les régions disposent de toujours moins de moyens, l’éco-taxe est une manne indispensable pour financer les grandes autoroutes maritimes, fluviales et ferroviaires dont nous avons besoin pour se connecter aux réseaux économiques européens. S’ils sont contre l’éco-taxe, que proposent-ils donc pour financer l’ambition ferroviaire bretonne ? Rien. On assiste à une manipulation de l’histoire bretonne au profit du conservatisme patronal. Quand le prix du gazole aura doublé, comment la Bretagne exportera ses productions si elles ne disposent pas d’infrastructures de fret ferroviaire ou maritime ? L’éco-taxe permet d’engager la transition de l’économie bretonne et donc d’assurer l’avenir de nos emplois. Ne pas fournir cet effort fiscal aujourd’hui, c’est organiser notre propre défaite demain.
L’éco-taxe tue des emplois ? On atteint le summum de l’hypocrisie quand ceux qui sont aux commandes depuis des années font porter à l’éco-taxe le chapeau de la désindustrialisation alors même qu’elle n’est pas mise en place. La réalité est qu’ils cherchent à se défausser de leurs responsabilités dans la crise dramatique de l’agro-alimentaire breton. Rappelons que si GAD est en difficulté, c’est notamment parce que 700 000 porcs bretons sont envoyés à l’abattage en Allemagne. Cela n’est rendu possible que parce qu’il est moins cher d’exporter par la route vers l’est de l’Europe que d’abattre les porcs en Bretagne. L’éco-taxe touche essentiellement les grandes entreprises exportatrices, beaucoup moins les PME bretonnes tournées vers le marché régional. En augmentant le coût du transport, l’écotaxe peut inciter les groupes agro-alimentaires à relocaliser une partie de leurs activités et des emplois.
Enfin, le report de la route vers des modes de transport moins polluants et moins énergivores est une urgence vitale. La lutte contre le réchauffement climatique et pour une meilleure qualité de l’air est de notre responsabilité commune ici et maintenant !
Dans ce contexte, la demande d’un moratoire par la droite et la gauche bretonne n’a de sens que si celui-ci est mis à profit pour engager la mutation du modèle économique breton vers des productions à haute valeur ajoutée, respectueuses des droits sociaux, de l’environnement, et favorisant la relocalisation des activités. Si ce n’était pas le cas, le moratoire serait simplement un énième renoncement face aux lobbies des grands patrons. Nous verrions alors s’éloigner notre volonté de voir émerger une Bretagne connectée au monde, une Bretagne solidaire où les entreprises, autant que les usagers, participent à façonner l’économie de demain et l’avenir de nos enfants. »
Lien
« Nombre d’affirmations fantaisistes – pour ne pas dire démagogiques – circulent sur l’écotaxe. Nous voulons rétablir quelques vérités.
L’éco-taxe, une nouvelle gabelle ? Rappelons cette vérité simple que ses détracteurs se gardent bien de clamer : si les routes bretonnes sont gratuites pour les usagers, leur coût est financé par l’impôt et donc par l’ensemble des contribuables bretons. Ainsi, pour les bretons, l’éco-taxe poids lourds est une bonne nouvelle : en taxant les entreprises, elle allège le coût des infrastructures de transports pour tous les contribuables. Elle est, en cela, une mesure sociale.
Les détracteurs de l’éco-taxe se présentent comme les défenseurs de Bretagne et de ses intérêts. Mais alors que les régions disposent de toujours moins de moyens, l’éco-taxe est une manne indispensable pour financer les grandes autoroutes maritimes, fluviales et ferroviaires dont nous avons besoin pour se connecter aux réseaux économiques européens. S’ils sont contre l’éco-taxe, que proposent-ils donc pour financer l’ambition ferroviaire bretonne ? Rien. On assiste à une manipulation de l’histoire bretonne au profit du conservatisme patronal. Quand le prix du gazole aura doublé, comment la Bretagne exportera ses productions si elles ne disposent pas d’infrastructures de fret ferroviaire ou maritime ? L’éco-taxe permet d’engager la transition de l’économie bretonne et donc d’assurer l’avenir de nos emplois. Ne pas fournir cet effort fiscal aujourd’hui, c’est organiser notre propre défaite demain.
L’éco-taxe tue des emplois ? On atteint le summum de l’hypocrisie quand ceux qui sont aux commandes depuis des années font porter à l’éco-taxe le chapeau de la désindustrialisation alors même qu’elle n’est pas mise en place. La réalité est qu’ils cherchent à se défausser de leurs responsabilités dans la crise dramatique de l’agro-alimentaire breton. Rappelons que si GAD est en difficulté, c’est notamment parce que 700 000 porcs bretons sont envoyés à l’abattage en Allemagne. Cela n’est rendu possible que parce qu’il est moins cher d’exporter par la route vers l’est de l’Europe que d’abattre les porcs en Bretagne. L’éco-taxe touche essentiellement les grandes entreprises exportatrices, beaucoup moins les PME bretonnes tournées vers le marché régional. En augmentant le coût du transport, l’écotaxe peut inciter les groupes agro-alimentaires à relocaliser une partie de leurs activités et des emplois.
Enfin, le report de la route vers des modes de transport moins polluants et moins énergivores est une urgence vitale. La lutte contre le réchauffement climatique et pour une meilleure qualité de l’air est de notre responsabilité commune ici et maintenant !
