Dampierre en Burly
Dampierre en Burly
On peut lire dans Réseau Énergie, la lettre du SIGIEF (Syndicat intercommunal pour le gaz et l'électricité en Ile de France (02/2011/p.2) : « Il y avait plus de six ans que les cinquante-huit réacteurs nucléaire d'EDF n'avaient pas tous été « raccordés au même moment au réseau électrique ». Le groupe public d'électricité a annoncé la nouvelle le 10 janvier dernier. C'était la première fois depuis 2004, et la seconde depuis la construction du parc, que se produisait un tel événement. Mais celui-ci n'aura finalement duré que trois jours. Dès le jeudi 13, en effet, un réacteur de la centrale de Dampierre-en-Burly (Loiret) tombait en panne pour 24 heures de façon tout à fait imprévue »
Le directeur du parc nucléaire d'EDF y voit pourtant une « vraie prouesse industrielle ». Cette éphémère « prouesse » aurait « nécessité l'engagement de tous les salariés d'EDF et de [ses]sous-traitants, qui ont travaillé en continu, y compris le 31 décembre et le 1 janvier » Une mobilisation sans précédent donc, pour un résultat bien mince....
Après cet « exploit », on soutiendra non sans sans vergogne que ces centrales sont « fiables », si fiables qu'EDF veut convaincre l'ASN (Autorité de sûreté nucléaire) d'autoriser la prolongation de leur vie de 50ans contre 30, prévus actuellement. Le coût de cette prolongation serait de 3, 5 milliards d'euros par ans. Investissement considérable donc, mais sans doute moindre que les sommes que nécessiteront l'arrêt et le démantèlement de ces centrales qu'il faudra bien réaliser un jour, de toute façon. Qui va payer? Qui après cela peut encore soutenir que l'électricité d'origine nucléaire est bon marché? Et qu'en sera-t-il de la sûreté de ces installations vieillissantes et rafistolées? Les récentes alertes du Réseau « Sortir du Nucléaire » fournissent une réponse aussi édifiante qu'alarmante à cette dernière question.
Photo : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Dampierre-en-Burly

Mardi 8 Mars 2011 Commentaires (0)

Pierre-Henri Constant ardent défenseur de l'ancien relais de poste du 22, avenue Lombart?! On se frotte les yeux. On croit rêver. On relit deux fois.... Mais non, pas d'erreur...


Sous le titre « La maison du 22, avenue Lombart » P. H. Constant, fer de lance de l'UMP tendance Pemezec à Fontenay-aux-Roses, écrit : «  Pour mémoire(sic!), cette maison a été achetée par la municipalité il y a quelques années, pour en faire une maison des associations. Il s’agit d’une jolie propriété, typique mais malheureusement en très mauvais état, qui appartient à l’histoire et représente encore l’âme de Fontenay aux Roses. » Certes, mais si la maison est aujourd'hui dans cet état, à qui la faute?
Ou bien Monsieur Constant ne connait que le dernier paragraphe de cette histoire, ou bien sa mauvaise foi est sans limite. Car la faute en revient à l'ancienne municipalité RPR,

ce même RPR qui est la composante principale de l'UMP dont il fait partie. La présidente de son groupe au Conseil municipal, Madame Galante Guilleminot appartenait à l'équipe qui avait fait le choix de bétonner la plupart des espaces verts de Fontenay-aux-Roses, dont le 22, avenue Lombart.
Il est vrai que tout cela se passait il y a plus de vingt ans maintenant. Mémoire pour mémoire, P-H Constant ignore peut-être tout de cette histoire. Mais pourquoi donc la présidente de son groupe au Conseil municipal ne l'en a -t-elle pas informé? Il est vrai que l'on murmure qu'entre la tendance Pemezec et la tendance Devedjian, ce n'est pas la lune de miel. C »est aussi sans compter que Madame Galante-Guilleminot se soucie de cette maison comme d'une guigne. Elle nous a présenté lors d'un Conseil communautaire un superbe projet – hélas parfaitement utopique! – de stade nautique sur cette même parcelle, projet qui supposait que soit rasée cette maison dont P. H. Constant a pris la défense.

Un petit retour dans un passé que tout le monde n'a pas oublié

Pour les nouveaux habitants ou pour ceux qui auraient, volontairement ou involontairement, la mémoire courte, retournons une vingtaine d'années en arrière.
Une précision tout d'abord, c'est l'ensemble de la parcelle qui a été rachetée par la ville comme elle s'y été engagée, il y a très longtemps.
Si la maison s'est dégradée, c'est parce qu'il y a eu un contentieux interminable avec l'ancien propriétaire, la « FACEBAT », branche de la Franco-Suisse, société de promotion immobilière ; un propriétaire qui n'a guère pris soin de son bien. La maison a été laissée à l'abandon, squattée, plusieurs fois incendiée tandis que le jardin servait à entreposer ferrailles et gravats divers.
Le 22, avenue Lombart était classéEBC (Espace boisé classé) dans le Plan d'occupation des Sols comme l'était aussi le square des Anciens combattant qui le jouxte.
Ce classement est, rappelons le, un classement de protection qui interdit toute opération de nature à compromettre les « boisements ». Il faut dire que cette parcelle méritait bien ce statut protégé. Autour de la maison qui avait été un relais de poste, il y avait une magnifique roseraie avec de très beaux arbres dont un catalpa imposant. Elle avait encore ce statut d'EBC lorsque le promoteur l'a achetée. Étrange, de la part d'un promoteur ! Pas tant que cela, cependant....
Peu de temps après, par la grâce d'une révision du POS, voilà que la parcelle et le square perdent leur statut d'EBC et deviennent constructibles. Mieux, même... Ils entrent dans le périmètre d'une ZAC. Tout le secteur devait être bétonné. Bien entendu, la maison devait être démolie et la roseraie détruite, ses arbres abattus. L'espace vert attenant devait subir le même sort.
Les habitant(e)s du quartier, au premier chef, mais aussi de très nombreux fontenaisien(ne)s se révoltèrent. D'ailleurs, tous les espaces verts de proximité de la ville étaient menacés par les projets du Maire d'alors, Alain Moizan, qui ne pratiquait guère la concertation et s'est trouvé en conflit ouvert avec une très grande partie de sa population (qui ne manqua pas de le remercier à la première occasion).
Suite à un recours juridique de toutes les associations de défense de l'environnement et de quartier mobilisées et unies, le Nouveau POS fut annulé par le Tribunal administratif. C'était le règlement national d'urbanisme qui s'appliquait en attendant un nouveau POS. Cela supposait qu'il ne pouvait y avoir d'abattage d'arbres sans une demande préalable.
Hélas, cela n'a pas suffi pour sauver la roseraie du 22, avenue Lombart et ses arbres.
Le propriétaire voulut passer en force et pratiquer la politique du fait accompli. Il fit tronçonner tous les arbres, arracher les rosiers et racler le terrain à grands coups de pelleteuses et de lames de bulldozers, pendant les vacances de Noël, quelque jours avant le 25 décembre. Pris par surprise, les défenseurs du lieu n'ont pu empêcher le massacre.
Je me souviens d'être allé sur place avec Monsieur Ledoux pour exiger en vain l'arrêt du carnage. Il était déjà trop tard pour les rosiers mais le catalpa était encore debout. Nous avons dû nous replier sous la menace des ouvriers et quitter ce qu'ils considéraient comme leur chantier, tandis que la police municipale ne se manifestait pas. Elle avait pourtant été prévenue mais avait sans doute des instructions pour regarder ailleurs. Et le catalpa fut lui aussi tronçonné. Commencèrent alors les ennuis du propriétaire qui eut d'abord à faire face à une plainte des associations.

