Le nucléaire est à la peine en France et avec lui, les pro-nucléaires. Comme la meilleure défense est encore l’attaque, ils accusent les écologistes (auxquels ils réduisent les anti-nucléaires) d’être la cause des problèmes rencontrés par les réacteurs d’EDF dont l’arrêt se prolonge. Comme si les écologistes étaient responsables des corrosions sous contraintes, des problèmes de planning, etc. ! Ils les accusent d’être responsables de l’absence de développement de la filière. Ce serait à cause d’eux qu’un seul réacteur a été construit depuis des années. Mais lorsque l’on constate que ce seul réacteur accuse douze ans de retard pour sa mise en service avec un dérapage des coûts passant de 2 milliard à plus de 12,4 milliards d'euros, soit une hausse de 265 % du prix initial, on comprend pourquoi il n’y en a eu qu’un seul !  Et là aussi, les écologistes n’y sont pour rien !
En fait, la spécificité des écologistes français c’est de n’avoir jamais été capables d’empêcher la nucléarisation à marche forcée de la production d’électricité et de n’avoir pu par la suite qu’influer à la marge sur son développement quoi que puissent dire les technocrates du nucléaire et leurs groupies.
Jeudi 22 Décembre 2022 Commentaires (1)

Au quotidien

Au bout d'un chemin qui s'efface, ces pommiers tous morts et recouverts de lichens
Au bout d'un chemin qui s'efface, ces pommiers tous morts et recouverts de lichens
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Vendredi 11 Mars 2022 Commentaires (1)

L’article qui suit est une longue mise au point sur le passif de la gauche dite de gouvernement notamment au cours du dernier quinquennat de François Hollande. Un passif qui n’a guère été reconnu par cette gauche et notamment par le PS. Je l’effectue à partir d’une critique d’un court article que Gilles Mergy a publié sur le blog « Osez-Fontenay », symptomatique de cette absence et qui a été pour moi un déclencheur. C’est pourquoi je souhaite souligner en avant-propos que j’ai participé avec Gilles pendant de nombreuses années à la même équipe municipale. Je n’ai pas eu et n’ai pas de désaccord avec lui pour ce qui est des affaires municipales, et si j’étais encore impliqué dans les affaires municipales de Fontenay, je soutiendrais son action et celle de l’opposition municipale Fontenaisienne actuelle qui réunit Gauches et Ecologistes d’EELV.


Je m’en tiendrai pour l’essentiel au quinquennat de François Hollande au cours duquel ce que G. Mergy nomme « la gauche de gouvernement », si tant est qu’elle ait existée, a explosée ; EELV ayant quitté le gouvernement. Dans le gouvernement Valls, d’écolos, il ne restait que quelques individus que le PS avait réussi à débaucher et qui ont rompu avec leur parti pour des postes de ministres et autres avantages. On comprendra aisément la réticence d’EELV  face à une nouvelle union avec le PS : Chat échaudé... ! Sur ce point, on ne peut donner tort à ce parti d’autant que le PS, même s’il possède encore des bastions ne représente presque plus rien à l’échelon national comme on peut le constater jour après jour à la lecture de la pléthore de sondages pour l’élection présidentielle dont on nous abreuve. La chute sans fin d’Anne Hidalgo dans ces sondages n’est pas due principalement à sa personne, ni à sa campagne mais à son étiquette PS et au discrédit d’une « gauche de gouvernement » disparue mais dont le souvenir est encore vivace dans l’électorat des classes moyennes et populaires. Retour donc sur une histoire récente : le quinquennat de François Hollande.
Dimanche 27 Février 2022 Commentaires (0)

Les défendre par voie légale risque d’être plus difficile : le gouvernement a trouvé à l’Assemblée Nationale une majorité confortable pour modifier le code de l’environnement afin de permettre au béton et au goudron – surtout au goudron – de couler sans que des arbres « mal placés » les en empêchent ! Ils pourront être abattus beaucoup plus facilement !


