Discréditée par les leaders arrivistes et opportunistes dont elle est affublée, EE – LV entraine dans ce discrédit celui de l’écologie politique en France. Il y a peu d’espoir que cesse le fonctionnement clientéliste et clanique de ce parti qui n’est plus que l’ombre de ce qu’il fut naguère. Bientôt composé principalement, voire uniquement, d’élus et de collaborateurs salariés d’élus sans bases électorales pérennes, il est incapable de subsister sans le PS et donc de lui résister. Il ne peut que lui servir de caution. Seules des « révolutions de palais » peuvent y advenir. La survie de l’écologie politique passe peut-être par la mort d’EE – LV. Celle-ci n’est pas à l’ordre de jour, le PS lui ayant donné une visibilité certaine dans les institutions et lui ayant permis du même coup de renflouer ses caisses.


L'état PS réprime une manifestation pacifique à Notre Dame des Landes
L'état PS réprime une manifestation pacifique à Notre Dame des Landes
La situation de l’écologie politique en France peut paraître paradoxale.

Elle n’a jamais été aussi forte en nombre de députés à l’Assemblée nationale censés la représenter, elle a rarement été aussi mal perçue dans l’opinion. En France et partout dans le monde elle est malmenée dans ses fondamentaux mêmes que sont l’environnement, le souci de la Nature et celui de la survie de notre espèce, de sa possibilité de mener une vie digne de son humanité.
Une vingtaine de députés, deux ministres Europe – Ecologie Les Verts : électoralement parlant, le plus important parti français se réclamant de l’écologie peut se targuer d’une belle réussite. Il a obtenu des résultats auxquels il n’aurait même pas osé rêver naguère. En s’appuyant sur ses bons scores aux élections régionales et européennes, il a pu négocier un accord particulièrement favorable pour les dernières législatives avant que ne s’amorce un sérieux reflux avec des résultats calamiteux à la présidentielle et des résultats presque toujours en dessous des 5% aux législatives pour ceux de ses candidats qui étaient en concurrence avec ceux du PS. Dans les circonscriptions « données » à EE – LV par le PS dans lesquels ce parti ne présentait pas de candidats et soutenait ceux d’EE – LV, ces derniers ont profité de la vague rose. Elle en a propulsé un bon nombre au Palais Bourbon. EE – LV devient ainsi le principal partenaire du PS, place longtemps occupée par le PC, au temps de l’union de la gauche des années Mitterrand comme à celui de « la gauche plurielle » de Jospin.
Cependant, ce n’est pas un partenaire à part entière comme pouvait l’être le PC – même en perte de vitesse – sous le règne de F. Mitterrand. Les mauvais résultats récents d’EE – LV en font un parti satellisé, une toute petite planète qui serait capturée par une autre beaucoup plus grosse et forcée de tourner autour d’elle. Mais dans le cas présent, ce sont les rapports de force électoraux et les ambitions institutionnelles d’EE – LV qui remplacent les forces physiques mise en jeu dans l’événement cosmique.
Cette satellisation comme les habiles manœuvres et les renoncements - reniements qui ont permis à EE – LV d’obtenir ses résultats électoraux n’ont pas été du goût de beaucoup d’adhérents et de sympathisants.

Dégoutés le sont aussi les gens qui voient agir ces donneurs de leçon qui prétendent faire de la politique autrement mais ont des pratiques au moins aussi mauvaises que les autres. Seuls sont satisfaits les arrivistes qui ont pu ainsi arriver à l’assemblée nationale, en gros et à quelque exceptions remarquables près, une bonne partie de la direction nationale et des barons locaux. Ceci explique les communiqués de victoire baignant ad nauseam dans une autosatisfaction fadasse et décalée qu’assène la direction nationale du parti. L’un des derniers en date de Jacques Archimbaud, secrétaire général adjoint, est un modèle du genre. Il s’intitule « Les écologistes sont là, et cela va se voir » Il est rempli de banalités ronflantes et de généralités aimables, les unes et les autres sans cesse rabâchées. Elles servent de toile de fond ou de musique d’ambiance à une série forfanteries et de rodomontades. Mais bien entendu, comme l’on remarqués plusieurs éditorialistes dont celui du Monde, ce communiqué évite soigneusement les sujets qui fâchent. Publié alors que Nicole Bricq venait d’être écartée du ministère de l’écologie à cause de son refus d’autoriser les forages pétroliers au large des côtes de la Guyane faute de garanties environnementales suffisantes, le communiqué d’Archimbaud n’en souffle mot. Les écologistes sont là, cela se verra peut-être. On aurait aimé que cela s’entende ! Pascal Durand a été plus ferme dans sa condamnation de ces forages ; Vincent Placé également. N’ayant pas obtenu de portefeuille dans le gouvernement ce dernier n’a rien à perdre. Dans l’entretien qu’il a accordé au Monde Pascal Durand, le nouveau secrétaire national précise « La loyauté, ce n’est pas l’obéissance, et le partenariat n’est pas la fusion » Certes, mais aura-t-il les moyens de sa politique avec des députés élus par la grâce du PS et des Ministres qui ne doivent leur portefeuille qu’au bon vouloir de Messieurs Ayrault et Hollande ?
Off, les langues se délient. Le Monde citait « un important dirigeant » d’EE – LV – le nom n’est pas mentionné, qui aurait déclaré : « On est totalement ficelés, alors on va surjouer l’opposition sur des sujets annexes », déclaration que le journaliste commentait en ces termes « Reste à savoir comment les militants écologistes, de moins en moins nombreux – Daniel Cohn-Bendit estime la baisse en une année à 50% – analyseront ces positionnements. » Le groupe d’élus, les deux ministres, tout cela risque donc de n’être en fin de compte qu’une victoire à la Pyrrhus. C’est d’autant plus regrettable que tous les observateurs s’accordent à le reconnaître, le président de la République et son gouvernement semblent avoir des priorités antinomiques à celles de l’écologie et le tandem Hollande Ayrault paraît bien décidé à mater toute opposition à ceux de leurs projets supposés apporter des points de croissance, peu importe qu’ils respectent ou non les populations concernées ou l’environnement. Voici en plus du cas des forages pétroliers en eau profonde le long des côtes de Guyane deux exemples supplémentaires pour s’en convaincre.

●Mairie de Notre dame des Landes, 21 Juin au matin : la Coordination des Opposants au projet d'aéroport appelait à un rassemblement devant la mairie de Notre-Dame-des-Landes à l'occasion du démarrage de cinq enquêtes publiques dont celle sur la loi sur l'eau, la zone impactée par le projet étant à 98 % en zone humide. Ces enquêtes sont prévues se dérouler en juillet en pleine période de vacances scolaires et de travaux des champs, période des plus favorables comme chacun sait ! D’autant que la durée a été opportunément raccourcie à quatre semaines ! Les protagonistes de cet aéroport sont de grands démocrates bien décider à passer outre l’avis des populations pour imposer leur projet inutile. Il s’agissait donc de manifester pour le report de ces enquêtes après les vacances scolaires et l’allongement de leur durée à huit semaines pour que chacun puisse s’exprimer. Rien de bien subversif en somme, une simple exigence de démocratie.
Voici la suite des évènements telle qu’elle est rapportée dans le communiqué de presse de la coordination (ACIPA) : « Dès 3 heures du matin, quatorze tracteurs et cinquante militants ont bloqué les accès tout autour de la mairie ; une autre quinzaine de militants s'est installée sur les toits. Vers 8 heures 30, deux-cent-cinquante personnes ont voulu rejoindre la mairie mais en ont été empêchées : tous les manifestants étaient tenus très à l'écart par un déploiement exorbitant de forces de l'ordre. Les conducteurs de tracteurs ont été sortis de force de leur véhicule, des militants se sont fait traîner à terre avec une rare violence et des tracteurs ont subi des dégradations délibérées (portes éclatées). Une manœuvre du tracteur de Sylvain Fresneau, président de l'Association de Défense des Exploitants Concernés par l'Aéroport (ADECA) a déclenché des jets nourris de gaz lacrymogènes et Sylvain a été mis en garde à vue. Il a été auditionné tout l'après-midi à Châteaubriant, son tracteur et sa remorque ont été mis sous séquestre dans l'attente d'un éventuel jugement. » Depuis le sacrifice de Notre dame des landes sur l’autel de l’accord électoral avec le PS, silence à la direction d’EE – LV, aux abonnés absents. Source

