Une majorité de députés EELV a dû se plier la mort dans l'âme à la nouvelle ligne politique de "soutien critique" sans participation au nouveau gouvernement dirigé par Valls. Ces députés, dix sur les dix-sept que comprend le groupe, ont pris bien soin de se réclamer non seulement de la « majorité présidentielle » mais de s’accrocher à la « majorité gouvernementale ». Pour eux, il s'agit avant tout de ne pas se fâcher avec le grand frère PS sans lequel il leur sera difficile de retrouver un siège de député(e). Ils ont donc choisi de voter la confiance à ce gouvernement et tant pis pour la cohérence !
En s’abstenant ou en votant contre la confiance, une petite minorité, à la fois plus courageuse et plus conséquente a choisi d’être en phase avec la ligne de «non-participation gouvernementale» courageusement impulsée par Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres sortants qui en ont eu assez de devoir manger leur chapeau et d’être roulés dans la farine…. Pour leur crédibilité, il est presque trop tard mais pour l’écologie, ce choix – dont on mesure combien il a dû être difficile pour ces deux ambitieux – a été le bon pour l’écologie. Ils ne sont, hélas, que sept députés sur dix-sept à leur avoir résolument emboîté le pas.
En s’abstenant ou en votant contre la confiance, une petite minorité, à la fois plus courageuse et plus conséquente a choisi d’être en phase avec la ligne de «non-participation gouvernementale» courageusement impulsée par Cécile Duflot et Pascal Canfin, les deux ministres sortants qui en ont eu assez de devoir manger leur chapeau et d’être roulés dans la farine…. Pour leur crédibilité, il est presque trop tard mais pour l’écologie, ce choix – dont on mesure combien il a dû être difficile pour ces deux ambitieux – a été le bon pour l’écologie. Ils ne sont, hélas, que sept députés sur dix-sept à leur avoir résolument emboîté le pas.
Voici la liste des députés EELV qui font allégeance à Valls :
Éric Alauzet
Brigitte Allain
Danielle Auroi
Denis Baupin
François-Michel Lambert
Véronique Massonneau
Paul Molac
Barbara Pompili
Jean-Louis Roumégas
François de Rugy
La liste de ceux qui se sont abstenus:
Laurence Abeille
Michèle Bonneton
Christophe Cavard
Sergio Coronado
Noël Mamère
Eva Sas
Seule Isabelle Attard a voté contre mais elle n’est plus qu’apparentée EELV. Elle a quitté le parti pour rejoindre « La nouvelle donne ».
Éric Alauzet
Brigitte Allain
Danielle Auroi
Denis Baupin
François-Michel Lambert
Véronique Massonneau
Paul Molac
Barbara Pompili
Jean-Louis Roumégas
François de Rugy
La liste de ceux qui se sont abstenus:
Laurence Abeille
Michèle Bonneton
Christophe Cavard
Sergio Coronado
Noël Mamère
Eva Sas
Seule Isabelle Attard a voté contre mais elle n’est plus qu’apparentée EELV. Elle a quitté le parti pour rejoindre « La nouvelle donne ».
Michèle Bonneton a publié sur son blog l’explication de son vote. La voici :
Tout d’abord sur la méthode : la nomination du Premier Ministre, des ministres, de la politique générale…tout cela n’a pris que 8 jours ! Dans ces conditions il est quasiment impossible de discuter sur le fond, de faire bouger les uns et les autres, de trouver des solutions largement partagées. Nos institutions poussent à cette précipitation et à cette personnalisation, mais un peu de raison pourrait modérer cette phase décisive de la vie politique de notre pays.
La déclaration du Premier Ministre du 8 avril est apparue très énergique et volontaire. Cependant un peu floue quant au financement du Pacte de responsabilité et de solidarité (économiser 39 milliards : ça va très très dur pour les Français ; et il en manque encore 11 pour faire 50 milliards). L’engagement sur la transition écologique a été acté ; rien n’a été dit sur la pollutaxe, les OGM, les gaz de schiste, la biodiversité, le Lyon-Turin. Rien non plus sur l’accord transatlantique qui est en train d’être négocié (et dont débattent les allemands) ; bien que cet accord pourrait modifier en profondeur nos vies au quotidien. Rien sur les orientations de l’Union Européenne ultralibérale dont on ne veut plus. Rien non plus sur la chasse aux niches fiscales néfastes (Censi-Bouvard, Dom-Tom, etc.) sur les dizaines de milliards que l’on pouvait récupérer sur les fraudes fiscales (à la TVA entre autres), rien sur la lutte contre l’évasion fiscale.
Le cap n’a pas changé : c’est celui fixé par François Hollande.
La majorité des députés de notre groupe souhaite malgré tout voter « pour » la confiance, de façon à pouvoir peser sur les choix à venir, disent-ils. Ce serait un « oui, mais » ; seulement, voilà, le « mais » n’apparaît pas dans un vote « pour »…illisible après notre sortie du gouvernement !
Personnellement je pencherai pour un vote « contre », mais compte tenu de la position du groupe, je m’abstiendrai. Il devrait y avoir 10 « pour » et 6 « abstentions » : je propose que ce soit une position assumée par le groupe, pour affirmer son adhésion critique ; ce point de vue accepté à l’unanimité (sauf un) lors de notre réunion de groupe n’a pas été repris lors des prises de parole publiques.
Illustration:
Délirius
Tout d’abord sur la méthode : la nomination du Premier Ministre, des ministres, de la politique générale…tout cela n’a pris que 8 jours ! Dans ces conditions il est quasiment impossible de discuter sur le fond, de faire bouger les uns et les autres, de trouver des solutions largement partagées. Nos institutions poussent à cette précipitation et à cette personnalisation, mais un peu de raison pourrait modérer cette phase décisive de la vie politique de notre pays.
La déclaration du Premier Ministre du 8 avril est apparue très énergique et volontaire. Cependant un peu floue quant au financement du Pacte de responsabilité et de solidarité (économiser 39 milliards : ça va très très dur pour les Français ; et il en manque encore 11 pour faire 50 milliards). L’engagement sur la transition écologique a été acté ; rien n’a été dit sur la pollutaxe, les OGM, les gaz de schiste, la biodiversité, le Lyon-Turin. Rien non plus sur l’accord transatlantique qui est en train d’être négocié (et dont débattent les allemands) ; bien que cet accord pourrait modifier en profondeur nos vies au quotidien. Rien sur les orientations de l’Union Européenne ultralibérale dont on ne veut plus. Rien non plus sur la chasse aux niches fiscales néfastes (Censi-Bouvard, Dom-Tom, etc.) sur les dizaines de milliards que l’on pouvait récupérer sur les fraudes fiscales (à la TVA entre autres), rien sur la lutte contre l’évasion fiscale.
Le cap n’a pas changé : c’est celui fixé par François Hollande.
La majorité des députés de notre groupe souhaite malgré tout voter « pour » la confiance, de façon à pouvoir peser sur les choix à venir, disent-ils. Ce serait un « oui, mais » ; seulement, voilà, le « mais » n’apparaît pas dans un vote « pour »…illisible après notre sortie du gouvernement !
Personnellement je pencherai pour un vote « contre », mais compte tenu de la position du groupe, je m’abstiendrai. Il devrait y avoir 10 « pour » et 6 « abstentions » : je propose que ce soit une position assumée par le groupe, pour affirmer son adhésion critique ; ce point de vue accepté à l’unanimité (sauf un) lors de notre réunion de groupe n’a pas été repris lors des prises de parole publiques.
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Délirius
Mercredi 9 Avril 2014
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