Dans ce contexte, la demande d’un moratoire par la droite et la gauche bretonne n’a de sens que si celui-ci est mis à profit pour engager la mutation du modèle économique breton vers des productions à haute valeur ajoutée, respectueuses des droits sociaux, de l’environnement, et favorisant la relocalisation des activités. Si ce n’était pas le cas, le moratoire serait simplement un énième renoncement face aux lobbies des grands patrons. Nous verrions alors s’éloigner notre volonté de voir émerger une Bretagne connectée au monde, une Bretagne solidaire où les entreprises, autant que les usagers, participent à façonner l’économie de demain et l’avenir de nos enfants. »
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Mercredi 16 Avril 2014
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Une majorité de députés EELV a dû se plier la mort dans l'âme à la nouvelle ligne politique de "soutien critique" sans participation au nouveau gouvernement dirigé par Valls. Ces députés, dix sur les dix-sept que comprend le groupe, ont pris bien soin de se réclamer non seulement de la « majorité présidentielle » mais de s’accrocher à la « majorité gouvernementale ». Pour eux, il s'agit avant tout de ne pas se fâcher avec le grand frère PS sans lequel il leur sera difficile de retrouver un siège de député(e). Ils ont donc choisi de voter la confiance à ce gouvernement et tant pis pour la cohérence !
En s’abstenant ou en votant contre la confiance, une petite minorité, à la fois plus courageuse et plus conséquente a choisi d’être en phase avec la ligne de «non-participation gouvernementale» courageusement impulsée par Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres sortants qui en ont eu assez de devoir manger leur chapeau et d’être roulés dans la farine…. Pour leur crédibilité, il est presque trop tard mais pour l’écologie, ce choix – dont on mesure combien il a dû être difficile pour ces deux ambitieux – a été le bon pour l’écologie. Ils ne sont, hélas, que sept députés sur dix-sept à leur avoir résolument emboîté le pas.
En s’abstenant ou en votant contre la confiance, une petite minorité, à la fois plus courageuse et plus conséquente a choisi d’être en phase avec la ligne de «non-participation gouvernementale» courageusement impulsée par Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres sortants qui en ont eu assez de devoir manger leur chapeau et d’être roulés dans la farine…. Pour leur crédibilité, il est presque trop tard mais pour l’écologie, ce choix – dont on mesure combien il a dû être difficile pour ces deux ambitieux – a été le bon pour l’écologie. Ils ne sont, hélas, que sept députés sur dix-sept à leur avoir résolument emboîté le pas.
Voici la liste des députés EELV qui font allégeance à Valls :
Éric Alauzet
Brigitte Allain
Danielle Auroi
Denis Baupin
François-Michel Lambert
Véronique Massonneau
Paul Molac
Barbara Pompili
Jean-Louis Roumégas
François de Rugy
La liste de ceux qui se sont abstenus:
Laurence Abeille
Michèle Bonneton
Christophe Cavard
Sergio Coronado
Noël Mamère
Eva Sas
Seule Isabelle Attard a voté contre mais elle n’est plus qu’apparentée EELV. Elle a quitté le parti pour rejoindre « La nouvelle donne ».
Éric Alauzet
Brigitte Allain
Danielle Auroi
Denis Baupin
François-Michel Lambert
Véronique Massonneau
Paul Molac
Barbara Pompili
Jean-Louis Roumégas
François de Rugy
La liste de ceux qui se sont abstenus:
Laurence Abeille
Michèle Bonneton
Christophe Cavard
Sergio Coronado
Noël Mamère
Eva Sas
Seule Isabelle Attard a voté contre mais elle n’est plus qu’apparentée EELV. Elle a quitté le parti pour rejoindre « La nouvelle donne ».
Michèle Bonneton a publié sur son blog l’explication de son vote. La voici :
Tout d’abord sur la méthode : la nomination du Premier Ministre, des ministres, de la politique générale…tout cela n’a pris que 8 jours ! Dans ces conditions il est quasiment impossible de discuter sur le fond, de faire bouger les uns et les autres, de trouver des solutions largement partagées. Nos institutions poussent à cette précipitation et à cette personnalisation, mais un peu de raison pourrait modérer cette phase décisive de la vie politique de notre pays.
La déclaration du Premier Ministre du 8 avril est apparue très énergique et volontaire. Cependant un peu floue quant au financement du Pacte de responsabilité et de solidarité (économiser 39 milliards : ça va très très dur pour les Français ; et il en manque encore 11 pour faire 50 milliards). L’engagement sur la transition écologique a été acté ; rien n’a été dit sur la pollutaxe, les OGM, les gaz de schiste, la biodiversité, le Lyon-Turin. Rien non plus sur l’accord transatlantique qui est en train d’être négocié (et dont débattent les allemands) ; bien que cet accord pourrait modifier en profondeur nos vies au quotidien. Rien sur les orientations de l’Union Européenne ultralibérale dont on ne veut plus. Rien non plus sur la chasse aux niches fiscales néfastes (Censi-Bouvard, Dom-Tom, etc.) sur les dizaines de milliards que l’on pouvait récupérer sur les fraudes fiscales (à la TVA entre autres), rien sur la lutte contre l’évasion fiscale.
Le cap n’a pas changé : c’est celui fixé par François Hollande.
La majorité des députés de notre groupe souhaite malgré tout voter « pour » la confiance, de façon à pouvoir peser sur les choix à venir, disent-ils. Ce serait un « oui, mais » ; seulement, voilà, le « mais » n’apparaît pas dans un vote « pour »…illisible après notre sortie du gouvernement !