Et maintenant?

Oui, le 22, avenue Lombart représente l'âme de Fontenay-aux-Roses, comme le dit si bien Monsieur Constant. Mais c'est parce qu'il est tout un symbole. Celui de la résistance des habitants d'une ville que le maire RPR voulait livrer au bétonnage de la promotion immobilière, qui croyait à tort que parce qu'il avait été élu, il pouvait faire ce qu'il voulait. Une leçon que tout maire et tout élu ferait bien de méditer ! Symbole d'une résistance victorieuse puisque la parcelle va redevenir un jardin qui sera aménagé en concertation avec les habitants à partir d'un projet que je leur présenterai, comme je l'ai toujours fait.

Bien sûr, moi aussi, comme les habitants du quartier, j'aurais aimé que soit réhabilité l'ancien relais de poste mais cette maison est dans un tel état que c'est actuellement un luxe que les finances de la ville ne permettent pas. Conserver les pierres de la façade pour un projet futur comme l'a proposé le maire lors du Conseil de quartier ou sécuriser l'édifice d'une façon ou d'une autre pour pouvoir aménager l'espace vert qui est autour comme cela était prévu depuis longtemps sont les seules solutions possibles actuellement. La sécurisation de la la maison a ma préférence parce que cela permettait de ne pas tirer un trait définitif sur celle-ci.

Si un jour elle pouvait renaître de ses ruines, outre le fait que l'on aurait sauvé une maison caractéristique du Fontenay d'autrefois, un peu de sa mémoire donc, la victoire serait totale comme le dit Madame Lecante, présidente de l'association RER – Lombart – Potiers.

Jeudi 24 Février 2011 Commentaires (0)

La plante à l'honneur

La ficaire va bientôt ouvrir sa corolle jaune or.
Elle est l'une des premières à fleurir à la fin de l'hiver et disparaitra lorsque les bourgeons des arbres auront achevé de déplier leurs feuilles.
Dès la mi-février, j'en ai vu une qui venait d'éclore dans le parc d'une résidence, les pétales encore serrés les uns contre les autres. Elle est bien précoce. Et s'il gelait? Elle résisterait sans doute. Le gros des troupes, plus prudent et moins pressé ne fleurira que plus tard.


La ficaire
Nom

Ranunculus ficaria L. 1753, tel est son nom botanique retenu aujourd'hui. Il a plusieurs synonymes, Ficaria ranunculoïdes, Roth, 1788 et Ficaria verna, Huds, 1762.

Son nom de genre Ranunculus renoncule, vient du latin rana qui signifie grenouille et colere qui signifie habiter ; de nombreuses espèces du genre vivant dans des lieux humides.

Son nom français, ficaire printanière ou ficaire tout court vient du latin ficus, figue qui est une allusion à la forme de son système racinaire. Parmi ses multiples noms populaires, on peut citer éclairette, petite éclaire (par opposition à la chélidoine ou grande éclaire), billonée (?), rondelotte (lorsque les jeunes pousses sont préparées en salade), épinard des bûcherons (sans doute parce que les feuilles, comestibles avant floraison sont riches en vitamine C comme les épinards), herbe aux hémorroïdes, herbes aux verrues, etc.

La ficaire
Période de floraison

Dès la fin de l'hiver et parfois même avant. A Fontenay-aux-Roses, depuis plusieurs années dans une station abritée et bien exposée sous feuillus, elle commence à fleurir dès la mi-février. Une fois fanée, sa partie aérienne disparaît, ce qui pourrait être une cause de sous-estimation dans les inventaires.

Description

Plante vivace, géophyte à tubercules, (5 – 25 cm) souvent en tapis, port d'abord rampant puis redressé lorsqu'elle fleurit.
Feuilles glabres d'un vert luisant dotées d'un long pétiole engainant glabre, au limbe en cœur sub-entier, légèrement sinué, nervures bien dessinées, plus sombre au centre.
Fleurs solitaire (20 – 25mm pour le type), sur un pédoncule glabre. 3 sépales verts, 8 pétales et plus, rarement moins, nombreuses étamines et pistils. Les pétales, jaune d'or brillant comme vernis ont à leur base un nectaire en forme de fossette.
Fruits : akènes sans bec, réunies en une grappe globuleuse, indéhiscents, contenant une graine. Disséminés par les fourmis.
Une fois qu'elle a fleuri et que son appareil aérien a disparu, les tubercules se séparent donnant autant de nouvelles plantes. Ce mode de reproduction végétative par bouturage lui permet de couvrir rapidement de grandes surfaces et en fait une plante parfois envahissante.
Trois sous-espèces : Ranunculus ficaria subsp. ficaria, Ranunculus subsp. bulbifer, Lambinon 1981, Ranunculus ficaria subsp. ficariiformis, Rouy et Foucaud 1893. La seconde est reconnaissable aux bulbilles qu'elle porte aux aisselles des feuilles, la troisième possède des fleurs plus grandes que celles du type.
Seules les deux premières sont connues dans le sud du département des Hauts-de-Seine. A Fontenay-aux-Roses, dans le square au 1, rue Jean-Jaurès, il s'agit de R.ficaria subsp. ficaria

Habitat

Elle pousse dans les haies et sous-bois frais au sol riche et humide, les jardins, parfois les prairies. Elle est assez rare à rare dans les cultures.
R. ficaria subsp. ficaria est une espèce eurasiatique, bulbifer européenne méridionale,leur amplitude altitudinale va de la plaine à l'étage subalpin. Ficariiformis est plutôt méditerranéenne et d'une amplitude altitudinale moindre (0 à 1000m)


Commentaires

  • Facile à reconnaître, du moins si l'on en reste à l'espèce puisqu'à l'époque où elle fleurit il n'y a guère de concurrence et donc de risques de confusion, elle fut difficile à classer comme on peut le voir avec les synonymes. Certaines flores en font un genre à part et les sous-espèces deviennent alors des espèces de la famille des Ranunculaceae ( Renonculacées). Des botanistes l'avaient classée comme une espèce de chélidoine(éclaire) Chelidonium minor (Petite éclaire) par opposition àChelidonium major, (Grande éclaire) parce que selon Větvička (1979, p.116), elle contiendrait des alcaloïdes qui existent aussi chez la Grande chélidoine ( chélidonine et chélérythrine).

