« Le Monde de l’énergie » a publié un entretien avec Mathias Roger sociologue des sciences et des techniques et spécialiste des questions de gestion des risques naturels et industriels, au sujet de la loi sur la fusion entre l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et ses conséquences sur la politique énergétique française. En voici un extrait.


Le Monde de l’Énergie : La loi actant la fusion de l’ASN et de l’IRSN en une future ASNR a finalement été votée, validée par le Conseil constitutionnel et promulguée, malgré l’opposition de la gauche et du groupe Liot. Quels arguments avançaient les opposants ? Vous semblent-ils justifiés ?

Mathias Roger : Je pense que leur principal argument est que le système en place fonctionnait plutôt bien et était, en tout cas, érigé en modèle à l'international. En changer aussi brusquement, sans concertation et au moment d’une accélération du programme nucléaire semble un peu cavalier. La précédente réorganisation de ce genre avait mis 20 ans à se mettre en place. Il faut un peu plus d’une année pour celle-ci. Surtout, il faut avoir en tête que la loi acte la suppression de l’IRSN qui est l’âme et la mémoire de la sûreté nucléaire en France. Son histoire remonte au milieu des années 1950 et est celle des grands pionniers du nucléaire français. Supprimer cet organisme sans consultation est quand même insultant pour ses membres qui ont, à juste titre, le sentiment de n’avoir pas démérité. Enfin, les opposants de la réforme ont beaucoup insisté sur son manque de cohérence, ainsi que sur le manque de connaissance du système de la part des porteurs de projets. Les motivations n’étaient pas très claires et surtout, on ne voyait pas très bien en quoi les articles de la loi les servaient.
Il y a, de mon point de vue, effectivement, un certain paradoxe entre la volonté quelque peu nostalgique de vouloir reproduire le succès du plan Messmer des années 1970 tout en proposant une loi qui éloigne le système de ses racines.

Lire l’intégralité de l’entretien ici : https://www.lemondedelenergie.com/loi-acte-suppression-irsn-qui-est-ame-memoire-surete-nucleaire-en-france/2024/06/21/
 
Vendredi 21 Juin 2024 Commentaires (0)

Dans beaucoup des villes de France, les rats abondent. Mais alors que pour la plupart de ces villes, ils sont tenus pour un danger pour la santé publique, il y en a quelques-unes qui les considèrent comme des auxiliaires pour le traitement des déchets et ne répugnent pas à une certaine « cohabitation » avec cette espèce « liminaire ». Pour reprendre le titre d’un communiqué de l’Académie de médecine : entre le bien-être du rat d’égout et la santé publique, faut-il choisir ? Selon qu’un élu appartienne à la majorité municipale ou à l’opposition, la réponse à cette question ne sera pas identique, alors qu’elle est évidente et qu’elle devrait être la même pour tous. Le cas de Fontenay-aux-Roses comparé à celui de Paris est significatif à cet égard. Faut-il voir dans la présence de rats un enjeu de santé publique selon les écologistes de Fontenay (dans l’opposition) ? Ou « lutter contre les préjugés pour aider (les habitants) à mieux cohabiter avec les rats » comme le veulent les écologistes et le PS (majoritaires au Conseil de Paris) et le maire LR de Fontenay ?


