Les mines sont des catastrophes environnementales.Tout ceux qui se disent protecteur de la nature et de l'environnement devraient le proclamer haut et fort et en tirer les conséquences quant à leur action.


Quand on sait ce qu’est une mine, la relance minière signifie catastrophe environnementale quelle que soit la façon dont on l’emballe avec des mots comme écologiquement responsable, environnement compatible, compensation, valorisation et remise en état des sites après exploitation (dans certains cas 30ans !), indispensable pour la transition énergétique, etc. Partout dans le monde, les gens l’ont bien compris et les futurs riverains d’un projet plus encore que les autres. Peut-être qu’il y a quantité de raisons de vouloir cette relance mais il ne peut y en avoir aucune de valable d’un point de vue environnemental. Une association qui prétend défendre l’environnement ne peut qu’être contre. C’est simple et c’est un critère : s’il y a tergiversation et non opposition ferme, c’est que l’association en question prend en compte d’autres problématiques dont en tant que telle, elle n’a pas à se soucier, des considérations économiques, sociales ou autres. Elle doit s’y opposer, la rejeter et combattre chaque projet partout où cette relance se concrétisait.
 
Ce n’est pas du tout la position des dirigeants de la fédération France Nature Environnement qui écrit « Sans être opposée à la relance minière, FNE demande que l’État réunisse les conditions sociales et environnementales indispensables pour qu’elle se déroule dans des circonstances acceptables tant pour le vivant que pour les humains. » Le beurre, l’argent du beurre et le reste ! Comment peut-on croire, ou plutôt faire croire qu’une relance minière puisse être acceptable pour la nature et le vivant ?
FNE a capitulé avant d’avoir combattu. Elle trahit tous ceux qui défendent leur cadre de vie, une nature proche, familière, qu’elle soit commune ou patrimoniale. À force de se vouloir respectable, de siéger dans diverses instances gouvernementales, ses cadres se sont notabilisés et ne sont plus capables que de lancer des combats d’arrière garde après avoir cédé sur l’essentiel et joué les importants en négociant sur l’accessoire ! De plus, en la circonstance, elle se retrouve piégée. Comment en effet soutenir une transition énergétique censée « décarboner » l’énergie au nom d’une prétendue « urgence climatique » et condamner cette relance minière qui en est la condition ?
 
Jeudi 28 Novembre 2024 Commentaires (0)

Le nucléaire devait garantir l’indépendance énergétique de la France, qui aujourd’hui ne produit plus d’uranium. C’est quelque peu inquiétant lorsque l’on peut craindre des tension sur l’approvisionnement de ce minerai. Et Macron s’en est allé en Mongolie pour essayer d’obtenir un peu d’uranium pour faire marcher nos centrales ! Mais au moins la Mongolie cherche à se démocratiser et c’est moins dégradant que de devoir tenter de faire ami ami avec des dictateurs de pays qui ne nous veulent pas que du bien. Quelle belle réussite en matière d’indépendance énergétique que nous avons là….
« La diplomatie française en quête d’uranium », c’est le titre d’un article très intéressant paru sur le site « Le monde de l’énergie » qui expose les problèmes auxquels l’industrie nucléaire française pourrait être confrontée. En voici quelques extraits.


[Nuclear power was supposed to guarantee France's energy independence, but today the country no longer produces uranium. This is somewhat worrying when we can fear tensions over the supply of this mineral. And Macron has gone to Mongolia to try and get some uranium to run our power stations! But at least Mongolia is trying to democratise, and that's less degrading than trying to make friends with dictators from countries that don't mean us any favours. What a success story we have here in terms of energy independence.... "Pas de nucléaire sans uranium : « La diplomatie française en quête d’uranium » !" is the title of a very interesting article published on the "Le monde de l'énergie" website, which sets out the problems that the French nuclear industry could face. Here are a few extracts.]