  • Lorsque l'espèce type cohabite avec la sous-espèce ficariiformis, la distinction peut se révéler difficile. C'est la taille des fleurs qui est distinctive : celles de ficaria étant plus petites : 20 – 40 mm contre 20 – 25 mm. Il faut disposer de plusieurs fleurs pour juger.

  • Dans une perspective évolutionniste la famille des renonculacées est une « famille par enchainement », c'est-à-dire que les espèces ont peu de caractères communs mais sont reliées entre elles par de nombreux intermédiaires. A un bout de la chaîne, il y aurait une fleur « primitive » avec un réceptacle bombé sur lequel s'insère en hélice et dans cet ordre, les tépales, les étamines en grand nombre et les carpelles en grand nombre également. Il y aurait ensuite passage de l'hélice à des verticilles avec une stabilisation du nombre de tépales puis l'apparition de deux enveloppes : calice et corolle. La ficaire se trouverait en milieu de chaîne. Elle possède un périanthe mais le calice n'a que trois sépales et la corolle un nombre variable de pétales (+/- 8). Ce périanthe n'est ni complétement cyclisé, ni pentamérisé alors que sera le cas des autres renoncules plus « évoluées »( calice et corolle en verticilles avec un nombre fixe de cinq pièces florales). La ficaire serait donc plus « primitive » que les autres espèces du genre Ranunculus. L'ensemble des espèces du genre serait plus primitif que les ancolies qui représenteraient une autre étape de l'évolution où l'ensemble de la fleur est entièrement pentamérisé avec un nombre d'étamines et carpelles fixe (x5).


La ficaire
Usages

ATTENTION il s'agit d'une PLANTE TOXIQUE comme toutes celles du genre, bien qu'à un degré moindre des autres renoncules. En outre cette toxicité se manifeste surtout lorsque la plante est adulte. Elle accumule alors dans ses feuilles de la proto-anémonime qui est un alcaloïde toxique pour l'homme. Ingérée elle provoque des vomissements, diarrhées et étourdissements, des convulsions et une paralysie. Au contact de la peau, elle peut provoquer des dermites se traduisant par des rougeurs, des démangeaisons et des boursouflures.
Dans la plante séchée, la proto-anémonime se transforme en anémonime qui perd ses propriétés toxiques.

  • Alimentaire
Très jeunes les feuilles sont consommées en salade notamment dans l'est de la France (Becker, 1984). Mais même très jeunes les feuilles sont âcres. Elles auraient servi de légumes cuits en Pologne (Couplan, 2009, p. 136). Riches en vitamine C, elles étaient employées autrefoiscontre le scorbut par les marins.
Au Moyen-Âge, par temps de disette, les tubercules étaient moulus et mélangés à la farine après avoir été longuement bouillis pour effacer leur amertume ( Větvička ,1979, p.116). Couplan (2009, p.136) rapporte que les bulbilles de la racine cuites à l'eau bouillante quelques minutes seraient servis avec du gros sel et de l'huile d'olive « en quelques lieux de Corse où ces bulbilles portent le nom imagé de « cuglione di prete ».

  • Cosmétique
Elle est utilisée dans des crèmes apaisantes pour les peaux sensibles.

  • Médicinal
Décongestionnante et analgésique probablement grâce aux saponosides (hédéragénine) (Valnet, 1983, p. 263) qu'elle renferme, elle a été utilisée depuis la nuit des temps contre les hémorroïdes, d'où son nom « herbe aux hémorroïdes ». Dans son Guide familial de la médecine par les plantes, P. Belaïche (1982) propose les recettes suivantes. En traitement interne : faire bouillir 2 gr de racines dans un litre d'eau bouillante pendant 3 mn, laisser infuser 20 mn, filtrer et boire 1 à 2 tasses par jour. En usage local, application de feuilles fraiches où réhydratées.
Yves Rocher dans son ouvrage Cent plantes, mille usages, propose pour le même mal un « bain de vapeur ». Il s'agit de vaporiser sur les hémorroïdes, deux ou trois fois par jour, la vapeur d'une infusion de 80 à 100 grammes de feuilles et de racines de ficaire pour 1 litre d'eau bouillante. Il propose aussi dans ce livre la recette d'une pommade à base de ficaire pour combattre les hémorroïdes et aussi les jambes lourdes.

Que l'énoncé de ces recettes et de la principale propriété médicinale de cette plante ne ternisse pas le plaisir esthétique tiré de la contemplation de ces magnifiques tapis verts et or annonciateurs des beaux jours.

La ficaire
Références

Becker (G.) 1984, Plantes toxiques, Gründ, Paris.
Belaiche (P.) 1982, Guide familial de la médecine par les plantes, Hachette, Paris.
Couplan(F.) 2009, Le régal végétal, (2° éd.) Ellebore.
Dupont (F.) et Guignard (J. L.) 2007, Botanique, systématique moléculaire,(14° éd. Revue), Masson, Paris.
Rameau (J.C.) Mansion (D.) Dumé (G.), et col. 1989, Flore forestière française, tome 1, Plaines et collines, Idf, Paris.
Valnet (J.) 1983, Phytogéographie, (4° éd), Maloine, Paris.
Větvička (V) 1979, Plantes des champs et des forêts, Gründ, Paris

Liens

Tela-botanica
Visiflora
Atlas de la flore sauvage des Hauts de Seine

Mercredi 16 Février 2011 Commentaires (1)

Le Président du FMI, VRP du capitalisme financier, Dominique Strauss Kahn aurait parcouru en moyenne depuis le début de son mandat, 500 000 km par an en avion bien entendu. Et ses hagiographes se gargarisent avec ce chiffre. Il n'y a vraiment pas de quoi être fier, pourtant...Sa seule empreinte écologique doit équivaloir à celle de toute la population d'un de ces pays pauvres qu'il faut « soigner » à la mode des capitalistes.


En s'en tenant au cas du Maghreb, tout ce kérosène dépensé par exemple pour :

  • le 18 novembre 2008 à Carthage, féliciter le président Zine El Abidine Ben Ali pour la pertinence de ses choix économiques : « Je m'attends à une forte croissance en Tunisie cette année, la politique économique adoptée ici est une politique saine et constitue un bon modèle à suivre pour de nombreux pays émergents. »,
  • le 3 novembre 2010, à Alger, déclarer en compagnie d' Abdelaziz Bouteflika que « les résultats de la croissance de l'économie algérienne au cours de ces dix dernières années sont « impressionnants ». Qu'en pensent les algériens qui tentent de manifester?