● Le Chefresne (Manche), petite commune de 300 habitants dont le maire Monsieur Jean-Claude Bossard est agriculteur et adhérent d’Europe Écologie, dimanche 24 Juin : tirs de gaz lacrymogène et, probablement, de grenades offensives contre les manifestants qui s’opposent à l’édification de la ligne à très haute tension Cotentin – Maine. Cette THT devrait raccorder le futur réacteur EPR de Flamanville au reste du monde. On déplore deux personnes sérieusement blessées parmi les manifestants de cette marche pacifique.
Les travaux de cette ligne THT ont débuté en 2011 et la contestation avec eux. Le Chefresne, commune du Sud-Manche, est l’endroit où cette résistance est la plus active à cause de la forte détermination de ses habitants, maire en tête. L’assemblée du Chefresne qui regroupe une centaine activistes a établi ses quartiers dans la commune. Elle a pour but d’étendre la lutte pour soutenir les riverains et les multiples associations de défense qui se sont constituées le long du trajet de la future ligne THT . Depuis l’élection de François Hollande, le changement s’est fait sentir d’une bien mauvaise façon comme le rapporte le site Stop THT : « Si depuis le mois de mars nous assistions à une mobilisation policière inouïe à l’occasion de chaque action publique, celle-ci n’a longtemps montré que peu de détermination à empêcher les interférences sur les chantiers, si ce n’est à nous dissuader par leur simple présence. Depuis quelques jours, le vent du « changement » a touché le Cotentin. L’arsenal répressif dont l’état français a toujours su faire usage, notamment quand il s’agit de s’en prendre à son industrie nucléaire, fonctionne à plein régime.
Le 5 juin 2012, l’incarnation du « changement » en personne débarque dans le Cotentin pour la commémoration du débarquement. Les élus du Chefresne, naïvement mais avec une détermination qui leur colle à la peau, tentent une entrevue avec le secrétaire de l’Elysée. Éconduits, « faute de temps », ils se retrouvent renvoyés à prendre rendez-vous avec le préfet. Mardi 5 juin à 16h : entretien téléphonique avec le préfet qui accepte de recevoir une délégation le jeudi pour entendre la revendication de moratoire sur le chantier THT. A peine le téléphone raccroché, alors que la résistance au Chefresne avait empêché jusque-là tout travaux sur la commune, les pelleteuses de terrassement débarquent au Chefresne accompagnées de leur habituel cortège bleu foncé. Le rendez-vous avec le préfet est bien entendu caduc, il faudra faire face physiquement dès le mercredi matin. Une quarantaine de personnes, maire en tête, sont au rendez-vous pour tenter de s’opposer à l’arrivée des machines. Le maire brandit son arrêté municipal interdisant l’édification des pylônes sur Le Chefresne. Au bout de deux heures, les gendarmes l’embarquent et le mettent en garde à vue, avec deux autres riverains, pour entrave à la circulation, violence avec voie de faits. Deux autres personnes seront arrêtées peu après. 5 gardes à vue en tout sans suite judiciaires à ce jour. Émotion dans le village, chez les militants. Les médias s’emparent de cet évènement, à la veille des législatives. Le conseil municipal se réunit le vendredi soir et décide unanimement de boycotter les élections pour refuser de cautionner cette dictature nucléaire. Alors que s’ensuivent des tractations avec la préfecture pour que les élections soient prises en charge par cette dernière, ce que le préfet accepte s’entendant sur le principe de mise à disposition du bureau, avec ouverture par le maire et fermeture par le premier adjoint, les gendarmes débarquent le samedi chez chacun des élus afin de les réquisitionner pour le lendemain, à l’encontre, une fois de plus, de l’engagement du préfet. Menace de 30 000 € d’amende pour le maire et 15 000 € pour le premier adjoint. Face à ces trahisons, le conseil municipal décide à l’unanimité de démissionner, refusant de se coucher devant une telle dictature. Ils tiendront le bureau de vote sous la contrainte mais digne. Le harcèlement n’ayant plus de limite, dimanche 10 juin 2012 à 5h du matin, les gendarmes débarquent à nouveau chez le maire. La salle du bureau de vote aurait été vandalisée. En fait, ce sont 5 communes, dont Le Chefresne, qui ont vu les serrures des bureaux de vote obstruées. La population non plus ne désarme pas. »
Il faut signaler que le 24 juin la députée d’EE – LV de Bayeux, Isabelle Attard, était au Chefresne. Elle s’est déclarée « choquée par ce déferlement de violence policière » et en a informé le cabinet de Manuel Valls, le ministre de l’intérieur. Elle était accompagnée de François Dufour, vice-président (EELV) du conseil régional et de deux conseillères régionales (EELV) Bérengère Dauvin et Clara Osadtchy. Cette mobilisation des écologistes de terrain contraste fort avec l’inertie de l’appareil national et le silence des ministres une fois encore aux abonnés absents : ce n’est pas de leur compétence !!!!
Le Chefresne : les gaz lacrymogènes, les vaches entre gendarmes et manifestants
Le Chefresne : les gaz lacrymogènes, les vaches entre gendarmes et manifestants

Après « ces débuts fracassants de la politique écologiste de Jean-Marc Ayrault »selon la formule tout à fait appropriée d’Hervé Kempf dans Le Monde, la présence de ministres écologistes dans son gouvernement revient à cautionner une politique qui n’a rien d’écologique. Ils doivent demander au chef du gouvernement des explications et mettre leur démission dans la balance. Le feront-ils ? C’est bien peu probable lorsque, contre toute évidence et avec un aplomb sidérant Cécile Duflot déclare : « Je suis fière d'appartenir à un gouvernement qui écoute la voix des écologistes. Le souci de l'écologie, c'est le souci de notre gouvernement. » Elle est bien la seule, sinon à le penser, du moins à le clamer… Il est certain qu’elle s’agrippera à son ministère comme une patelle adhère à son rocher à marée basse. Elle n’est que le faire-valoir écologiste d’une politique antiécologique résumée en quelques lignes dans l’édito du Monde du 24/25 juin : « le gouvernement assume clairement ses objectifs : développement du tissu productif français, lutte contre le chômage, sauvetage de la zone euro, le tout au détriment de l’environnement, qui n’est pas un chantier prioritaire, si tant est qu’il l’ait jamais été » Cette vision « industrialiste » est à l’antipode de celle des écologistes et de leur façon de concevoir la sortie de la crise économique, sociale et environnementale dans laquelle nous nous débattons. Cécile Duflot ne peut l’ignorer. Elle ne dupera d’ailleurs que celles et ceux qui voudront bien l’être. Dans l’Hexagone, l’écologie politique n’a jamais eu aussi peu de poids qu’aujourd’hui : « Les raccourcis électoralistes ne sont que des chemins de traverse pour l’écologie politique »

Aujourd’hui EE – LV emprunte ces chemins de traverse avec Hollande, hier les Verts les empruntaient avec Jospin

Nous étions déjà quelques-uns à le dire lors des élections législatives de 1997, soulignant qu’en politique comme ailleurs, on ne récolte que ce que l’on a semé. Les écologistes ont semé et récolté parfois au niveau local (régional, communal, voire, malgré un mode de scrutin défavorable, cantonal) Au niveau national par contre, ce sont les chemins de traverse qu’ils se sont obstinés à emprunter depuis 1997 avec des résultats électoraux plus ou moins heureux mais sans grand profit et parfois avec de grandes pertes pour l’écologie. L’épisode de la gauche plurielle à la sauce Jospin est là pour le prouver. Faut-il le rappeler, c’est à cette occasion que Les Verts ont perdu leurs bonnes manières. Nous étions quelques-uns à nous être insurgés contre cela. Nous écrivions alors «Nous refusons le cumul des mandats et voilà que nous négocions une circonscription que l’on sait destinée à [X] qui est déjà maire (…). Que devient la parité quand les Verts négocient une autre circonscription pour [Y] qui pique la place d’une femme régulièrement investie par le vote des adhérents de sa fédé ? Que vaut notre revendication de la proportionnelle pour une juste représentation des différents partis lorsque l’on s’appuie sur les particularités du scrutin majoritaire à deux tours pour permettre au PS de se renforcer au détriment du PC ? (…) En acceptant que nos candidat(e)s commun(e)s de l’alliance Rose-Verte soient investi(e)s par Jospin ( aujourd’hui Aubry ou Hollande) et ses lieutenants et imposés aux militants du PS par l’appareil, nous réservons notre précieuse démocratie à un usage interne. Notre démocratie interne, parlons-en justement. Les candidats Verts pour qui, quoi qu’on en dise, ont été négociées des circonscriptions ne sont investis pour l’instant que par la « direction » du parti, c’est-à-dire par eux-mêmes, dans la plus part des cas et surtout s’il s’agit de «gagnables». Les adhérents, le Cnir, ratifieront tout cela comme le reste… plus tard » Texte d’une brûlante actualité si on met à la place des noms de l’époque celui d’apparatchiks de 2012. En 1997, nous étions nombreux à trouver de telles pratiques scandaleuses. Aujourd’hui, les militants EE – LV criaient au scandale lorsque qu’un militant ou une militante de terrain PS se révoltait contre les diktats de sa direction nationale et refusait de s’effacer devant un(e) parachuté(e) EE – LV et le fonctionnement clanique du parti ne révolte plus que quelque nouvel adhérent qui s’est égaré dans cette taverne de brigands.
Déjà nous mettions en garde : « Soyons assurés que les citoyen(nes) qui cherchent autre chose en politique pour voter de nouveau, ceux qui ne veulent plus voter par défaut, ne voteront pas pour nous. Personne ne sera dupe et personne n’aime être pris pour un imbécile. Pour remonter la pente, pour incarner à nouveau une autre politique faite autrement, il faudra beaucoup de temps, du temps perdu pour l’alternative écologiste » mais pas pour le FN. La suite de 1997 fut 2002 et Le Pen Père au second tour de l’élection présidentielle. Comme hier Voynet et sa clique, aujourd’hui les Duflot, Archimbault et consorts continuent à prendre les militants et les gens pour des imbéciles. Ils l’on fait avant les élections, ils continuent après. L’écologie politique ne remonte pas la pente, elle continue de se disqualifier aux yeux des gens car malheureusement ils identifient aujourd’hui l’écologie politique avec les quelques leaders opportunistes et arrivistes d’ EE – LV que l’on entend ou voit à la radio et à la télévision.
En 1997 nous pouvions encore croire en l’avenir du parti Vert. Nous écrivions dans ce même texte : « Il est urgent de réaffirmer une identité verte fondée sur une éthique et des pratiques. Nous voulons encore espérer que nous en sommes tous, individuellement et collectivement, capables »
Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Le parti Vert devenu Europe – Ecologie Les Verts n’est plus à transformer, refonder, etc. Il est à remplacer. L’écologie politique doit prendre d’autres formes. Il est urgent, non pas de réaffirmer une identité Verte, mais de forger une nouvelle identité écologiste fondée sur une éthique, des pratiques et un programme qui renoue avec ses fondamentaux : survivre et vivre, faire le choix de la vie, résister.
L’écologie politique est entrée de nouveau dans un «âge glaciaire», perdante au niveau mondial, perdante au niveau national. Mais ce n’est peut-être que pour mieux rebondir… avant qu’il ne soit trop tard. Le tournant « industrialiste » pris par le gouvernement Ayrault et les atteintes à l’environnement qu’il va induire provoquent déjà et provoqueront révoltes, contestations et création de collectifs de défense. Ces collectifs mettront les élus qui se disent écologistes devant leurs responsabilités. S’ils sont bien enracinés dans le local et relayés aux niveaux national, européen, voire mondial grâce à Internet, ils feront plier ici l’état PS, les états de la même couleur ou d’une autre ailleurs. Dans le même temps fleuriront – elles fleurissent déjà – des « initiatives citoyennes » comme celles qui se manifestent autour de « villes en transition », le réseau des Amap, des monnaies locales, etc. Elles émanent de gens qui sont las des atermoiements des politiques, las d’attendre un changement par le haut qui ne vient pas et ne viendra sans doute jamais. De la rencontre, la conjonction de ces combats et initiatives peuvent se constituer des coordinations ou d’autres formes organisationnelles desquelles émergera une écologie politique régénérée et transcendée, débarrassée de ces leaders arrivistes dont elle est aujourd’hui affublée.