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(…) Pas de nucléaire sans uranium. Une évidence qu’avait déjà en tête Emmanuel Macron quand, il y a un an et demi de cela, le président de la République s’est rendu… en Mongolie. Un déplacement officiel inédit pour un chef d’État français, à la mesure des enjeux nouveaux qui se dessinent dans la complexe géopolitique nucléaire mondiale.(…)
 
.(…) Si la Mongolie est si courtisée par Paris et les chancelleries occidentales, c’est aussi parce que ce pays, riche en métaux critiques et terres rares, tient une place de choix dans la « stratégie de diversification des approvisionnements européens afin de garantir notre souveraineté énergétique », commentait la présidence française à l’occasion du voyage d’Emmanuel Macron. Orano (ex-Areva), le groupe français spécialisé dans la valorisation et la transformation des matières nucléaires, a en effet signé, en octobre 2023, un accord en vue d’exploiter une mine d’uranium en Mongolie. Le projet, estimé à plus d’un milliard d’euros et co-développé par Orano et l’entreprise publique mongole MonAtomest, doit donner naissance à l’un des plus importants sites d’extraction d’uranium au monde.(…)
 
(…)Pourquoi la Mongolie aiguise-t-elle soudain les appétits des diplomates français ? La réponse est simple : la France ne produisant plus du tout d’uranium sur son territoire, notre pays est contraint, pour trouver les quelque 8 000 tonnes d’uranium nécessaires annuellement à ses cinquante-six réacteurs, d’acheter 100 % du précieux minerai à des fournisseurs étrangers. Au cours des dix dernières années, l’uranium naturel importé en France provenait ainsi essentiellement du Kazakhstan (27%), du Niger (20%) et de l’Ouzbékistan (19%). Autant de régions potentiellement instables, ou dont les autorités peuvent agir sous l’influence de puissances hostiles aux intérêts français et européens – comme la Russie, pour ne pas la nommer (…)
(…)Longtemps réputé morose, le marché de l’uranium a connu, au début de l’année 2024, une spectaculaire envolée, le prix de la livre dépassant, pour la première fois, le seuil symbolique des 100 dollars. Plusieurs facteurs expliquent ces tensions : le coup d’État au Niger, une junte militaire favorable au Kremlin ayant, en juillet 2023, pris le pouvoir à Niamey et chassé du pays les militaires, diplomates et industriels de l’ancienne puissance colonisatrice française ; la forte hausse de la demande chinoise et russe en uranium ; le maintien du contrôle partiel de Moscou sur les mines du Kazakhstan, qui fournissent 40 % de la production mondiale d’uranium ; le contrôle, par la Chine, des mines et réserves de Namibie ; et les ambitions chinoises et russes, toujours, sur les gisements de Tanzanie et du Botswana. (…)
 
(…) [La Mongolie a] récemment adopté, un « amendement à la loi sur les minéraux » [qui]pourrait conduire à l’expropriation partielle des actifs miniers mongols. Le projet de loi interdirait spécifiquement à toute entité de détenir plus de 34 % des actions d’une opération d’extraction de minerai « stratégique » ; de plus, tout bénéficiaire d’une licence d’exploitation minière se verrait dans l’obligation de s’acquitter d’une taxe de 30 % en cas de transfert de droits liés à ces mêmes gisements de minéraux. De quoi donner des sueurs froides aux industriels français sur place, notamment après les engagements annoncés.(…)
 
(…) Concrètement, ces changements obligeraient les entreprises minières opérant en Mongolie à partager leurs bénéfices avec l’État mongol – une forme d’expropriation dissimulée, donc. Parallèlement, la junte au pouvoir au Niger a annoncé, en juin dernier, avoir retiré à Orano le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, franchissant un nouveau palier dans l’envenimement de ses relations avec la France. Autant de signaux qui, sans poser de menace immédiate sur l’approvisionnement en uranium, n’en sont pas moins inquiétants. (…)

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Pour lire l’article in extenso sur le site du blog « Le monde de l’énergie », c’est ici
 
Mercredi 27 Novembre 2024 Commentaires (0)

Le collectif Air-Santé-Climat rassemble des médecins, des chercheurs et des associations luttant contre la pollution de l’air. Dans une lettre ouverte à la ministre de la transition écologique il dénonce le chauffage au bois et les subventions qui lui sont allouées. Il appelle aussi dans une autre tribune à revenir sur l’interdiction de chaudières au gaz dans les logements neufs. Non seulement la combustion du bois émet des substances dangereuses pour la santé mais de plus, ce n’est pas un bon moyen pour atténuer le changement climatique comme je l’ai moi-même souligné dans un article de ce blog. Enfin, le chauffage bois est une menace pour les forêts, qui devraient être des puits de carbone.