La conseillère départementale, conseillère municipale d’opposition de Fontenay (Les Écologistes EELV) Astrid Brobecker s’inquiète à juste titre : « La lutte contre la prolifération des rats est un enjeu majeur en termes de santé publique. Elle repose sur la responsabilité collective en luttant contre les dépôts de déchets alimentaires sauvages sur l’espace public mais aussi sur un plan d’action global écrit-elle dans un article sur le blog « Osez Fontenay » (23/05/2024). « Un plan global », c’est-à-dire un plan comprenant aussi des campagnes de dératisation ? C’est du moins ainsi que le conçoit Haut de Seine Habitat dans sa réponse à Madame Brobecker « S’agissant de votre alerte liée à la prolifération des rats, une campagne de dératisation a bien eu lieu et s’est étalée de début mars à la mi-avril pour les immeubles anciens ainsi que le patrimoine récent rue des Potiers. » Donc un plan global qui implique que l’on tue les rats, à supposer qu’on y parvienne. Cela va peut-être sans dire mais va mieux en le disant car d’autres élus appartenant à des municipalités écologistes ou à une composante écologiste d’une majorité municipale ne tiennent pas le même discours.
À Paris, notamment, ce discours est tout autre. Pour Douchka Markovic1 , Conseillère de Paris, déléguée auprès du Maire du 18e chargée de la condition animale (Groupe Écologiste de Paris) l’utilité des rats serait supérieure aux dégâts qu’ils peuvent causer. « Un premier bilan est déjà de constater le rôle joué par les surmulots au quotidien dans les égouts avec l’évacuation de plusieurs centaines de tonnes de déchets et le débouchage de canalisations ». Les rats sont pour elle « nos auxiliaires de la maîtrise des déchets ». Elle affirme que « nous devons changer de paradigme, nous devons nous interroger sur de nouvelles méthodes efficaces et non létales. Nous devons nous interroger sur les surmulots et leurs manières de vivre, mieux les connaître afin de trouver des méthodes efficaces et éthiques. »  Bref, ce sont des animaux liminaires2 , nous devons cohabiter avec eux. Douchka Markovic n’est pas la seule à tenir un tel discours. C’est le discours repris par tous les « délégués au bien-être animal » issus du parti animaliste qui ont été élus sur des listes de tendances très diverses grâce à des accords opportunistes, sans principe sous prétexte d’un apolitisme bien commode pour bouffer à n’importe quel râtelier. A Paris, ce plaidoyer pour les rats mis en avant par les animalistes est repris par la maire adjoint à la santé l’écologiste Anne Souyris avec l’accord d’Anne Hidalgo qui veut organiser une cohabitation des rats avec les Parisiens « qui ne soit pas insupportable pour ces derniers » !3
 
Cette position est partagée a minima par le maire de Fontenay-aux-Roses, Laurent Vastel (Les Républicains) si l’on en juge par ses dires tels qu’ils sont rapportés dans le blog « Osez Fontenay » : « Il y a des rats partout ; la dératisation ne sert à rien, et cela ne pose pas de problème de maladie. C’est plutôt l’homme qui lui en transmet. » Ces propos sont en accord les déclarations de chercheurs dans un documentaire diffusé sur ARTE « Les rats des villes. Tout un monde ! » de Maria Wischnewski4 . Néanmoins, ils contredisent les affirmations de l’Académie de médecine comme le remarque un autre contributeur du blog « Osez Fontenay ». L’Académie écrit : « il importe de rappeler que le rat reste une menace pour la santé humaine en raison des nombreuses zoonoses transmissibles par ses exoparasites, ses déjections, ses morsures ou ses griffures. » Dans ce texte elle énumère les nombreuses zoonoses dont le rat est un vecteur, zoonoses qui n’ont rien de bénin pour la plupart et ne se réduisent pas à la leptospirose5
Jeudi 30 Mai 2024 Commentaires (0)

Sans doute et ce n’est guère rassurant :
« L’avocate ukrainienne Oleksandra Matviïtchouk, Prix Nobel de la paix 2022, (…) exhorte l’Europe à se battre pour ses valeurs. »
Publié le 07/05/2024 à 06h10 dans Le Point
« Les revenus tirés des fonds russes gelés dans l'UE alimenteront à 90 % la « Facilité européenne pour la paix » pour financer des armes en faveur de Kiev. »
Les Echos Par Karl De Meyer Publié le 8 mai 2024 à 19:16
« la Facilité européenne pour la paix (FEP) finance des actions extérieures de l’UE ayant une dimension militaire ou de défense. A ce titre, la FEP permet l’envoi d’armes à l’Ukraine »



Nous voilà donc en plein univers orwellien !  La paix, c’est la guerre ! Les européens doivent se battre, fournir des armes à l’Ukraine pour que continue une guerre extrêmement meurtrière qu’elle a peu de chance de gagner, voire qu’elle a déjà quasiment perdu.