Sources :
Le texte cité est une contribution co-rédigée par Didier Hervo et Jean-François Dumas, signée par des adhérents des Verts Hauts de Seine et présentée en trois parties à l’AG de la région Ile de France en 1997 sous le titre "Vu des Hauts de Seine" Premier méandre, Second méandre et Troisième méandre. Ce découpage était rendu nécessaire par la limitation du nombre de caractères dont disposait une contribution. Nous en avions donc fait trois qui s'appelaient les unes les autres...

Crédit photo : xx


Mardi 3 Juillet 2012 Commentaires (0)

On ne peut imaginer discours plus creux et plus langue de bois que celui que Cécile Duflot a prononcé sur le «Grand Paris» à l'occasion de l'inauguration de l'exposition « Architecture et Design des gares du Grand Paris ». Toute une sauce indigeste pour masquer une acceptation du projet et du super métro qui lui est associé, le Grand Paris express avec les 72 gares prévues. Ce reniement, car cela en est manifestement un, ne va pas faciliter la tâche de ceux qui se battent sur le terrain contre l’OIN de Saclay par exemple, avec les déménagements sur le Plateau d’entreprises et d’établissements comme la Faculté de pharmacie, l’École Centrale ou l’université de Paris XI Orsay.


Pique nique pour défendre les terres agricoles du plateau de Saclay
Pique nique pour défendre les terres agricoles du plateau de Saclay
Cette nouvelle capitulation n’est pas une surprise.
En effet, fin février dernier, Cécile Duflot avait fait cette étonnante déclaration : « J'ai été nommée en connaissance de cause mais je ne suis pas la ministre qui va obéir à Cécile Duflot, je suis celle qui va faire en sorte que le projet [du Grand Paris] soit sur de bons rails ». Curieuse gymnastique, grand écart schizophrénique préludant à tous les renoncements.
Soucieuse avant tout de ne pas déplaire pour ne pas risquer sa place, la nouvelle ministre ne se sera même pas battue pour l’abandon du Grand Paris. Dans son discours, elle annonce qu’elle appliquera les décisions du gouvernement, c’est-à-dire la volonté de François Hollande qui a affirmé que le projet Grand Paris serait poursuivi. «Les accords trouvés méritent d’être menés à bien» avait-il précisé. Il ne s’agissait évidemment pas d’accords trouvés avec Europe – Ecologie Les Verts qui s’opposait au projet, Cécile Duflot en tête. Elle considérait alors les accords auxquels se réfère François Hollande comme « une juxtaposition de compromis locaux, négociés à la seule initiative de l'Etat» À juste titre, elle reprochait à la gauche d’«avoir laissé l'avenir du Grand Paris se fractionner» en cette juxtaposition de compromis locaux !!!
Pour faire illusion, Cécile Duflot change l’habillage. En lieu et place de l’excellence et de la compétitivité d’hier, elle parle d’égalité et d’utilité. Comme si un même projet pouvait rester le même et changer de finalité… Bientôt elle nous fera prendre une centrale nucléaire pour un panneau solaire photovoltaïque… En attendant pour une concentration comme l’agglomération parisienne, elle ne voit d’autre rôle à l’agriculture de proximité que celui d’être «un espace de respiration» Il faut, dit-elle, «préserver les espaces de respiration qui sont notre patrimoine naturel, notamment les terres agricoles de proximité» Pour que les Parisiens puissent prendre un bol d’air sans doute ? Ici, l’arrivisme et l’opportunisme se mêlent à la cécité écologique dans une grande confusion entre nature et culture !!!!

Une ministre en contradiction avec les positions de son parti, positions qu’elle défendait pourtant naguère…

Lorsque Daniel Cohn Bendit met les pieds dans le plat et énonce des vérités, certes désagréables, sur Europe Ecologie – Les Verts, des voix s’élèvent pour hurler à la trahison, voire demander l’exclusion. Mais la ministre peut prendre des positions contraires à celles de son parti sans que personne ou presque ne s’en émeuve, sauf en interne et bien timidement.
Dès Novembre 2006 le Conseil Fédéral d’Europe Ecologie-Les Verts s’était prononcé pour l’abrogation de la loi sur le Grand Paris, comme s’étaient prononcées les instances régionales, départementales et locales.
Il s’agissait pour EE – LV de refuser la course au gigantisme, la gabegie financière et énergétique, le gaspillage des ressources naturelles, le déni de démocratie, le renforcement de l’hyper-centralisme parisien au détriment des autres régions que comporte ce projet du Grand Paris.
En effet le texte voté dénonçait : « La concentration d’activités et de richesses sur quelques pôles (La Défense et les autres clusters, Roissy, Saclay…) au prix de suppressions d’emplois ailleurs, par des déménagements et regroupements imposés
– la destruction du tissu socio-économique existant, une augmentation de toutes les inégalités territoriales internes et un abandon de la grande couronne
– une dissociation géographique emploi /habitat accrue générant un coût carbone supplémentaire, par des déplacements contraints plus longs
– la démesure et la course au gigantisme (Plateforme d’Achères, La Défense, Paris ville-monde…)
– une consommation d’espaces naturels et agricoles irréversible, fragilisant l’espace rural et la biodiversité, menaçant l’agriculture de proximité (Plateau de Saclay, Triangle de Gonesse, village Nature de Val d’Europe, Plaine Montjean …) et accroissant la dépendance alimentaire de la région… » etc.
Il était donc convenu que les parlementaires d’Europe Ecologie – Les Verts déposeraient après les élections législatives de 2012, une proposition de loi ayant pour objet l’abrogation de la loi Grand Paris « en veillant à la suppression immédiate des outils de mise en œuvre de la loi : société du Grand Paris, contrats de développement territoriaux, dispositions dérogatoires au code de l’urbanisme, Etablissement public Paris-Saclay et révision de l’affectation du « grand emprunt » associé. » Cette proposition de loi devait porter un projet alternatif reposant sur les orientations défendues par Europe Ecologie – Les Verts de solidarité nationale, de respect de la démocratie et des élus et d’organisation d’une métropole post Kyoto.
Concernant le plateau de Saclay, les groupes locaux d’EE – Les Verts militent pour la préservation de 2500 hectares de terres agricoles. Avec les associations locales, ils considèrent que le périmètre de protection de 2300 hectares environ que le Conseil d’administration de l’Etablissement Public Paris-Saclay (EPPS) prévoit est insuffisant pour préserver une véritable agriculture sur le Plateau en ne conservant pas les terres fertiles au nord-ouest, à la Minière près de Guyancourt, et au sud-est du plateau, l’exploitation d’une jeune agricultrice en cours d’installation. Après le pique-nique organisé début juillet 2011 sur les terres menacées à la Minière, Europe Ecologie Les Verts Plaine de Versailles-Plateau de Saclay affirmait qu’il allait poursuivre la mobilisation, aux côtés des habitants et des élus.
Cette opposition au Grand Paris, la nécessité d’abroger la loi l’instituant assortie de la suppression des outils assurant sa mise en œuvre a été constamment réaffirmée à tous les échelons de l’organisation. Or de cette abrogation, il n’est nullement question dans le discours de Duflot. Bien au contraire puisqu’elle affirme : « Bien qu’ayant peut-être suscité l’inquiétude de certains, le sens de ma mission concernant le Grand Paris est clair et simple. Sa place est au cœur de ses territoires, car le projet du Grand Paris ne peut se résumer à un projet de transports, mais traverse toutes les dimensions de la mission que m’a confiée le Président de la République. » Elle va même jusqu’à affirmer qu’elle « (a) toujours considéré que le Grand Paris Express pouvait être un beau et un grand projet » Il n’est plus question non plus de supprimer les outils de mise en œuvre de cette loi : « Pour réussir et être efficaces, les artisans de la Société du Grand Paris peuvent être assurés de ma confiance. »
Pour le réseau de transport associé, plus aucune critique non plus, plus question de stigmatiser la construction d’un métro à travers champs, de dénoncer un gouffre financier « Comme l’a annoncé le Président de la République, le gouvernement souhaite maintenir et poursuivre le projet du Grand Paris Express. » Donc Duflot fera ce que voudra le Président de la république. Il n’y a dans ce discours pas même une velléité de critique du tracé, de la répartition des gares : « Dans le projet de réseau de transport automatique, Grand Paris Express, les gares se trouvent au cœur même de nos cartes. Elles seront au nombre de 72 sur un réseau long de 175 kilomètres. En somme, elles donneront sa forme à la métropole de demain » déclare sans ambiguïté la nouvelle ministre.