Pour les arbres d’alignement, l’année a mal commencé!
La loi de reconquête de la biodiversité de 2016 avait reconnu la valeur patrimoniale des alignements d'arbres et créé un régime spécifique pour leur protection concrétisé dans l’article L. 350-3 du code de l’environnement. Cet article permettait de défendre efficacement ces arbres comme le prouvent de nombreux recours contentieux gagnés grâce à lui. Il était devenu la bête noire des aménageurs et collectivités maniaques de la tronçonneuse. L’exécutif s’est donc attaché à le modifier de façon telle qu’il perde pratiquement toute efficacité. Il a fait voter à l’Assemblée nationale les modifications appropriées dans l’article 62 de la loi fleuve « relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale », dite “Loi 3DS”. Tous les amendements visant à supprimer cet article ou à le réécrire pour restaurer la force initiale à l’article 350-3, notamment ceux de l’écologiste Delphine Batho, ont été repoussés le 16 décembre 2021 et le projet de loi a été adopté le 7 janvier dernier.  [clic sur la photo pour l'agrandir]

Comme l’expose très bien le premier paragraphe de l’article 350-3 du code de l’environnement dont les députés ont réduit la portée « Les allées d'arbres et alignements d'arbres qui bordent les voies de communication constituent un patrimoine culturel et une source d'aménités, en plus de leur rôle pour la préservation de la biodiversité et, à ce titre, font l'objet d'une protection spécifique. Ils sont protégés, appelant ainsi une conservation, à savoir leur maintien et leur renouvellement, et une mise en valeur spécifiques. » Ces arbres sont des écosystèmes en eux-mêmes. Comme le fait remarquer un lecteur d’Actu environnement, les vieux arbres d'alignement de bords de routes, à force d'être ébranchés, comportent des loges d'animaux protégés par la loi, tel le Pic noir, la Sittelle torchepot et des gîtes à chauves-souris et tant qu’ils ne menacent pas la sécurité des personnes et des biens, ils devraient être conservés.

Si la contribution des arbres d’alignement à l’atténuation du réchauffement climatique n’est pas certain, néanmoins il est évident qu’ils protègent des écarts de température et notamment des chaleurs caniculaires. Ce patrimoine arboré participe donc à l’adaptation à ce réchauffement. Ils sont donc à préserver surtout si ce réchauffement devait se poursuivre. Nul n’ignore cela et sans doute pas le gouvernement et les députés de sa majorité. Mais ils s’en foutent. Le climat, ils ne s’y intéressent que pour le business vert et les profits qui vont avec.
 
Il faut applaudir Delphine Batho (Génération Écologie) d’avoir combattu à l’Assemblée Nationale pour défendre l’article du code de l’environnement protecteur. Combat perdu d’avance mais qui a eu le mérite de mettre le Gouvernement et ses députés devant leur responsabilité, de montrer leur connivence avec les promoteurs d’infrastructures routières et autoroutières, avec les attardés de la tronçonneuse qui ne voient dans les arbres que du mobilier routier ou urbain, avec ceux qui ne font pas la différence entre un arbre adulte et un jeune baliveau. Elle a mis le doigt là où ça pouvait leur faire mal et ternir leur image. Elle a dénoncé toutes les petites entourloupes qui se cachaient au détour d’une phrase dans ce texte qui affirme dans la plus pure tradition orwellienne protéger alors qu’il détricote les protections existantes.[Voir la transcription du débat sur le site de l’AN ici : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/comptes-rendus/seance/session-ordinaire-de-2021-2022/deuxieme-seance-du-jeudi-16-decembre-2021
 
Cette modification d’un article du code de l’environnement est un nouvel et bel exemple des dispositions qui visent à empêcher d’agir en justice les contre-pouvoirs associatifs et les citoyens, comme c’est déjà le cas pour les questions d’urbanisme, d’implantation d’ENR, etc. Il ne faudra pas s’étonner si, mis dans l’incapacité de faire respecter les arbres et la protection de la nature par voie légale, ils passent à l’action directe et aux actions de résistance pour y parvenir.
 
