Le gouvernement a enfin transmis pour approbation au Conseil d'État le Schéma d'Aménagement de l'Île de France (SDRIF) voté en 2008 par le Conseil Régional. Sans un décret d'approbation de cette instance, ce Sdrif ne pouvait avoir force de loi et l'ancien Sdrif de 1994 restait en vigueur.


Le Sdrif définit le devenir de la région, de son urbanisme, de ses infrastructures pour les vingt années futures. Son élaboration a été pilotée par Mireille Ferri, l'une des vice-présidente Verte lors de la mandature précédente. Le Groupe des élus Verts du Conseil Régional l'a présenté comme constitutif de la Région île de France comme une éco‑région. N. Sarkozi, suivant l'avis de son secrétaire d'État au Développement de la région-capitale, avait bloqué le processus. C'est au cours d'un déjeuner réunissant Christian Blanc, Jean-Paul Huchon et Bertrand Delanoë autour du Président de la République à l'Élysée que ce dernier a annoncé la fin du blocage du processus de validation du Sdrif. Les anciens élus Verts du Conseil Régional et les nouveaux se sont aussitôt réjouis. Ne l'ont-il pas fait un peu vite?
SDRIF : une victoire à la Pyrrhus?

SDRIF : une victoire à la Pyrrhus?
Le Sdrif définit le devenir de la région, de son urbanisme, de ses infrastructures pour les vingt années futures. Son élaboration a été pilotée par Mireille Ferri, l'une des vice-présidente Verte lors de la mandature précédente. Le Groupe des élus Verts du Conseil Régional l'a présenté comme constitutif de la Région île de France comme une éco‑région. N. Sarkozi, suivant l'avis de son secrétaire d'État au Développement de la région-capitale, avait bloqué le processus. C'est au cours d'un déjeuner réunissant Christian Blanc, Jean-Paul Huchon et Bertrand Delanoë autour du Président de la République à l'Élysée que ce dernier a annoncé la fin du blocage du processus de validation du Sdrif. Les anciens élus Verts du Conseil Régional et les nouveaux se sont aussitôt réjouis. Ne l'ont-il pas fait un peu vite?

Aveuglement à gauche?

Ils ne seraient pas les seuls. Ainsi, il est assez étonnant d'entendre Jean-Paul Huchon, le président PS de la région, décerner au Président de la République un brevet de démocrate ! « Le souci du chef de l'État est vraiment de faire preuve de partenariat constant avec les élus, tirant les leçons de la période électorale ». Le cabinet de Bertrand Delanoë enfonce le clou : « Cette rencontre a été l'occasion de repartir sur une méthode de travail plus respectueuse, plus coopérative ». Mais à quoi bon changer de méthode si le résultat est le même?

SDRIF : une victoire à la Pyrrhus?
Le journal Le Parisen est plus clairvoyant...

L'article qui relate la rencontre de Huchon, Delanoë, Blanc, Sarkozy est intitulé « L'Élysée reprend en main le Grand Paris ». Le journaliste précise: « Nicolas Sarkozy veut déminer le terrain pour le projet de Christian Blanc : la construction d'ici 2023 d'un super métro automatique de 130 km reliant 9 pôles de développement économique, où l'ancien PDG d'Air France espère créer 800000 emplois en quinze ans et générer la croissance nécessaire pour maintenir la compétitivité mondiale de l'Île de France. » Un projet donc radicalement antinomique avec une vision écologiste du devenir de la région. Le Parisien remarque que ce projet suppose l'aide des élus locaux et notamment leur participation financière... D'où le changement de méthode qui semble tant plaire à Delanoë.
Il faut rappeler que les partis de gauche et les écologistes ont été unanimes à critiquer ce projet pour businessmans qui fait fi des besoins quotidiens des habitants et de la nécessaire remise à niveau des transports existants. Mais les élections sont passées. Sarkozy, Blanc, Huchon, Delanoë partagent au fond la même vision productiviste de l'Île de France. Il leur arrive de l'habiller avec les oripeaux du développement durable mais pour eux, ce développement durable n'est qu'un nouveau moyen pour aboutir au même résultat. En l'occurrence augmenter l'attractivité de l'Île de France tout en continuant à y entasser de plus en plus de de gens et d'y concentrer de plus en plus d'activités. Huchon et Delanoë devraient être obligés de se montrer plus réservés dans ce projet de croissance à tout crin de la Région‑capitale à cause des alliances électorales qu'ils sont obligés de passer avec les écologistes. Mais doivent-ils vraiment les craindre?