A quoi sert un(e) ministre EE – LV

Un membre du groupe de députés dont la direction d’Europe – Écologie lesVerts est si fière va-t-il déposer, au nom de ce groupe, un projet de loi pour abroger celle du Grand Paris et les outils associés? C’est peu probable. Ce serait désavouer la ministre.
Le parti va-t-il dénoncer cette volte-face ? Mettre sa ministre en demeure ? C’est encore moins probable. Le passé l’a montré : un ou une ministre est intouchable. C’était le cas hier chez les Verts. Ce l’est encore aujourd’hui à EE – LV. Il n’y aura personne au sein de ce parti pour dénoncer la trahison et demander des sanctions ou à tout le moins d’exiger des explications.
En attendant, sur le terrain, les militants sont en une bien fâcheuse posture. Valérie Pécresse (UMP), avait tort de croire que le projet du Grand Paris était «menacé» par l'attribution du dossier à Cécile Duflot, « l'une de ses opposantes les plus virulentes ». L’ancienne ministre estimait que « en choisissant d'attribuer ce dossier à Cécile Duflot, le gouvernement (avait) fait le choix incompréhensible de confier ce projet majeur à l'une de ses opposantes les plus virulentes qui, avec son groupe des Verts au conseil régional d'Ile-de-France, a toujours voté contre » Hélas, Cécile Duflot n’est pas Nicole Bricq. Les craintes de Valérie Pécresse n’étaient pas justifiées, pas plus que celles de Christian Favier (Front de Gauche), président du Conseil général du Val de Marne, qui considérait que le fait d’ « avoir confié ce dossier essentiel pour l'avenir de la Région capitale à une ministre présidente d'un groupe qui ne l'a pas soutenu à la Région n'est pas forcément le meilleur signe donné sur le sujet» L’une et l’autre n’avait pas envisagé qu’en accédant à un poste de ministre, Cécile Duflot tournerait sa veste et oublierait les propos qu’elle tenait lorsqu’elle présidait le groupe EE – LV au Conseil régional d’Ile de France. Elle s’est d’ailleurs empressée de rassurer tous ces chauds partisans du Grand Paris. Mais pas un mot pour reconnaître le bien fondé des critiques des écologistes. Elles sont oubliées, effacées, reniées.
Et là est le génie de Hollande – Ayrault qui ont sans doute vite pris la mesure de tout l’opportunisme dont était capable l’ancienne secrétaire d’EE – LV pour conserver son marocain. En lui donnant la compétence sur le Grand Paris, il ne s’agissait absolument pas pour eux de remettre en question ce bijou de ringardise né du sarkosisme finissant mais de faire perdre un relais et un débouché politique majeur à sa contestation. Voilà le rôle de ces ministres qui, comme Cécile Duflot, ne le sont que par la grâce du Prince ou de son calife : servir de caution à une politique qui pourra ainsi s’assoir plus facilement sur les exigences écologiques les plus élémentaires.



Annexe

Un petit rappel : si les paroles s’envolent, les écrits restent.

Tribune publié dans RUE 89 le 25/05/2011 par CLAIRE MONOD ET CECILE DUFLOT :

Ce jeudi 26 mai, l'acte 2 de la loi sur le Grand Paris se jouera dans le huis clos de la Société du Grand Paris (SGP), et statuera sur un tracé « définitif », destiné à être validé par le Conseil d'Etat. Mais, malgré quelques avancées, tout laisse penser que le compte n'y est pas.
Comme nous le craignions dès janvier dernier, lors de l'accord soi-disant « historique » entre Jean-Paul Huchon et Maurice Leroy, les franciliens et les franciliennes risquent rapidement de se trouver confrontés à ce qui ne seront que des promesses sans lendemain.
► Plutôt que des tracés et des financements théoriques, l'urgence, ce sont les transports quotidiens d'aujourd'hui.
Le quotidien insupportable vécu par les voyageurs aurait dû être la priorité du Grand Paris. Il n'en est rien. Les citoyens l'ont pourtant dit et redit pendant les débats publics : il est urgent d'améliorer le réseau de transport en Ile-de-France.
Nous constatons malheureusement qu'aujourd'hui ils ne sont pas entendus. La SGP( Société du Grand Paris), outil du gouvernement n'en n'a cure, arc boutée sur son unique objectif de desserte de grands pôles de développement économiques.
• Alors que la SGP prétend manier les milliards par dizaine, où sont les financements pour les RER?
• Pourquoi ne pas consacrer au RER D le milliard qui permettrait, selon la SNCF, de le mettre à niveau?
• Ou sont passés les crédits pour la création des lignes de bus, de tramway, pour désenclaver d'urgence les territoires de l'Est de l'agglomération?
Les écologistes demandent des investissements utiles, durables et fondés sur les besoins de la population.
► Plutôt que des grands plans à 25 ans, assurer une desserte de proximité, là où les franciliens ont été oubliés depuis des décennies.
Engagée dans une course au gigantisme, à grandes enjambées au-dessus des territoires, la SGP a cependant fini par reconnaître le besoin d'une meilleure desserte de proximité.
Mais les financements incertains du futur réseau sont affectés à des gares encore virtuelles, dont la connexion au réseau actuel n'est pas assurée.
Tous ces milliards qui valsent promettent des lendemains qui chantent mais ne règlent rien au quotidien des quartiers populaires. Les écologistes demandent que la priorité soit donnée aux quartiers enclavés, à toutes celles et ceux qui n'ont que leurs voitures pour se déplacer faute de transport en commun à proximité.
L'urgence, c'est de desservir le 93, et non Saclay, La Défense ou Roissy !
► Plutôt que des compromis bâclés, faire confiance à la démocratie.
Faute d'engager ouvertement le débat sur l'avenir de la région et face au démantèlement de la décentralisation engagé par le gouvernement, la gauche a laissé l'avenir du Grand Paris se fractionner en une juxtaposition de compromis locaux, négociés à la seule initiative de l'Etat.
Cela se traduit de fait par une régression démocratique, une recentralisation par un Etat tout puissant. C'est aux citoyens d'Ile-de-France de décider de l'avenir de leur métropole.
A travers cette démocratie confisquée, Nicolas Sarkozy essaye d'imposer en Ile-de-France une vision de l'aménagement que nous refusons.

Malheureusement, cette vision de l’aménagement que Cécile Duflot refusait est aussi celle du nouveau gouvernement PS auquel elle appartient et qu’elle se déclare enchantée de devoir mettre en œuvre. Après cela faut-il s’étonner que l’image de EE – LV soit détestable pour l’opinion publique ? EE – LV est en passe de devenir l’obstacle numéro 1 à la conversion écologique de la société qu’elle prétend promouvoir car elle déconsidère l’écologie politique qu'elle incarne aux yeux des gens.


Photo :


Samedi 30 Juin 2012 Commentaires (0)

Sur le blog de campagne de Jean-Marc Germain, il y a une rubrique intitulée « me connaître ». Il faut dire qu’en effet, ce parachuté de dernière minute a bien besoin d’être connu. Il débarque dans cette circonscription à la suite d’obscures tractations à la direction du PS, rue Solferino. Ici, c’est un parfait inconnu, sauf, peut-être, de quelques lecteurs de Paris-Match.


Il a eu droit, cet été, à un article dans cette revue… mais seulement dans une rubrique «people» sur-titrée « Dans les hautes sphères de la politique, on parle beaucoup des «femmes de». Mais qui sont les «hommes de»?» Et oui ! C’est en tant qu’époux de la première adjointe au maire de Paris qu’il intéresse ce journal et accessoirement en tant que directeur de cabinet de Martine Aubry : «Allers retours gare du Nord – Lille-Flandres tous les jours que Dieu fait. Ou presque. Les lundi, jeudi et vendredi, c’est Lille. Mardi et mercredi à Paris. Plus les week-ends » rapporte la journaliste de Paris Match. Bien sûr, il n’habite ni Châtillon, ni Clamart, ni Fontenay-aux-Roses. Il ne réside pas non plus au Plessis Robinson et n’a jamais croisé le fer avec le maire de cette ville. C’est un parisien. Il ne viendra arpenter les rues, sonner aux portes et faire de la figuration sur les marchés des quatre villes de banlieue que le temps de la campagne électorale. Après, on pourra peut-être le croiser dans quelque salon parisien au bras de Madame la première adjointe de Delanoë, Anne Hidalgo…
Pour tenter de combler son « déficit de notoriété », comme disent les politologues et autres sondeurs à la page, on aura pu voir défiler sur les marchés des quatre villes quelques éléphants et éléphanteaux du PS, le dernier annoncé étant Manuel Valls au Plessis : trois petits sourires et puis s’en va... À quand la venue d’Anne Hidalgo ? Quel spectacle charmant ce serait de les voir main dans la main faire leurs courses sous les flashs des photographes people!

Cette circonscription mérite mieux que cela !

Que cherchait donc Martine Aubry en imposant Jean-Marc Germain, son chef de cabinet, technocrate sans charisme, que les gazettes présentent comme « un homme de l’ombre » et qui aurait bien dû le rester ?