Personnellement je pencherai pour un vote « contre », mais compte tenu de la position du groupe, je m’abstiendrai. Il devrait y avoir 10 « pour » et 6 « abstentions » : je propose que ce soit une position assumée par le groupe, pour affirmer son adhésion critique ; ce point de vue accepté à l’unanimité (sauf un) lors de notre réunion de groupe n’a pas été repris lors des prises de parole publiques.
Illustration:
Délirius
Tout d’abord sur la méthode : la nomination du Premier Ministre, des ministres, de la politique générale…tout cela n’a pris que 8 jours ! Dans ces conditions il est quasiment impossible de discuter sur le fond, de faire bouger les uns et les autres, de trouver des solutions largement partagées. Nos institutions poussent à cette précipitation et à cette personnalisation, mais un peu de raison pourrait modérer cette phase décisive de la vie politique de notre pays.
La déclaration du Premier Ministre du 8 avril est apparue très énergique et volontaire. Cependant un peu floue quant au financement du Pacte de responsabilité et de solidarité (économiser 39 milliards : ça va très très dur pour les Français ; et il en manque encore 11 pour faire 50 milliards). L’engagement sur la transition écologique a été acté ; rien n’a été dit sur la pollutaxe, les OGM, les gaz de schiste, la biodiversité, le Lyon-Turin. Rien non plus sur l’accord transatlantique qui est en train d’être négocié (et dont débattent les allemands) ; bien que cet accord pourrait modifier en profondeur nos vies au quotidien. Rien sur les orientations de l’Union Européenne ultralibérale dont on ne veut plus. Rien non plus sur la chasse aux niches fiscales néfastes (Censi-Bouvard, Dom-Tom, etc.) sur les dizaines de milliards que l’on pouvait récupérer sur les fraudes fiscales (à la TVA entre autres), rien sur la lutte contre l’évasion fiscale.
Le cap n’a pas changé : c’est celui fixé par François Hollande.
La majorité des députés de notre groupe souhaite malgré tout voter « pour » la confiance, de façon à pouvoir peser sur les choix à venir, disent-ils. Ce serait un « oui, mais » ; seulement, voilà, le « mais » n’apparaît pas dans un vote « pour »…illisible après notre sortie du gouvernement !
Personnellement je pencherai pour un vote « contre », mais compte tenu de la position du groupe, je m’abstiendrai. Il devrait y avoir 10 « pour » et 6 « abstentions » : je propose que ce soit une position assumée par le groupe, pour affirmer son adhésion critique ; ce point de vue accepté à l’unanimité (sauf un) lors de notre réunion de groupe n’a pas été repris lors des prises de parole publiques.
Illustration:
Délirius
Mercredi 9 Avril 2014
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Le NARG (Non à l’Abattoir Rituel de Guéret) a gagné. Il a su mobilisé l’opinion publique, à Guéret et bien au-delà, contre cet abattoir et plus généralement contre cette pratique. C’est par un communiqué que la Sovialim, et son PDG Mustapha Masri ont annoncé qu’ils renonçaient à ce projet.
Pour autant le NARG ne renonce pas à la manifestation nationale qu’il organise à Guéret le samedi 29 mars. Le NARG indique dans son appel à manifester qu’il s’agit « d’une part, pour dissuader le futur maire de Guéret de revenir en arrière et voir réapparaitre ce projet après les élections. D’autre part, cette victoire doit être retentissante et connue de la France entière, pour maximiser son impact. Enfin, cet évènement sera l’occasion de lancer officiellement notre campagne auprès de Bruxelles et du gouvernement. Nous faisons le choix, plutôt que de perdre notre énergie en luttant au cas par cas, les abattoirs mixtes se multipliant à vitesse grand V, de régler le problème à la source donc faire pression sur le gouvernement pour qu’il légifère en faveur de l’obligation d’étourdissement préalable et auprès de Bruxelles pour l’obligation d’étiquetage des viandes selon le mode d’abattage. Nous pouvons y parvenir, tous ensemble ! »
● Sur cet abattoir et l’attitude des pouvoir publics voir ici même « Abattage rituel par égorgement sans étourdissement : Hollande se défile, Le Foll approuve !!! »
● Sur cet abattoir et l’attitude des pouvoir publics voir ici même « Abattage rituel par égorgement sans étourdissement : Hollande se défile, Le Foll approuve !!! »
Vendredi 21 Mars 2014
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Nature - environnement
Des milliers de manifestants ont défilé dans Nantes le samedi 22 février 2014 pour faire échec au projet d’aéroport et protéger la biodiversité du bocage de Notre-Dame-des-Landes. Pour la première fois en France, ce souci de la biodiversité était au cœur d’une manifestation de grande ampleur. Cela montre que se développe une prise de conscience collective de la nécessité de protéger la nature contre les ravages que commettent contre elle aménageurs et autres promoteurs à Notre Dame des Landes comme partout ailleurs. Ce ne sont ni les fumées des grenades lacrymogènes, ni le bruit des grenades assourdissantes, ni les violences policières de l’état PS – Europe Ecologie les Verts qui l’étoufferont.
Les tritons manifestent
Voici le texte des « Naturalistes en lutte » qui a été lu lors de la prise de parole le 22 février. Cette prise de parole détaille les résultats des inventaires naturalistes menés par ce groupe de bénévoles. Ils mettent en évidence la richesse biologique du bocage de Notre Dame des Landes à la fois « château d’eau » et réservoir de biodiversité. Ce texte rend aussi hommage aux paysans qui ont préservé les richesses naturelles de ce territoire par leurs pratiques agricoles non productivistes. Il dénonce l’insuffisance et l’inefficacité des mesures compensatoires proposées et démontre qu’en fait, il n’y a pas de compensation possible à la destruction de cette zone bocagère.