Qui est l’agresseur dans ce conflit ? La Russie ? Pour les Occidentaux et leur bras armé l’OTAN, certainement ! De fait, ce sont bien les troupes russes qui sont entrées en Ukraine. Mais comme disait l’historien François-Auguste Mignet « le véritable auteur de la guerre n’est pas celui qui la déclare, mais celui qui la rend nécessaire ».

 Et donc, pour certains observateurs – trop vite qualifiés de « pro-Poutine » car ils ne le sont pas tous, c’est l’expansionnisme agressif de l’OTAN qui est à l’origine du conflit, avec les US à la manœuvre depuis le coup d’état de MaÏdan.

Je ne vais pas entrer dans les détails, ni décider qui a raison ou tort dans ce conflit Ukraine/Russie ou OTAN, Ukraine par procuration /Russie. Peu importe qui est l’agresseur et qui est l’agressé. Chaque belligérant se pense dans son bon droit. Et ce n’est pas en cherchant des coupables, que le conflit cessera. Condamner l’un ou l’autre des antagonistes, c’est fermer la porte à des pourparlers de paix. On ne négocie pas avec un coupable, on le juge. Ce qui me paraît le plus important, c’est la paix car je suis écologiste. La vraie paix durable. Et non une paix pour préparer la guerre comme le furent les accords de Minsk qui ne furent jamais respectés car pour les Occidentaux, selon les aveux de Hollande et Merkel, ils avaient pour but de permettre à l’Ukraine en mauvaise posture à époque de se refaire pour passer de nouveau à l’offensive contre les républiques autoproclamées  de Donetsk et de Lougansk. La paix ne doit pas permettre de préparer la guerre.

Quant aux fameuses valeurs au nom desquelles il faudrait aller se faire trouer la peau selon l’avocate ukrainienne Prix Nobel de la paix, on en parle beaucoup mais on ne les définit guère. De plus lorsqu’ils les mettent en avant, les Occidentaux sont peu crédibles : « Que vaut une valeur qui aurait été dévaluée par des attitudes encore plus criminelles que celles que l’on reproche à l’adversaire ? Sans absoudre la Russie pour son intervention en Ukraine, comment ne pas rappeler les agressions historiques de l’Occident capitaliste dans les affaires des Etats partout dans le monde : La Serbie, l’Irak, la Libye, la Syrie, l’Afghanistan en violation du droit international.
Comment croire que l’occident défend l’intégrité territoriale de l’Ukraine au nom du droit des peuples à la souveraineté et que dans le même temps il soutient l’occupation des terres palestiniennes par Israël et les bombardements continus des populations civiles de Gaza, l’occupation de Guantanamo territoire cubain par les USA ou la déportation des habitants des îles Chagos par les Britanniques pour y installer une base militaire. » Christian Celeste, « « Les valeurs occidentales ?» Mon œil ! » Nouvelles étincelles, jeudi 29 décembre 2022

Sortons de cet univers Orwellien :  la guerre n’est pas la paix. La guerre est la pire des catastrophes humaines et écologiques. « Les écologistes » (ex EELV) en France et Die Grünen en Allemagne reniant leur pacifisme sont parmi les plus va-t’en guerre, achevant de démontrer qu’ils ne sont plus écologistes. Il est tout de même curieux que ces « écologistes » souvent antinucléaires lorsqu’il s’agit du nucléaire civil soient indifférents au risque d’une guerre mondiale avec usage des armes atomiques que leur jusqu’auboutisme guerrier fait courir au monde ! Au regard de Hiroshima et Nagasaki, Tchernobyl, c’était de la gnognote et les bombes de l’époque n’étaient que des pétards en comparaison des bombes atomiques actuelles et des ravages qu’elles peuvent occasionner, allant jusqu’à rendre impossible toute vie évoluée sur terre pour des milliers d’années, voire pour toujours ! 

Il faut que cesse cette horreur le plus rapidement possible et cela ne peut se faire que par la négociation. Toute prise de position, toute action qui constitue un obstacle à cet objectif est irresponsable au mieux, criminelle au pire. Nous allons bientôt disposer d'un bulletin de vote. Ce sera à nous de jouer !