Veut-elle faire perdre toute chance de battre Philippe Pemezec, l’homme de la droite extrême ? Le journaliste Ilan Caro rapporte sur FranceTVInfo, les propos désabusés de militants et élus PS. L’un d’entre eux aurait déclaré à propos des investitures : «On s'est tiré une balle dans le pied » Pourtant avec 53,52% des voix pour François Hollande au second tour de l’élection présidentielle, cette circonscription devenait gagnable pour la majorité présidentielle.
Après la condamnation renforcée en appel pour harcèlement moral de Pascal Buchet , le PS a perdu un de ses candidats « naturels » sur cette circonscription qui avait été « gelée » dans l’attente du jugement de la Cour de Versailles. Quant à son rival, l’autre candidat « naturel », Philippe Kaltenbach, il est devenu sénateur et de plus, se trouve empêtré dans une sombre affaire qui ne le met pas en bonne position même s’il s’avère par la suite qu’il a été victime d’une machination ainsi qu’il le prétend. Les enquêtes sont longues et il sera trop tard. Comble de malheur, il se trouve en outre que la candidature de Martine Gouriet, la Conseillère générale de Châtillon, ne semblait pas faire l’unanimité : le choc des ambitions sans doute… Bref, une circonscription gagnable qui risque d’être perdue pour la majorité présidentielle sauf si les électeurs qui ont voté pour Hollande choisissent la candidate écologiste, Francine Bavay, candidate tout aussi « naturelle » que P. Buchet ou P. Kaltenbach et qui de plus introduirait une diversité salutaire dans la majorité présidentielle à l’Assemblé nationale, si elle était élue.

Le vote utile : Francine Bavay

On oublie trop souvent que si deux des villes de la circonscription ont été reprises à la droite, c’est parce qu’il y a eu une coalition de la gauche et des écologistes. Sans les écologistes, il n’y aurait pas de maire PS ni à Fontenay, ni à Clamart. Il ne faut pas que les mauvais résultats obtenus à la présidentielle cache l’influence et le poids électoral de l’écologie politique sur cette circonscription. À Clamart, c’est Vincent Gazeilles d’Europe écologie – Les Verts qui a battu au deuxième tour des cantonales Jean-Didier Berger, le poulain et la tête de pont de Pemezec, conduisant la gauche et les écologistes à la victoire pour la deuxième fois consécutive. Francine Bavay avait déjà représenté la gauche et les écologistes au second tour des élections législatives de 2002. Certes, elle avait été battue par Pemezec mais avait tout de même obtenu 46,4% dans un contexte extrêmement difficile qui n’a rien de commun avec celui d’aujourd’hui : Lionel Jospin avait été éliminé du deuxième tour de l’élection présidentielle, sanction dans les urnes d’un bilan médiocre, d’une campagne et d’un programme insuffisamment marqué à gauche; la droite avait le vent en poupe et progressait partout. Aujourd’hui, la situation est inverse à celle de 2002. Dans la 12ième des Hauts de Seine, ce renversement arrive dans un contexte où le PS local est en déshérence avec des arbitrages nationaux totalement incompréhensibles.

La candidate naturelle pour servir cette dynamique, représenter la gauche, les écologistes et au-delà, c’est Francine Bavay, la candidate d’EE-LV, ce n’est pas Jean-Marc Germain. Mais pour qu’elle le puisse, il faut la qualifier pour le second tour et donc, voter pour elle dès le premier. Elle seule peut rassembler toutes les composantes de la nouvelle majorité présidentielle au second tour. Si l’on veut se débarrasser de Pemezec, pro OGM, nucléocrate et représentant d’une droite extrême, il faut choisir Francine Bavay le dimanche 10 juin. Voilà le vote vraiment utile.


Samedi 26 Mai 2012 Commentaires (0)

Le Parc national des Virunga au centre de l’Afrique est l’un des derniers refuges des gorilles de montagne espèce déclarée en danger d’extinction. Malgré cela, le gouvernement congolais a délivré un permis de prospection pétrolière dans ce parc à plusieurs entreprises dont Total, à la réputation déjà bien établie grâce, entre autres choses, à la catastrophe de l’Erika et son acharnement à vouloir exploiter les gaz de schiste en France.


Totalement inadmissible : le pétrole menace les derniers gorilles des montagnes. Il faut réagir !
Selon un recensement effectué en 2010 conjointement par la République Démocratique du Congo, l'Ouganda et le Rwanda, il y aurait 480 gorilles des montagnes (Gorilla beringei beringei) dans le massif des Virunga, soit plus d’un quart de la population mondiale de cette espèce qui était en légère expansion grâce aux mesures de protections prises, mesures que ces permis viennent remettre en question, la menace principale qui pèse sur ces gorilles étant la destruction de leur habitat. Avec ces permis, elle va encore s’aggraver.

Dans l’arbre généalogique des espèces, le Gorille est l’un de nos plus proches parents après le bonobo et le chimpanzé. Nos génomes ne diffèrent que de 2%.

Les gorilles de montagne ont une stature imposante : leur taille lorsqu’ils se redressent peut atteindre 1,70 mètre ; le poids des mâles peut aller jusqu’à 250 kilos. En captivité, bien nourris, ils atteignent 350 kilogrammes. Les femelles sont nettement moins massives. Mais tout est relatif puisqu’elles pèsent entre 90 et 150 kilos. Ils ont un poil long et soyeux, noir dans la jeunesse, devenant argenté lorsque l’animal vieillit. Voilà donc un animal impressionnant, certes, mais qui est très sociable et pacifique. Il vit en petits groupes constitués par une famille polygame avec un mâle dominant « un dos argenté » assez âgé pour avoir l’expérience nécessaire pour guider le groupe et le protéger des dangers. Ce mâle est le seul à se reproduire. Essentiellement végétariens, les gorilles de montagne ont besoin d’une grande quantité de feuilles pour se nourrir. Ils mangent aussi des termites qu’ils «pêchent » à l’aide d’outils qu’ils fabriquent avec dextérité et qui peuvent varier selon les groupes montrant ainsi leur origine culturelle. Pour plus de détails, on se reportera aux travaux de Diane Fossey et à son ouvrage célèbre Gorilles dans la brume.
Les gorilles de montagne bénéficient d’une sorte de célébrité. Ils ont leurs fans disposés à payer très cher le privilège de les voir puisque il en coûte 500$ indépendamment des autres frais (entrée dans le parc, hébergement, etc.) pour observer un de ces groupe de gorilles pendant une heure avec interdiction de les approcher à moins de 10 mètres. Il faut non seulement être riche mais aussi patient : pour obtenir un «permis gorille» le délai est de six mois. De plus, les gorilles que l’on rencontrera seront des gorilles «acculturés» en quelque sorte. En effet, les touristes sont conduits auprès de groupes «habitués» à la présence de l’homme. Il en existe huit. Peut-être que le revenu que le pays tire de ces exhibitions est un gage de la survie de cette population en vertu du principe « if it pays, it stays ». Il n’en reste pas moins qu’elles ont quelque chose d’indécent et que les gorilles « habitués » sont dénaturés.
D’autant qu’il est inutile de déranger ces gorilles en allant les observer comme des bêtes curieuses et qu’il n’est pas besoin d’un long discours pour comprendre l’impérieuse nécessité de les protéger. Il suffit de croiser le regard d’un de ces gorilles sur une photo. Si on veut vraiment les aider, il vaut mille fois mieux faire un don au WWF pour sauver leurs forêts par la création de réserves protégées et la restauration des zones forestières dégradées.
Au petit jeu de la valeur économique, la rente pétrolière sera toujours supérieure à ce que rapportera le tourisme. Comme le souligne le WWF une exploitation pétrolière du parc mettrait en péril ses écosystèmes et les efforts de conservation qui y sont menés. Avant même l’exploitation, « les menaces environnementales liées à la phase exploratoire des hydrocarbures (ouverture de routes, tests sismiques ou encore survols aériens) sont tout aussi importantes. Si cette exploitation a lieu, le parc perdait son statut de patrimoine mondial de l'UNESCO. »
Avec cette menace d’exploitation pétrolière qui plane sur le parc des Virunga, exploitation qui serait illégale non seulement vis-à-vis des lois nationales mais aussi et surtout au regard des conventions internationales en vigueur, il est urgent d’agir. C’est possible en signant la pétition en ligne du WWF qui s’est fixé l’objectif d’atteindre 50 000 signatures. Il suffit de quelques clics, en commençant par celui-ci qui vous conduira au dossier et au texte de la pétition

Photo : Sarel Kromer

Jeudi 24 Mai 2012 Commentaires (0)

Beaucoup se sont gaussés du parachutage de Cécile Duflot de Villeneuve-Saint-Georges à Paris. Personnellement, je trouve une telle façon de se comporter condamnable, contraire à ce qui fut, naguère, l’éthique des Verts. Mais c’est un saut de puce à côté de celui de Jean-Marc Germain (PS) qui, propulsé du cabinet de Martine Aubry à Lille atterrit dans la 12ième circonscription des Hauts de Seine où il n’avait sans doute jamais mis les pieds et dont il ne devait connaître les villes, Clamart, Chatillon, Fontenay, Le Plessis que de nom… Et ce n’est même pas sûr !!!


Évidement la droite persifle !