Le chauffage au bois est l’un des principaux responsables des émissions de particules dans l’air tels que les particules fines, très fines et ultrafines, les HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques ) trente-cinq fois plus  cancérigènes que le fioul domestique, alors que les chauffages au gaz et à l’électricité n’en émettent pas du tout), les oxydes d’azote, le benzène, les composés organiques volatiles, le monoxyde de carbone, lesquels constituent des cancérogènes et affectent les systèmes respiratoire et cardiovasculaire.
S’il reconnaît qu’il est nécessaire de lutter contre le réchauffement climatique le collectif estime à juste titre que cette lutte ne doit pas se faire au détriment de la qualité de l’air et de la santé des habitants. Ce sera le cas si l’Etat promeut un usage intensif du bois. De plus cela  augmenterait de 10% les émissions de GES dans les 10 prochaines années selon le GIEC, années qu’il estime pourtant cruciales pour atténuer le réchauffement climatique.  
Médecins, scientifiques et associations spécialisées dans la pollution de l’air « demandent au gouvernement de permettre aux villes françaises de pouvoir continuer à installer des chaudières individuelles et collectives au gaz ». Seront-ils entendus ? Ce n’est pas certain.
Mercredi 27 Novembre 2024 Commentaires (0)
« Ensemble, nous allons agir sur l'offre énergétique, en poursuivant résolument le développement du nucléaire, et notamment des nouveaux réacteurs, mais aussi des énergies renouvelables en mesurant mieux, dans certains cas- je pense aux éoliennes- tous leurs impacts. » Michel Barnier, Discours de politique générale le mardi 1er octobre 2024

Il a suffi de ce bémol et de cette incise dans le discours fleuve de Michel Barnier  pour que France Renouvelable, l'association professionnelle des énergies renouvelables voit rouge et accuse  le Premier ministre d’être « sous la tutelle du  RN : « L'assertion sur l'éolien, c'est clairement le marqueur, un gage donné à la tutelle du Rassemblement national sur ce gouvernement » « Quand Michel Barnier ajoute, dans le prononcé par rapport au texte envoyé aux rédactions, une assertion spécifique sur l'éolien (...) pour nous, c'est très clair, c'est un gage, un marqueur de sa tutelle", a ajouté Mattias Vandenbulcke. Car « qui a fait campagne sur un moratoire de l'éolien pendant les législatives ? C'est le Rassemblement national » Il s’indigne : « La ligne entre le gouvernement Barnier et le Rassemblement national, l'écart entre ces deux lignes-là, est extrêmement fin à ce stade » AFP 01 oct. 2024 - 17h55
 
Une telle réaction totalement disproportionnée par rapport au propos de Michel Barnier montre bien la crainte des professionnels des ENRi de toute inflexion de la politique du gouvernement qui pourrait leur être moins favorable.  
Sea Shepherd, qui ne se compromet pas avec les promoteurs de l’éolien à la différence de la LPO, écrit : « Au prétexte de lutter contre le changement climatique, les promoteurs de l’industrie éolienne en mer se voient accorder des passe-droits qui seraient refusés à n’importe quelle autre industrie. Ils agissent comme un véritable rouleau compresseur autorisé à détruire le littoral » et sur terre c’est exactement la même chose. (Cf. A. Waechter le scandale éolien)  Sans cette complaisance et ce soutien de l’Etat, ces industries ne pourraient pas se développer tant pour des raisons réglementaires qu’économiques. Pour Sea Shepherd en les soutenant, l’Etat se rend coupable d’un écocide.  Ajoutons qu’aiguillonnée par l’Europe qui la menace de sanctions si elle ne développe pas sa capacité en ENRi, la France n’est pas entièrement maître de ses choix en la matière.
 
Evidement la réaction de France Renouvelable a fait bondir les associations qui luttent contre l’éolien. Ainsi, par exemple « Nous voyons bien à l'œuvre cette manipulation crapuleuse et inacceptable du lobby éolien qui consiste à assimiler toute opposition aux éoliennes au Rassemblement National ». Faut-il considérer que Sea Shepherd a des accointances avec le RN car comme beaucoup d’autres il demande un moratoire « « On aimerait un moratoire sur les projets éoliens. Que l’on se pose, qu’on revoie toute la copie, et qu’on exclue d’emblée certains sites de ces projets industriels, comme ici en baie de Saint-Brieuc. » ?
 
« Manipulation crapules » certes, mais dont aurait pu se dispenser France renouvelable : le lendemain même du discours de Michel Barnier, la ministre déléguée chargée de l'Énergie, Olga Givernet, confirmait devant le congrès de France Renouvelable les appels d’offre éoliens en mer à venir et le déploiement de 45 GW d'ici 2050 !
Olga Givernet est macroniste, Michel Barnier LR. Gaz dans l’air ou double langage ?
 