Selon Laurent Radisson « La prochaine étape est celle de la commission mixte paritaire (CMP), dont la date n'est pas encore connue. Son adoption durant cette mandature n'est toutefois pas acquise compte tenu des fortes divergences entre les deux assemblées et du calendrier contraint par les échéances électorales. » [Actu-environnement.com du 6 janvier 2022] Tout n’est donc pas encore perdu ! Mais il vaut mieux ne pas compter sur son seul bulletin de vote. Ce sont les mobilisations locales autour de ces arbres lorsqu’ils sont menacés qui créeront des rapports de force permettant de les préserver. Somme toute, la plupart des élus souhaitent l’être de nouveau !

Photo : ©jfd
 
Lundi 17 Janvier 2022 Commentaires (0)

Habiter une région redessinée par le fait du prince, pure entité administrative et être écologiste sont les deux raisons pour lesquelles je n’ai pas voté aux élections régionales de 2015 et c’est pour ces mêmes raisons que je ne voterai pas en 2021. Rien n’ayant changé.


  Vous avez peut-être comme moi la malchance d’être électeur dans l’une de ces nouvelles régions découpées en dépit de la géographie, de l’histoire, faite de territoires rassemblés et séparés en vertu d’illusoires critères économiques sans que les sentiments d’appartenance des gens aient été pris en compte, sans que ceux qui y vivent aient été consultés. Ma région, celle des Arvernes, l’Auvergne, existait avant même que la France n’existe, la voilà rayée d’un trait de plume par un politicard menteur sans vergogne, hôte temporaire de l’Elysée, élu sur un malentendu grâce à de fausses promesses. Ma région n’existe plus administrativement et je ne me reconnais absolument pas dans la nouvelle entité abstraite délimitée par le fait du prince d’alors le président de la république  PS François Hollande. Aller voter, ce serait entériner implicitement cette réforme territoriale, reconnaître cette monstruosité baptisée d’un nom ridicule AURA et l’accepter.
Si vous êtes dans le même cas que moi habitant cette région ou une autre ayant subie le même sort, ne votez pas ! Ne cautionnez pas ces découpages administratifs issus de technocrates coupés des réalités de terrain ou ces tripatouillages à visée électoralistes. 
 
Mardi 15 Juin 2021 Commentaires (0)

Comme je suppose que les lecteurs de ce blog sont des amateurs de sorties dans les forêts et de jardinage, je pense que sera utile une petite mise à jour sur les risques que nous font courir les tiques et les façons de s’en prémunir. Attention, contrairement à ce que l’on pourrait croire, le risque existe aussi dans les jardins !


Gare aux tiques, dans les forêts et les jardins !
Piqûre de tiques et maladie de Lyme

Les piqures de tiques ne sont pas anodines parce que certaines espèces de ces bestioles peuvent transmettre des virus, bactéries ou parasites aux animaux et à l’homme lorsqu’elles s’accroche à la peau et la perfore pour se gorger de sang. Cette opération est en général indolore, la tique lorsqu’elle nous pique produit dans sa salive des petites protéines, les évasines qui stoppent la réaction inflammatoire qui, sinon ne manquerait pas de se produire comme dans le cas d’une piqure de moustique. Elle peut alors sucer notre sang en toute tranquillité. Son repas achevé, elle se détache. Ni vue, ni connue. Et c’est bien là qu’est le danger.