La fin du texte quitte le terrain proprement naturaliste pour souligner une autre richesse, celle des liens tissés entre des gens aussi différents que zadistes, paysans et naturalistes. Ensembles, ils montrent qu’un autre monde est possible.
J'ai l 'honneur de prendre la parole au nom des Naturalistes en lutte, un groupe de bénévoles, créé en décembre 2012, autour d'un objectif commun : réaliser l'inventaire des habitats naturels, de la faune et de la flore sur le site de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD 44. En 2013, plus de 200 participants ont témoigné de l'existant, passant des weeks-ends, des soirées, des nuits à arpenter ce bocage humide. Ces témoins sont des volontaires, accompagnés par des spécialistes, mus par le désir de donner de leur temps pour une cause commune. Chaque observation a été minutieusement consignée puis cartographiée.
La fin du texte quitte le terrain proprement naturaliste pour souligner une autre richesse, celle des liens tissés entre des gens aussi différents que zadistes, paysans et naturalistes. Ensembles, ils montrent qu’un autre monde est possible.
J'ai l 'honneur de prendre la parole au nom des Naturalistes en lutte, un groupe de bénévoles, créé en décembre 2012, autour d'un objectif commun : réaliser l'inventaire des habitats naturels, de la faune et de la flore sur le site de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD 44. En 2013, plus de 200 participants ont témoigné de l'existant, passant des weeks-ends, des soirées, des nuits à arpenter ce bocage humide. Ces témoins sont des volontaires, accompagnés par des spécialistes, mus par le désir de donner de leur temps pour une cause commune. Chaque observation a été minutieusement consignée puis cartographiée.
Le bilan ? Des centaines d'espèces ont été notées, dépassant le millier rien que pour les insectes ; des habitats remarquables ont été cartographiés, bien plus que dans le rapport officiel ; et surtout nous avons dressé le constat étonnant que nous sommes en présence d'un assemblage unique pour le département voire de la région. Unique par sa composition et sa densité, unique par sa fonctionnalité. Du rarement vu.
C'est une relique précieuse d'une époque précédant la folie destructive du productivisme. En effet, aujourd'hui, le bocage, ce milieu de faible pression humaine, est considéré comme le plus menacé en Europe. Rien que sur cette surface de 1 600 ha, nous avons noté plus de 170 km de haies, plus 200 mares, dont pas moins de 186 habités par des grenouilles, des tritons ; nous avons noté une présence exceptionnelle en nombre du Campagnol amphibie, un petit rongeur devenu peau de chagrin en Loire-Atlantique ; nous avons noté des espèces nouvelles pour le département et d'autres pour la région ; nous avons des cortèges d'espèces devenant de plus en plus rare.
Le site de Notre-Dame-des-Landes est une connexion entre le bassin de la Vilaine et celui de Loire ; il n'est pas seulement un château d'eau, c'est aussi une source de biodiversité.
Le dossier évoque les mesures compensatoires. « Éviter, réduire, compenser », telle est la séquence de l'étude d'impact. Or, dans ce projet, il n'y aura ni évitement ni réduction ; l'ensemble de la ZAD est à compenser. Pour réaliser ce tour de force, la compensation a été calculée en unité compensatoire s'apparentant à des valeurs surfaciques. Autrement dit, si des êtres chers sont ensevelis par des bulldozers ils pourront être compensés par un club de rencontres, soit les futures mares en attendant que les prochaines zones commerciales les comblent. Dans ce cas de figure, et au regard des enjeux majeurs d'importance départementale, régionale voire nationale, il est bien entendu qu'il n'y a pas de compensation possible.
Le dossier parle de déplacements à titre compensatoire. Attention ! Cela est évoqué pour une plante et une espèce d'insecte sur les plus de 1000 que nous avons recensées. Pour les Amphibiens, les déplacements sont évoqués à titre expérimental et non à titre compensatoire. Cela concerne que deux espèces, sur les 10 présentes, et que 19 mares sur les plus de 200 ponctuant le site. De plus, sur le plan scientifique, nous savons déjà qu'en aucun cas ce prélèvement sera significatif de la population présente.
Nos résultats vont permettre d'alimenter les recours juridiques. Pour la partie habitats naturels, faune et flore, ces recours ont été déposés par France Nature Environnement, Bretagne vivante, la Ligue pour la protection des Oiseaux, Eau et Rivières de Bretagne et SOS Loire Vivante.
Pourquoi une telle richesse ? Par son contexte hydrographique, certes. Mais aussi et surtout, parce que des paysans ont opté pour une autre manière de produire. Des paysans qui n'arrachent pas les haies ; des paysans qui ne drainent pas ; et pour autant des paysans qui vivent bien, entourés de milliers d'autres êtres vivants.
Autre richesse : les liens. Dans ce contexte, paysans, zadistes et naturalistes se sont liés, se sont écoutés et aujourd'hui, nous marchons ensemble parce que nous comprenons que la seule manière d'avancer n'est pas la compétition ou le conflit, mais la coopération et l'écoute. Notre-Dame-des-Landes, c'est la preuve qu'un autre monde est possible. Un monde où progresse le respect d'autrui, un monde où la non-violence est recherchée. Notre-Dame-des-Landes devient un nouveau symbole d'espoir.