Un communiqué de presse atterrant d'Alain Amedro, Vice-Président (Vert/EE) à l'aménagement du territoire

Jean-Paul Huchon n'aura sans doute rien de bien grave à redouter des nouveaux conseillers régionaux Verts / EE si l'on en juge par ce calamiteux communiqué où Alain Amedro emboite gaillardement le pas à ses grands frères PS : « Après le temps de l'opposition, de la polémique et de la controverse, orchestré par Christian Blanc, il est temps aujourd'hui de passer à l'action. Les débats animés et parfois violents entre projets de transports, entre le Grand Métro et Arc Express doivent désormais laisser la place à un travail concerté entre l'État, le conseil Régional et toutes les collectivités franciliennes pour enrichir ensemble le projet de l'Île de France 2030 » Voici bien de la langue de bois (vert). Bien sûr, une telle collaboration serait idéale mais pas à n'importe quel prix... Travailler ensemble peut-être, mais sur quel projet? Pourra-ton financer à la fois les deux projets de transport en commun? Faut-il désormais admettre le « Grand Métro » et l'aménagement du territoire qui va avec : suppression des terres agricoles de périphérie et l'agriculture de proximité, accentuation de la concentration au dépend des autres régions et des déséquilibres dans la région. Voilà des questions qu'il ne faut pas poser parce que « La transmission par l'état du projet de Sdrif adopté par le Conseil régional en septembre 2008 constitue une reconnaissance de la qualité de la vision et des propositions régionales pour répondre à la triple crise environnementale, économique et sociale » dixit Amedro qui ne craint pas l'exagération et prend ses désirs pour des réalités ou du moins fait semblant. Prépare-t-il ainsi une capitulation en rase campagne avant d'avoir combattu se réservant ainsi un mandat pépère?
Enfin, cerise sur le gâteau, selon ce communiqué, il faudrait « accentuer l'effort de construction face à la crise du logement » mais tant que l'on ne stoppera pas la concentration des activités, emplois, etc. sur Paris et la petite couronne, construire ne sera que cautère sur une jambe de bois, pire une fuite en avant irresponsable qui en aggravant l'entassement ne fera qu'aggraver les maux dont souffre la région-capitale et les déséquilibres territoriaux internes et externes à la Région.

Se féliciter de la fin du blocage du Sdrif par le Président de la République est une chose, ce n'est pas pour autant qu'il faut croire à un avenir en vert de la Région surtout lorsqu'un Vice-Président Verts ne le voit plus qu'en rose.

( Les photographies illustrant cet article sont des vues du plateau de Saclay qu'il faudrait sacrifier sur l'autel du Grand Paris)
SDRIF : une victoire à la Pyrrhus?

Samedi 19 Juin 2010 Commentaires (0)

Enfin, les écologistes commencent à s'interroger sur la pertinence et l'efficacité de l'énergie éolienne et notamment de l'éolien industriel terrestre. Il ne faut en effet pas tout mélanger : l'éolienne que l'on bricole dans son jardin et l'éolienne gigantesque que l'on voit pousser ça et là dans le paysage. Ce sont elles qui sont en cause. Une mise au point à leur sujet est utile au moment où s'ouvre à Paris le salon des énergies renouvelables


Bien sûr, il y a eu parmi les écologistes, des précurseurs, des sceptiques et des opposants de première heure à ces machines, y compris parmi les Verts mais jusqu'à présent la plupart d'entre eux étaient peu enclins à reconnaître que les parcs éoliens gâchaient les paysages, généraient de graves nuisances. Dans certaines régions il y a même eu des élus verts pour tenter de faire voter des motions visant à une déréglementation maximale pour l'installation d'aérogénérateurs. Cette étrange réticence à reconnaître les atteintes à l'environnement et à la santé des riverains contraste étrangement avec l'empressement des mêmes personnes à dénoncer - à juste titre - les méfaits des téléphones portables.