Un candidat excellent pour que rien ne change, sauf les têtes

Sur France 2 , Christine Lagarde a couvert d'éloges DSK. Elle a notamment déclaré : « Tout le monde s'accorde, et j'en fais partie, pour dire qu'il fait un très bon travail au FMI. Il soutient les thèses françaises pour ce G20 » En d'autres termes, DSK, Sarkozy même combat, au service du capitalisme financier, de la mondialisation qui détruit tous les acquis sociaux dans un grand nivellement par le bas, qui fera rendre gorge à la planète, notre « orange bleue » de Prévert, pressée jusqu'à la dernière goutte de ses richesses naturelles accaparées et gaspillées par une minorité.
DSK, c'est le candidat idéal pour que rien ne change, sauf les têtes. Avec lui, l'alternance ne risquera pas de se transformer en alternative. Qu'il reste donc au FMI.

Mardi 15 Février 2011 Commentaires (0)

Fontenay-aux-Roses

Sa requête pour l'examen de la « question prioritaire de constitutionnalité » ayant été acceptée par le Conseil d'Etat, Jean-Paul Huchon a gagné un répit de trois mois, le temps que le Conseil constitutionnel se penche sur la question. Peut-être qu'il gardera-son mandat de président du Conseil régional d'Ile de France si les « sages » du Conseil constitutionnel estiment que la sanction d'inéligibilité suite à la non-intégration dans ses comptes de campagne des affiches payée par la Région sur les Transport en Commun d'Ile de France est anticonstitutionnelle car disproportionnée par rapport aux faits reprochés et « automatique ».


À la question posée par l'un des articles de ce blog, « Qu'est-ce qui fait courir Jean-Paul Huchon? »voir ici Le Parisien du 29/01/2010 rapporte des propos tenus par des élus (conseillers régionaux?) qui proposent une réponse

Bureau du président (Photo Seudo)
Bureau du président (Photo Seudo)
Pour bien la comprendre il faut rappeler comme le souligne l'article de Wikipédia « le problème de l'impartialité des juges [du Conseil constitutionnel] se pose avec une acuité évidente, puisqu'ils sont nommés par les plus hautes autorités de l'État (Président de la République, Président de l'Assemblée nationale, Président du Sénat), et ce, de façon discrétionnaire, c'est-à-dire sans contreseing, ni contestation possible. Ces personnalités nommées le sont souvent à la suite d'une carrière politique notoire. On peut ainsi citer l'exemple de Simone Veil (ministre de la Santé, Présidente du Parlement européen, ministre d'État, ministre des Affaires Sociales, de la Santé et de la Ville) ou de Pierre Joxe (ministre de l'Industrie, président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale, ministre de l'Intérieur et de la Décentralisation, ministre de l'Intérieur, ministre de la Défense) » L'article poursuit en remarquant que : « Certains hommes politiques français mettent ainsi régulièrement en cause cette institution, notamment en l'accusant de rendre des décisions d'abord politiques. Le problème qui est alors évoqué n'est pas tant un problème d'impartialité, mais surtout de la répartition des sièges au Conseil, avec 10 représentants de la droite et 1 de la gauche. » Il faut cependant remarquer comme le note l'article que cette juridiction a su faire preuve selon le mot de R. Badinter du « devoir d'ingratitude » envers ceux qui en ont nommé les membres.
Cela dit, s'il y a absence de parti-pris dans les décisions du Conseil, cela ne veut pas dire qu'elles ne sont pas politiques. C'est dans ce contexte qu'il faut replacer la requête de Jean-Paul Huchon devant le Conseil constitutionnel.
On peut alors comprendre tout le sens de ce que rapporte le journal Le Parisien concernant des élus qui « estiment que cette affaire (la requête pour une QPC)) explique la volonté du Président de Région de parvenir rapidement à un accord avec l'état pour apparaître comme l'interlocuteur indispensable sur ce dossier alors qu'une partie de sa majorité le conteste ». On comprend aussi pourquoi « l'horizon judiciaire s'éclaircit pour Jean-Paul Huchon » pour reprendre le titre de l'article.

Plateau de Saclay (Photo JFD)
Plateau de Saclay (Photo JFD)
Qui va payer le prix de cette opération?

Voici ce qu'en pense Cécile Duflot dans son intervention sévère mais juste lors de la séance du Conseil régional du 10/02/2011 :
« Le réseau francilien doit être maillé et densifié. C’est à dire permettre au plus grand nombre de franciliens d’être desservi au plus près de chez lui.  Cette promesse d’une desserte exigeante et de qualité a pourtant fondu comme neige au soleil : l’accord que vous avez signé ne comptera qu’une quarantaine gares, alors que ce sont au moins 60 gares qui seront nécessaires.  Ainsi demain, plus de la moitié des franciliens seront des oubliés du Grand Paris et seront condamnés à regarder passer les trains sans avoir la possibilité d’y monter. Mais comme toutes les promesses d’un jour, elle ne va pas s’accompagner de doux rêves, aussi vite promis qu’oubliés. Un nouvel objet a été inventé: les gares optionnelles. Chevilly, Clamart, Bois Colombes, Saint-Maur, et bien d’autres, tels sont les territoires qui n’existent que sous forme de gares fantômes. Elles ne sont ni envisagées, ni financées. Vous vous êtes contenté de les dessiner sur une carte en croyant que cela ferait illusion. Certains verront pourtant le Grand Paris Express de plus près. Malheureusement, c ‘est ceux qui n’en veulent pas. Eux ont aussi ont étés bernés par votre accord. Ce sont les habitants, ce sont les paysans du Plateau de Saclay, ceux qui vivent à proximité des meilleures terres agricoles d’Ile-de-France. Peu importe que les élus locaux se soient unanimement mobilisés contre le projet ! Peu importe que le débat public ait été sans appel ! Peu importe que le chantier sur ce territoire, ne soit rien de plus qu’un caprice présidentiel habilement relayé par Mme Pécresse, et qui organise le déménagement du service public de l’éducation en Ile-de-France !Vous avez certes acté votre désaccord avec Maurice Leroy. Mais cela n’a engagé que vous, car dès les jours suivants, lui n’a pas hésité à dire qu’un métro lourd sur le Plateau de Saclay demeurait sa priorité. »
Si encore cet accord avait été un bon accord reprenant certaines portions du Grand Huit au nord de la Région et préservant le plateau de Saclay. Mais non..

