II est urgent de faire obstacle au déploiement à marche forcée des compteurs Linky en remplacement de nos compteurs électriques traditionnels et d’exiger un moratoire pour un examen objectif des risques et dangers soulevés par diverses associations. Ces compteurs communicants sont attentatoires à la vie privée des gens. Ils sont soupçonnés de mettre en danger leur sécurité sanitaire et de faire gonfler de façon indue leurs factures d’électricité. D’un coût exorbitant estimé entre 5 et 7 milliards d’euros, ils seront d’une façon ou d’une autre financé par l’augmentation de nos factures quoi qu’en dise la propagande d’EDF et d’ERDF.


 Il s’agit d’une technologie radiative potentiellement cancérigène qui pose d’énormes problèmes : surexposition aux ondes électromagnétiques avec son cortège de symptômes (maux de tête, insomnies, troubles cardiaques…), intrusion dans la vie privée, vulnérabilité aux cyberattaques, obsolescence programmée à court terme (durée du matériel de 10 à 15 ans), coupures inopinées, pannes et risques d’incendies.

L’Allemagne ne déploiera pas ces compteurs suite aux conclusions de l’étude du cabinet Ernst and Young. Il en est de même en Belgique. Ils sont en cours de démontage en Californie pour raisons sanitaires. À cause des milliers de plaintes dont ils sont l’objet le Québec revient sur leur généralisation d’abord imposée par la Province. Les abonnés peuvent faire jouer une « option de retrait » (Voir ici).
En France, la loi sur la transition énergétique rend-elle cette installation obligatoire ? Ce n’est pas certain, même si ERDF tente de faire comme si cela l’était tout en affirmant le contraire. On peut donc s’y opposer, individuellement ou/et collectivement. Les municipalités peuvent aussi agir en tant que propriétaires du réseau. Voir les modalités pratiques en fin de cet article centré sur Linky mais valant aussi pour Gaspar, le compteur Gaz que veut installer GrDF. C’est un compteur communicant du même type que Linky.

Des pannes à prévoir

Linky injecte un signal d’impulsions modulées en radiofréquences CPL (Courant Porteur en Ligne) g3 (63 kilohertz à 95 kilohertz) qui se superposent à la fréquence de 50 hertz du courant électrique. En injectant ces radiofréquences dans tous les câbles électriques, encastrés ou non, et dans les appareils, non prévus pour cela, le Linky a déjà provoqué des incendies, ainsi que des pannes à répétition : ordinateurs, télévisions, et matériel professionnel chez des commerçants.

Des craintes pour la santé des abonnés

Ce ne sont pas seulement les appareils électriques qui risquent de souffrir. Mais aussi les abonnés.

« Les premiers à avoir tirer la sonnette d’alarme sur les fortes perturbations qu’engendre le CPL et les “éventuels” risques sanitaires, sont les spécialistes radioamateurs qui connaissent fort bien les normes d’émissions imposées par l’ART, et qui ont vite constaté qu’une simple installation CPL chez un particulier (maison de 200m2) émet des ondes radio largement plus puissantes que ce qui est légal et autorisé pour la santé avec un émetteur radio. » Frédéric Bordage06/02/2009 ici

Les radiofréquences émises par chaque appareil domestique sont mesurables jusqu’à une distance de 2,50 mètres. Ces radiofréquences, réémises dans toutes les pièces des logements, y compris dans les chambres via les lampes de chevet, vont perturber le sommeil.

Un rapport canadien a mis en évidence un lien direct entre l’installation des compteurs à radiofréquences (smart grids ou smart meters) type Linky et l’apparition de nombreux symptômes d’électrosensibilité : outre les troubles du sommeil déjà cités, maux de tête, difficultés de concentration, nausées, vertiges…

Plus grave encore ces radiofréquences sont classées cancérogènes depuis 2011 par le CIRC (Centre International de recherche sur le cancer) et ni EDF, ni ERDF n’ont prévu de blinder nos lignes ce qui fait que tout le circuit électrique de nos maisons ou appartements, nos appareils ménagers, les prises, etc., vont émettre en permanence des rayonnements potentiellement cancérogènes.

On peut donc redouter qu’en France, consécutivement à l’installation et la mise en service des compteurs Linky, que les cas d’électrosensibilité, et les cancers, explosent, d’autant plus que le fonctionnement du Linky nécessite l’implantation de 700 000 antennes-relais supplémentaires, à hauteur d'homme, sur les postes de transformation d'EDF.

Il n’est pas inutile de rappeler que le Parlement a voté une loi dite « Loi Abeille » – du nom de son auteur, la députée Laurence Abeille – qui proscrit pour des raisons sanitaires les radiofréquences dans les locaux destinés à accueillir des enfants de moins de trois ans et les limite dans les écoles. De façon plus générale cette loi vise à modérer l'exposition aux ondes électromagnétiques, le déploiement des compteurs communicants l’augmente.

Votre porte-monnaie sera mis à contribution.

 Avec le compteur Linky la consommation mesurée et facturée augmentera entre 10 et 20 % car le compteur Linky mesure la consommation réelle des appareils électriques munis de moteurs (correction du déphasage), comme le lave-linge, l’aspirateur, les robots ménagers, l’outillage pour le bricolage, les ventilateurs, les climatiseurs, les pompes à chaleur, les appareils munis de transformateurs et/ou de batteries rechargeables -téléphone portable, ordinateur fixe et portable, imprimante, scanner, hifi, . En fait, presque tous les appareils électriques sont munis de moteurs, à l’exception de ceux qui produisent de la chaleur au moyen d’une résistance : radiateur (sans dispositif de ventilation), ballon d’eau chaude, four, plaque de cuisson, grille-pain, bouilloire, fer à repasser.) Quant aux ampoules « basse consommation » fluocompactes (Cosinus Phi de 0,5), leur consommation mesurée et donc facturée va doubler.

En outre d’après une étude menée par l’UFC-Que Choisir (ici) sur un panel de consommateurs, 37 % des ménages consomment au-delà de leur puissance d’abonnement. Les compteurs actuels supportent ces dépassements ponctuels sans disjoncter, Linky pas toujours. De nombreux usagers pourraient avoir à souscrire à une puissance plus élevée, donc à un abonnement plus cher !

Erdf précise que la dépose des anciens compteurs et la pose des nouveaux sera gratuite pour l’abonné. ErDF oublie de dire que le décret du 31 août 2010 relatif aux dispositifs de comptage sur les réseaux publics d’électricité prévoit que le financement de ces nouveaux compteurs le sera par les consommateurs via le TURPE (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité) à raison de 1 à 2 euros par mois prélevés sur les factures d’électricité jusqu’à atteindre le coût du compteur Linky (de 120 à 240 euros). La CSPE (contribution au service public de l’électricité) servira aussi à financer ces appareils.

Votre vie privée est menacée

Aimeriez-vous que votre fournisseur d’électricité  sache combien de temps chez vous, on regarde la TV, on surfe sur internet ? Combien de douches sont prises? L’heure à laquelle vous vous êtes couché ? Celle à laquelle vous vous levez ? Et bien d’autre choses encore…. Aimeriez-vous que ces informations soient utilisées à des fins que vous ignorerez et pour lesquelles vous ne seriez peut-être pas d’accord ? C’est pourtant ce que pourra savoir et faire votre fournisseur d’électricité avec Linky. La Commission Nationale de l’Informatique et des Liberté (CNIL) a tiré la sonnette d’alarme. Elle indique qu’«une analyse approfondie des courbes de consommation pourrait permettre de déduire un grand nombre d’informations sur les habitudes de vie des occupants d’une habitation : heures de lever et de coucher, heures ou périodes d’absence, la présence d’invités dans le logement, les prises de douche, etc.».