À l'issue d'une grande enquête de terrain parue dans son supplément du 28 novembre 2009 Le Monde estimait que l'éolien industriel s'avérait être une nuisance dangereuse pour les riverains de ces engins.
Dans le dernier numéro de la revue L'écologiste, dans un article en forme de QCM Thierry Jaccaud, son rédacteur en chef, nous invite à tester nos connaissances sur cet éolien industriel terrestre et à faire le point sur ce dossier. L'écologiste ne peut être taxé de tiédeur écologique et son rédacteur en chef pas d'avantage. La ligne éditoriale de cette revue est une forme d'écologie radicale. Pourtant son verdict est sans appel : « L'éolien industriel terrestre ne permet pas de contribuer significativement à la sortie du nucléaire et il est une des solutions les plus coûteuses pour éviter les émissions de CO2. Là où il est contesté par la population locale ou les riverains, dans la mesure où il ne présente donc aucun avantage majeur pour la collectivité, il apparaît alors impossible de justifier les inconvénients imposés à certains habitants et à l'environnement en général » L'écologiste, n° 3 , volume 11, N°1, printemps 2010, p. 54.
Il est temps que les écologistes, surtout ceux qui sont partisans de cette forme d'éolien, lisent cet article, fassent l'execice de QCM proposé avant que la France ne soit totalement défigurée avec leur bénédiction. S'ils ne changent pas d'avis, de deux choses l'une, où ils ont des intérêts dans l'éolien industriel ou ce sont des ânes, car, comme je me plais à le répéter, seuls les ânes ne changent pas d'avis.

Mercredi 16 Juin 2010 Commentaires (0)

La plante à l'honneur

C'est avec le pissenlit l'une des plantes que tout le monde connait . Elle décore si joliment nos pelouses que la qualifier de "mauvaise herbe" est assurément injuste. Si en ce mois de mai, elle est en pleine floraison, c'est souvent la seule qui fleurira encore l'hiver venu tant qu'il n'y aura pas de neige.


La pâquerette
Nom

Le nom scientifique de la paquerette la plus commune, la pâquerette vivace, est Bellis perenni L. que l'on pourrait traduire par éternelle (perennis) beauté (bellis). Faire de la botanique n'est donc pas toujours insulter les plantes en latin ! Elle appartient à la famille des astéracées (composées). Un autre de ses noms, fleurs de Pâques explique son nom le plus courant. Elle fleurirait donc à Pâques (mais Pâques est une fête mobile...) On l'appelle aussi magriette ou encore petite marguerite. En Anglais, c'est Daisy.

Habitat

Pelouse, prés, bords des chemins et talus des routes, dans toute la France, l'Europe.
Avec le pissenlit, la porcelle enracinée et le plantain à larges feuilles, elle fait partie des quatre p, les quatre mauvaises herbes de ces jardiniers qui aiment les gazons tout vert et les buissons tout rond.


Période de floraison

L'étymologie voudrait que ce soit à Pâques. En fait, elle fleurit toute l'année. Le mois de mai étant tout de même la période de la pleine floraison. Elle est une des plantes de nos régions à résister à de très basses températures : jusqu'à - 30°.