Jeudi 3 Octobre 2024 Commentaires (0)

Si c’était le cas, elle s’y prendrait très mal ! Dans cet article, j’explique pourquoi le loup en tant qu’espèce ne serait pas mis en danger si la stricte protection dont il bénéficie était affaiblie et le rendait chassable. Cependant, ce déclassement, c’est la défaite des inconditionnels du loup et la revanche des éleveurs ovins et des bergers.


Le Mercredi 25 septembre 2024 les représentants des États membres de l'Union européenne ont adopté une proposition de la Commission visant à abaisser le statut de protection des loups en Europe de « strictement protégé » à « protégé », sa régulation se ferait par la chasse. 
Les gouvernements pourront ainsi autoriser plus facilement leur abattage par l'attribution de quotas de chasse.
Une fois formellement validé en Conseil des ministre EU, cette proposition sera présentée au secrétariat de la convention de Berne d'ici le 1er octobre, dernière étape avant une éventuelle modification de la législation européenne.
Inutile de dire que cette décision est une défaite pour les associations de défense des animaux sauvages dont l’ASPAS qui ont tenté de faire capoter le projet par tous les moyens du lobbying à la pétition internationale. Ce sont les éleveurs, leurs syndicats et leurs organisations professionnelles qui triomphent.  La situation est elle pour autant aussi dramatique pour Canis lupus que ces associations le clament ?
 Des naturalistes comme François Terrasson hier et comme Jean-Claude Génot estiment que le fait que les loups soient chassés ne met pas en danger la pérennité de l’espèce. Voici ce qu’écrivait F. Terrasson « C’est aussi au nom d’une cohabitation viable que j’avais un jour lancé un « appel aux chasseurs de loups » : en motivant les tireurs amateurs autour de ce trophée, on s’allierait une corporation qui n’aurait dès lors aucun intérêt à sa disparition » (Un combat pour la Nature, Sang de la Terre éditeur, p. 84) Et les faits semblent bien lui donner raison puisque comme le note Jean-Claude Génot, dans les régions où les loups sont chassés l’espèce se porte bien. C’est notamment le cas chez notre voisin espagnol remarque-t-il (Quelle éthique pour la nature, Édisud éditeur, p.91).
Les associations de protection de l’environnement ont donc tort de s’indigner : l’espèce n’est pas menacée par cette décision. Les groupements professionnels des éleveurs ovins tort de trop se réjouir : ils ne seront pas pour autant débarrassés des loups dont la présence sur le territoire n’est pas remise en cause. Comme les éleveurs et bergers pourront s’en défendre plus facilement et peut-être plus efficacement cela devrait permettre de supprimer les actes de braconnage, surtout les empoisonnements à la strychnine qui sont non discriminatifs, tuent tous les amateurs de viande tout en ayant aucun effet sur la meute qui ne comprend pas le danger. N’oublions pas que c’est grâce à la strychnine que l’on a réussi autrefois à éliminer totalement la bête en France.
On pourrait se demander si ce qui choque le plus les associations farouchement anti-chasse telles que l’ASPAS, c’est moins que l’on régule les populations de loups que le fait que cette régulation se fasse par la chasse alors que jusqu’à présent elle était assurée par des tirs des agents de l’OFC dans le cadre de dérogations à la protection stricte. Ces dérogations prouvent d’ailleurs que le statut de protection est bien illusoire dès qu’un animal ou un plante gène un projet ou une activité humaine. En fait, cela ne changera pas beaucoup les choses et si les chasseurs sont aussi efficaces avec les loups qu’ils le sont avec les sangliers, l’espèce n’est vraiment pas en danger.
 
Dimanche 29 Septembre 2024 Commentaires (0)

Il est de bon ton de stigmatiser les « extrêmes ». En France sont ostracisés dans cette catégorie LFI et le RN. Ainsi Macron voulant une sorte d’union excluant les extrêmes, partis pour lesquels, rappelons-le, ont voté une large majorité des Français qui espéraient qu’avec ces votes les choses allaient changer !
Au Parlement Européen, ces extrêmes, qui sont par ailleurs de farouches adversaires que tout ou presque oppose, sont pour une paix en Ukraine sur la base d’un accord négocié réaliste! Hélas, ils sont minoritaires.

It is fashionable to stigmatise the "extremes". In France, LFI and the RN are ostracized in this category. Macron, for example, wants a kind of union that excludes the extremes, parties for which, let's not forget, a large majority of the French people voted, hoping that these votes would change things! In the European Parliament, these extremes, who are also fierce adversaries with almost everything in opposition, are in favour of peace in Ukraine on the basis of a realistic negotiated agreement! Unfortunately, they are in the minority.