On peut en dire autant du compteur Gaz que veut installer GrDF qui est un compteur communicant du même type que Linky.

Les maires et leurs conseils municipaux peuvent agir et l’abonné peut refuser la pose de ces compteurs

Un point important est à noter : ces compteurs seront la propriété de la commune…. s’ils sont installés.
Ce point avait fait débat mais il est maintenant certain. Ils appartiennent à la commune (ou à l’intercommunalité selon les cas) qui les concèdent à ERDF. Cela est d’ailleurs confirmé par Charles Antoine Gautier, chef du département Energie de la FNCCR (fédération nationale des collectivités concédantes et régies). Il a déclaré le 2 Décembre 2015 dans un entretien à Maire Info, le journal de l’AMF (association des maires de France), « les collectivités concédantes du réseau d’électricité sont propriétaires des compteurs actuels et des Linky qui commencent à se mettre en place. ERDF n’en est que le concessionnaire. » ici

Ceci implique que le Maire de la commune concernée (ou le président de l’intercommunalité selon les cas) a son mot à dire pour ce qui est de l’installation de ces compteurs. C’est ainsi que la commune de Saint-Macaire (Gironde) a refusé d’accueillir sur son territoire Linky et Gazpar au motif que ces boitiers communicants pourraient nuire à la santé des habitants de la commune.

Pour contrer le déploiement de Gazpar, le Conseil municipal de Saint-Macaire a rejeté à l’unanimité la demande de GrDF d’installer un « concentrateur » sur l’un des bâtiments de la commune. Le concentrateur est un appareil qui recueille les données envoyées par les compteurs Gazpar installés chez les particuliers. Sans cet appareil ces nouveaux compteurs ne servent plus à rien.

Il faut écrire au maire de sa commune et lui demander de soumettre au vote de son Conseil une résolution refusant jusqu’à plus ample informé, toute installation dans et sur les bâtiments communaux de compteurs linky ou gaspar et d’appareils annexes de recueil des données.

Cela dit, la collectivité territoriale concernée ne peut empêcher l’installation de ces compteurs chez les particuliers puisqu’ErDF ou Grdf traitent directement avec eux. Aussi le Conseil municipal de Saint-Macaire a envoyé une lettre à tous les habitants de la commune dans laquelle il les informe de son vote de rejet de ces compteurs communicants ainsi que des motifs le justifiant et les mets en garde en ce qui concerne la probable nocivité des ondes émises. En revanche, si la commune ne peut interférer dans la relation entre ErDF et ses clients, chaque abonné peut refuser la pose de ces compteurs. 
Il suffit pour cela d’envoyer une lettre de refus en recommandé avec accusé réception à ErDF en réponse à celle qu’il vous enverra pour vous prévenir de l’installation de ce compteur chez vous. Mais si l’abonné ne fait rien, cela revient à une acceptation tacite de la pose de ce compteur et de la modification du contrat qui va avec. On peut agir sans crainte car la loi sur la transition énergétique ne sanctionne pas le refus individuel de changer son compteur existant contre un Linky. Il faut le savoir même si ErDF prévoit de la contourner en intimidant ses abonnés.
Par exemple dans la plaquette écrite pour les maires à l’occasion du dernier congrès des Maires de France, en réponse à la question « Un client peut-il refuser la pose du compteur Linky ? » Erdf répond : « Non. Les compteurs sont des outils de comptage des consommations d’électricité ; ils font partie des biens concédés à ERDF par les collectivités locales. Le compteur n’appartient pas au client. Juridiquement, le client doit permettre à ERDF l’accès au compteur » (souligné par moi JFD) ce qui ne signifie pas du tout qu’il ait le droit de changer ce compteur sans son avis pour en installer un d’un autre type dont le  comptage numériquement connecté ajoute une fréquence à celle de 50 Hz de l’énergie électrique fournie contractuellement. Voir la lettre du maire de Varennes-sur-Seine s'opposant aux Linky et Gazpar avec un modèle de lettre pour les particuliers ici

Si les distributeurs de gaz ou d’électricité veulent tant forcer la main des usagers à leur détriment, c’est que l’économie qu’ils réaliseraient suite au déploiement de ces compteurs serait colossale. Il n’y aura besoin que de quelques agents qui relèveront rarement les consommations et sans qu’il soit nécessaire de déployer un réseau ou de louer les services d’un câblo-opérateur. Quant au prix exorbitant du déploiement de ces compteurs, il aura été payé par les abonnés !
 
Il faut se mobiliser pour obtenir au moins un moratoire pour le déploiement de ces compteurs tant que les dangers, risques et inconvénients exposés ci-dessus n'ont pas fait l’objet d’une expertise indépendante des pouvoirs publics, d’ErDF/EDF, des distributeurs de Gaz mais aussi des associations qui ont lancé les alertes concernant ces compteurs.

Pour agir et vous protéger de Linky, Gaspar et Cie, rendez vous sur ce site : http://refus.linky.gazpar.free.fr , vous y trouverez aussi une revue de presse avec des articles sur les déboires d’abonnés chez lesquels ce compteur a été posé.

Pour connaître la date de pose du nouveau compteur Linky dans votre ville prévue par ERDF http://www.erdf.fr/linky-bientot-chez-vous
 


Jeudi 21 Janvier 2016 Commentaires (4)

À Colpo, une petite commune du Morbihan en Bretagne, un arbre de 150 ans d’une circonférence de 3,80 m a été abattu parce que trop près de l’emprise de la bande d’arrêt d’urgence d’une route départementale après la transformation de celle-ci en une 2x2 voies rectilignes par le Conseil Départemental, c’est-à-dire par des barbares d’aujourd’hui, des Attila au petit pied, à savoir le président du Conseil départemental et les élus de ce conseil à l’horizon borné par les glissières de sécurité de leurs ouvrages conçus par des ingénieurs, autres barbares contemporains qui ne connaissent que la ligne droite.
Outre qu’il est sacrilège (au sens propre du terme) d’abattre des arbres pour faire passer une route, le cas de cet arbre mérite qu’on s’y arrête car il est une illustration particulièrement vive de la façon dont des politiques sectorielles viennent battre en brèche une politique climatique soit disant prioritaire mais fort mal conçue et qui s’exerce souvent au détriment de la préservation de la Nature et de l’environnement.


Un araucaria de 150 ans de valeur patrimoniale tronçonné pour faire passer une 2x2 voies : un cas d’école de l’incohérence des politiques hexagonales.
C’était un araucaria imbricata originaire des pentes volcaniques des Andes péruviennes. Son nom commun est imagé et non dénué d’humour : « désespoir des singes ». Il a reçu cette sorte de sobriquet à cause de ses feuilles triangulaires très pointues imbriquées les unes dans les autres qui en empêchent l’ascension. Il avait été planté là par une agronome avant-gardiste, nièce de Napoléon Premier, la princesse Élisa Napoleone Baciocchi dans ce qui était le parc de son château situé au cœur des Landes de Lanvaux (entre Vannes et Pontivy) où elle avait créé une ferme modèle.

Selon « Les Têtards arboricoles » cet arbre de plus de 20 mètres de hauteur était l’un des plus hauts de Bretagne. Il faut aussi souligner qu’il ne sera peut-être pas le seul à être abattu. « Les Têtards arboricoles » indiquent que « Sur cette partie du domaine (l’ancien parc du château de la Princesse Napoleone) proche du futur rond-point, en plus d’un plus jeune Araucaria, plusieurs Picea Breweriana, conifère très rare de l’Ouest des Etats-Unis (sur la liste rouge de l’UICN ) risquent aussi de disparaitre dans l’aménagement du rond-point. ». Les Attila au petit pied n’ont peut-être pas fini de sévir !