 
Samedi 11 Mai 2024 Commentaires (0)
Épais manteau de neige, chaude chemise de feuilles mortes.
Ce sont mes vêtements pour affronter l’hiver.
Je me retire sous vos racines.
Le froid a brûlé ma corolle orangée.
Une saison pour tisser le réseau, offrir à nouveau
À votre admiration un bel anneau
De girolles autour du hêtre ou du bouleau.
 
Ce texte est tiré d’un ouvrage étrange que j’ai découvert sur les rayons d’un bar-épicerie-tabac-presse, un jour de pluie lors de vacances en montagne. Il fait parler les arbres et les champignons d’une forêt de l’Ariège, un individu de chacune des espèces qui y poussent, un par chapitre et à chaque fin de chapitre un champignon associé prend la parole. Ils nous parlent d’eux-mêmes mais aussi des hommes qui ont parcouru cette forêt, qui l’ont malmenée et s’y sont souvent affrontés. Et c’est à un champignon qu’il sera donné de conclure :
 
               Que passent les hommes,
               Que meurent les arbres,
               Les champignons demeurent.
               Nous sommes l’âme de la forêt.
 
L’ouvrage est préfacé par Marc-André Selosse qui invite le lecteur à « Respirez et laissez-vous pénétrer par les lignes qui suivent, à l’intense ambiance forestière. Une belle odeur sylvicole et une lumière de sous-bois règnent sur le livre, comme seuls savent les rendre ceux qui ont passé de longues heures parmi les arbres. Les tribulations de l’homme et son hubris vont s’y dépeindre, en une fine observation de l’humanité, sans jugement, avec une infinie compassion » Comme je ne saurai mieux dire, j’ai recopié cet extrait qui traduit bien mes sentiments après avoir refermé le livre.
 
Si je vous ai donné envie de lire ce livre, voici la référence : Jean-Baptiste Cordonnier (H)êtres – Récit avec des illustration de PIcor, Le Pas de l’oiseau édition 2021,  www.lepasdeloiseau.fr
 
Mardi 21 Novembre 2023 Commentaires (0)

Au quotidien

Depuis quelques jours, lorsque je me lève, il fait encore nuit et le soir le soleil disparait bien plutôt derrière les montagnes. Inexorablement les jours raccourcissent, l'hiver approche et je n'y peux rien. La grande machinerie astronomique se moque de mes désirs et il n'y a aucun moyen d'agir sur elle. Il n'y avait que Josué pour arrêter le Soleil dans sa course mais il est mort depuis très longtemps.

Et si le réchauffement climatique en cours était du même ordre ? Personne n'y pourrait rien, pas même les savants cosinus qui veulent trafiquer l'atmosphère terrestre au mépris des risques encourus et en totale insouciance et ignorance des conséquences !
Finalement je me demande si ce n'est pas le refus d'une telle impuissance qui condamne à pâtir et à devoir accepter l'inéluctable qui est à la racine de ce que les climato-sceptiques nomment par dérision, le carbocentrisme.

Il est très curieux que des partis comme EELV (qui a le culot de se nommer aujourd'hui Les écologistes) emboitent le pas à ce carbocentrisme qui accorde une influence démesurée à la civilisation occidentale et sa technologie prométhéenne capable de modifier le climat et la vie sur la planète. Mais pour eux, il s'agit  moins de "lutter  contre le changement climatique d'origine anthropique" que d'orienter cette prétendue lutte pour promouvoir un changement  de société avec pour objectif final la réalisation d'une sobriété heureuse où chaque parcelle de vie pourra trouver son compte. Transformer ainsi un futur désolant en un avenir enchanté. Un rêve pour demain qui justifierait qu'aujourd'hui soient prises des mesures dictatoriales et que sautent tous les garde-fous !
On connaît la chanson. On a déjà donné : la lutte finale et patati et patata...

Soyons justes. Les écologistes ne sont pas les seuls à instrumentaliser les variations du "climat". Les scientifiques en mal de crédits ou de renommée, les carriéristes de tout poil, les affairistes de la croissance verte, les végans et les animalistes, etc., tous tentent de le faire à leur profit ou au profit de leurs lubies.  En leur emboîtant le pas, les partis qui se disent écologistes ont transformé l'écologisme de "conservatisme révolutionnaire" en une énième version du messianisme. Quelle décadence !
 