Plutôt que les 3 V de « Veni, vidi, vi(n)ci » nous proposons les 3 V de « Victoire, de la vérité et du vivant. »
Que tous ceux qui en ont marre du mensonge,
Pour tous ceux qui en ont marre de cette logique de mort
Pour tous ceux qui veulent un autre monde
Pour tous ceux qui veulent cohabiter avec l'ensemble des terriens humains et non-humains,
Pour afficher notre volonté de vivre autrement.
Pour un symbole fort de notre détermination,
Ouvrons la main gauche, côté cœur, bien haut, comme une antenne nous reliant tous les uns aux autres, comme les doigts d'une même communauté.
Nous ne lâcherons rien.
Source Les naturalistes en lutte
Photo : Les naturalistes en lutte
C'est une relique précieuse d'une époque précédant la folie destructive du productivisme. En effet, aujourd'hui, le bocage, ce milieu de faible pression humaine, est considéré comme le plus menacé en Europe. Rien que sur cette surface de 1 600 ha, nous avons noté plus de 170 km de haies, plus 200 mares, dont pas moins de 186 habités par des grenouilles, des tritons ; nous avons noté une présence exceptionnelle en nombre du Campagnol amphibie, un petit rongeur devenu peau de chagrin en Loire-Atlantique ; nous avons noté des espèces nouvelles pour le département et d'autres pour la région ; nous avons des cortèges d'espèces devenant de plus en plus rare.
Le site de Notre-Dame-des-Landes est une connexion entre le bassin de la Vilaine et celui de Loire ; il n'est pas seulement un château d'eau, c'est aussi une source de biodiversité.
Le dossier évoque les mesures compensatoires. « Éviter, réduire, compenser », telle est la séquence de l'étude d'impact. Or, dans ce projet, il n'y aura ni évitement ni réduction ; l'ensemble de la ZAD est à compenser. Pour réaliser ce tour de force, la compensation a été calculée en unité compensatoire s'apparentant à des valeurs surfaciques. Autrement dit, si des êtres chers sont ensevelis par des bulldozers ils pourront être compensés par un club de rencontres, soit les futures mares en attendant que les prochaines zones commerciales les comblent. Dans ce cas de figure, et au regard des enjeux majeurs d'importance départementale, régionale voire nationale, il est bien entendu qu'il n'y a pas de compensation possible.
Le dossier parle de déplacements à titre compensatoire. Attention ! Cela est évoqué pour une plante et une espèce d'insecte sur les plus de 1000 que nous avons recensées. Pour les Amphibiens, les déplacements sont évoqués à titre expérimental et non à titre compensatoire. Cela concerne que deux espèces, sur les 10 présentes, et que 19 mares sur les plus de 200 ponctuant le site. De plus, sur le plan scientifique, nous savons déjà qu'en aucun cas ce prélèvement sera significatif de la population présente.
Nos résultats vont permettre d'alimenter les recours juridiques. Pour la partie habitats naturels, faune et flore, ces recours ont été déposés par France Nature Environnement, Bretagne vivante, la Ligue pour la protection des Oiseaux, Eau et Rivières de Bretagne et SOS Loire Vivante.
Pourquoi une telle richesse ? Par son contexte hydrographique, certes. Mais aussi et surtout, parce que des paysans ont opté pour une autre manière de produire. Des paysans qui n'arrachent pas les haies ; des paysans qui ne drainent pas ; et pour autant des paysans qui vivent bien, entourés de milliers d'autres êtres vivants.
Autre richesse : les liens. Dans ce contexte, paysans, zadistes et naturalistes se sont liés, se sont écoutés et aujourd'hui, nous marchons ensemble parce que nous comprenons que la seule manière d'avancer n'est pas la compétition ou le conflit, mais la coopération et l'écoute. Notre-Dame-des-Landes, c'est la preuve qu'un autre monde est possible. Un monde où progresse le respect d'autrui, un monde où la non-violence est recherchée. Notre-Dame-des-Landes devient un nouveau symbole d'espoir.
Plutôt que les 3 V de « Veni, vidi, vi(n)ci » nous proposons les 3 V de « Victoire, de la vérité et du vivant. »
Que tous ceux qui en ont marre du mensonge,
Pour tous ceux qui en ont marre de cette logique de mort
Pour tous ceux qui veulent un autre monde
Pour tous ceux qui veulent cohabiter avec l'ensemble des terriens humains et non-humains,
Pour afficher notre volonté de vivre autrement.
Pour un symbole fort de notre détermination,
Ouvrons la main gauche, côté cœur, bien haut, comme une antenne nous reliant tous les uns aux autres, comme les doigts d'une même communauté.
Nous ne lâcherons rien.
Source Les naturalistes en lutte
Photo : Les naturalistes en lutte
Jeudi 6 Mars 2014
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Nature - environnement
C’est la leçon politique majeure que doivent tirer les écologistes d’une analyse « à froid » des événements du 22 février à Nantes.
Un succès sans précédent
La manifestation à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes du Samedi 22 février a été un succès : entre trente et cinquante mille manifestants et plus de cinq cents tracteurs, manifestation d’une ampleur sans précédent dans cette ville. Les quelques affrontements avec les forces de l’Etat PS- EELV n’ont produit que des dégâts limités sur des objectifs, somme toute ciblés comme est obligé de le reconnaitre Hervé Kempf dans son édito : « un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier » qui appartenait à l’omniprésent Vinci. Cela n’a rien à voir avec une «guérilla urbaine » D’ailleurs pour s’en rendre convaincre, il suffisait de comparer les images qui parvenait de Nantes, même savamment mises en scène et celles qui parvenaient de Kiev !