Ni les efforts de Christiane Peltier-Bernardini, ni la pétition lancée par Madame Pascale Chipotet, ni la mobilisation des signataires de cette pétition, ni celle de la Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF) n’ont réussi à sauver cet arbre qui appartenait au patrimoine de la Bretagne, de Colpo, village qui doit son existence à cette nièce de Napoléon 1er puisqu’il a été construit ex nihilo suite à une décision de Napoléon III. Fort impressionné par la visite de la ferme de sa cousine, l’empereur s’engagea à financer près de Vannes un bourg-modèle doté d’une mairie, d’une école et d’un hôpital. Ce bourg modèle, c’est Colpo. Colpo sur le territoire duquel se trouvait l’araucaria et où passe, pour le malheur de ce dernier, une départementale qui vient d’être mise à 2x2 voies avec une bande d’arrêt d’urgence sur son emprise.

« « On sacrifie à la vitesse cet arbre de 3,80 mètres de circonférence au nom de l’utilité publique », s’indigne dans un courrier au conseil départemental, la retraitée « corso-bretonne. Je m’étonne que l’on oublie ce qu’a légué à la région cette femme volontaire. » Et de rappeler que l’on a déjà démoli deux bâtiments qui appartenaient à ce domaine cette année. « Comment a-t-on pu prendre la décision d’abattre cet arbre en occultant le caractère historique du lieu ? » »

 

Christiane Peltier-Bernardini devant l'araucaria abattu
Christiane Peltier-Bernardini devant l'araucaria abattu
Mais qu’importent ces vieilles histoires et qu’importe ce patrimoine ! Ce qui importe, c’est le trafic automobile. Les bagnoles pourront être plus nombreuses à emprunter cette 2x2 voies et elles pourront y rouler plus vite ; les gendarmes pourront y installer des radars bien planqués dans les taillis pour verbaliser les automobilistes trop pressés.

Voici un cas d’école où une politique sectorielle, celle des transports et des infrastructures routières se heurte non seulement à une politique de conservation du patrimoine guère prioritaire mais aussi et surtout à une politique du climat qui, elle, est proclamée, à tort ou à raison, prioritaire et qui devrait, en principe, avoir le pas sur toutes les autres considérations patrimoniales ou environnementales.
C’est la politique sectorielle qui triomphe ici alors que c’était pourtant un cas où la politique climatique pouvait entrer en synergie avec la préservation du patrimoine et de celle de la nature et de l’environnement, alors qu’elle entre souvent en conflit avec elles comme dans le cas de déploiement des éoliennes industrielles. Encore aurait-il fallu que cette politique climatique  fût bien conçue.

En effet, c’est bien sur les transports et singulièrement sur la circulation automobile qu’il faudrait agir si l’on veut des progrès significatifs en matière d’émissions non seulement de CO2 mais aussi de polluants atmosphériques divers comme les NOx ou les particules fines qui sans être des GES nuisent gravement à la santé. Le renoncement à la mise en 2x2 voies de cette portion de départementale serait allé dans ce sens qui est le sens d’une politique climatique bien conçue. L’arbre, ce formidable morceau de nature qu’il était, aurait été préservé et sa valeur patrimoniale reconnue lui aurait permis de couler encore des jours heureux, entouré de l’admiration respectueuse de visiteurs appartenant à la génération présente comme à celles à venir.
Mais il y a peu à attendre d’une politique climatique telle que celle du gouvernement et des diverses collectivités qui s’obstine à tabler, dans les faits, quasi-exclusivement sur les progrès techniques au niveau des émissions des véhicules particuliers tout en continuant à construire des infrastructures routières comme dans le cas de cette mise à 2x2 voies d’une route départementale.

Les transports et la mobilité sont pourtant un des domaines où la France pourrait réaliser des diminutions significatives de CO2 en cessant de favoriser la voiture individuelle par la construction de toujours plus de routes, autoroutes, voies rapides qui sont autant d’aspirateurs à voitures, en développant au contraire de véritables moyens alternatifs de déplacements réellement concurrentiels aux VP, en diminuant le besoin de mobilité, notamment les mobilités contraintes, … Cela serait bien plus efficace que de promouvoir le véhicule électrique dont le bilan carbone n’est guère meilleur que celui du véhicule à essence si l’on prend en compte la totalité du cycle de vie d’un VP trop bref pour donner un avantage net au premier mais très intéressant pour éponger la surproduction des réacteurs nucléaires d’EDF.

Sources :  

 Pétition « Sauvez l'arbre centenaire menacé par la quatre voies »
 
« Colpo (Morbihan), bourg du second Empire : sauvons l’araucaria de la princesse Napoleone », Société pour la Protection des Paysages et de l’Esthétique de la France (SPPEF   )


Articles d’Ouest France (avec vidéo associées)
  • « Colpo. L’araucaria de la Princesse menacé d'abattage! » ici
  •  « Colpo. L'araucaria de la Princesse abattu ce lundi matin » ici
 
Sur la Princesse Élisa Napoleone Baciocchi et sur Colpo
  • Wikipédia « Élisa Napoléone Baciocchi » ici
  • Les Têtards arboricoles : « Lourdes menaces sur l’Araucaria de Colpo, Morbihan » ici
  • Jean-Etienne Picaut, Madame Napoléon, Princesse Baciocchi, tome 1 : Les tribulations de l'Aiglonne, tome 2 : La providence de la Bretagne, Le Faouet, 2007.
  • Ouest France « L'Empire contre-attaque... à Colpo » ici

Photos
Les Têtards arboricoles ; Ouest France
 
 
 
 

Lundi 18 Janvier 2016 Commentaires (0)

Huit ex-salariés de Goodyear ont été condamnés mardi à neuf mois de prison ferme pour la séquestration en 2014 de deux cadres dirigeants. C’est la première fois qu’une peine de prison ferme est prononcée pour des faits de ce type.


Selon Patrick Henriot, secrétaire national du Syndicat de la magistrature « Cette décision est un changement de regard de la justice sur les mouvements sociaux engendrés par le désespoir. Elle veut désormais se montrer intransigeante dans ces cas-là. Cela prouve que certains juges adhèrent aux principes de l’économie libérale et à la dureté de ses conséquences sociales ».

Il est évident que ce n’est pas seulement les juges qui se convertissent au libéralisme pur et dur, c’est aussi le cas du couple Valls/Hollande, socialistes renégats avec Macron pour gourou. Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT voit juste lorsqu’il affirme que « Le procureur de la République a décidé seul de demander une peine d’emprisonnement. Il est le porte-parole du gouvernement et la lourdeur de la condamnation peut nous interroger sur le fait que cette demande a été faite au plus haut niveau de l’État, de l’Élysée ou de Matignon »

Pourquoi à l’énoncé de cette sentence, la grève générale n’a pas été lancée et pourquoi n’y a-t-il eu aucune manifestation dans les rues ? Il fut un temps, pas si éloigné, où une telle décision aurait entraîné des manifestations monstres. On peut se demander ce qu’il y a de plus affligeant, cette sentence où l’absence de réaction de tous les salariés qui sont sous la menace permanente de se trouver dans la situation des ex- Goodyears : sans emploi. Cette absence de réaction en dit long sur l’état de faiblesse des forces anticapitalistes et antiproductivistes. Le libéralisme économique triomphant  pourra continuer impunément ses ravages tant au niveau social qu’écologique jusqu’à la mort de l’homme et peut-être aussi de toute nature vivante sur cette planète.