En France, la tique peut être le vecteur chez l’Homme mordu de l’encéphalite à tique, l’anaplasmose granulocytaire humaine, la tularémie, la fièvre Q, deux rickettsioses, TIBOLA (tick-borne lymphadenopathy) et LAR (lymphangitis-associated rickettsiosis) mais la principale maladie humaine transmise par les tiques est la maladie de Lyme due à une bactérie du groupe Borrelia burgdorferi. En cas d’infection, dans la plupart des cas mais pas toujours, un halo rouge, l’érythème migrant, apparaît sur la peau quelques jours après la piqûre, le plus souvent autour de cette dernière, et s’étend de façon circulaire. Il faut alors consulter un médecin qui prescrira une antibiothérapie et tout rentrera dans l’ordre, en pincipe. Par contre, si l’infection passe inaperçue à ce premier stade et en l’absence de traitement, la maladie peut provoquer des atteintes cutanées, musculaires, neurologiques et articulaires, parfois très invalidantes. Il est donc nécessaire de prendre des précautions et d’être vigilant pour éviter tout déboire futur.

 
Les précautions à prendre


L’ ANSES recommande de prendre les précautions suivantes :

- Utilisez des répulsifs, en privilégiant ceux disposant d’une autorisation de mise sur le marché et en respectant leurs conditions d’emploi. L’ensemble de ces informations figurent sur l’étiquette, l’emballage et/ou la notice des produits.


- Portez des chaussures fermées et des vêtements couvrants de couleur claire, pour mieux repérer les tiques sur la surface du tissu.


-  Evitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses et privilégiez les chemins balisés.


Inspectez-vous au retour de vos promenades. En cas de piqûre, détachez immédiatement les tiques fixées à l’aide d’un tire-tique, d’une pince fine ou, à défaut, de vos ongles. N’utilisez en aucun cas de l’éther ou tout autre produit et désinfectez la plaie.


- Surveillez la zone de piqûre pendant plusieurs jours et consultez votre médecin en cas de symptômes.



« Evitez de marcher au milieu des herbes hautes, des buissons et des branches basses et privilégiez les chemins balisés. » : pour ceux qui sont comme moi adeptes du hors sentier, qu’il soit battu ou non, et qui pratiquent la botanique de terrain, ce conseil est impossible à appliquer sauf à renoncer à nos activités favorites. On ne le respectera donc pas. Ce n’est pas grave si l’on suit d’autant plus rigoureusement les autres recommandations.

Il faut noter qu’il existe deux sortes de répulsifs, les uns pour la peau et les autres pour les vêtements. Une bonne précaution est de traiter ses chaussures et vêtements avec ces répulsifs spécifiques. Cette imprégnation est efficace et résiste à plusieurs lavages.

Il est impératif de bien s’examiner le corps au retour de sa sortie notamment les plis (aine, aisselles, etc.) et les cheveux, si vous ne portiez pas de couvre-chef alors que vous l’auriez dû.

 
Pas de panique !


Il faut connaître le risque pour s’en préserver mais il ne faut pas pour autant l’exagérer. Toutes les tiques ne sont pas des vecteurs de ces maladies et même si l’on est piqué par une tique infectée, le risque d’être contaminé est quasi nul si la tique est enlevée dans les 24 à 72 heures qui suivent. Et dans le cas, où la tique infectée a pu achever son repas, le risque de transmission ne serait que de 14 % (voir l’article de Nathalie Boulanger et al.). Comme en général,on ne sait pas si on a évolué dans une région où les tiques sont infectées, mieux vaut prendre les précautions élémentaires rappelées ci-dessus, surtout bien s’examiner avant de prendre sa douche ou de se glisser dans son duvet et tout ira bien. Bonne balades et pour les naturalistes de terrain, bonnes observations et découvertes.


Bonus


Je laisse de côté les controverses sur la question de l’existence d’une maladie de Lyme chronique post traitement (voir l’article de Doctissimo ) mais je m’en voudrais de terminer cet article sans indiquer que les évasines contenues dans la salive de ces bestioles, bien isolées et synthétisées, pourraient aider à soigner les formes graves des infections au Covid 19. Je rappelle que ces molécules stoppent la réaction inflammatoire consécutive à la piqûre de la tique et permet à cette dernière de sucer le sang de sa victime sans que celle-ci s’en rende compte. Or les formes graves du Covid-19 sont due au fait que la réponse inflammatoire de l’organisme s'emballe et provoque des dégâts sur les organes pouvant conduire à la mort du patient. Pouvoir disposer de molécules qui pourraient la freiner, voire l’arrêter aurait un intérêt thérapeutique majeur (pour en savoir plus, voir l’article de Futura Science ).