A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Il faut dégonfler le matraquage médiatique sur la manif qui dégénère et redonner aux événements leurs justes proportions. Nantes n’a pas été mise à feu et à sang ! La prétendue « violence » s’est exercée contre des bâtiments, des engins, du mobilier mais pas contre des personnes. Des destructions de ce genre ne sont pas incompatibles avec la « non-violence » même si elles sont limites comme le sont les « démontages » de Macdo et le « fauchage » des champs OGM. Il y a bien eu quelques gendarmes et CRS contusionnés mais les blessés sont surtout du côté des antis aéroports. Deux jeunes manifestants ont sérieusement touchés au visage et ils vont perdre un œil. Les témoignages sont concordants, les forces dites de l’ordre ont fait usage de grenades assourdissantes, de tirs de flashballs pour blesser et pas seulement pour disperser les manifestants. A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Aucune condamnation de cette violence-là de la part d’EELV, aucun mot de soutien pour les manifestants blessés. Mais une condamnation ferme, appuyée, répétée des « casseurs » ! Alors qu’EELV n’a jamais (et c'est heureux!) condamné les démontages de Macdo et les destructions de cultures OGM.
Les événements de Nantes contrarient les stratégies et plans de carrière des politiciens locaux et nationaux de ce parti et il est évident que si Duflot avait pu se douter de l’ampleur de la manifestation et de sa radicalité, elle se serait abstenue de toute déclaration de soutien. Certes, EELV continue d’affirmer son opposition à la réalisation de l’aéroport, affichant sa divergence avec le PS mais renoue avec Ayrault, Valls, et les caciques locaux du PS en condamnant les « violences » dues aux « casseurs » et en faisant de la question de l’aéroport une question secondaire.
La manifestation à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes du Samedi 22 février a été un succès : entre trente et cinquante mille manifestants et plus de cinq cents tracteurs, manifestation d’une ampleur sans précédent dans cette ville. Les quelques affrontements avec les forces de l’Etat PS- EELV n’ont produit que des dégâts limités sur des objectifs, somme toute ciblés comme est obligé de le reconnaitre Hervé Kempf dans son édito : « un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier » qui appartenait à l’omniprésent Vinci. Cela n’a rien à voir avec une «guérilla urbaine » D’ailleurs pour s’en rendre convaincre, il suffisait de comparer les images qui parvenait de Nantes, même savamment mises en scène et celles qui parvenaient de Kiev !
A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Il faut dégonfler le matraquage médiatique sur la manif qui dégénère et redonner aux événements leurs justes proportions. Nantes n’a pas été mise à feu et à sang ! La prétendue « violence » s’est exercée contre des bâtiments, des engins, du mobilier mais pas contre des personnes. Des destructions de ce genre ne sont pas incompatibles avec la « non-violence » même si elles sont limites comme le sont les « démontages » de Macdo et le « fauchage » des champs OGM. Il y a bien eu quelques gendarmes et CRS contusionnés mais les blessés sont surtout du côté des antis aéroports. Deux jeunes manifestants ont sérieusement touchés au visage et ils vont perdre un œil. Les témoignages sont concordants, les forces dites de l’ordre ont fait usage de grenades assourdissantes, de tirs de flashballs pour blesser et pas seulement pour disperser les manifestants. A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Aucune condamnation de cette violence-là de la part d’EELV, aucun mot de soutien pour les manifestants blessés. Mais une condamnation ferme, appuyée, répétée des « casseurs » ! Alors qu’EELV n’a jamais (et c'est heureux!) condamné les démontages de Macdo et les destructions de cultures OGM.
Les événements de Nantes contrarient les stratégies et plans de carrière des politiciens locaux et nationaux de ce parti et il est évident que si Duflot avait pu se douter de l’ampleur de la manifestation et de sa radicalité, elle se serait abstenue de toute déclaration de soutien. Certes, EELV continue d’affirmer son opposition à la réalisation de l’aéroport, affichant sa divergence avec le PS mais renoue avec Ayrault, Valls, et les caciques locaux du PS en condamnant les « violences » dues aux « casseurs » et en faisant de la question de l’aéroport une question secondaire.
Quentin, gravement blessé à l'œil le 22 février à Nantes
Ainsi François de Rugy aurait déclaré selon l’Express (22/02/2014) : « Notre-Dame-des-Landes n'est pas fondamental pour l'avenir de Nantes » en accord avec un autre élu Vert Jaune par la grâce du PS, le sénateur EELV Ronan Dantec qui affirme, propos rapportés dans le même article de l’Express : «L'enjeu, c'est que le territoire reste à gauche. En 2001 déjà, lors de notre premier accord Verts-PS, notre divergence sur Notre-Dame-des-Landes avait été inscrite dans le programme. Après, sur chaque point, chacun vit sa vie. »
Canfin s'affirme sur la même longueur d'onde qu'Ayrault!