Faut-il pleurer, faut-il en rire ? Peut-être un rire grimaçant, un peu jaune avec ce dessin de Charb
Condamnation des huit ex-Goodyear : une justice sous influence de l’ultra-libéralisme, aux ordres du duo Hollande/Valls

Mercredi 13 Janvier 2016 Commentaires (0)

Dans le flux des mauvaises nouvelles qui nous assaillent chaque jour, elles sont passées inaperçues ou pire n'ont pas été vue comme de bonnes nouvelles par les obsédés de la croissance qu'elle soit économique ou démographique.


Un monde sans Monsanto serait-il en train de naître ?

Monsanto, affecté par la chute des ventes des semences transgéniques, a renforcé son plan d'économies en supprimant 1.000 emplois supplémentaires pour faire face au plongeon des prix des matières premières agricoles.
La multinationale qui fabrique l’herbicide Roundup, va réduire 16% de ses effectifs globaux.
Monsanto n'a donné de détails ni sur les régions, ni les fonctions qui vont être affectées par cette cure d'austérité.
Le groupe, qui emploie 20.000 personnes, va aussi fermer des sites, déprécier des actifs et mettre fin à certains contrats commerciaux, selon des documents adressés à la SEC, le gendarme de la Bourse.
En tout, cette vaste restructuration devrait lui coûter jusqu'à 1,2 milliard de dollars. À Wall Street, le titre Monsanto perdait 1,73% à 95,07 dollars le 6 /01/2016. (Source : dépêche AFP reprise par de nombreux journaux)

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Moins nombreux, plus heureux !

 
« On peut parler d’un krach des naissances en 2015-2016 ! » selon Jean-Loup Durousset, le PDG du groupe Noalys et directeur de la maternité privée Natecia qui le déplore alors que c’est une excellente nouvelle.
Hélas, ce n’est pas encore la décroissance de la population française mais peut-être un signe annonciateur. Selon l’INSEE entre janvier et septembre 2015, on a enregistré en France 569 000 naissances, 16 000 de moins qu’en 2014, soit une baisse de 2,75%. Il faut remonter à 1999 pour retrouver un nombre de naissances aussi faible. Certes une hirondelle ne fait pas le printemps et il faudrait savoir si le taux de fécondité des femmes françaises qui est le plus élevé d’Europe a baissé pour décider s’il s’agit d’une tendance de fond.

Les dépenses de la sécurité sociales concernant les remboursements d’obstétrique ont diminuées dans le même temps de 4,9 %. Si la baisse des naissances se poursuit et atteint 40 000 naissances de moins dans l’année, selon les prévisions de Jean-Loup Durousset, les économies réalisées par la Sécurité sociale s’élèveront à 120 millions d’euros «  A raison de 3.000 euros par accouchement, si nous avons 40.000 naissances en moins dans l’année, cela permettrait de dégager 120 millions d’euros »(Source les Echos) Une petite contribution pour combler « le trou de la sécu » !
 

Pourtant tous les journaux qui ont rapporté cette baisse de la natalité se sont lamentés et on a assisté aux sempiternelles mises en garde d’économistes et de démographes adeptes de la fuite en avant comme Mathieu Plane de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

À la question d’Aline Gérard du journal Le Parisien qui lui demandait s’il fallait s’inquiéter de cette baisse de la natalité, cet économiste répond que si elle venait à durer, elle serait préoccupante car c’est l’ensemble de la protection sociale qui serait menacée : « Si la France a pu maintenir un niveau de protection sociale aussi important, conserver un système de santé généreux et garantir un certain niveau de retraites, c'est d'abord parce que chaque année, il naissait en moyenne en France plus de deux enfants par femme. Si ce taux se met à baisser, c'est l'ensemble de cet édifice, déjà fortement fragilisé par la crise, qui va être encore davantage ébranlé. » Pourquoi donc faire peur de cette façon aux gens ?

Quand on fait le compte des milliards que coûte la politique nataliste à la base de la regrettable exception française en matière d’évolution du taux de fécondité des Françaises, on peut en conclure que si cette politique nataliste était supprimée, ce n’est pas l’argent qui manquerait pour financer une politique d’adaptation à une décroissance démographique absolument nécessaire d’un point de vue écologique.

L’accroissement continu de la population française (plus de deux enfants par femme en moyenne préconisé par Mathieu Plane) ne peut que « se heurter à un moment au mur des réalités, que celles-ci soient sociales, économiques ou écologiques. Il suffit que le chômage des jeunes s’aggrave et perdure pour que ceux-ci ne se révèlent qu’un poids mort économique incapable de prendre en charge ses propres besoins comme les besoins des classes âgées. (…) Et si nous faisons fi de la crise économique en pariant sur une relance prochaine, que fera-t-on dans une France de 80 millions d’habitants sinon une projection de 100 millions la génération suivante et puis 120 pour la fois d’après ? Sérieusement, vous y croyez, vous, à une France pareille ou le Grand Paris absorberait Lille et Lyon ? À La viabilité de ce pays-là ? Ou bien simplement à l’envie d’y vivre ? » (Jean-Christophe Vignal, « Penser la dénatalité, un exercice difficile », in Moins nombreux, plus heureux, Michel Sourrouille, éd., Sang de la Terre, Paris, 2014). Journalistes, démographes et économistes orthodoxes restent sourds et aveugles face à ces évidences.

Laissons-les dire et laissons les directeurs de maternités se lamenter, les marchands de poussettes gémir (« les magasins de poussettes, eux, font grise mine sur tout le territoire » dixit Le Parisien) et trinquons à la santé de ces non-naissances en espérant que ça dure !


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La «crise» a du bon : le bétonnage des espaces agricoles et naturels ralentit

Selon une étude publiée mardi 5 janvier par le ministère de l’écologie, l’avancée des espaces «bétonnés » se poursuit en France, mais à un rythme moins soutenu que ces dernières années.
« Il y a sans doute un effet combiné du ralentissement économique et de mesures prises par certains élus locaux qui deviennent sensibles à la question de l’étalement urbain. »
Au cours de la période 2006 – 2012, Les surfaces « bétonnées » ont augmenté de près de 0,5 % par an à cette période, contre 1,3 % par an entre 2000 et 2006. Ce sont les forêts et les espaces semi-naturels qui profitent de cette évolution, le recul des terres agricoles étant stable par rapport aux évolutions observées entre 1990 et 2000. (Source La Croix 5/1/16).

Samedi 9 Janvier 2016 Commentaires (4)

Avec des membres de CPNT sur sa liste qui savent lui rappeler ses promesses de campagne, c'était à prévoir!


Laurent Wauquier, le nouveau président de la Région Rhône-Alpe Auvergne veut augmenter les subventions pour la chasse !
Tweet de @Emmanimals

Lundi 21 Décembre 2015 Commentaires (0)

EELV poursuit ses relations brouillonnes avec le PS tandis que celui-ci continue de réprimer les manifestations et militants écologistes. Les assignés à résidence et autres tabassés, embastillés lors de manifs ne lui diront pas merci.

Bien entendu, il n’est nullement condamnable de chercher à avoir des élus et faire avancer certaines réalisations et d’en payer éventuellement le prix. Encore faut-il que ce prix ne soit pas exorbitant et que cela ne vienne pas remettre en question des orientations fondamentales ou brouiller l’image de l’écologie politique.

Par ailleurs au cours de cette élection régionale, la montée – prévisible – du FN a conduit PS et EELV à des aberrations.
Faire barrage au FN, certes mais pas au prix d’un suicide politique régional et à celui d’un appel à voter pour des listes conduites par des candidats et avec des programmes qui ne valent pas mieux que ceux du FN. C’est dans cette stratégie stupide que le PS a entrainé bon gré, mal gré EELV.