OOOO

 

 Illustration : Le physique d'une tique © Tous droits réservés - Laboratoire Spiez [ extrait de Service du médecin cantonal « Tout sur les tiques » Etat de Fribourg]
 

OOOO


Pour en savoir plus sur les tiques : S. Bonnet et N. Boulanger, 2019.Tiques, Lyme et Cie, éditions Scitep
 


 


 

Samedi 29 Mai 2021 Commentaires (0)

Voici le communiqué de presse de la LPO. Exprimons notre désaccord en participant à la consultation publique


Le Tétras Lyre à nouveau dans le viseur des chasseurs : consultation du public dans les Hautes-Alpes du 6 au 26 avril 2021

Tétras lyre © Aurélien Audevard Malgré le caractère emblématique de cette espèce inféodée à la montagne et son caractère patrimonial, la chasse du Tétras lyre est à nouveau proposée par la Préfète des Hautes-Alpes dans une consultation publique qui se tiendra jusqu’au 26 avril 2021 sur le site de la Préfecture des Hautes-Alpes.

http://www.hautes-alpes.gouv.fr/consultation-du-public-les-3-plans-de-gestion-a2940.html
Alors même que la chasse du Lagopède alpin ne sera pas ouverte en 2021 dans le Département sur la demande insistante des membres de la LPO et de la SAPN-FNE05 qui siègent en Commission départementale de la chasse et de la faune sauvage (CDCFS), alors même qu’une suspension similaire de la chasse a été demandée pour les autres espèces de galliformes, 135 Tétras lyre et 162 Perdrix bartavelles pourront être tués à l’automne 2021 dans les Hautes-Alpes.
Malgré que leur chasse ait été annulée ou suspendue par le Tribunal administratif de Marseille en 2017, 2019 puis 2020, bien que la Direction départementale des territoires a proposé de ramener le nombre d’attributions de 135 à 98 tétras-lyre cette année, la Fédération départementale des chasseurs a fini par obtenir le même quota que l’année précédente en dépit des décisions de justice concordantes de ces dernières années.
Les services de l’Etat ploient à nouveau sous le lobby de la chasse malgré l’inscription et le classement ‘‘vulnérable’’ du Tétras lyre sur la liste rouge de l’Union internationale de conservation de la nature (UICN) des oiseaux menacés en 2020 en Provence Alpes Côte d’Azur et alors même que la France s’apprête à accueillir à l’automne à Marseille le Congrès mondial de l’UICN. Toutes les études scientifiques soulignent le déclin de ces espèces tant en termes de population que de répartition géographique et continuer à les chasser est un non-sens.
La LPO Paca et la SAPN-FNE 05 dénoncent vigoureusement cette nouvelle atteinte à la biodiversité et vous demandent de répondre en nombre à la consultation publique organisée jusqu’au 26 avril 2021 pour vous opposer à la chasse des Galliformes dans les Hautes-Alpes :

http://enqueteur.hautes-alpes.equipement-agriculture.gouv.fr/index.php/361986?lang=fr
 
Communiqué de presse du : 10 avril 2021
Contacts :
pays.gapencais@lpo.fr
contact@sapn05.org

 
Mardi 13 Avril 2021 Commentaires (0)

Dans quelques jours se termine l’enquête publique pour la modification du PLU de Châtenay-Malabry qui permettra une quasi destruction de la Cité Jardin de la Butte Rouge, patrimoine architectural remarquable et ensemble de logements à loyers modérés précieux dans une ville où le prix de l’immobilier et le montant des loyers dans le secteur « libre » sont exorbitants. L’objet de cet article est de présenter quelques éléments pour étoffer les avis défavorables et monter le bien-fondé et l’urgence qu’il y a à déposer de tels avis. On peut le faire en ligne( je donne le lien en fin d'article). Etant donné l'importance patrimoniale, il n'est pas nécessaire d'habiter la ville.