Jeudi 28 Septembre 2023 Commentaires (0)

Elisabeth Borne : « Chacun doit faire sa part », mais : « On demande un peu aux petits et beaucoup aux gros », précise-t-on au gouvernement. Voire !

Le coût de la rénovation thermique de son logement et de l’achat d’un véhicule électrique, c’est 2,5 années de revenus pour un ménage moyen et quatre années de revenus pour un ménage modeste.1

Dans cette affaire qui sont les « petits » à qui on « demande un peu » et qui sont « les gros » à qui on « demande beaucoup »?! Méfiez-vous, les croyants en une « justice climatique » (sic !), on est toujours le gros d’un autre.

Il s’agit ni plus, ni moins que de réaliser à marche forcée, une réduction drastique des émissions de GES au nom d’une urgence climatique (qui pourtant reste à prouver !) : « « Pour atteindre nos objectifs pour 2030 (réduction de 55% des émissions par rapport à 1990) et viser ainsi la neutralité en 2050, il va nous falloir faire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en 30 ans » et se serrer la ceinture. Etes-vous prêts à faire votre part ?2

 

Je suppose que tous les braillards aux cerveaux conditionnés qui arpentent les rues avec la peur de mourir grillés comme des saucisses la feront cette part et plus encore puisqu’ils réclament à cor et à cri « d’agir pour le climat ».

Mais bien plus nombreux sont celles et ceux qui doivent faire autre chose d’un argent qui leur est nécessaire pour vivre et pas seulement survivre alors que les seules pénuries qui existent sont artificielles. Ce ne sont que celles qui nous sont imposées par des politiques chimériques (Sauver le climat !!!) et/ou stupides (Sanctions économiques qui se retournent contre ceux qui les ont décidées !). Sans compter que la Terre invivable qui nous est dépeinte, l’est à partir de prévisions climatiques fondées sur des extrapolations de modèles dont la validité reste à prouver. La même chose vaut aussi pour les évènements climatiques extrêmes. Ils ne sont pas plus fréquents aujourd’hui que par le passé et rien ne prouve qu’ils le soient dans le futur. Mais les idéologues du catastrophisme climatique ne vont pas s’encombrer de ces doutes pourtant bien fondés, l’urgence n’attend pas. Les dénialistes (nouveau mot à la mode) du climat sont des traitres à l’Humain et au Terrien. H et T majuscule, comme il se doit.


Il faudra donc aider les ménages à réaliser leur transition énergétique et les montants de l’aide devront être d’autant plus élevés que leurs revenus sont faibles. Sinon la transition bas carbone se heurtera à des impossibilités économiques et sociales bien mises en lumière par les estimations rappelées au début de cet article. Les particuliers ne seront pas les seuls qui devront être aidés, les collectivités et les entreprises auront elles aussi besoin d’aides. Il faut en plus envisager le financement des infrastructures nécessaires.


Les sommes mises en jeu pour rendre réalisable et socialement possible sans même parler d’acceptable cette transition énergétique à marche forcée sont astronomiques : entre 50 et 75 milliards d’euros par an, 750 milliards sur 10 ans ! En supposant que les estimations aux marges d’erreur importantes ne seront pas dépassées... 750 milliards ! Une paille qui se traduirait par un alourdissement considérable de la dette publique, même en supposant que ce soient les « riches » qui crachent au bassinet, car aussi riches qu’ils puissent être, leurs fortunes sont tout de même limitées et il faut être bien naïf pour croire qu’ils se laisseraient faire.
 

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1
Source : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2023-incidences-economiques-transition-climat-rapport-de-synthese_0.pdf

2 Il y a pléthore d’articles exposant et analysant ce plan. Voir par exemple https://www.francebleu.fr/infos/environnement/climat-le-gouvernement-cible-voitures-usines-et-chaudieres-pour-accelerer-la-reduction-des-emissions-3700946 Ce n’est pas l’objet de ce texte qui suppose ce plan connu au moins dans ses grandes lignes.