À juste titre malheureusement. Ainsi Pierre-Henri Constant, l’un des UMP fontenaisiens tendance Pemezec, écrit-t-il sur son blog : « quelle politique de ralliement veulent-ils (le PS, ses dirigeants nationaux et locaux) créer autour d’un inconnu ? Comment ce Monsieur Germain, malgré les capacités qu’il a peut-être, pourrait-il comprendre les défis et les enjeux que nous vivons dans notre circonscription ? Connait-il seulement 10 habitants de Fontenay en dehors du petit cercle du microcosme politique local ? » Il a tout à fait raison…

Mais elle oublie Francine Bavay

Par contre Pierre-Henri Constant a tort d’en conclure que, seul le candidat de droite, Philippe Pemezec, maire du Plessis, connait le territoire de cette circonscription et ses habitants et que seul il mérite d’être élu. Il oublie la candidate d’Europe-Ecologie Les Verts, Francine Bavay. Avec son suppléant Vincent Gazeilles, conseiller général de Clamart, elle milite depuis longtemps sur cette circonscription. L’un et l’autre la connaissent aussi bien que le maire du Plessis. Si vous en voulez une preuve, lisez l’interview que Francine Bavay a donnée au Journal de Robinson

Élections législatives de Juin 2012 : parachutage d’un candidat PS dans la 12ième circonscription des Hauts de Seine. La droite jubile. Un peu vite, elle oublie la candidate écologiste.
Les problèmes d’urbanisme, de transports, d’emplois qu’elle évoque, les mauvais choix faits par le député sortant, J. P. Schosteck, maire de Châtillon et par P. Pemezec tant sur le plan national que local qu’elle condamne, les solutions novatrices qu’elle propose, tout cela le montre à l’évidence. C’est bien autre chose que de sourire aux gens qui vont faire leurs courses au marché le samedi ou le dimanche comme le fait P. Pemezec selon les dires de Monsieur Constant.
C’est autour de Francine Bavay que peut et doit se créer la dynamique réunissant la gauche et les écologistes qui sera susceptible de battre au second tour la droite extrême représentée par Philippe Pemezec. Il faut choisir Francine Bavay dès le premier tour, non seulement pour réaliser cette dynamique victorieuse que ne peut créer un parachuté fût-il du PS, mais aussi parce que comme le dit Francine : « nous avons besoin d’une majorité de gauche à l’Assemblée nationale, mais diverse, ce qui signifie qu’il faut assez de député-e-s écologistes pour peser sur les choix qui devront être faits. Grâce à ma candidature, les électeurs et électrices peuvent dès le premier tour voter pour « la gauche et l’écologie », et prouver qu’il n’y a pas besoin d’attendre que le PS laisse des circonscriptions à ses alliés » (souligné par moi, JFD). Lorsqu’elle fut vice-présidente diu Conseil Régional lors de la mandature précédente, Francine a fait un travail remarquable pour développer l’économie sociale et solidaire, secteur dont elle avait la charge. Nul doute qu’en tant que députée, ce sera aussi le cas. C’est elle qu’il faut choisir dès le premier tour le 10 juin prochain.

Jeudi 24 Mai 2012 Commentaires (0)

Même les défenseurs de l’environnement et les responsables de leurs associations n’en veulent pas.


Ils ne veulent pas de guignols totalement discrédités non seulement par la campagne présidentielle calamiteuse qu’ils ont menée avec les résultats désastreux qui ont logiquement suivis, mais plus encore par leur soif de postes ministériels étalée au grand jour par des manifestations ostensibles et appuyées de leur fidélité toute neuve à François Hollande dès le soir du premier tour, reniant ainsi sans vergogne leur propre programme et donc se souciant comme d’une guigne que le futur président ait proclamé urbi et orbi qu’il ne se sentait pas engagé par l’accord que les Verts avaient conclu avec le PS et que seul, comptait son programme.

Atteints de ‘ministrite’ pour reprendre le terme de Gaby Cohn-Bendit, les leaders d’Europe-Ecologie Les Verts multiplient les actes d’allégeance envers le président élu avec la bénédiction du Conseil fédéral de leur Parti qui est bien le seul à croire en leur utilité. Et pour la faire admettre aux militants, certains d’entre eux jouent les Big Brother n’hésitant pas à réécrire l’histoire,
effaçant allégrement les couleuvres déjà avalées par les ministres de la majorité plurielle de Jospin et pire que les couleuvres, les véritables trahisons que sont, par exemple les décrets pour l’extension de La Hague, sur les OGM, etc. Tour de passe-passe facile à réaliser dans un parti affecté d’un turn-over chronique et dans lequel ceux qui restent ont la mémoire sélective !

Mais tout le monde n’a pas oublié…

D’autant qu’avec le mirobolant score du premier tour de l’élection présidentielle et des futurs députés qui devront leur élection au seul bon vouloir du PS, on peut craindre bien pire encore avec des ministres issus d’un parti qui n’a plus le moindre poids politique. Voilà pourquoi les défenseurs de l’environnement ne veulent pas d’un ou d’une ministre issu(e) d’Europe-Ecologie Les Verts.
Face aux ambitions de membres d’EE-LV qui se croient ministrables, leurs prétentions avouées, leurs manœuvres, petites ou grandes, il a bien fallu qu’ils le fassent savoir. Un membre de l’équipe du nouveau président aurait confié au Monde, selon Anne Sophie Mercier, que « la demande que l’on me glisse au creux de l’oreille, c’est la nomination d’une personne issue de nos rangs et ayant un vrai poids politique » propos confirmés par les déclarations des présidents du WWF, de France Nature Environnement, des Amis de la Terre et d’Ecologie sans frontière que rapporte la journaliste.
On ne peut s’empêcher de penser qu’ils ne veulent en aucun cas de Cécile Duflot et que leur préférence va à Marie-Hélène Aubert qui a commencé à travailler avec François Hollande dès 2009 après avoir quitté Les Verts et adhéré au PS. C’est elle qui a dirigé le pôle «Environnement, développement durable et énergie» pendant la campagne.
S’il s’agissait de Nicolas Hulot, on peut gager que les défenseurs de l’environnement seraient aussi satisfaits. Mais que François Hollande choisisse Nicolas Hulot est très peu probable. C’est une hypothèse peu vraisemblable au dire même de celui qui la met en avant, à savoir Gaby Cohn-Bendit. Pourtant selon le frère de Dany, si Hollande choisissait Hulot, « il ferait une belle chose. Il est compétent, et ça serait un coup énorme de le mettre au ministère de l’Environnement. » Gaby Cohn-Bendit ajoute, cruel : « Et Cécile Duflot pourrait aller aux déchets. Un secrétariat d’Etat au recyclage des déchets politiques. » En fait, il est probable que si quelqu’un d’EE-LV est choisi, ce soit cette dernière, pour des tas de raisons exceptée une, la compétence. L’opinion de G. Cohn-Bendit rejoint ici celle de nombreux membres du PS. Anne Sophie Mercier rapporte dans un article paru sur Le Monde.fr que « Le PS et l'entourage du candidat se montrent sans indulgence envers Cécile Duflot, raillant ses « tweets débiles », plusieurs cadres du PS dénonçant un «comportement de gamine»» Il reste donc à espérer qu’elle ne sera pas nommée à l’environnement… Mais cette défiance dépasse la personne de la secrétaire nationale pour atteindre EE-LV dans son ensemble. C’est ce parti qui est atteint, jugé incapable de défendre efficacement l’environnement, d’être porteur de la transition écologique à laquelle aspirent des associations comme Les amis de la Terre ou France Nature Environnement.

Lorsque les associations de défense de l’environnement se mobilisent pour que le futur ministre de l’écologie ne soit pas issu du parti qui est censé être l’expression politique de cette dernière, c'est que ce parti a perdu sa raison d'être en ce qui concerne ses fondements même : l'écologie politique est une fois de plus - une fois de trop? - en crise alors que l'urgence écologique est plus pressante que jamais.

Lundi 14 Mai 2012 Commentaires (0)

Il était temps que N. Sarkozy et son bras armé, la ministre de l’écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, s’en aillent. Pour les protecteurs et amis de la nature, pour les écologistes, leur bilan est accablant.
Mais maintenant, qu’en sera-t-il avec François Hollande ? Si les associations environnementalistes avaient décerné un « carton rouge » à N. Sarkozy, François Hollande, lui, avait eu droit à un carton jaune… loin des éloges dithyrambiques et des flagorneries pitoyables auxquelles se livrent la direction des Verts en mal de portefeuilles ministériels, l’intrigante Cécile Duflot et l’inénarrable Vincent Placé en tête. Il ne faut pas compter sur toute cette clique d’arrivistes pour infléchir la politique environnementale du nouveau président. Même si elle le voulait vraiment, elle ne le pourrait guère. Le score calamiteux de celle qui était supposée porter les couleurs de l’écologie à la présidentielle et les ambitions personnelles de sa direction réduit Europe-Ecologie Les Verts à l’impuissance.


Non, le 6 mai 2012 les protecteurs et amis de la nature n’avaient pas de victoire à fêter, ils avaient seulement à se réjouir de la défaite d’un de leurs adversaires les plus acharnés et le plus puissant jusqu’à ce jour où le verdict des urnes a réglé son sort. De façon définitive … du moins peut-on l’espérer…C’est pourquoi dans la première partie de cet article, il ne s’agira pas de «tirer sur l’ambulance» mais de faire le bilan d’une fin de règne pour montrer l’ampleur des dégâts à réparer. Cette ampleur jointe au manque probable de véritable soutien des politiques roses, rouges ou même verts n’a pas de quoi rendre optimiste même s’il faut toujours espérer et pour les plus engagés continuer à se battre.