Jean-Luc Mélenchon est la sagesse même en la circonstance, lorsqu’il déclare : « Dans ces deux régions (PACA et Picardie Nord Pas-de-Calais), où il n’existe plus de vote de gauche possible, je me garderai bien de donner des consignes » Et il ajoute : «Plutôt la droite que le FN ? A condition qu’il y ait une différence ! » Et il n’y en a guère !

Demain dans les hémicycles régionaux, d’accord sur le fond, droite extrême et extrême droite s’affronteront à coup de surenchères comme ils l’ont fait avant le premier tour et comme le font aujourd’hui à l’assemblée nationale PS et Droite sur les questions économiques et sur les questions de sécurité.

Tout d’abord Estrosi en PACA…

Aujourd’hui Estrosi fait des déclarations «light» pour s’assurer sinon les bonnes grâces ou au moins les suffrages des électeurs de gauche et des électeurs écologistes. « Je suis oiseau, regardez mes ailes » affirmait la chauve-souris de la fable. Hier, dans sa course à la surenchère avec le FN, c’était « Je suis souris, vive les rats ». L’homme affirmait avant le premier tour que la France devait faire face à des « cinquièmes colonnes » islamistes et qu'une « troisième guerre mondiale » était déclarée à « la civilisation judéo-chrétienne » par « l'islamo-fascisme » « à travers les cinquièmes colonnes » et ses réseaux « infiltrés dans nos caves, dans nos garages, dans les lieux clandestins ». Outre l’outrance du propos, faut-il rappeler la débauche de mesures sécuritaires qu’il proposait alors ?

Certes, ces mesures sécuritaires ne gênent sans doute ni le PS, ni le gouvernement, ni Hollande qui dérivent vers un état policier de la plus belle eau, siphonnant au passage la plupart des mesures sécuritaires du programme du FN. Mais qu’en est-il d’EELV qui se veut un parangon de la démocratie tout en votant l’état d’urgence, à l’ exception d’un ou deux députés! Je précise bien EELV et non les écologistes parce que je doute fort que beaucoup de ceux qui se présentent sous cette bannière le soient encore !

Il faut avoir perdu tout repère et tout sens politique pour appeler à voter pour un individu qui pratique l’écologie à la Maud Fontenoy (deuxième de liste dans le Var) qui vibre pour le gaz de schiste, les OGM, etc. ; pour un individu qui colporte que les loups ont été réintroduits dans le massif du Mercantour alors même qu’ancien président du Parc National il sait très bien qu’il n’en est rien. D’ailleurs, il veut la peau de ces prédateurs pour complaire aux chasseurs et aux éleveurs ovins. C’est ainsi qu’il propose dans son programme un «pastoralisme préservé du loup, par l'exigence d'une renégociation de la convention de Berne et l'autorisation des tirs de défense dans le parc national du Mercantour et celui des Ecrins »

Ces propositions hautement démagogiques bien à l’image du personnage ne choqueront certes pas le PS qui propose à peu près la même chose avec Le Foll et Ségolène Royal! De même d’ailleurs que la députée PS des Hautes-Alpes, Karine Berger connue pour ses positions anti-loups. Elle a soutenu les opérations d’effarouchement des loups dans la zone centrale du Parc Naturel des Ecrins. Elle a déclaré lors du congrès de la FDSEA des Hautes-Alpes que la présence du loup est incompatible avec le pastoralisme et dans un tweet, elle va même plus loin demandant carrément son éradication. Pour elle donc et ses amis, la proposition d’Estrosi n’a rien de scandaleux. Elle l’est et devrait être rédhibitoire pour un écologiste.

La région PACA est perdue. Ce n’est pas une raison pour voter Estrosi. Le choix entre la peste et le choléra n’en est pas un. Dans la nouvelle assemblée, il y aura l’une et l’autre et il n’y aura qu’eux. Bravo pour cette splendide manœuvre.

Xavier Bertrand dans le Nord Pas-de-Calais

C’est de la même eau ! Avant le second tour, c’était la surenchère par rapport à Marine Le Pen. Je cite Le Figaro qui n’est pas particulièrement gauchiste «Crise des migrants entre Londres et Paris, attaque du Thalys, blocage de l'autoroute A1 par les gens du voyage... rien n'échappe au député-maire de Saint-Quentin. » « Depuis plusieurs jours, Xavier Bertrand profite d'une actualité riche dans la région pour faire feu de tout bois. Après l'attentat déjoué du Thalys le 21 août dernier, près d'Arras, le maire de Saint-Quentin a préconisé lundi sur RTL d'incarcérer directement les individus dotés d'une fiche «classée S», comme l'était l'auteur présumé de l'attaque. Une réponse à Marine Le Pen, qui proposait quelques jours plus tôt d'expulser les étrangers fichés pour leurs liens avec l'islam radical. Il a exigé «le désarmement des gens du voyage» après le drame de Roye dans la Somme et le blocage de l'autoroute A1 le week-end dernier par une soixantaine de personnes. «Certains membres de la communauté des gens du voyage font peur parce qu'ils sont armés jusqu'aux dents avec des armes de guerre», a fait valoir le député maire de Saint-Quentin. Son affirmation s'est cependant trouvée rapidement nuancée par le témoignage de plusieurs gendarmes spécialistes recueillis par Le Figaro. » (02/09/2015 ici) Sur cette question, la différence avec Marine Le Pen n’est pas frappante.
Assez curieusement d’ailleurs, le programme officiel de cette dernière est muet sur la question des migrants qui s’entassent à Calais et elle a reconnu qu’elle ne pourrait pas faire grand-chose à ce sujet, en tant que Présidente de région, sous-entendu en tant que Présidente de la république, par contre… .

Sur les questions écologiques, ce n’est guère mieux et si l’on s’en tient aux programmes écrits, avec Bertrand, c’est pire ! En avant pour les grands travaux inutiles ! Bertrand est pour le Canal Seine Nord que financerait la Région s’il était élu. Or comme le dit très bien EELV «Les écologistes sont favorables au transport fluvial. Toutefois, le gigantisme du projet Seine-nord, son coût financier, son absurdité technique, son impact limité sur le transfert modal de marchandises et son impact plus probable sur la ressource en eau et la biodiversité des zones humides doivent nous conduire à inscrire ce projet parmi les grands projets inutiles, consommateurs massifs de crédits publics européens, nationaux et locaux au détriment des investissements nécessaires pour les transports de proximité et d’intérêt général. » (25avril 2014, pour une argumentation détaillée ici )
Par comparaison le FN qui est lui aussi pour la réalisation de Seine Nord ne s’avance pas sur son financement. Il est simplement écrit qu’ «il faudra rechercher des financements» pour ce canal.

Parmi les partis qui soutiennent la liste de Bertrand, il y a l’inénarrable CPNT (Chasse Pêche Nature Tradition) fondé par Hubert Fayard (bras droit de Bruno Mégret à la mairie de Vitrolles) et Franck Vidal. Frédéric Nihous, président de ce parti figure sur la liste de Bertrand. Ce sera lui qui aura la charge de la politique environnementale régionale car c’est à un chasseur que Bertrand veut confier cette politique. On peut craindre le pire, d’autant que Nihous est connu parmi les chasseurs pour ses postions extrémistes et intransigeantes grâce auxquelles il a obtenu ce poste de président de CPNT.