Mercredi 24 Mai 2023 Commentaires (0)
Nous ne sommes pas végans !
Mercredi 22 Mars 2023 Commentaires (0)

A proximité du Col du Béal, sur les Hautes Chaumes dans les Monts du Forez, une stèle nous rappelle qu'en 1944 Dans la nuit du 12 au 13 août 1944, Suzanne Combelas et Denise Colin, "Merlinettes" opératrices radios du Corps Féminin des Transmissions d'Afrique du Nord furent parachutées à la Croix Saint-Anne par les Services Spéciaux d'Alger (B-24 Libérator américain).


Journée internationnale de la femme : qui se souvient des Merlinettes ?
Sur les Hautes Chaumes où le vent peut s’en donner à cœur joie sur des pâturages, où seuls quelques arbres réussissent, tant bien que mal à subsister, cette stèles ne peut échapper au regard de ceux qui parcourent le chemin des crêtes. Si le brouillard n’est pas de la partie, elle se voit de loin et elle intrigue – s’il y du brouillard, mieux vaut ne pas tenter l’aventure !

Aujourd’hui, alors qu’actualité oblige, on nous parle des femmes soldats ukrainiennes ou russes,  les Merlinettes  semblent bien oubliées. Pourtant de ces expéditions en France occupées, 60 pour cent de ces opératrices radios ne revinrent pas ! Les Allemands refusèrent d’accorder le statut de combattantes à celles qui furent capturées, ce qui leur aurait permis de bénéficier d'une protection spéciale selon le droit international de la guerre. Au lieu de cela, bien des Merlinettes qui tombaient entre leurs mains furent torturées et exécutées.

Rappelons donc que « les Merlinettes » est le surnom donné aux jeunes femmes volontaires, presque toutes originaires d’Afrique du Nord et qui s’engagèrent dans les transmissions, après le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie. Comme le commandant des transmissions était le général Lucien MERLIN,  on les a appelées les « Merlinettes » !

Les deux Merlinettes, Suzanne Combelas et Denise Colin, qui tombèrent du ciel sur ces Hautes Chaumes, à la limite des départements du Puy-de-Dôme et de la Loire survécurent à leurs périlleuses missions, l’une d’elles par miracle!
 
Mercredi 8 Mars 2023 Commentaires (0)

Vient de paraître une étude qui aurait pu être intéressante concernant le « climato-scepticisme » sur Twitter. Malheureusement ce n’est qu’un texte fondé sur des confusions épistémologiques et des a priori partisans dont le but est de discréditer les comptes twitter reprenant, défendant ou diffusant une pensée climatoréaliste ou ayant des affinités avec elle quel que soit le sérieux de ces comptes. C’est un appel à peine voilé à une censure contre tous ceux qui remettent en cause les dogmes du GiEC, ses modèles et ses prédictions sous prétexte qu’ils sont un obstacle et un frein à des mesures impopulaires à mettre en place au nom d’une prétendue « urgence climatique » au mépris des libertés individuelles et de la démocratie.

L’étude intitulée « Les nouveaux fronts du dénialisme et du climato-scepticisme » est consultable à partir de ce lien : https://nextcloud.iscpif.fr/index.php/s/qiA5DJoGYMS2jHS#pdfviewer


Des confusions épistémologiques grossières, voulues ou non, sont à la base de cette « étude ». Elles sont nécessaires pour sacraliser le fondement de toutes les «expertises » du GIEC, des travaux qui s’y rattachent, de leur diagnostic et de leurs préconisations. Elles sont naïvement ( ?) présentées par les auteurs en préliminaire du corps de leur étude comme des conventions terminologiques, alors qu’elles sont bien plus que cela et ont une portée bien plus grande. La mise en évidence de ces confusions ôte toute valeur de cette étude et permet d’en dénoncer le caractère partisan. C’est ce que je veux montrer dans cet article.
 