Les élus LFI (sauf un) se sont abstenus et les élus RN ont voté contre une résolution belliciste et belligène de soutien inconditionnel à l’Ukraine avec des revendications maximalistes irréalistes. Il s’agit d’une quasi-déclaration de guerre à la Russie qui heureusement restera symbolique comme la précédente votée par le Parlement de l’UE précédent. Les aventuristes, les va-en-guerre, les jusqu’au-boutistes, bref les vrais extrémistes, ce ne sont ni la LFI ni le RN en la circonstance; ce sont tous les autres : ces gens de bonne compagnie, inconscients ou qui veulent précipiter leurs peuples dans la guerre, les députés de Renew, PPE, S&D, Les Verts/ALE, CRE qui ont concocté ensemble et voté ensemble ce projet de « résolution commune ».

Dans cette résolution le Parlement « exige que la Russie mette un terme immédiat à toutes ses activités militaires en Ukraine, retire sans condition l’intégralité de ses forces et équipements militaires de la totalité du territoire ukrainien internationalement reconnu, et verse des indemnités à l’Ukraine pour le préjudice causé à son peuple et les dommages occasionnés à son territoire, à son environnement et à ses infrastructures » Comme si la situation était comparable à celle de l’Allemagne en 1918 !

Cette rodomontade inepte, morceau de bravoure gratuit figurait initialement dans le projet de résolution des Verts/ALE. Elle est reprise dans la résolution commune votée. Ah ! Les Verts …, ils ne redoutent le nucléaire que lorsqu’il est civil. S’il était encore vivant Théodore Monod n’appellerait certainement plus à voter pour ce parti comme il l’avait fait à une époque pas si éloignée où Les Verts étaient pacifistes.

Ces exigences ne serviront qu’à la poursuite du conflit. Elles ouvrent la voie à une guerre mondiale car elles ne peuvent être satisfaites que dans le cas où la Russie serait vaincue et capitulerait sans condition ! On en est loin ! Ce n’est que dans le cadre d’une mondialisation du conflit que la Russie pourrait être ainsi défaite. « Pourrait » ! Parce que ce n’est pas du tout assuré. Face à l’OTAN, la Russie aurait de puissants alliés. Sans compter qu’il est certain qu’acculée, en dernier ressort, peut-être même bien avant, préventivement selon sa doctrine en la matière, la Russie utiliserait son arsenal nucléaire. l’OTAN aussi serait capable d’utiliser le sien pour tenter de gagner rapidement une guerre qui s’éterniserait. Rééditer en somme Nagasaki et Hiroshima mais à la puissance 10 comme le permettent les armes nucléaires actuelles. D’une telle guerre, nul ne peut prédire le vainqueur. Mais cela n’a aucune importance. Sur un champ de ruine où la vie s’est éteinte, il n’y a plus ni vainqueur, ni vaincu.

Les irresponsables qui ont voté cette résolution non seulement ouvrent la porte à une guerre mondiale qui ne peut qu’être nucléaire in fine, mais ils s’y engagent en exhortant (sic !) « les États membres à lever immédiatement les restrictions sur l’utilisation des systèmes d’armes occidentales livrés à l’Ukraine contre des cibles militaires légitimes sur le territoire russe »

L’Europe c’est la perte d’une partie importante de notre indépendance et de notre souveraineté nationale, peu de démocratie et beaucoup de technocratie, d’opacité, de réglementations tatillonnes mais en contrepartie, ce devait être la paix et la prospérité. La prospérité n’est pas du tout au rendez-vous et associée à l’OTAN, l’Europe, c’est la guerre. Que ceux qui ne l’on pas encore compris lisent cette résolution, ils seront édifiés !
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Dimanche 22 Septembre 2024 Commentaires (0)

« Le Monde de l’énergie » a publié un entretien avec Mathias Roger sociologue des sciences et des techniques et spécialiste des questions de gestion des risques naturels et industriels, au sujet de la loi sur la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et ses conséquences sur la politique énergétique française. En voici un extrait.


Le Monde de l’Énergie : La loi actant la fusion de l’ASN et de l’IRSN en une future ASNR a finalement été votée, validée par le Conseil constitutionnel et promulguée, malgré l’opposition de la gauche et du groupe Liot. Quels arguments avançaient les opposants ? Vous semblent-ils justifiés ?