Cecile Duflot
Cecile Duflot
Nous sommes en droit de nous poser des questions !

Donc on est endroit de se poser des questions même si le président de la Région tempête et menace. Lorsqu'on lui reproche d'avoir « accéléré » la signature de l'accord pour peser sur la décision concernant son risque d'inéligibilité, actuellement entre les mains du Conseil constitutionnel, M. Huchon riposte : « C'est misérable! Cela fait quatre ans que je me bats. Ceux qui disent cela sont mal intentionnés. J'ai de la mémoire, je m'en souviendrai ».
Quelles que soient les raisons de votre capitulation, ceux qui défendent le Plateau de Saclay, ses paysages, ses terres agricoles de proximité, pièce essentielle d'une autosuffisance alimentaire à laquelle doit tendre la Région pour se prémunir devant la crise de l'énergie  donc des transports  qui se profile auront aussi de la mémoire, Monsieur Huchon !
En tout cas ce brutal revirement ne peut qu'interpeler. Ce qu'a bien mis en évidence l'intervention de
Cécile Duflot, intervention dont tout le début mérite aussi d'être popularisé : «Comme vous le savez, en politique, comme dans la vie, il y a les discours et il y a les actes. Ces derniers parlent souvent d’eux-mêmes. Voyons donc les faits : le 26 Janvier dernier, vous vous êtes rendu à une conférence de presse avec le Ministre de la Ville, Maurice Leroy pour présenter aux franciliennes, un nouveau grand projet baptisé Grand Paris Express. Ce projet annoncé à grand renfort de communication comme une grande nouveauté a pourtant des allures connues pour nombre de franciliens. Son idée a germé dans l'esprit d'un grand commis de l'Etat, qui restera désormais plus connu dans l'histoire de la République pour ses cigares que pour ses idées, le dénommé Christian Blanc. Son projet « le Grand Paris » était devenu le grand projet présidentiel. Fidèle aux traditions de ces prédécesseurs, Nicolas Sarkozy souhaitait à son tour laisser « sa trace ».Pendant des mois et jusque dans cet hémicycle, des milliers de citoyens et d'élus locaux se sont mobilisés contre ce projet.
Ils avaient d'ailleurs trouvé un porte-parole déterminé. En Septembre 2009, ce porte-parole disait du Grand Paris : « c'est un projet très  réducteur et extrêmement recentralisateur ».
Alors que se créait la Société du Grand Paris, il dénonça ainsi cette nouvelle gouvernance : « il y aura ainsi des technocrates de l'Elysée qui dessineront des projets sans aucun rapport avec la réalité » Mais il ne s'arrêtait pas à quelques considérants idéologiques. En fin connaisseur de l'Ile-de-France, il annonçait « ce projet ne verra pas le jour avant 2035. Cet argent dépensé dans cet espèce de Grand 8 n'a aucun rapport avec les besoins en transport des habitants »Au lendemain des élections qui nous ont tous amenés sur ces bancs, il affirma d'un ton grave « Le gouvernement veut imposer de force un projet inique. Les électeurs ont voté massivement contre, le maintenir serait un déni de démocratie »Les semaines qui suivirent, il ne fut pourtant pas plus tendre : « Aberration économique et sociale » en Avril, « Fait du prince » en Mai, et « reprise en main autoritaire par des instances non-élues de l'Ile-de-France » en Juin.
Ce porte-parole résolu, déterminé, engagé et combatif, y compris contre certains de ses amis qui l'invitaient à plus de mesure, a un nom, il s'appelle Jean-Paul Huchon. Oui, c'est vous, M. Le Président, qui avez mené durant deux ans une telle campagne d'opposition, pour nous inviter aujourd'hui à ratifier ce projet. Deux ans d’opposition ferme et résolue pour quel résultat ? Nous inviter aujourd’hui à « faire avec ». Étrange» !

Samedi 12 Février 2011 Commentaires (0)

Dimanche 6 février, un train de déchets hautement radioactifs a quitté le Nord de l'Italie pour rejoindre La Hague, en Normandie, traversant la France en catimini.

Sans l'appel à mobilisation du Réseau Sortir du nucléaire et de Sud Rail, qui ont publié les horaires et le trajet, ni la population ni même les élus n'auraient été informés.

Au petit matin, le convoi a traversé la région parisienne... en empruntant les voies du RER C !

Le Réseau "Sortir du nucléaire" publie sur son site des images exclusives montrant que le train de déchets nucléaires a stationné en gare de Versailles Chantiers le long d'un RER à l'arrêt, occupé par des passagers, pendant au moins deux minutes à 7h02 ce 08 février 2011.

Les personnes sur le quai se trouvaient à moins de 7 mètres des déchets radioactifs.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et SUD-RAIL se félicitent d'avoir réussi à organiser une dizaine de mobilisations le long du trajet en quelques jours et d'être parvenus à rendre public ce convoi.


Un convoi de déchets nucléaires italiens... sur les voies du RER C
Voici une des photos du convoi en gare de Versailles Chantier. Au fond à gauche, une rame du RER à l'arrêt avec un des wagon occupé par une personne, à quelque mètres donc des déchets radioactifs.
Pour voir d'autres photos et les commentaires du Réseau cliquer sur l'image
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Mardi 8 Février 2011 Commentaires (0)

La plante à l'honneur

Nous n'avons en France que quelques espèces de cotonéasters spontanées. Celles que l'on rencontre en ville sont le plus souvent des espèces « étrangères », des montagnardes venues de Chine que nous plantons et que les oiseaux disséminent. Toutes ne sont pas bien vues de quelques écologues qui voudraient en interdire la plantation, voire les éradiquer. A ces puristes de la prétendue intégrité des écosystèmes indigènes, les oiseaux ne disent pas merci.


Le cotoneaster
Les petits fruits rouges des cotonéasters égayent nos parcs, nos jardins et nos haies chaque hiver. Ils sont une véritable aubaine pour les oiseaux à une époque de l'année où il faut une nourriture énergétique pour survivre au froid alors que les ressources sont rares.
Après le couvert certaines espèces de cotonéasters leur offrent même le gite : un dense entrelacs de branches pour nicher en toute sécurité à l'abri des regards et des prédateurs.
Le moment de la floraison venue, les cotonéasters n'oublient pas non plus les abeilles sauvages ou domestiques, les bourdons, les papillons et autres insectes butineurs. Tous vont se gorger de l'abondant nectar de leurs petites fleurs blanches ou rosées.

Cotoneaster franchetii,( Bois, 1902) sous la neige en décembre à Fontenay-aux-Roses
Cotoneaster franchetii,( Bois, 1902) sous la neige en décembre à Fontenay-aux-Roses
Nom

Le nom scientifique des cotonéasters est Cotoneaster, sp. [du latin cotoneus, cognassier et aster, qui ressemble ou encore faux ]
Ils appartiennent à la famille des Rosacées (Rosaceae) sous-famille des pommiers (Maloideae). Comme eux, ils possèdent un fruit à pépins entouré d'un faux-fruit.