Bertrand ne tarit pas d’éloge sur la chasse. «Ne pas réduire les territoires de chasse, c’est protéger des milieux fragiles, c’est lutter pour la conservation de la nature par une utilisation durable. C’est transmettre la passion et transmettre la tradition» écrit-il dans son programme sans doute sous la dictée de Nihous. Pour lui, la chasse est une activité « traditionnelle » qu’il faut développer à ce titre. Les chasseurs régulent à titre bénévole la faune et… « la flore » (sic, p.106 de son programme logorrhéique). Il ne sera donc pas question de limiter la chasse aux oies, à la hutte. C’est avec ces « écologistes pragmatiques et de bon sens » qu’il compte réécrire le schéma de cohérence écologique qui doit se faire pour eux (p.107) Marine Le Pen quant à elle propose simplement dans son programme de «Favoriser un usage partagé et convivial de la nature : randonneurs, chasseurs, sportifs, professionnels. » ce qui ne mange pas de pain tant que l’on ne détaille pas. Elle veut aussi remettre à plat le schéma de cohérence écologique au motif qu’il a été établi sans concertation. Avec qui ? Les chasseurs ? Elle ne précise pas.

A part ces développements dithyrambiques sur la chasse et la pêche comme moyen de préserver la nature, aucun autre thème écologique n’est abordé dans le programme de Bertrand. Il semble ne pas avoir entendu parler de la transition énergétique, de la pollution… Marine Le Pen quant à elle, développe un chapitre intitulé « une région à la pointe de l’innovation écologique » qui comprend des mesures pour l’isolation des bâtiments, l’aide aux communes pour un éclairage public BC, le recyclage, la construction de maisons passives et le développement de moteurs à hydrogène… L’un et l’autre sont pour stopper l’implantation d’éoliennes terrestres ou offshore sur la région.

En ce qui concerne l’écologie, il n’y a aucune raison de voter pour Bertrand. Et les écologistes qui font campagne pour lui sous prétexte de barrer le FN font le lit d’un type qui se fiche de l’écologie et va livrer espaces naturels et campagnes aux chasseurs.

Naguère, La région Nord Pas-de-Calais avait une écologiste comme présidente. Depuis sa création cette région a toujours été à gauche. Le dernier président de la Picardie était aussi à gauche et les écologistes comme le PC bien implantés.
Comme dans le cas de la Région PACA, cette région est perdue aujourd’hui et elle l’était dès le premier tour. Que ce soit la droite extrême ou l’extrême droite qui soit aux manettes, cela ne fera guère de différence. En retirant sa liste, le PS a décidé de disparaître de la scène politique régionale, et il a contraint tous ceux qui ne pouvaient être élus qu’en fusionnant avec elle à la même disparition.

Le « désistement républicain » peut se comprendre lorsque l’on a affaire à une élection comme l’élection présidentielle. Dans le cas de régionales où s’applique une dose de proportionnelle, cette stratégie est stupide. Sans opposition de gauche ou écologiste, donc sans garde-fou et sans contrôle, droite extrême et extrême droite pourront faire ce que bon leur chantent.

Vendredi 11 Décembre 2015 Commentaires (0)

Nature - environnement

Dessin de Redon
Dessin de Redon

Jeudi 10 Décembre 2015 Commentaires (0)

C’est le second depuis l’ouverture. Déjà le 10 octobre, dans le massif de Belledonne, à Revel, un jeune homme de 20 ans se promenant avec un ami randonneur sur un sentier dans une zone forestière très fréquentée en fin de semaine avait été mortellement touché au thorax.
Le samedi 5 décembre vers 10H 30, c’est un homme de 43 ans qui faisait son jogging qui a été tué dans la forêt de Quintal située dans le massif du Semnoz près d'Annecy (Haute-Savoie). La victime courait en compagnie de sa femme lorsqu'il a été touché en pleine tête par une balle qui aurait été tirée par un chasseur de vingt-deux ans » Et la ministre de l’environnement envoie les chasseurs dans les écoles pour faire du prosélytisme…


Encore un promeneur tué par un chasseur !!!
Quant au maire de Quintal, la commune concernée, il a déclaré : « C'est toujours pareil. Les bois sont aussi bien fréquentés par les vététistes, les promeneurs et les chasseurs. On sait qu'on est dans une période de chasse et je ne peux pas interdire l'accès des bois aussi bien communaux que privés ».
C’est tout ce qu’a trouvé ce Maire après l’accident : interdire l’accès des bois aux promeneurs et vététistes ! Pour lui, ce malheureux promeneur n’avait pas à se trouver là !

Ceux qui croient que face à tous ces accidents, le gouvernement et les élus finiront par interdire la chasse le dimanche, ou mieux encore les week-ends risquent de déchanter. Ce sont des pans de plus en plus grands des espaces naturels qui seront interdits à la promenade, à la randonnée, au vtt. La réaction du maire de Quintal le laisse malheureusement supposer.
C’est ce que l’on peut craindre tant que nous aurons une ministre de l’écologie qui ne reçoit que les chasseurs et un président qui les caresse dans le sens du poil en donnant un entretien au Chasseur Français et quel entretien !

D'ailleurs, ces interdictions temporaires ou non sont déjà en cours dans certaines forêts ou bois privés, communaux ou domaniaux en ignorant parfois superbement les chemins communaux. Les chasseurs monopolisent l'accès à la nature avec l'appui de l'état et des collectivités territoriales, notamment des communes et des organismes comme l'ONF.

C’est ainsi qu’un petit nombre d’adeptes exerce sa dictature sur une immense majorité d’usagers de la nature qui détestent ce loisir archaïque, cruel et attentatoire à la biodiversité. Une consolation cependant : les chasseurs dans les bois et forêts qui leur seront réservés pourront continuer à s’entretuer quand ce n’est pas leurs chiens qui y pourvoiront (voir ici et ici)

En attendant la disparition de cette engeance par accident ou par vieillesse, il y aura encore des non chasseurs tués par ces rambos de pacotille. Comme le randonneur de 20 ans tué dans le massif de Belledone ou comme cet homme, tué sous les yeux de sa femme avec qui il faisait son jogging matinal, ils ne mériteront pas de mourir.
Leurs meurtriers n’écoperont, au mieux, que d’une légère peine de prison comme dans le cas qui a été jugé récemment : un chasseur avait tué un automobiliste qui circulait sur l’autoroute A31. Sa balle « perdue » ne l’a pas été pour le malheureux qui l’a reçue en pleine tête. Il n’a été condamné qu’à 18 mois de prison et une interdiction de chasser de seulement cinq ans seulement !



Dimanche 6 Décembre 2015 Commentaires (0)

Habiter une région redessinée par le fait du prince, pure entité administrative et être écologiste voici deux raisons pour ne pas aller voter dimanche.


Vous avez peut-être comme moi la malchance d’être électeur dans l’une de ces nouvelles régions découpées en dépit de la géographie, de l’histoire, faite de territoires rassemblés et séparés en vertu d’illusoires critères économiques sans que les sentiments d’appartenance des gens aient été pris en compte, sans que ceux qui y vivent aient été consultés. Ma région, celle des Arvernes, l’Auvergne, existait avant même que la France n’existe, la voilà rayée d’un trait de plume par un politicard menteur sans vergogne, hôte temporaire de l’Elysée, élu sur un malentendu grâce à de fausses promesses. Ma région n’existe plus administrativement et je ne me reconnais absolument pas dans la nouvelle entité abstraite délimitée par ce fait du prince Hollande. Aller voter, ce serait entériner implicitement cette réforme territoriale, reconnaître cette monstruosité qui n’a même pas encore de nom et l’accepter.

Si vous êtes dans le même cas que moi habitant cette région ou une autre ayant subie le même sort, ne votez pas ! Ne faites pas cet acte d’allégeance à ce président et à ce gouvernement qui en la circonstance comme en beaucoup d’autres abusent de leur pouvoir et tuent ainsi la démocratie représentative qui est déjà à bout de souffle.

Il faut souhaiter qu’il y ait une participation minimale à cette élection pour que tous ces politicards qui sollicitent nos suffrages ne les aient pas ! Qu’une majorité d’abstentionnistes fasse qu’ils ne représentent qu’eux-mêmes.