Mathias Roger : Je pense que leur principal argument est que le système en place fonctionnait plutôt bien et était, en tout cas, érigé en modèle à l'international. En changer aussi brusquement, sans concertation et au moment d’une accélération du programme nucléaire semble un peu cavalier. La précédente réorganisation de ce genre avait mis 20 ans à se mettre en place. Il faut un peu plus d’une année pour celle-ci. Surtout, il faut avoir en tête que la loi acte la suppression de l’IRSN qui est l’âme et la mémoire de la sûreté nucléaire en France. Son histoire remonte au milieu des années 1950 et est celle des grands pionniers du nucléaire français. Supprimer cet organisme sans consultation est quand même insultant pour ses membres qui ont, à juste titre, le sentiment de n’avoir pas démérité. Enfin, les opposants de la réforme ont beaucoup insisté sur son manque de cohérence, ainsi que sur le manque de connaissance du système de la part des porteurs de projets. Les motivations n’étaient pas très claires et surtout, on ne voyait pas très bien en quoi les articles de la loi les servaient.
Il y a, de mon point de vue, effectivement, un certain paradoxe entre la volonté quelque peu nostalgique de vouloir reproduire le succès du plan Messmer des années 1970 tout en proposant une loi qui éloigne le système de ses racines.

Lire l’intégralité de l’entretien ici : https://www.lemondedelenergie.com/loi-acte-suppression-irsn-qui-est-ame-memoire-surete-nucleaire-en-france/2024/06/21/
 
Vendredi 21 Juin 2024 Commentaires (0)

Dans beaucoup des villes de France, les rats abondent. Mais alors que pour la plupart de ces villes, ils sont tenus pour un danger pour la santé publique, il y en a quelques-unes qui les considèrent comme des auxiliaires pour le traitement des déchets et ne répugnent pas à une certaine « cohabitation » avec cette espèce « liminaire ». Pour reprendre le titre d’un communiqué de l’Académie de médecine : entre le bien-être du rat d’égout et la santé publique, faut-il choisir ? Selon qu’un élu appartienne à la majorité municipale ou à l’opposition, la réponse à cette question ne sera pas identique, alors qu’elle est évidente et qu’elle devrait être la même pour tous. Le cas de Fontenay-aux-Roses comparé à celui de Paris est significatif à cet égard. Faut-il voir dans la présence de rats un enjeu de santé publique selon les écologistes de Fontenay (dans l’opposition) ? Ou « lutter contre les préjugés pour aider (les habitants) à mieux cohabiter avec les rats » comme le veulent les écologistes et le PS (majoritaires au Conseil de Paris) et le maire LR de Fontenay ?


La conseillère départementale, conseillère municipale d’opposition de Fontenay (Les Écologistes EELV) Astrid Brobecker s’inquiète à juste titre : « La lutte contre la prolifération des rats est un enjeu majeur en termes de santé publique. Elle repose sur la responsabilité collective en luttant contre les dépôts de déchets alimentaires sauvages sur l’espace public mais aussi sur un plan d’action global écrit-elle dans un article sur le blog « Osez Fontenay » (23/05/2024). « Un plan global », c’est-à-dire un plan comprenant aussi des campagnes de dératisation ? C’est du moins ainsi que le conçoit Haut de Seine Habitat dans sa réponse à Madame Brobecker « S’agissant de votre alerte liée à la prolifération des rats, une campagne de dératisation a bien eu lieu et s’est étalée de début mars à la mi-avril pour les immeubles anciens ainsi que le patrimoine récent rue des Potiers. » Donc un plan global qui implique que l’on tue les rats, à supposer qu’on y parvienne. Cela va peut-être sans dire mais va mieux en le disant car d’autres élus appartenant à des municipalités écologistes ou à une composante écologiste d’une majorité municipale ne tiennent pas le même discours.
À Paris, notamment, ce discours est tout autre. Pour Douchka Markovic1 , Conseillère de Paris, déléguée auprès du Maire du 18e chargée de la condition animale (Groupe Écologiste de Paris) l’utilité des rats serait supérieure aux dégâts qu’ils peuvent causer. « Un premier bilan est déjà de constater le rôle joué par les surmulots au quotidien dans les égouts avec l’évacuation de plusieurs centaines de tonnes de déchets et le débouchage de canalisations ». Les rats sont pour elle « nos auxiliaires de la maîtrise des déchets ». Elle affirme que « nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur de nouvelles méthodes efficaces et non létales. Nous devons nous interroger sur les surmulots et leurs manières de vivre, mieux les connaître afin de trouver des méthodes efficaces et éthiques. »  Bref, ce sont des animaux liminaires2 , nous devons cohabiter avec eux. Douchka Markovic n’est pas la seule à tenir un tel discours. C’est le discours repris par tous les « délégués au bien-être animal » issus du parti animaliste qui ont été élus sur des listes de tendances très diverses grâce à des accords opportunistes, sans principe sous prétexte d’un apolitisme bien commode pour bouffer à n’importe quel râtelier. A Paris, ce plaidoyer pour les rats mis en avant par les animalistes est repris par la maire adjoint à la santé l’écologiste Anne Souyris avec l’accord d’Anne Hidalgo qui veut organiser une cohabitation des rats avec les Parisiens « qui ne soit pas insupportable pour ces derniers » !3
 