Je précise pour éviter tout malentendu que dans cet article, je ne cherche bien entendu pas à savoir si la Terre  se réchauffe ou non et quelles en seraient les causes éventuelles. Je n’ai pas cette outrecuidance ! Simplement je veux montrer que le dogmatisme en la matière n’a pas lieu d’être. Il y a place pour la critique et pour des théories concurrentes même si celles-ci peinent à exister. En un sens donc, oui, je suis un partisan du doute. Et c’est une sorte de doute que je veux promouvoir ! Car je pense qu’il est salutaire.
 
Dans la situation d’incertitude dans laquelle nous devrions reconnaître que nous sommes si seulement nous réfléchissions rationnellement, il s’agit de ne pas s’emballer mais d'adopter une stratégie du « sans regret » au lieu d’écouter « les prophètes du malheur »; c’est-à-dire ne  pas prendre de décisions ou mesures autres que celles qui seraient encore considérées comme bonnes, une fois levé le voile d’ignorance concernant le futur, que la catastrophe prévue ait eu lieu ou non. En effet, c’est faire preuve d’une suffisance peu commune que de se croire capable de dire ce pourrait ou ne pourrait pas se passer dans cent ans que ce soit à propos du climat ou d’autres choses !
 
Jeudi 23 Février 2023

En réalité, Le Signal n’était rien d’autre que d’une barre de béton, un bâtiment construit imprudemment sur une dune trop près de la mer, une verrue défigurant le paysage, un non-sens écologique dont l’océan a eu raison ! Cette démolition est un avertissement à ceux qui veulent une résidence « pied dans l’eau » et défigurer un littoral qui sait se défendre.
Par contre le délire climato-catastrophiste qui a saisi les médias à l’occasion de sa démolition est d’autant plus stupéfiant que le réchauffement climatique est loin d’être un facteur déterminant dans l’érosion de la côte atlantique, à supposer même qu’il y soit pour quelque chose, ce qui est loin d’être assuré.


Le signal dans les années 70
Le signal dans les années 70
Le Signal était un ensemble de deux bâtiments d'habitat collectif, situé à Soulac-sur-Mer station balnéaire sur la côte atlantique. Le premier bâtiment a été construit en 1967 et le second en 1970, l’ensemble formait une barre de quatre étages isolée sur le haut du cordon dunaire à environ 200 mètres de l'Océan et séparé de celui-ci par une dune. A cet endroit le trait de côte a reculé de 5m par an en moyenne. En 2014, l’immeuble se trouve à ras des flots et devant le risque d’effondrement, un arrêté préfectoral impose d’évacuation des 78 appartements de cette barre. Après que les propriétaires aient réussi à se faire indemniser à la suite d’un long combat judiciaire, la démolition a commencé le 3 février en présence entre autres de deux ministres qui avaient fait le déplacement.
 
L’événement a eu ainsi un retentissement national et les officiels, députés, élus locaux, médias, ont entonné avec une belle unanimité la rengaine de la catastrophe climatique.
 
« Cette construction monumentale de Gironde, située en bord d'océan et symbole malgré elle de l'érosion du littoral et du changement climatique, sera enfin démolie en 2023. » (Jean Cittone, le 22/12/2022). Ce titre du Figaro est sobre relativement à ceux de ses confrères écrits à la veille de la démolition de l’immeuble.
 
Pour FR3 Bordeaux « La démolition du Signal à Soulac-sur-Mer, symbole des changements climatiques, débute officiellement » (Sandrine Papin Publié le 03/02/2023) ; elle oublie l’essentiel, le recul du trait de côte dû à une érosion marine continue dont on s’est alarmé dès le XVIIIe. Elle cite le ministre de l’écologie, Christophe Béchu, sans commenter ses propos lorsqu’il met sans distinction toutes les côtes dans le même sac, rend le réchauffement climatique responsable de tout alors que dans certains cas, le problème ne vient pas de la mer mais des terres (j’y reviendrai) et  qu’il donne des estimations d’élévations du niveau de la mer sans signification puisqu’il ne précise pas les échéances de leurs réalisations : « Le Signal incarne l’érosion du littoral et ses effets sur les côtes françaises. « Les experts nous disent qu'en fonction du nombre de degrés dont la planète va augmenter, on aura de 30 à 60 à 120 centimètres de montée des eaux dans notre pays. Ce sont 975 communes en France qui à un titre ou à un autre vont être concernées et aussi 50 000 logements, 750 entreprises », rappelle le ministre.» On se demande bien pourquoi la journaliste rapporte ces propos sans les mettre en perspective ! Catastrophisme, quand tu nous tiens !
 