Description

Est-ce bien utile de la décrire dès lors que l'on ne cherchera pas à la distinguer d'autres espèces d'aspect extérieur presque semblable mais beaucoup plus rares?
La pâquerette vivace, haute de 5 à 15 centimètres, a des feuilles en forme de spatule, toutes à la base, en rosette. Les fleurs sont des capitules solitaires au sommet d'un pédoncule sans feuille et poilu. Les languettes du pourtour sont blanches, parfois rosées. Elles sont femelles ou stériles. Les tubes jaune or sont hermaphrodites.

Usage

Voici une des nombreuses plantes qui est là pour le simple plaisir des yeux lorsqu'elle rehausse le vert d'un talus ou d'une pelouse qui seraient bien monotones sans elle. On peut toutefois décorer les salades avec ses boutons qui sont assez amers. Pour la salade elle-même il vaut mieux se rabattre sur les pieds de pissenlit qui voisinent souvent avec elle.
La médecine populaire lui trouve des usages médicinaux divers, notamment les maladies pulmonaires et l'inflammation des voies respiratoires. Il semblerait aussi qu'elle peut remplacer l'arnica que l'on ne trouve pas en plaine.

Divers

« Elle effeuillait une pâquerette. Elle maniait cette fleur, d'instinct, innocemment, sans se douter qu'effeuiller une pâquerette, c'est éplucher un coeur  » Victor Hugo, Les misérables
Pour effeuiller son coeur, cette citation de Victor Hugo le prouve, la pâquerette peut se substituer à la marguerite. Le suspens durera plus longtemps.


La pâquerette

Mardi 18 Mai 2010 Commentaires (0)

Quand la conseillère communautaire UMP de Fontenay ,"arbricide" repentie, se prend les pieds dans le tapis pour justifier son vote et quand le Modem instrumentalise le débat pour ses petites manœuvres politiciennes, on comprend que le développement durable et l'environnement sont en fait le cadet de leurs soucis.


L'UMP de Fontenay, le Modem et le Projet territorial de développement durable de Sud de Seine
Comme tous les ans, les arbres du square Pompidou fêtent le printemps... mais sans l'action des riverains, des associations de défense de l'environnement soutenues par Les Verts, ce square devait être bétonné. Ces arbres fleurissent là où un immeuble de standing devait être érigé. A l'époque, il y a plus de quinze ans, le maire était RPR et l'adjointe au maire chargée de l'environnement était Madame Galante Guilleminot, leader actuel du groupe UMP au Conseil municipal. Une petite leçon d'histoire locale est parfois nécessaire car parmi ses supporters actuels qui se souvient que ce square devait être enfoui sous le béton, les arbres de la place de Gaulle abattus et que Madame Guilleminot défendait ce projet? Aujourd'hui, elle se présente en ardent défenseur de la place de Gaulle et du square Pompidou. Elle a donc changé d'avis. C'est très bien, seul un âne ne change pas d'avis, comme dit le proverbe. Mais peut-on vraiment la croire? Pourquoi sous des prétextes fallacieux n'a-t-elle pas voté au Conseil communautaire du 11février 2010 le Projet territorial de développement durable dont l'un des objectifs est le souci de l'environnement avec notamment une gestion éco-responsable des espaces publics et la préservation de la biodiversité? Pourtant, certains conseillers de son groupe au Conseil communautaire ont su surmonter leur réflexe d'opposants et voter ce projet qui dépasse les clivages politiques habituels. Pas elle, c'est dommage. En voulant avancer des arguments pour justifier son refus de voter ce Projet territorial de développement durable (PTDD) , elle n'a réussi qu'à montrer qu'elle ne l'avait pas lu et que son opposition était donc a priori, politicienne. Voici un extrait des débats qui serait assez drôle, si ce n'était l'importance du sujet :
Mme Muriel Galante-Guilleminot
Vous vouliez des actions concrètes, Monsieur le Maire, Monsieur le Président,on vous a proposé des actions tout à fait basiques, notamment de faire des photos aériennes qui permettraient de voir au niveau des toitures...
M. Pascal Buchet
Madame Guilleminot , c'est dedans, c'est une des actions, vous ne l'avez pas lu ?
Quant au groupe Modem de Fontenay, (ou du moins une fraction de ce dernier), c'est pire : il instrumentalise ce sujet pour ses petites manœuvres politiciennes.