Même si j’étais électeur en Île de France comme ce fut le cas naguère, je n’aurai quand même pas voté bien que cette région soit restée intacte lors du grand redécoupage car c’est aussi parce que je suis écologiste que je n’irai pas voter parce qu’il n’y a plus de parti qui représente l’écologie, notamment pas celui qui prétend le faire : EE-LV. En outre, je ne veux pas donner ma voix à un parti qui veut couvrir la France d’aérogénérateurs de 150 mètres de haut comme si « sauver la planète » obligeait à saccager le peu d’espaces naturels qui nous restent, à défigurer notre patrimoine architectural et nos paysages remarquables ou ordinaires mais aimés par ceux qui les habitent.

Sans aucun doute, vous n’aimeriez pas avoir ces gigantesques hachoirs à oiseaux et à chauve-souris près de chez vous, moi non plus. Alors pensons aux autres, à ceux qui les subissent ou qui risquent de les subir et ne votons pas EELV, ce parti pseudo écologiste dévoyé par ses cadres arrivistes, propagandiste d’une écologie vampirisée par la lutte contre le dioxyde de carbone à laquelle tout devrait être subordonnée pour le plus grand profit des multinationales et des affairistes de l’éolien terrestre ou maritime. Et ce n’est pas de gaité de cœur que j’écris cela.

Après m’y être beaucoup investi, j’ai quitté Les Verts il y a quelques années peu de temps après qu’ils soient devenus EELV et que sous prétexte d’ouverture à des représentants de la société civile, ont afflué aussi et surtout des lobbyistes de causes sociétales et des carriéristes pour la plupart sans culture ni convictions écologistes. J’ai considéré alors et je considère toujours qu’il ne joue plus son rôle qui est d’abord d’offrir un débouché politique aux luttes écologistes de terrain même s’il s’est un peu assaini avec le départ des Placé, De Rugy, Pompilli et compagnie et qu’aujourd’hui, il présente des listes en rupture avec le PS dont la politique anti-écologique est pire que celle que l’on a dû subir sous le règne de Sarkozy. Mais ce n’est qu’au premier tour.

Le second tour sonnera dans beaucoup de cas l’heure du ralliement des listes EELV aux listes d’union avec le PS, malgré Sivens, malgré Notre Dame des Landes, malgré Roybon, malgré le Grand Paris et le massacre des terres agricoles sur Plateau de Saclay ou dans le Triangle de Gonesse (Val d’Oise), ou bien encore à Agen, malgré la poursuite en catimini de la construction de la poubelle nucléaire de Bure, malgré la haine du sauvage qui se traduit par l’abattage des grands prédateurs comme le loup et le soutien aux chasseurs, malgré tout à la fois la dérive sécuritaire, le glissement vers un état policier, la répression des écologistes qui se battent sur les territoires et l’impunité des exactions des agriculteurs.

Il ne faut pas oublier que la majorité des députés de ce parti, Duflot y compris, ont voté l’état d’urgence. Cet état d’urgence aux dispositions liberticides aggravées n’ajoute rien à la sécurité des Français mais il est bien commode pour réprimer les écologistes de terrain qui contestent effectivement l’ordre établi ou se battent réellement contre les projets inutiles, petits ou grands. Les perquisitions et assignations à résidence de militants opposés à Notre Dame des Landes effectuées en marge de la COP21 le montrent à l’évidence. Pourtant, il n’est pas besoin d’être grand politologue pour prédire que la plupart des listes EELV fusionneront avec celles du PS sous divers prétextes : union contre la droite, faire barrage au FN, avoir des conseillers dans les nouvelles assemblées. C’est ainsi que dans la région emblématique d’Ile-de-France, on peut prédire sans grand risque de se tromper qu’Emmanuelle Cosse fusionnera ses listes avec celles de Claude Bartolone, ce président de l’Assemblée nationale qui n’a pas voulu accorder une minute de silence à la mémoire de Rémi Fraisse sous de fallacieux prétextes !

*********

Certes la question climatique mérite que l’on s’en préoccupe et il y a urgence. Mais il y a d’autres questions locales ou globales qui méritent une attention au moins égale. Parmi les questions globales, au moins aussi préoccupante et encore plus urgente que le changement climatique, il y a la croissance démographique de notre espèce qui étouffera la Planète tout autant que le réchauffement climatique (dont elle est sans doute un facteur) et l’épuisera à coup sûr. Et là, chez EELV c’est le silence absolu. Le sujet est enterré alors qu’il était l’un des problèmes majeurs des fondateurs de la pensée écologique, qu’elle soit politique, radicale, superficielle ou profonde.

EELV participe activement à ce que Guillaume Sainteny nomme si justement la « vampirisation de l’écologie » par la lutte contre le changement climatique à laquelle toute autre question environnementale devrait être subordonnée. J’appelle à tout le moins à ne pas voter pour EELV, un parti dont les députés et sénateurs « foulent au pied » par leurs amendements au profit de l’industrie éolienne deux acquis environnementaux majeurs: la loi montagne et la loi littorale.

Ce parti et ses élus cherchent à développer à n’importe quel prix des parcs d’aérogénérateurs industriels de grande hauteur et à les imposer aux locaux qui n’en veulent pas. Dans ce but, ils ont été les auteurs de propositions et amendements qui remettent en cause plusieurs grands principes du droit de l’environnement pour lesquels les associations de protection de la Nature et de l’environnement ont combattu pendant des années et des années : outre les lois Montagne et Littoral, il s’agit du principe de participation du public aux décisions ayant un impact sur l’environnement.

Comme le relève Guillaume Sainteny dans son ouvrage Le climat qui cache la forêt « Certains de ces amendements [des députés EE-LV] proposent de passer du régime d’autorisation à celui de la simple déclaration, pour les éoliennes de plus de 50 mètres de hauteur, ce qui aurait pour effet de supprimer l’enquête publique et les modalités d’information, de consultation et de participation du public qu’elle comprend. D’autres, critiquant les dispositions des lois Montagne, Littoral et Grenelle s’appliquant aux ENR suggèrent le vote de dérogations de principe à la règle de l’urbanisation en continuité pour ces installations » (p. 240). L’auteur souligne « l’ironie politique » de ces amendements et propositions lorsque l’on se souvient que la loi Littoral a été adoptée à l’unanimité, il y a trente ans et qu’il n’y avait aucun député ou sénateur Verts à cette époque alors que « ce sont des parlementaires EELV qui, une fois élus réclament son assouplissement ».

Malgré ses beaux discours sur la démocratie, il s’agit pour EELV de se passer de l’«acceptation sociale» pour ces installations en les soustrayant aux procédures de la démocratie environnementale et de la démocratie tout court au prétexte que, permettant d’atténuer le changement climatique (ou étant supposées le faire), les activités des industriels de l’éolien seraient par là même et a priori des activités écologiques qui devraient échapper à toute réglementation environnementale. Ce qui revient à nier d’avance ou passer outre les impacts sanitaires, environnementaux, les atteintes portées par ces gigantesques convertisseurs d’énergie aux espaces naturels, au patrimoine paysager et/ou architectural.

Il ne faut pas oublier non plus que ce passage en force en modifiant le dispositif législatif de consultation de la population et de la possibilité d’ester en justice a été initié pour l’urbanisme par l’ex-ministre du logement, Cécile Duflot, pour imposer sa politique de «reconstruction de la ville sur la ville» en dépit de l’opposition quasi générale des habitants à la densification de leur quartier et de leur ville, opposition dont les élus municipaux sont bien obligés de tenir compte, à la différence de ceux de collectivités plus éloignées des électeurs, collectivités auxquelles la ministre Duflot a attribué le pouvoir décisionnaire en matière d’urbanisme.