Cette position est partagée a minima par le maire de Fontenay-aux-Roses, Laurent Vastel (Les Républicains) si l’on en juge par ses dires tels qu’ils sont rapportés dans le blog « Osez Fontenay » : « Il y a des rats partout ; la dératisation ne sert à rien, et cela ne pose pas de problème de maladie. C’est plutôt l’homme qui lui en transmet. » Ces propos sont en accord les déclarations de chercheurs dans un documentaire diffusé sur ARTE « Les rats des villes. Tout un monde ! » de Maria Wischnewski4 . Néanmoins, ils contredisent les affirmations de l’Académie de médecine comme le remarque un autre contributeur du blog « Osez Fontenay ». L’Académie écrit : « il importe de rappeler que le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures. » Dans ce texte elle énumère les nombreuses zoonoses dont le rat est un vecteur, zoonoses qui n’ont rien de bénin pour la plupart et ne se réduisent pas à la leptospirose5
Jeudi 30 Mai 2024 Commentaires (0)

Sans doute et ce n’est guère rassurant :
« L’avocate ukrainienne Oleksandra Matviïtchouk, Prix Nobel de la paix 2022, (…) exhorte l’Europe à se battre pour ses valeurs. »
Publié le 07/05/2024 à 06h10 dans Le Point
« Les revenus tirés des fonds russes gelés dans l'UE alimenteront à 90 % la « Facilité européenne pour la paix » pour financer des armes en faveur de Kiev. »
Les Echos Par Karl De Meyer Publié le 8 mai 2024 à 19:16
« la Facilité européenne pour la paix (FEP) finance des actions extérieures de l’UE ayant une dimension militaire ou de défense. A ce titre, la FEP permet l’envoi d’armes à l’Ukraine »



Nous voilà donc en plein univers orwellien !  La paix, c’est la guerre ! Les européens doivent se battre, fournir des armes à l’Ukraine pour que continue une guerre extrêmement meurtrière qu’elle a peu de chance de gagner, voire qu’elle a déjà quasiment perdu.

Qui est l’agresseur dans ce conflit ? La Russie ? Pour les Occidentaux et leur bras armé l’OTAN, certainement ! De fait, ce sont bien les troupes russes qui sont entrées en Ukraine. Mais comme disait l’historien François-Auguste Mignet « le véritable auteur de la guerre n’est pas celui qui la déclare, mais celui qui la rend nécessaire ».

 Et donc, pour certains observateurs – trop vite qualifiés de « pro-Poutine » car ils ne le sont pas tous, c’est l’expansionnisme agressif de l’OTAN qui est à l’origine du conflit, avec les US à la manœuvre depuis le coup d’état de MaÏdan.

Je ne vais pas entrer dans les détails, ni décider qui a raison ou tort dans ce conflit Ukraine/Russie ou OTAN, Ukraine par procuration /Russie. Peu importe qui est l’agresseur et qui est l’agressé. Chaque belligérant se pense dans son bon droit. Et ce n’est pas en cherchant des coupables, que le conflit cessera. Condamner l’un ou l’autre des antagonistes, c’est fermer la porte à des pourparlers de paix. On ne négocie pas avec un coupable, on le juge. Ce qui me paraît le plus important, c’est la paix car je suis écologiste. La vraie paix durable. Et non une paix pour préparer la guerre comme le furent les accords de Minsk qui ne furent jamais respectés car pour les Occidentaux, selon les aveux de Hollande et Merkel, ils avaient pour but de permettre à l’Ukraine en mauvaise posture à époque de se refaire pour passer de nouveau à l’offensive contre les républiques autoproclamées  de Donetsk et de Lougansk. La paix ne doit pas permettre de préparer la guerre.