Châtenay-Malabry – Hauts-de-Seine : « La Butte rouge » en danger !
La Butte Rouge est une « Cité Jardin » construite dans les années 30 dans un style minimaliste Bauhaus pour loger les ouvriers de Paris. L’objectif des élus de droite à la tête de la ville a toujours été de « gentrifier » cette cité. Ils sont en passe de se donner les moyens  d’en démolir au moins les deux tiers,  une démolition d’envergure puisqu’elle concernerait 2800 logements dont une partie seulement serait reconstruite comme logements sociaux.  Pour l’ancien maire aujourd'hui président du Conseil départemental, Georges Siffredi et pour Carl Segaud, l’adjoint qui lui a succédé lorsqu’il a été obligé de démissionner en raison de cumul de mandats, il s’agit de densifier le site et de  remplacer les bâtiments remarquables actuels par des constructions nouvelles de style néo-francilien avec leurs toits mansard aux mauvaises proportions, au «  faux chic faux bourgeois, celui du nouveau riche parvenu, qui remplit toutes les revues de promotions immobilières », à plus de 50 000 € le m2 tout de même ! Pour mesurer toute l’horreur de cette tendance que l’on hésite à appeler architecturale, il suffit de se rendre dans la ville voisine au Plessis-Robinson et, hélas, bientôt aussi à Fontenay-aux-Roses. Seule une partie (1/3 ?) serait encore des logements locatifs à loyer modérés.

Cet entêtement obtus qui fait fi des arguments d’architectes du patrimoine et d’architectes urbanistes de premier plan a bien sûr des motivations électoralistes. La gentrification permet aux élus actuels de s’assurer une base électorale favorable. Mais il y a aussi cette idéologie de droite qui ne supporte pas que des gens dont le revenu est moyen ou modeste puissent vivre dans un environnement aussi agréable que le leur à quelques encablures de la capitale et qui de plus rejettent la mixité sociale pour l’entre soi. Certains parlent à ce sujet de « ghetto de riches », expression on ne peut plus malheureuse : on ne choisit pas de vivre dans un ghetto, on y est contraint et les riches le fuient. En revanche, dans  leur prétendus ghettos les gens aisés, les riches et nouveaux riches choisissent d’y vivre entre soi ; les autres en étant exclus de fait par les prix du m2 ou les loyers rédhibitoires. Bref, Siffredi et ses amis chercheront à liquider autant qu’ils le pourront ce qui reste d’ouvrier et de populaire de leur ville pour en faire un territoire de bourgeois et de bobos.

Et ils ne manquent pas de détermination : « Suite à l’action d’un collectif d’habitants soutenus par plusieurs associations dont Docomomo, Sites et Monuments, France Nature Environnement et de l’ordre des architectes, un courrier en date du 14/11/2019 signé du préfet de la région d’Ile-de-France et du préfet du département des Hauts de Seine est adressé au maire [de Châtenay]  lui demandant d’engager les études préalables à un classement de la Butte Rouge au titre des Sites Patrimoniaux Remarquables (SPR). En réponse, le maire a fait voter une procédure de démolition de 15 bâtiments par le conseil d’administration de Hautes-Bièvres Habitat, nouveau propriétaire de la Butte Rouge. Ce même propriétaire a entamé des démarches visant à faire partir les habitants de leurs logements. » (La Butte Rouge, Fiche Docomomo où l’on trouvera un dossier très complet sur la Butte Rouge, sur les projets de la ville de Châtenay-Malabry  et du département du 92 la concernant. )
 
Vendredi 8 Janvier 2021 Commentaires (0)

Les végétaliens et autres végans sont les principaux consommateurs de malbouffe pour le plus grand profit de l'industrie agroalimentaire : une démonstration implacable et imparable dans un article du Canard Enchaîné.