Description du genre

Ce sont des arbustes au port buissonnant ou de petits arbres non épineux.
Les feuilles sont alternes, entières, ovales à lancéolées et pour certaines espèces acuminées, persistantes ou caduques. Les fleurs sont petites, blanches, crème ou rosé plus ou moins foncé allant presque au rouge. Elles sont ouvertes ou à demi ouvertes, solitaires ou en corymbes avec 5 sépales, 5 pétales, 10 – 20 étamines et 2-5 styles. Elles ont des ovaires infères, apparaissent en Mai/Juin.
Les fruits sont petits, globuleux, solitaires ou en grappes plus ou moins fournies, rouges dans les espèces que nous rencontrons, mais aussi roses voire noirs pour d'autres espèces. Mûrs en automne, ils persistent presque tout l'hiver.

Le genre est facile à reconnaître. Dans nos contrées en général et dans les villes en particulier on peut facilement éviter les confusions si l'on retient les caractères : sans épines et feuilles entières, fruits rouges. Les plantes les plus proches les Pyracantha ont des épines et des feuilles au limbe crènelé.

La reconnaissance des espèces est une entreprise beaucoup plus ardue. Le genre Cotoneaster est « difficile » à cause du grand nombre d'espèces ou de sous-espèces dû sans doute à l'hybridation, à l'obtention de cultivars horticoles et à l'apomixie (l'équivalent de la parthénogenèse chez les animaux) qui conduisent à la formation de micro espèces que certains botanistes considèrent comme des espèces tandis que d'autres en font des sous-espèces. Ce qui explique que le nombre des espèces peut varier selon les auteurs d'une cinquantaine à plus de sept cents. Moins que jamais les photographies sont suffisantes pour identifier les espèces. Elles figurent ici à titre d'illustration.

En France il existe trois espèces indigènes qui poussent dans les massifs montagneux et que l'on a peu de chance de rencontrer dans les massifs ou les friches de nos villes excepté le premier cité :
- Cotoneaster obtusisepalus, Grandoger , 1875 (Cotonéaster des Alpes) qui se rattache au Groupe « integerrimus » présent dans en France dans beaucoup de départements mais absent de la région parisienne. Cf. Téla botanica,
- Cotoneaster atlanticus, Klotz, 1963 (C. de l'Atlas) dont la présence est connue seulement depuis 1996 dans le Bassin méditerranéen,
- Cotoneaster delphinensis, Chatenier, 1922, classé comme C. tomentosus dans la Flore de Fournier de 1961. Ce cotonéaster est une espèce endémique delphino-provencale, découverte en 1898, décrite en 1922 par Constant Chatenier, un fleuriste drômois. Cette espèce rare est menacée et proposée pour être inscrite sur le Livre Rouge de la flore menacée de France.

Il reste que le lieu principal de différenciation du genre se trouve en Chine, au Népal et au Tibet. Les espèces qui sont plantées dans nos massifs en sont originaires. Je vais en décrire trois qui se trouvent dans un rayon de deux cents mètres environ autour de l'Hôtel de Ville.


Cotoneaster lacteus (entrée du Club des anciens à Fontenay-aux-Roses) Fév. 2010
Cotoneaster lacteus (entrée du Club des anciens à Fontenay-aux-Roses) Fév. 2010
Cotoneaster lacteus, WW. Smith, 1917 = C. coriaceus, Franchet, 1890 (C. laineux)
Son nom chinois est Hou ye xun zi.
Il est originaire du sud ouest de la Chine (Guizhou, Sichuan, Xizang, Yunnan) et du Tibet. (Source : Flora of China : eFloras.org )
Il pousse entre 1800 et 2700 m le long des rives des cours d'eau, dans les fourrés ou sur les talus herbeux. On peut le considérer comme naturalisé en Europe et notamment en France dans quelques départements : 06, 24, 75, 76, 83, 92. (Source : Tela-botanica)

C'est un arbuste aux feuilles persistantes et au port buissonneux avec des branches arquées et retombantes; de 1 à 3 mètres. Rameaux brun pourpre foncé, rougeâtres, d'abord tomenteux devenant glabres à glabrescent avec l'âge.
Feuilles alternes entières, obovales à elliptiques, un peu plus longues que larges (environ 3 cm de longueur en moyenne, pouvant aller jusqu'à 4 cm, pour 1, 5 cm en moyenne de large, pouvant aller jusqu'à environ 3 centimètres), tomenteuses, jaunâtres au revers, vert moyen sur le dessus, apex aigu et mucroné. Certaines feuilles virent au rouge-orangé.
Fleurs en corymbes composés comprenant de nombreuses petites fleurs blanches (20 étamines plus courtes que les pétales, 2 styles de même longueur que les étamines)
Fruits rouges, ovoïdes, vaguement tomenteux, 2 pépins, les plus gros égalant un petit pois, en grappes, persistant tout l'hiver.

Pour reconnaître l'espèce, allez observer avec la description ci-dessus le magnifique exemplaire poussant en port libre planté en bordure du Square Pompidou, le long de la rue Jean-Jaurès (à Fontenay-aux-Roses), vers la canisette. Une haie en bordure d'une propriété privée juste en face, vous le montrera taillé en haie persistante. De part et d'autre de la grille d'entrée du Club des anciens, dans la même rue, on trouve d'autres spécimens bien chargés en fruits.
On le trouve dans beaucoup d'autres lieux, soit planté, soit ayant poussé naturellement propagé par les oiseaux.

Le cotoneaster
Cotoneaster salicifolius, Franchet, 1885 (C. à feuilles de saules)
Son nom chinois est liu ye xun zi.
Il est originaire de la chine occidentale et plutôt montagnard (400 – 3000m) dans les provinces : Guizhou, Hubei, Hunan, Sichuan, Yunnan. (Source : Flora of China, wwww.eFloras.org )
En France selon le réseau Tela Botanica, il est mentionné dans les départements 11, 12, 26, 76, 92, 93.
Arbrisseau ou petit arbuste au port étalé à érigé avec des rameaux brun rougeâtre sur le dessus, plus verdâtre sur le dessous.
Les feuilles sont alternes, étroites , lancéolées. Leur forme rappelle celle des saules mais sont plus épaisse avec une marge légèrement enroulée, plus ou moins tomenteuses sur le dessous vert blanchâtre, glabre luisantes, vert bouteille sur le dessus, parfois plus jaunâtre, virant parfois au rouge foncé, apex aigu et acuminé, les nervures apparaissent en creux au recto et en fort relief au verso où elles sont rougeâtres.
Les fleurs sont petites en corymbes composées, blanches avec vingt étamines aux anthères rose pourpre dépassant légèrement les cinq pétales. Les styles sont libres et approximativement de même longueur que les étamines.
Fruits minuscules pommes rouge écarlate en grappes contenant deux pépins.
Pour reconnaître l'espèce allez observer à l'aide de cette diagnose, le sujet en forme de petit arbuste buissonnant dont les rameaux dépassent sur le trottoir au 4, rue Antoine Petit. Sous forme buissonnante en haies libres, on le trouve en haut du Boulevard de la République côté pair le long de la descente de garage du dernier immeuble de la rue. Sous forme de haie taillée, on le verra sur le même boulevard, côté impair, au 21, à l'intérieur de la résidence le long du mur du parking qui borde la rue. Il y en a d'autres dans la ville.