Artificialisation des espaces naturels, saccage des paysages, atteintes graves à la biodiversité, si vous êtes écologiste vous ne pouvez pas voter pour des EELV qui veulent installer de force partout ces cure-dents démesurés. Je précise que n’est pas l’éolien en tant que tel qui fait problème mais la manière dont il se développe, tant sur la forme que sur le fond. Oublié un des principes de base écologiste : « small is beautiful ».

********

Dans ma région le programme de la liste EELV consiste en un catalogue de mesures conformes à la vulgate écolo technocratique qui donne dans l’illusion de la croissance verte créatrice d’emplois, finalement assez PS compatible. Ces mesures sont enrobées d’un prêchi-prêcha sur la région idyllique que serait l’ARA si les gens votaient pour cette liste. Bien entendu, tous les sujets qui fâchent sont omis. Petite revue de détails non exhaustive.

Et d’abord, le plus scandaleux : rien sur le nucléaire …ou si peu

…alors que l’ancienne région Rhône Alpes, morceau de la nouvelle ARA, rengorge d’énergie nucléaire, qu’elle est la région la plus nucléarisée de France avec un quart des réacteurs de l’hexagone, qui plus est des réacteurs qui devraient aller à la casse puisqu’ils furent construits dans les années 70 et 80 pour une durée de vie de 40 ans ! Rien sur ces réacteurs dont EDF veut prolonger l’existence d’au moins vingt ans. Rien sur les problèmes de sureté que cela implique.

Rien non plus le projet de l’Iceda (installation, conditionnement, entreposage des déchets activés) en construction près de la centrale du Bugey. Cette plateforme devrait conditionner, dans un vaste entrepôt de 8000 m2, une partie des déchets nucléaires des 9 réacteurs d’EDF en cours de démantèlement. L’association « Sortir du Nucléaire » organise régulièrement des manifestations contre ce projet et les travaux ont été suspendus suite à un recours associatif : le permis de construire a été octroyé en violation avec le Plan local d’urbanisme (PLU) de Saint-Vulbas.

Rien sur le site du Tricastin qui accueille « la plus importante concentration d'industries nucléaires et chimiques de France. C'est le site nucléaire le plus étendu de France devant l'usine de retraitement de La Hague avec plus de 5000 employés qui travaillent sur trois sites séparés : un site du CEA (enrichissement de l’uranium à des fins militaires), un site Areva, un site EDF.

Quel avenir pour ces sites si l’on « sort » du nucléaire ? Quel avenir pour les gens qui y travaillent ? Les passages sur l’emploi et l’économie ne font que reprendre les orientations générales d’EELV et sont muets sur ces questions essentielles si l’on veut mettre en œuvre un vrai programme écologiste, antinucléaire. « La transition énergétique est par exemple une formidable opportunité de créer des dizaines de milliers d’emplois pour tous types de qualification » répète, tel un perroquet le programme de la liste EELV, mais si on la conçoit en écolos cette transition énergétique, on doit aussi dire qu’elle détruira la plupart des 5000 emplois du site du Tricastin, sans compter ceux des salariés d’EDF des centrales du Bugey et de Cruas-Meysse.

On nous dit simplement – seule allusion au nucléaire – que les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables nous permettront une indépendance énergétique en nous libérant du nucléaire et du charbon. Nucléaire et charbon mis sur le même plan, il faut quand même le faire ! « Enfin remettre la main sur notre production énergétique sans condamner notre climat ni dépendre des énergies fossiles ou du nucléaire dont Fukushima a récemment rappelé le danger qu’il fait peser sur l’humanité. » CO2 quand tu nous tiens…

Le quasi silence sur le nucléaire et les problèmes que pose son abandon démontre à l’évidence que les candidats de la liste EELV de la région ARA n’ont pas envisagé réellement et concrètement ce que représenterait cet abandon pour la Région qu’ils prétendent gérer et qui est, rappelons-le la plus nucléarisée de France. C’est la preuve que cet abandon n’entre pas du tout dans leur projet. Par contre, ils dissertent sur la filière « bois » et « les filières de l’énergie renouvelable, secteur très positif en termes d’emplois, [qui] seront également soutenues dans leur développement, à commencer par l’éolien qui s’avère très compétitif ». Avec des clampins de ce genre, on aura à la fois la peste (le nucléaire) et le choléra (l’éolien industriel). Manifestement, ils se moquent de nous, nous les anti-nucléaires qui voulons vraiment l'abandon de cette industrie mortifère. Je serai tout de même curieux de savoir ce qu’en pense Michèle Rivasi, fondatrice de la CRIIRAD et aujourd’hui députée européenne sous les couleurs d’EELV.

Et rien non plus...

- Pour rejeter les Center-parcs alors qu’il est proposé de « défendre les actions innovantes dans le secteur touristique pour être au plus près des attentes des clientèles », vu le contexte des luttes actuelles, à Roybon en forêt de Chambaran en Haute Savoie, il aurait peut-être fallu être plus précis, même si l’on sait que les élus EELV se sont toujours opposés au projet de center parc projeté par Pierre et Vacances qui cependant correspond sans doute aux attentes d’une certaine clientèle.

- Rien sur le gaspillage éhonté en eau et énergie des canons à neige et la neige artificielle dite de culture, rien sur l’extension des stations de sport d’hiver ni sur les dérogations sur la circulation des motoneiges pour se rendre aux restaurants de haute montagne…

- Pas de chapitre « protection des milieux naturels », milieux qui ne sont envisagés que sous leurs seuls aspects récréatifs, ou touristiques avec certes quelques développements sur la trame verte et bleue et sur la nature en ville. Lorsqu’il est proposé de «permettre à chacun d’avoir un espace naturel près de chez lui, y compris dans les grandes villes. Passer ainsi à 30% d’espaces naturels protégés et de nature en ville dans la région », on se demande ce que peut bien désigner ce terme d’espace naturel dans l’esprit des rédacteurs ! En tout cas rien de précis sur les « espaces naturels »dans les milieux naturels ou peu modifiés par l’homme !

Et là on retrouve une énorme lacune très significative. Aucune des « 46 propositions pour une région Auvergne Rhône-Alpes plus écologique » ne porte sur la biodiversité comme telle. Simplement un vœu pieu très général « d’une politique régionale ferme en faveur (…) de la protection de la biodiversité. » Rien sur le loup que l’on fusille dans le Massif central, le Jura et les Alpes dès qu’il pointe son museau, ni sur le lynx et autres prédateurs dans le collimateur des éleveurs ovins, de celui des chasseurs et de la Reine Ségolène. D’ailleurs, rien sur la chasse non plus, ni sur le massacre des bouquetins du massif du Bargy en Haute-Savoie. Par contre il est fait la part belle à l’agriculture et à l’élevage qu’il s’agit de « renforcer »

*********

Bref demain on ne rasera pas tout à fait gratis mais ce qu’il y a de sûr, c’est qu’EELV négociera des vice-présidences avec le PS.

On ne peut plus compter sur EELV et il n’y a aucun autre parti pour lequel voter. Dimanche, j’irai me promener en espérant ne pas rencontrer ces chasseurs que tous les politicards caressent dans le sens du poil. Ami(e)s écolos, faites donc de même et continuons le combat anti-nucléaire, continuons de défendre les zones humides, les terres agricoles, les espaces naturels et inventons une nouvelle façon de faire société. Dans la conjoncture actuelle, cela ne passe pas par les urnes mais se joue sur le terrain.

Mercredi 2 Décembre 2015 Commentaires (1)

Nature - environnement

COP 21

Mardi 1 Décembre 2015 Commentaires (0)
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