Avec Ouest France, le symbolique est dépassé. « « On était les premiers réfugiés climatiques de France » : un ancien de l’immeuble Le Signal raconte » Dans ce titre le journal donne la parole à un ancien résident. Et le journaliste ne trouve rien à dire lorsque dans le corps de l’article le même homme déclare : «« Ce n’était pas idiot de le construire là, analyse rétrospectivement Jean-José Guichet. Mais je pense qu’à l’époque on n’a pas assez regardé ce qu’il s’était passé au XIXe siècle », quand l’érosion avait, selon lui, déjà posé son empreinte sur la côte soulacaise » (souligné par moi). Au XIXème ! Donc pendant le « Petit âge glaciaire » qui sévit encore dans la première moitié de ce siècle ! Mais ni cet ancien résident, ni surtout le journaliste ne sont à ça près ! Des réfugiés climatiques en France, c’est tellement plus fun que l’idiotie d’avoir construit à cet endroit. Plus qu’une idiotie d’ailleurs, cette construction apparaît rétrospectivement comme une aberration écologique et paysagère. Ce n’est pas un hasard si beaucoup de Soulacais  l’appelait « La Verrue ».
 
Mais la palme revient à Libération où ce fait divers est classé dans la rubrique «Climat » ! Ce journal n’y va pas de main morte : titre de l’article « Démolition de l’immeuble «le Signal» en Gironde, théâtre de la première expropriation climatique française » et chapô : « L’immeuble des années 60 de Soulac-sur-Mer était fragilisé par le recul de la dune creusée par la montée des eaux. Une conséquence du changement climatique, qui menace des milliers de logements sur la côte. » (3 février 2023). ET non la montée des eaux entre 1965 et 2014 est bien trop faible pour avoir un effet ! In fine l’article met dans le même sac littoral sableux de la côte aquitaine et falaises du pays basque et rajoute des dizaines de mètres dues au RC «Selon les scientifiques de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, d’ici à 2050, le littoral sableux du golfe de Gascogne pourrait reculer de 50 mètres et les côtes rocheuses du Pays basque de 27 mètres. Le dérèglement climatique, qui devrait engendrer ces trente prochaines années une montée des eaux similaire à celle mesurée sur tout le siècle dernier, menace également d’accentuer le phénomène de plusieurs dizaines de mètres supplémentaires par endroits. » La montée des eaux sur l’ensemble du XXe siècle, c’est 170 millimètres ou 17 centimètres ! Plusieurs dizaine de mètre de recul pour 17 cm, pour juste de quoi prendre un bain de pied, bizarre !

Ces exemples me semblent suffire pour montrer l’emballement médiatique mais j’aurais pu en prendre beaucoup d’autres.  Qu’ils soient locaux, régionaux ou nationaux, ils ont chanté à leurs lecteurs la même chanson reprise pour l’essentiel à l’AFP et répétée avec quelques variantes dans le meilleur des cas ! Significativement Wikipédia donne pour seule cause le réchauffement climatique dans un article par ailleurs assez bien documenté.
 
Pourtant ce n’est que très récemment que médias et politiques se réfèrent au réchauffement climatique lorsqu’il est question du retrait de côte. D’ailleurs, après le 3 février, on peut remarquer que dans les titres et les articles consacrés au « Signal » les références à ce réchauffement se font plus rares, plus discrètes voire absentes. L’emballement journalistique s’apaise mais l’occasion était trop belle pour ne pas la saisir : le réchauffement climatique va produire sinon des milliers de réfugiés sur les côtes françaises  du moins des milliers de propriétaires sinistrés, des propriétaires de résidences secondaires pour la plupart d’entre eux !
 
Evidemment, le réchauffement n’est pour rien ou presque dans ce phénomène de retrait de côte.
 
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Samedi 11 Février 2023 Commentaires (0)
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