Le cotoneaster
Cotoneaster horizontalis, Decaisne, 1877, (pas de nom vernaculaire).
Son nom en chinois est ping zhi xun zi
C'est le plus montagnard des trois, il pousse entre 1500 et 3500m dans les provinces de Gansu, Guizhou, Hubei, Hunan, Jiangsu, Shaanxi, Schichuan, Xizang, et au Népal (Source: Flora of China : :efloras.org)
En France, il est planté et se naturalise dans de nombreux départements (cf. Tela botanica :http://www.tela-botanica.org/eflore/BDNFF/4.02/nn/19200/chorologiequi ne mentionne pas notre département.)
C'est un arbrisseau rampant à développement horizontal, d'où son nom. Les feuilles sont caduques ou semi-persistante selon les rigueurs hivernales et les cultivars. Les feuilles sont petites, ovales, pubescentes sur le dessous, glabre sur le dessus. Les rameaux se développent en « arrête de poisson » de part et d'autre des branches principales. Les fleurs rosées sont minuscules. Elles s'épanouissent en mai/juin. Les fruits d'un rouge brillant sont attachés solitaires, ou parfois par deux, aux rameaux par un court pédicelle. Ils persistent lorsque les feuilles sont tombées.
On en trouvera comme couvre-sol dans de nombreux endroits. La photo a été prise dans le talus de la fontaine des Bouffrais à Fontenay-aux-Roses. Comme les autres espèces, il est disséminé par les oiseaux.

Remarques supplémentaires

Il y a encore une autre espèce de Cotoneaster à Fontenay-aux-Roses, Cotoneaster franchetii, [Bois 1902] originaire des mêmes régions de Chine. Cette richesse en espèces dans une ville n'est évidement pas d'origine naturelle. Nous la devons aux jardiniers et paysagistes. On peut considérer néanmoins qu'elles font partie de notre flore locale puisqu'elles se sont naturalisées grâce aux oiseaux dont elles font le régal et à qui elles rendent de multiples services. On pourrait parler « d'échange de bons procédés ». La distribution en France de ces espèces montrent également que leur implantation initiale résulte d'actions humaines.
On reproche à certaines espèces de cotoneasters d'être un vecteur du « Feu bacterien » une maladie très grave qui frappe aussi les pommiers, poiriers, cognassiers, etc. Certaines variétés sont interdites de plantation en France. On reproche également en Franche-Comté à C. horizontalis d'être « invasive ».

Photos : JFD

Samedi 5 Février 2011 Commentaires (2)

Négociation marathon en quasi solitaire avec Maurice Leroy, annonce d'un accord au mépris de l'avis des composantes de sa majorité.... Alors que celle-ci freinait des quatre fers, Huchon accélérait le tempo et se retrouvait seul pour capituler.


J. P. Huchon (à droite) vient de signer contre son camp.
J. P. Huchon (à droite) vient de signer contre son camp.
Les négociations entre le Président de la Région et le représentant de l'état, Maurice Leroy se sont déroulées dans un climat de suspicion. Les Verts ont dénoncé une « négociation solitaire ».
Les Verts, des socialistes et des communistes ont reproché en outre à Huchon d'avoir reçu le mardi 18 des propositions d'accord de Maurice Leroy et de les avoir examinées dans la précipitation et en petit comité. « Il y a des documents qui sont vus par deux personnes en cinq jours ». Rappelons que début décembre suite à une plainte d'un militant UMP le rapporteur public a recommandé au Conseil d'État l'annulation de la réélection de Jean-Paul Huchon et son inéligibilité pour un an, en raison d'une campagne d'information (Ô ironie...) sur les transports en commun franciliens jugée litigieuse dans le contexte électoral. Le Monde rapporte que « sous couvert d'anonymat des élus de gauche évoquent les embarras judiciaires de M. Huchon pour tenter d'expliquer sa volonté d'aller à tout prix à l'accord » Huchon s'en est défendu mais cela n'a pourtant pas empêché certains de croire que, dans de telles conditions, le devenir du Plateau de Saclay n'a pas dû peser bien lourd.
Certes le constat d'un désaccord sur la question du devenir du Plateau de Saclay figure dans le protocole État-Région mais comme le regrettent Europe-Écologie Les Verts, « l'accord laisse les mains libres à la Société du Grand Paris pour aménager comme elle l'entend le Plateau de Saclay au mépris de l'avis des citoyens et des élus locaux. » Et Valérie Pecresse peut déclarer triomphalement que « le tracé finalement retenu, qui reprend à 90% celui initialement proposé par le gouvernement, répond aux attentes des Franciliens (...) avec une nouvelle offre de transports en rocade autour de Paris et des liaisons rapides avec les aéroports et les centres de décisions économiques et scientifiques » et ajouter comme un défi qu'elle veillera tout particulièrement à «  l¹Etat tienne les engagements du président de la République de desserte adaptée du plateau de Saclay qui doit être à moins de 30 minutes de Paris et à moins de 50 minutes de aéroport Charles-de-Gaulle»
Photo : Secrétariat général du CIV Agence Urba Images


Jeudi 27 Janvier 2011 Commentaires (0)

Le tribunal a reconnu que les propos de M Fellous à son encontre l’accusant d’avoir « failli à son obligation de probité intellectuelle » étaient bien diffamatoires.
« L’honneur de Gilles Eric Seralini et, au-delà de lui, de tous les lanceurs d’alerte est lavé par ce verdict. » estime François Veillerette, porte parole de Générations Futures « Les lanceurs d’alerte comme Gilles Eric Seralini et bien d’autres ne peuvent dorénavant plus être harcelés impunément, comme c’est trop souvent le cas » se félicite t’il. « Cette affaire nous rappelle la nécessité impérieuse de créer un statut du lanceur d’alerte qui, comme en Grande Bretagne par exemple, les protège de pressions visant à les faire taire. » conclut François Veillerette.