La fin du règne de Nicolas Sarkozy : une catastrophe pour la faune sauvage

Les piégeurs, les chasseurs et autres exterminateurs de bêtes sauvages adorent la catégorie de «nuisible» dans laquelle ils peuvent ranger celles qu’ils considèrent comme leurs concurrents en compagnie de tout un petit peuple de poils et de plumes à massacrer sans merci par tous les moyens avec une préférence nette pour les plus cruels. Il faut faire disparaître cette catégorie stupide de «nuisible» pour les bêtes mais il faut la conserver pour certaines gens comme les piégeurs et tous ceux qui chassent pour le plaisir. Dans d’autres domaines, on pourrait aussi y classer les spéculateurs, les traders, les nucléocrates etc. Tous ces gens-là font bien plus de dégâts et de ravages que toutes les belettes, renards, corbeaux ou pies bavardes de la création… Certains hommes ou femmes politiques appartiennent aussi à cette catégorie. Parmi eux, toutes les bêtes sauvages, leurs porte-paroles et défenseurs y classeront Nicolas Sarkozy et son bras armé, sa ministre de l’écologie Nathalie Kosciusko-Morizet qui se sont montrés prêts à sacrifier la faune sauvage pour couvrir de cadeaux les chasseurs afin d’obtenir leurs voix pour les élections présidentielles.
Les chasseurs voulaient chasser plus longtemps, N. Sarkozy n’a pas voulu leur refuser ce petit plaisir.
Il avait dénoncé les «tracasseries» du Conseil d’Etat et il les a fait contourner par sa ministre de l’environnement. Les chasseurs ont pu chasser sous couvert de « dérogation scientifique » (sic !!) du 1 au 10 février dernier 180 oies cendrées alors que ledit conseil avait enjoint la ministre de l’écologie de fermer cette chasse le 31 janvier. Dans les départements du nord de la France l’ouverture générale devrait être avancée d’une à deux semaines. La chasse au pigeon ramier a été étendue de 10 jours toujours dans le Nord de la France et des mesures semblables sont envisagées pour d’autres régions, mais aussi pour la grive et le merle dans la Drôme et l’Ardèche, le gibier d’eau sur tout le pourtour méditerranéen. La chasse au vanneau ouvrait le 15 octobre, elle sera autorisée un mois plus tôt à compter de la saison prochaine, soit, dès l’ouverture générale dans toute la France.
Les chasseurs voulaient chasser plus d’espèces.
Cela leur a été d’ores et déjà accordé en février pour la Bernache du Canada (voir ici même ). Ils pourront continuer à chasser le Grand tétras jusqu’à sa disparition, l’Eider à duvet espèce classée «en danger (d’extinction)» et le Courlis cendré, espèce également menacée classée «vulnérable» N. Sarkozy a même été jusqu’à leur promettre de prendre des mesures pour autoriser les chasses traditionnelles d’espèces protégées telles que le Bruant ortolan, ce qui ne peut se faire qu’en toute illégalité.
Avec ceux des chasseurs, les lobbies des éleveurs de moutons n’ont pas été oubliés.
Ce sont souvent les mêmes qui les animent. C’est en effet le chasseur plus que l’éleveur que les grands carnivores a pour ennemi.
En Juin 2011, la ministre de l’écologie a renoncé à lâcher un ours dans les Pyrénées reniant ses promesses. Les associations de protection de la nature sauvage s’étaient alors insurgées contre cette décision. L’association Ferus avait notamment déclaré : « L'Etat français renie ainsi l'engagement qu'il avait pris l'an dernier de remplacer les ours tués par la faute de l'homme. Il renonce par là même à sa décision de procéder par toutes petites étapes au soutien d'une population d'ours pyrénéens en grande difficulté, faute d'avoir affiché sa volonté de la restaurer. (...)Nous devons continuer de préparer les conditions (du) renforcement (de la population d'ours) qui sera remis en débat après 2012. Nous verrons d'ici là ce que diront les instances européennes devant le refus de la France d'ignorer son obligation de rétablir les espèces prioritaires en grand danger »
Après la peau de l’ours, Nathalie Kosciusko-Morizet voulait-elle celle du loup ? Exécutrice des désirs de son Président, elle a demandé à son ministère de lancer des «consultations publiques» pour des tirs de destruction de 11 loups, consultation dont le résultat, comme pour le décret concernant la chasse de la Bernache était décidé par avance.
Qui a le plus grand pouvoir de nuisance sur la biodiversité, c’est-à-dire sur la Nature et la vie sauvage? La petite belette où celles et ceux qui était prêts à tout pour obtenir les suffrages des 1, 5 millions de chasseurs et les lobbies associés, oublieux des non-chasseurs – c’est-à-dire, le reste de la population française ? Il fallait que Sarkozy, sa suite, ses sbires dont Nathalie Kosciusko-Morizet, dégagent. C’est chose faite. C’était nécessaire, mais ce n’est pas suffisant.

PS, UMP un même empressement auprès des chasseurs ?


Peut-être, si l’on en juge en fonction de ce qui s’est passé au Sénat.
En effet, la période électorale avait mal commencé. En février les sénateurs et députés PS et UMP ont voté comme un seul homme la proposition de loi UMP sur la chasse, qui prétend reconnaître à cette détestable pratique un rôle instrument efficace de gestion de la biodiversité. Ce qui est manifestement se moquer du monde, des faits, et réécrire l’histoire (voir ici )
La nouvelle loi reconnaît « le rôle des fédérations départementales des chasseurs en matière d'information et d'éducation au développement durable » ôtant ainsi à cette notion encore un peu plus de ce qui pouvait lui rester de contenu et de sens. Conséquence scandaleuse, les chasseurs pourront ainsi intervenir en milieu scolaire pour endoctriner les enfants.
Cette loi comporte aussi des dispositions pour favoriser et faciliter l’exercice de ce passe-temps mortifère. C’est ainsi que « dès la première validation annuelle du permis » un chasseur novice aura le droit de chasser, non plus sur son seul département, mais sur l’ensemble du territoire français. La délivrance des permis sera désormais confiée au directeur de l'Office national de la chasse et de la faune sauvage selon une procédure simplifiée et beaucoup plus grave, cette loi transfère la fixation du prélèvement maximal autorisé de gibier du préfet aux fédérations de chasseurs. On imagine déjà les dérives…
Elle favorise la chasse au gibier d’eau dont les excès défraient souvent la chronique par des avantages fiscaux en étendant aux terrains de chasse l'exonération de la taxe sur le foncier non bâti en zone humide au détriment d’ailleurs des contribuables non chasseurs des communes et collectivités territoriales. Elle facilite aussi cette chasse en rendant plus simple le déplacement depuis les postes fixes, hutteaux, huttes, tonnes et gabions.
Enfin, cerise sur le gâteau, elle permet au préfet de demander aux propriétaires de terrains non chassés de faire «prélever» du gibier si nécessaire.
Qu’attendre d’un PS qui vote un tel texte ? Qu’attendre d’un président issu de ce parti ?
On voit mal les élus PS d’une nouvelle majorité présidentielle potentielle revenir sur leur vote d’autant que ce ne sont pas les députés d’Europe Ecologie Les Verts, cinquième roue opportuniste de cette future majorité potentielle qui pourront les y contraindre. Quant au Front de gauche et aux Communistes, ils baignent dans un anthropocentrisme étroit qui laisse peu de place au souci de la vie sauvage.

Un test décisif

A supposer qu’il ou qu’elle le veuille, il faudra beaucoup de courage, de conviction et de ténacité à celui ou celle qui sera ministre de l’environnement ou qui aura l’environnement dans son domaine de compétence pour revenir sur toutes ces mesures, sur tous les cadeaux fait aux chasseurs sans souci de la préservation des espèces, des sentiments des non-chasseurs. Un test significatif sera sa position et celle du nouveau gouvernement sur les projets d’arrêtés concernant le tir de destruction de 11 loups sur la période 2012 – 2013 et l’extension des dérogations à l’interdiction de la destruction de loups à trois nouveaux départements. Ces arrêtés étaient soumis à une consultation du public qui s’est terminée au lendemain du deuxième tour de l’élection présidentielle. Avec Nathalie Kosciusko-Morizet, le résultat était connu d’avance : les arrêtés auraient été publiés. Le nouveau gouvernement va-t-il entendre les arguments des éthologues spécialistes du loup et des associations telles que Férus ? Les deux décrets seront-ils revus ? Le test sera décisif pour juger des orientations du nouveau président, de son gouvernement, de son souci de la nature sauvage et de sa préservation, thème que EE-LV n’a pas su ou voulu mettre en avant pendant la campagne. Thème dont le parti du vainqueur n’a rien à faire et dont il ignore bien des choses, semblant même dans la réponse signée de Hollande confondre le cas de l’Ours et celui du Loup…

D’Europe-Ecologie Les Verts, il n’y a aucun secours à attendre…

Il est beaucoup trop tôt pour affirmer comme le fait Cécile Duflot que « L'accession de François Hollande à la présidence de la République est une chance pour la France, pour l'écologie » Il ne s’agit là qu’acte d’allégeance au vainqueur dans l’espoir d’en intégrer l’équipe. Duflot, Placé et Cie ne sont plus, depuis quelque temps, des leaders d’un parti qui se veut partenaire du PS dans une éventuelle coalition majoritaire à l’Assemblée nationale. Ce sont de vulgaires courtisans courbant l’échine devant le Prince dans l’espoir de quelques faveurs. De ceux-là qui sont en train de tuer l’écologie politique pour satisfaire leurs misérables ambitions, il n’y aura aucun secours à attendre.

Bien sûr, les questions concernant la nature sauvage, la biodiversité et leur préservation ne sont pas tout. Pour beaucoup, certains ‘écologistes’ y compris, ce ne sont pas des questions prioritaires. Ce sont l’emploi, la crise économique, l’énergie qui le sont. Néanmoins ces questions sont des questions écologiques par excellence. La façon dont le gouvernement nouveau y répondra et dont il les traitera seront révélatrices de sa vision des choses et du degré de compatibilité de celle-ci avec celle d’un écologiste.