Quant aux fameuses valeurs au nom desquelles il faudrait aller se faire trouer la peau selon l’avocate ukrainienne Prix Nobel de la paix, on en parle beaucoup mais on ne les définit guère. De plus lorsqu’ils les mettent en avant, les Occidentaux sont peu crédibles : « Que vaut une valeur qui aurait été dévaluée par des attitudes encore plus criminelles que celles que l’on reproche à l’adversaire ? Sans absoudre la Russie pour son intervention en Ukraine, comment ne pas rappeler les agressions historiques de l’Occident capitaliste dans les affaires des Etats partout dans le monde : La Serbie, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan en violation du droit international.
Comment croire que l’occident défend l’intégrité territoriale de l’Ukraine au nom du droit des peuples à la souveraineté et que dans le même temps il soutient l’occupation des terres palestiniennes par Israël et les bombardements continus des populations civiles de Gaza, l’occupation de Guantanamo territoire cubain par les USA ou la déportation des habitants des îles Chagos par les Britanniques pour y installer une base militaire. » Christian Celeste, « « Les valeurs occidentales ?» Mon œil ! » Nouvelles étincelles, jeudi 29 décembre 2022

Sortons de cet univers Orwellien :  la guerre n’est pas la paix. La guerre est la pire des catastrophes humaines et écologiques. « Les écologistes » (ex EELV) en France et Die Grünen en Allemagne reniant leur pacifisme sont parmi les plus va-t’en guerre, achevant de démontrer qu’ils ne sont plus écologistes. Il est tout de même curieux que ces « écologistes » souvent antinucléaires lorsqu’il s’agit du nucléaire civil soient indifférents au risque d’une guerre mondiale avec usage des armes atomiques que leur jusqu’auboutisme guerrier fait courir au monde ! Au regard de Hiroshima et Nagasaki, Tchernobyl, c’était de la gnognote et les bombes de l’époque n’étaient que des pétards en comparaison des bombes atomiques actuelles et des ravages qu’elles peuvent occasionner, allant jusqu’à rendre impossible toute vie évoluée sur terre pour des milliers d’années, voire pour toujours ! 

Il faut que cesse cette horreur le plus rapidement possible et cela ne peut se faire que par la négociation. Toute prise de position, toute action qui constitue un obstacle à cet objectif est irresponsable au mieux, criminelle au pire. Nous allons bientôt disposer d'un bulletin de vote. Ce sera à nous de jouer !


 
Samedi 11 Mai 2024 Commentaires (0)
Épais manteau de neige, chaude chemise de feuilles mortes.
Ce sont mes vêtements pour affronter l’hiver.
Je me retire sous vos racines.
Le froid a brûlé ma corolle orangée.
Une saison pour tisser le réseau, offrir à nouveau
À votre admiration un bel anneau
De girolles autour du hêtre ou du bouleau.
 
Ce texte est tiré d’un ouvrage étrange que j’ai découvert sur les rayons d’un bar-épicerie-tabac-presse, un jour de pluie lors de vacances en montagne. Il fait parler les arbres et les champignons d’une forêt de l’Ariège, un individu de chacune des espèces qui y poussent, un par chapitre et à chaque fin de chapitre un champignon associé prend la parole. Ils nous parlent d’eux-mêmes mais aussi des hommes qui ont parcouru cette forêt, qui l’ont malmenée et s’y sont souvent affrontés. Et c’est à un champignon qu’il sera donné de conclure :
 
               Que passent les hommes,
               Que meurent les arbres,
               Les champignons demeurent.
               Nous sommes l’âme de la forêt.
 
L’ouvrage est préfacé par Marc-André Selosse qui invite le lecteur à « Respirez et laissez-vous pénétrer par les lignes qui suivent, à l’intense ambiance forestière. Une belle odeur sylvicole et une lumière de sous-bois règnent sur le livre, comme seuls savent les rendre ceux qui ont passé de longues heures parmi les arbres. Les tribulations de l’homme et son hubris vont s’y dépeindre, en une fine observation de l’humanité, sans jugement, avec une infinie compassion » Comme je ne saurai mieux dire, j’ai recopié cet extrait qui traduit bien mes sentiments après avoir refermé le livre.
 
Si je vous ai donné envie de lire ce livre, voici la référence : Jean-Baptiste Cordonnier (H)êtres – Récit avec des illustration de PIcor, Le Pas de l’oiseau édition 2021,  www.lepasdeloiseau.fr
 
Mardi 21 Novembre 2023 Commentaires (0)
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