Merci à toutes les personnes qui ont participé à la pétition en faveur de Gilles Eric Séralini.
Voir ici

Samedi 22 Janvier 2011 Commentaires (0)

Pour les amateurs de botanique, la lecture de La garance voyageuse est un incontournable. C'est une revue que l'on consulte toujours avec profit non seulement pour ses articles sur les plantes mais aussi parce qu'elle aide à protéger le monde végétal.
Cependant l'édito du numéro 91 m'a laissé perplexe. L'auteur s'en prend à l'installation de ruches dans les villes qu'il considère comme une mode néfaste. À Fontenay-aux-Roses, en ville donc, il y a longtemps que nous avons un rucher que nous avons installé grâce à une initiative des jardiniers de la ville. Nous sommes fiers de notre rucher. Notre miel a été deux fois primé. Aurions nous donc tout faux?



Abeilles des villes et abeilles des champs
Dans ce rucher nous avons une ruche avec une paroi de verre pour montrer les abeilles à l'ouvrage. Les écoles et les centres de loisir viennent visiter ce rucher. Lors de fêtes et de manifestations diverses de la ville, nos jardiniers apiculteurs, parfois aidé d'apiculteurs bénévoles, anime un stand où les curieux peuvent enrichir leurs connaissances sur la ruche, le miel, la vie de l'abeille et depuis quelques années, hélas, des graves menaces qui pèsent sur l'espèce. C'est un stand qui a toujours beaucoup de succès. Grâce à notre rucher nous offrons aux mariés de Fontenay-aux-Roses un cadeau original : un pot du miel de leur ville pour leur lune de miel. Quels sont donc les reproches que Guillaume Lemoine, l'auteur de cet éditorial, adresse à ces ruches urbaines? Il y aurait quatre principaux effets pervers à ces implantations : l'incitation à privilégier dans les massifs des variétés horticoles exotiques fortement mellifères mais potentiellement envahissantes, se résigner à la stérilisation des campagnes par une agriculture chimique intensive et renoncer à protéger la biodiversité du reste du territoire, accepter une artificialisation de la nature et enfin privilégier l'abeille domestique sur les autres espèces d'hyménoptères pollinisateurs sauvages.

« To bee or not to bees »

Tel est le titre de l'édito de G. Lemoine.
Je laisserai la question des espèces exotiques qui est controversée. D'ailleurs, bien des villes qui n'ont pas de rucher en plantent.
Il est évident que l'on assiste à un mouvement spontané de repli des abeilles des campagnes dans les villes. L'auteur souligne ce fait et en évoque les causes possibles. J'ajouterai simplement que les abeilles ne sont pas les seules espèces à venir se réfugier en ville. Il y a les hérissons, les pies, etc. Ils ont été précédés par les renards, eux-mêmes précédés il y a fort longtemps par des espèces d'hirondelles. Et on peut s'attendre à voir d'autres espèces en faire autant si les pratiques agricoles n'évoluent pas. La campagne est devenue pour bien des espèces aussi inhospitalière que pouvait l'être nos contrées pendant la dernière glaciation. Lors de celle-ci, les espèces qui ont survécu sont celles qui ont réussi à trouver un refuge en « descendant » vers le sud. Nos villes jouent aujourd'hui le même rôle que les régions du sud lors des glaciations. Autant faire que ces refuges soient accueillants. C'est ce que nous essayons d'être à Fontenay-aux-Roses. C'est une des raisons de la politique d'entretien des espaces verts que j'essaie avec plus ou moins de bonheur de faire admettre et de mettre en place. En particulier, nous n'utilisons plus de pesticides issus de la chimie organique de synthèse, ni non plus de désherbants. Nous mettons en œuvre et popularisons auprès des Fontenaisiens des « bonnes pratiques » horticoles. Nos jardiniers apiculteurs savent bien que dans les campagnes des colonies d'abeilles disparaissent. Ils en parlent avec les gens qui viennent visiter le rucher ou leur stand. Du coup cette disparition n'est plus aussi silencieuse. Et cela peut être pour quelques urbains l'occasion d'une prise de conscience qui sinon, ne serait peut-être pas produite.
S'organiser pour être une « zone refuge » où flore et faune peuvent venir mais aussi repartir grâce aux « trames » vertes que nous mettons en place, aider à la prise de conscience des gens quant à l'état des milieux ruraux et naturels, c'est tout le contraire d'une résignation et d'un renoncement à la protection de la biodiversité sur l'ensemble du territoire. Nous la défendons au contraire, en agissant là où nous vivons mais pas seulement pour le lieu où nous vivons. Nos ruches jouent pleinement leur rôle dans cet objectif de protection de la biodiversité et de sensibilisation aux problèmes environnementaux globaux.

Nature, culture et horticulture.

Entre des ruches installées en bordure d'un champ de tournesol et nos ruches installées sur le coteau du Panorama, derrière le stade, en ville donc, je ne vois pas beaucoup de différence. Pourquoi donc cette installation inciterait-elle à « accepter une nature de plus en plus artificielle »? Que je sache la nature n'est pas la culture. Elle ne l'est pas plus que l'horticulture, ni moins. De plus, il y a en ville une « vraie » nature qu'une gestion « différenciée » permet de protéger et de montrer. Les abeilles domestiques vivent leur vie, la même que les ruches soient ici où là. Nous n'interférons principalement qu'en leur offrant un gite et en leur « volant » une partie de leur réserve de miel, en ville comme à la campagne. Bref, il n'y a ni plus, ni moins d'artificialisation de la nature que les ruches soient en bordure d'un parc ou en bordure d'un champ.
Les enfants qui voient s'activer les abeilles derrière la vitre de la ruche pédagogique sont en contact avec une altérité assez radicale, le monde des insectes, avec un morceau de nature bien peu dénaturée. D'ailleurs à l'époque où nous avons mis en place ce rucher, notre objectif était avant tout pédagogique.
Pour l'instant, nous n'avons pas installé de gite pour les bourdons, les osmies, etc. mais nous le ferons peut-être lors de la mise en œuvre de l'un des objectifs du projet territorial de développement durable de notre agglomération dans le cadre d'un partenariat que nous voulons instituer avec le Muséum. Aujourd'hui déjà, grâce aux planches pédagogiques, ces autres hyménoptères ne sont pas inconnus de ceux, petits ou grands, qui s'intéressent à nos abeilles.

Dans certains cas, pour certaines collectivités, les critiques de G. Lemoine s'appliquent peut-être : tout est dans la manière. Toute modestie mise à part, je ne crois pas qu'elles valent pour Fontenay-aux-Roses.

Photo :Max xx flickr.com

Mardi 18 Janvier 2011 Commentaires (1)
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