L'industrie  agroalimentaire enregistre des super profits grâce aux "simili' qu'elle met sur le marché : fausse viande, faux lait, etc.  Par exemple un faux steak végétal est vendu 13€ le kg alors que les vrais steaks coûtent en moyenne 10. 50 € !

La part des produits hypers industriels est beaucoup plus importante dans l’assiette des végans. La part des produits ultra-transformés y représente 39,5% de leurs apports énergétiques contre 33% chez les consommateurs omnivores.

Ces produits sont un important facteur de morbidité pour des maladies comme certains cancers, le diabète  sucré, les affections cardiovasculaires, ...

J'ai déjà eu l'occasion dans ce blog de montrer la fausseté des arguments de type écologiques en faveur du véganisme, l'imparticabilité de leur éthique et donc son inanité, voici un article qui complétera le tableau sur le plan de la santé.
Ne soyez pas végan et si vous l'êtes et que vous le restiez, tant pis pour vous. On vous aura prévenu.

 
Le Canard enchaîné jette  pavé dans la mare des végans
Dimanche 1 Novembre 2020 Commentaires (0)

VEOLIA grand ami de la nature participerait au sauvetage d’un papillon en danger, la laineuse du prunelier, en aménageant une partie de sa carrière à ciel ouvert d’extraction de basalte à Châteaugay. C’est ce message que délivre une des chroniques « écolo » diffusées avant chaque étape du Tour de France sur France 2. En 2019, c’était la carrière de VEOLIA à Lafitte dans les Landes, en 2020 c’est celle de Châteaugay dans le Puy-de-Dôme, en 2021 ?


Comme foutage de gueule, on ne fait pas mieux ! Des pruneliers, il en pousse naturellement tout autour ! Cette carrière n'a rien de paisible et ce n'est pas quelques poissons dans une flaque d'eau qui compensera le saccage de ces terrains qui en libre évolution donnent des chênaies pubescentes naturelles résistantes à la sécheresse riches en espèces et stockant du CO2! Sur le plateau, il existe des tas de petites mares naturelles, fossés, rigoles et points d'eau semi-permanents et les espèces d'oiseaux cités ne dépendent pas de cette mare. D'autant  que l’on oublie de dire qu'à côté l'exploitant a l'autorisation d'exploiter la plus grande partie de cette carrière comme une décharge. C'est ainsi d'ailleurs que la plupart du temps, on remblaie les carrières avec des déchets "inertes"... Déjà l'an dernier, dans ces épisodes de greenwashing avec lesquels le Tour de France espère se donner un vernis écolo, il y avait  aussi un épisode vantant les mérites des "réhabilitations" des carrières par Veolia avec un même discours !

Le choix de cette carrière de Châteaugay ne tient pas du hasard : Veolia veut ouvrir sur le plateau une autre carrière, celle-ci s'épuisant. Ce projet se heurte à une vive opposition des associations locales et des habitants, excepté le petit nombre intéressé financièrement. Et comme par hasard, Veolia est un "partenaire" du Tour de France, c'est-à-dire lui donne de l'argent.

Étrange que le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN) accepte de faire cette promotion des carrières de Veolia? Pas tant que cela lorsque l'on sait que lui et Veolia ont signé un partenariat : du fric pour faire tourner le muséum contre le verdissement d'un des plus gros pollueurs de France, bétonneur, goudronneur face auquel se retrouvent les vrais défenseurs de la Nature, ici ou ailleurs comme à Notre Dame des Landes !  Cette infiltration de structures de recherches par ce genre de sociétés privées est un poison grave qu'il faut dénoncer car il décrédibilise gravement la recherche et la parole des chercheurs.
 
Vendredi 11 Septembre 2020 Commentaires (0)
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