Les événements récents et notamment la manifestation du 22 février faisant qu’il devient difficile que « chacun vive sa vie » EELV et PS se retrouvent pour taper de concert sur les « casseurs » et même les « zadistes ». Ainsi le communiqué du Bureau National des verdâtres d’EELV « déplore la présence d’éléments perturbateurs et condamne fermement les dégradations et les actes de violences en marge de la manifestation. » tandis que pour Pascal Canfin, « il n’y a aucun problème » « Nous avons condamné fermement les violences. Nous n'avons rien à voir avec des gens qui viennent casser un centre-ville » a-t-il déclaré sur France inter le dimanche 23 Février précisant même : « Nous sommes parfaitement sur la même longueur d'onde que Jean-Marc Ayrault » ! Les manifestants blessés par les CRS seront sans doute très heureux de l’entendre dire.
De Rugy crie haro sur les "casseurs" et ne veut plus de manifestation à Nantes
Mais celui qui a tapé le plus fort et avec le plus de constance, c’est François de Rugy, député local qui sait qu’il doit sa petite carrière politique et son siège de député au PS. Il n’est pas non plus dépourvu d’ambitions ministérielles. Et voilà que des trouble-fête qui osent tagger un commissariat et saccager des bureaux de la société Vinci risquent de réduire à néant ses belles espérances. Aussi dès le soir de la manifestation et avec un zèle jamais démenti depuis il s’est employé à condamner les « Black Blocs», les zadistes, la « violence », la prétendue « guérilla urbaine», en rajoutant même sur les propos du sinistre Ministre de l’Intérieur Manuel Valls pour vouer à la vindicte publique les « casseurs » qui auraient gâché la manifestation. Pour lui, il n’est plus question d’organiser des manifestations à Nantes contre le projet d’aéroport : « Nous, écologistes, nous prenons nos responsabilités et nous disons : « Plus jamais ça ! » Plus jamais nous ne laisserons ces violents avoir l’occasion de mener leur guérilla urbaine, à Nantes ou ailleurs. Donc pour être concrets, sur cette question de l’aéroport, nous ne manifesterons plus à Nantes. » En commentaire ironique, le Canard enchaîné propose qu’à l’avenir EELV aille manifester contre l’aéroport de Notre Dame des Landes à Bègles. Ce verdâtre qui tourne au jaune a le culot de s’approprier le mouvement écologiste « Nous, écologistes » a-t-il le toupet de dire comme si tous les écologistes soutenaient ses propos diviseurs et capitulards !
Après avoir refusé de mener le combat contre l’aéroport dans les hémicycles de la République, les assemblées des collectivités territoriales, donc après avoir refusé de donner un débouché politique à ce combat, voilà EELV qui renonce aussi à combattre sur le terrain pour ne pas fâcher le grand frère PS avec lequel il concocte une tambouille électorale de second tour. Vu le ton de la diatribe de de Rugy, il ne fait aucun doute qu’il n’hésiterait pas une seconde à faire appel aux CRS de Valls pour ne pas « laisser ces violents avoir l’occasion de mener leur guérilla urbaine, à Nantes » ! D’ailleurs, il n’a que mépris pour les « zadistes » qui occupent le terrain depuis des mois et sont aux avant-postes de la lutte. Ce cravaté se proclame lui-même un « français moyen » qui ne vit pas dans des cabanes et ne se pend pas aux arbres (sic) mais fait de la politique ! Contre toute évidence, il assène qu’ils nuisent à la cause anti-aéroport.
La réponse des « zadistes »
À François de Rugy comme à tous les faux culs carriéristes d’EELV qui poussent des cris d’orfraies devant les bureaux et les engins de chantier de Vinci mis à mal par les manifestants on peut répondre avec les Zadistes « Tritons crété e s contre béton armé » : « On nous demande aujourd’hui de rejeter toute idée de violence et de nous désolidariser de ceux qui ont brûlé leur machines, cassé leur vitrines, assailli leurs dispositifs. Mais personne ici n’oublie que si nous nous étions contentés de nous asseoir en travers de la route et de discuter quand ils ont débarqué le 16 octobre 2012, il n’y aurait aujourd’hui plus personne pour parler de la zad. Elle n’existerait sans doute déjà plus. »
Ayrault demandait à EELV de sortir de l’ « ambiguïté ». C’est chose faite : si Paris valait bien une messe pour Henri IV, les accords électoraux qu’ils peuvent conclure avec le PS valent bien Notre Dame des Landes pour EELV !
Mais devant l’ampleur prise par le mouvement de contestation, qu’EELV y participe ou non, l’aéroport ne se fera pas.
_________________________________________________________
Deux comptes rendus de la manifestation à lire :
Récit et analyse collective de la manifestation anti-aéroport ici
La véridique et surprenante histoire de la manifestation de Nantes par Hervé Kempf (Reporterre) ici
_____________________________________________________________
Témoignage de Quentin
Quentin n'est ni un « militant pur et dur, ni activiste ». Il n'est pas plus un professionnel des manifestations. Celle-ci était sa deuxième contre l’aéroport. Il est « juste un charpentier» venu manifester avec son amie et des copains.
« J'étais pas armé, j'avais pas de masque à gaz, j'avais pas de lunettes de protection. On était là pour une manifestation familiale, festive, on était là pour faire masse, pour faire du nombre. Et après, c'est vrai que je suis resté même s'il y avait les lacrymos, parce que je trouvais ça injuste et qu'il fallait rester. Y'avait des gens, y'avait des pères de famille, y'avait des anciens, y'avait un petit peu de tout et voilà, moi je voulais rester aussi avec les gens pour montrer qu'on était là »
Canfin s'affirme sur la même longueur d'onde qu'Ayrault!