Jeudi 10 Mai 2012 Commentaires (0)

La ville d'Alès sera le théatre de corridas samedi 19 et dimanche 20 mai. Le dimanche matin, il s’agit d’une corrida équestre dite « de rejon ». Un rejoneador à cheval plante des harpons dans le dos d’un taureau, le cheval n’est pas protégé.


Non aux corridas d'Alès des samedi 19 et dimanche 20 mai
A Séville le 29 avril dernier, Rui Fernandez a « consommé » un cheval (animal éventré courant sur la piste ses intestins traînant sur le sable) comme avait pu le dire si élégamment Marie Sara dont c’était également le métier barbare. Cet individu vient à Alès ce dimanche 20 mai au matin. Le CRAC Europe propose de l'accueillir comme il le mérite ! Pour ceux qui le pourront, rendez-vous dès 9h30 devant les arènes d’Alès !

Pour tous, il faut demander au maire d’Alès, Max Roustan, l’annulation de ces deux jours de corridas.
Vous pouvez le faire en ligne en cliquant sur ce lien

Jeudi 10 Mai 2012 Commentaires (1)

Et si c’était pour demain sur une Terre trop peuplée, surexploitée ? C’est en tout cas ce que découvre Barrent, le héros d’Oméga un roman de Robert Sheckley, lorsqu’il réussit à revenir sur la planète. Cela n’a rien de réjouissant et cette anticipation grinçante prend des allures de cauchemar. Est-elle inéluctable ?


La nature réduite à des espaces verts de proximité?
Sans doute si l’on néglige encore longtemps la «bombe P», «P» pour population. C’est pourtant ce que font les politiques de tout bord, même ceux qui se nomment les «décroissants». Ceux qui ont compris qu’il y avait déjà trop d’humains sur Terre et qu’une décroissance de la population par un contrôle des naissances volontariste était nécessaire ne sont qu’une poignée. Parmi eux, il y a « l’écologie profonde » d’Arne Næss au nom de l’impérieuse nécessité de la préservation d’une nature sauvage (y compris pour l’avenir de notre propre espèce), quelques écologistes « réformistes » ou « superficiels » lucides et donc néomalthusiens, des naturalistes dont les yeux ont été ouverts par leurs pratiques professionnelles et tous les amoureux de la vraie nature. Pour tous les autres, il est sacrilège d’envisager de fixer des limites au « droit de se reproduire » des humains, de fixer des limites à l’occupation de l’espace par notre espèce, de renoncer à une complète domestication de la nature dans un monde totalement occidentalisé.
Les auteurs de SF savent brosser des tableaux vivants d’avenirs pas toujours improbables. Fasse que celui qui est dépeint ci-dessous avec un zeste d’humour noir n’advienne jamais.

« La route passait devant de grands hangars puis s’engageait dans les bois. Barrent continua à avancer(...)

il s’engagea dans le bois. (...) Il se fraya un chemin à travers d’épais sous-bois pour atteindre les hautes futaies. Bientôt, il marcha à l’ombre de chênes gigantesques. Invisibles dans les frondaisons, d’innombrables oiseaux chantaient. Parfois, des brindilles craquaient au passage d’un petit rongeur. Au loin, il aperçut un écriteau blanc fixé à un arbre. Il alla dans cette direction ; lorsqu’il fut assez près, il put lire : PARC NATIONAL DE FORESTDALE. LES CAMPEURS SONT LES BIENVENUS. Il fut un peu déçu. Évidemment, il ne s’était pas attendu à trouver la forêt vierge(...). En fait sur une planète aussi ancienne et civilisée que la Terre, il ne devait plus y avoir de terres vierges du tout, sauf ce qui en avait été préservé dans les parcs nationaux.
Le soleil approchait de l’horizon, les ombres s’allongeaient ; un petit vent frais se leva. Barrent trouva un endroit confortable au pied d’un chêne gigantesque, se fit un matelas de feuilles et s’allongea. (...)

− Bonsoir, dit une voix tout près de son oreille droite.
Il se rejeta violement du côté opposé à la voix, et se retrouva debout, l’arme à la main.
− C’est une bien belle soirée dans le Parc National de Forestdale continua la voix. La température est de vingt-cinq degrés huit dixièmes, le taux d’humidité de vingt-trois pour cent et le baromètre est fixe à sept cent trente-neuf millimètres. Les vieux campeurs connaissent bien ma voix. Mais si vous êtes un nouvel amoureux de la nature, permettez que je me présente. Je suis votre ami le Chêne, et je me réjouis de vous souhaiter la bienvenue dans notre belle forêt nationale.
Barrent essaya de percer la pénombre du crépuscule, se demandant ce que signifiait cette plaisanterie. La voix semblait effectivement parvenir du chêne sous lequel il était allongé.
− Chacun peut maintenant librement profiter de la nature, et trouver le calme et la solitude à dix minutes de marche d’un transport public. Pour ceux qui ne recherchent pas la solitude nous organisons des visites guidées à un tarif symbolique. N’oubliez pas de recommander à vos amis notre accueillant parc national avec ses arbres magnifiques et ses belles clairières. Tous les amoureux du grand air seront cordialement bienvenus.
Un panneau s’ouvrit dans l’écorce du chêne. Il en sortit un plateau avec un sac de couchage, une bouteille thermos et un panier-repas.
− Je vous souhaite une bonne soirée, au sein des splendeurs et des merveilles de la nature dit le chêne. Et maintenant, l’Orchestre Symphonique placé sous la direction d’Otter Krug, exécute pour vous Forêt alpine d’Ernesto Nestrichala, dans un enregistrement National North American Broadcasting Company. Votre ami le Chêne vous dit bonsoir.»

Robert Sheckley 1960, The satuts civilization, trad. française Frank Straschiltz, 1968, sous le titre Oméga, édition Opta, réimpression Presses Pocket, 1977, p.p. 145 – 146.

Faut-il rappeler qu’aujourd’hui, le camping est, sinon interdit, du moins strictement réglementé dans les parcs nationaux où des restes de nature sont parqués dans des réserves aux contours absurdes. Des «réserves», comme pour les Indiens ! N’y-a-t-il pas d’autres alternatives que celles d’encager le sauvage ou le saccager : l’aménager étant aussi une façon radicale et insidieuse de le détruire?
Un petit regret : dans cette description, Robert Sheckley a oublié l’inévitable page de pub qui va avec l’encas et la fourniture du sac, en France ce serait «Choconou» et «Au jeune campeur» par exemple.

Quelques mots sur le roman d’où est tiré cet extrait. C’est l’histoire d’un homme qui, victime d’une erreur judiciaire d’un genre inédit, est déporté sur Oméga, une planète bagne qui s’organise selon ses propres lois et coutumes ; des lois et coutumes très spéciales ignorées des nouveaux arrivants qui doivent pourtant les respecter à la lettre, lois qui récompensent le meurtre, la drogue, etc., et obligent à les pratiquer sous peine de sanctions comme ne tardera pas à s’apercevoir le héros. Il réussira néanmoins à revenir sur Terre, une Terre qui est, elle aussi, devenue une sorte d’enfer.
Ironie, pessimisme, humour noir, voire macabre, ton sarcastique, ce roman corrosif et caustique est un roman d’aventure captivant qui fait rire parfois jaune et une fois refermé, donne à penser. Ce genre d’humour grinçant dans des situations décalées est la « marque de fabrique » de Robert Sheckley (1928 – 2005).

Dimanche 22 Avril 2012 Commentaires (0)

Il est maintenant le «responsable environnement du Modem » En octobre 2011, il affirmait : « il ne faut pas partir du point de vue de principe "on va arrêter le nucléaire", mais réfléchir au niveau d’effort que l’on peut faire. Si, par une plus grande efficacité énergétique et un développement des énergies renouvelables, on peut répondre aux défis à une échéance moyenne (2030) ou longue (2050), alors on aura réussi notre objectif de réduire les énergies fossiles et le nucléaire. Mais si on commence par dire "pour ou contre le nucléaire", on va avoir un débat stressant, dogmatique, diviseur, qui ne répondra de toute façon pas aux questions essentielles.» Pour un écologiste, la question essentielle est la préservation de la vie sur Terre et cette vie est gravement menacée par le nucléaire, civil ou militaire. Il faudrait attendre 2050 pour arrêter peut-être une ou deux centrales? Pourquoi pas un siècle? Avec Yann Wehrling, l'abandon du nucléaire, c'est pour la saint-glinglin.

Yann Wehrling et son collègue Jean-Luc Behnamias, lui aussi ancien secrétaire national des Verts ont adhéré et occupent des postes de responsabilité dans un parti dont le leader, François Bayrou, est partisan de conserver l’arme nucléaire.
Mais que faisaient-ils dans un parti écologiste ? Quand leur engagement était-il sincère? Hier ou aujourd’hui?
Sans doute , jamais…



Jeudi 22 Mars 2012 Commentaires (0)
1 ... « 25 26 27 28 29 30 31 » ... 39
Profil
Jean-François Dumas
Jean-François Dumas
Dernières notes
Un peu d'humilité 28/09/2023
Un verger fantome 11/03/2022
Recherche
Galerie
Tilleul Boulevard de la République
Square Pompidou
Cerisier Rue des Ormeaux
Boîte aux lettres, chemin de Pont haut, Colmars-les-Alpes (04)
Sans titre, chemin de Pont haut, Colmars -les-Alpes
Meurtrière, Colmars-les-Alpes