Les événements récents et notamment la manifestation du 22 février faisant qu’il devient difficile que « chacun vive sa vie » EELV et PS se retrouvent pour taper de concert sur les « casseurs » et même les « zadistes ». Ainsi le communiqué du Bureau National des verdâtres d’EELV « déplore la présence d’éléments perturbateurs et condamne fermement les dégradations et les actes de violences en marge de la manifestation. » tandis que pour Pascal Canfin, « il n’y a aucun problème » « Nous avons condamné fermement les violences. Nous n'avons rien à voir avec des gens qui viennent casser un centre-ville » a-t-il déclaré sur France inter le dimanche 23 Février précisant même : « Nous sommes parfaitement sur la même longueur d'onde que Jean-Marc Ayrault » ! Les manifestants blessés par les CRS seront sans doute très heureux de l’entendre dire.
De Rugy crie haro sur les "casseurs" et ne veut plus de manifestation à Nantes
Mais celui qui a tapé le plus fort et avec le plus de constance, c’est François de Rugy, député local qui sait qu’il doit sa petite carrière politique et son siège de député au PS. Il n’est pas non plus dépourvu d’ambitions ministérielles. Et voilà que des trouble-fête qui osent tagger un commissariat et saccager des bureaux de la société Vinci risquent de réduire à néant ses belles espérances. Aussi dès le soir de la manifestation et avec un zèle jamais démenti depuis il s’est employé à condamner les « Black Blocs», les zadistes, la « violence », la prétendue « guérilla urbaine», en rajoutant même sur les propos du sinistre Ministre de l’Intérieur Manuel Valls pour vouer à la vindicte publique les « casseurs » qui auraient gâché la manifestation. Pour lui, il n’est plus question d’organiser des manifestations à Nantes contre le projet d’aéroport : « Nous, écologistes, nous prenons nos responsabilités et nous disons : « Plus jamais ça ! » Plus jamais nous ne laisserons ces violents avoir l’occasion de mener leur guérilla urbaine, à Nantes ou ailleurs. Donc pour être concrets, sur cette question de l’aéroport, nous ne manifesterons plus à Nantes. » En commentaire ironique, le Canard enchaîné propose qu’à l’avenir EELV aille manifester contre l’aéroport de Notre Dame des Landes à Bègles. Ce verdâtre qui tourne au jaune a le culot de s’approprier le mouvement écologiste « Nous, écologistes » a-t-il le toupet de dire comme si tous les écologistes soutenaient ses propos diviseurs et capitulards !
Après avoir refusé de mener le combat contre l’aéroport dans les hémicycles de la République, les assemblées des collectivités territoriales, donc après avoir refusé de donner un débouché politique à ce combat, voilà EELV qui renonce aussi à combattre sur le terrain pour ne pas fâcher le grand frère PS avec lequel il concocte une tambouille électorale de second tour. Vu le ton de la diatribe de de Rugy, il ne fait aucun doute qu’il n’hésiterait pas une seconde à faire appel aux CRS de Valls pour ne pas « laisser ces violents avoir l’occasion de mener leur guérilla urbaine, à Nantes » ! D’ailleurs, il n’a que mépris pour les « zadistes » qui occupent le terrain depuis des mois et sont aux avant-postes de la lutte. Ce cravaté se proclame lui-même un « français moyen » qui ne vit pas dans des cabanes et ne se pend pas aux arbres (sic) mais fait de la politique ! Contre toute évidence, il assène qu’ils nuisent à la cause anti-aéroport.
La réponse des « zadistes »
À François de Rugy comme à tous les faux culs carriéristes d’EELV qui poussent des cris d’orfraies devant les bureaux et les engins de chantier de Vinci mis à mal par les manifestants on peut répondre avec les Zadistes « Tritons crété e s contre béton armé » : « On nous demande aujourd’hui de rejeter toute idée de violence et de nous désolidariser de ceux qui ont brûlé leur machines, cassé leur vitrines, assailli leurs dispositifs. Mais personne ici n’oublie que si nous nous étions contentés de nous asseoir en travers de la route et de discuter quand ils ont débarqué le 16 octobre 2012, il n’y aurait aujourd’hui plus personne pour parler de la zad. Elle n’existerait sans doute déjà plus. »
Ayrault demandait à EELV de sortir de l’ « ambiguïté ». C’est chose faite : si Paris valait bien une messe pour Henri IV, les accords électoraux qu’ils peuvent conclure avec le PS valent bien Notre Dame des Landes pour EELV !
Mais devant l’ampleur prise par le mouvement de contestation, qu’EELV y participe ou non, l’aéroport ne se fera pas.
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Deux comptes rendus de la manifestation à lire :
Récit et analyse collective de la manifestation anti-aéroport ici
La véridique et surprenante histoire de la manifestation de Nantes par Hervé Kempf (Reporterre) ici
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Témoignage de Quentin
Quentin n'est ni un « militant pur et dur, ni activiste ». Il n'est pas plus un professionnel des manifestations. Celle-ci était sa deuxième contre l’aéroport. Il est « juste un charpentier» venu manifester avec son amie et des copains.
« J'étais pas armé, j'avais pas de masque à gaz, j'avais pas de lunettes de protection. On était là pour une manifestation familiale, festive, on était là pour faire masse, pour faire du nombre. Et après, c'est vrai que je suis resté même s'il y avait les lacrymos, parce que je trouvais ça injuste et qu'il fallait rester. Y'avait des gens, y'avait des pères de famille, y'avait des anciens, y'avait un petit peu de tout et voilà, moi je voulais rester aussi avec les gens pour montrer qu'on était là »
Mardi 4 Mars 2014
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