Il n'y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre

Dans un tract que certains de ses adhérents diffusaient samedi dernier sur le marché, le Modem de Fontenay reprenait les critiques de la conseillère communautaire Modem en oubliant les réponses qui lui avaient été données lors du débat sur le PTDD au Conseil communautaire de Février. Avec ce tract, le Modem de Fontenay veut faire croire aux gens que ce PTDD a été « bâclé », qu'il a été imposé sans concertation, que les actions qui le composent ne serviront à rien, qu'au mieux il y en a quelques unes qui ne couteront rien mais qu'avec les autres Sud de Seine gaspillera l'argent des contribuables en pure perte. Pour prouver cela, il a sélectionné soigneusement à titre d'exemple une ou deux actions du PTDD faciles à dénaturer.
Ainsi, selon le tract du Modem, il y aurait « 80 000€ dépensés pour fournir aux habitants des sacs à commissions réutilisables, dont tout le monde est déjà équipé » En réalité, il s'agit de distribuer soit des kit énergie, soit des sacs en matériaux naturels (donc pas en plastique) dans le contexte d'opérations de sensibilisation au développement durable. Mise en oeuvre sur les trois ans du PTDD sur les quatre communes de l'agglomération, cela reviendrait, abstraction faite des recettes possibles, en moyenne à 7000 € par an par commune pris sur le budget PTDD de l'agglomération. Dans un même souffle ou presque, le Modem reproche à la fois de n'avoir pas réussi à suffisamment intéresser les gens au développement durable et d'initier des actions visant à le faire, actions dont on sait qu'elles sont efficaces grâce au retour d'expériences des collectivités qui en ont mis en place de semblables !!
Autre « exemple » (sic) donné dans le tract : « on annonce un agenda 21 des jeunes qui ne coûtera rien mais ne servira à rien non plus, puisque personne ne sait en quoi cela consiste et qu'aucun moyen n'y est affecté ! ». J'avais déjà répondu à ce genre de propos lors du débat au Conseil communautaire du 11 février. j'expliquai alors que «  les agenda 21 des jeunes ne concernent pas l'agglomération comme telle qui ne va avoir qu'un rôle incitateur  »( ce qui explique qu'aucune somme n'est budgétée pour cette action). J'ajoutais : «  lorsque des écoles choisissent comme thème le développement durable , l'agglomération peut leur suggérer de développer un agenda 21 en leur donnant des moyens que nous avons par ailleurs » mais bien sûr il n'y a pire sourds...
Je ne vais pas reprendre point par point ce tract qui n'est qu'un tissu de déformations malveillantes quand ce ne sont pas de contre-vérités pures et simples comme l'affirmation d'un manque de concertation alors que ce PTDD a été littéralement co-élaboré par tous ceux qui ont pris la peine de participer. je rappellerai seulement que les élus n'étaient majoritaires dans aucune des instances, qu'une place au Conseil de développement durable avait été laissée à un élu UMP qui n'est jamais venu et à un élu Modem qui a démissionné depuis et que son groupe n'a remplacé que très récement...Et aujourd'hui, voila ce même Modem qui se pose en donneur de leçons en tout genre et de gouvernance en particulier !

Pourquoi cette surdité soudaine d'une fraction du Modem fontenaisien?

Le tract distribué sur le marché comporte aussi une attaque contre le budget de la ville, attaque qui se résume pour l'essentiel à un procès d'intention. Qu'il est étranger à cette fraction du Modem de Fontenay l'esprit du Modem qui veut se garder de ces « petitesses  » politiciennes pour juger le fond.. D'ailleurs l'élue du Modem au Conseil municipal de Fontenay a voté ce budget.
Il est évident qu'une partie du Modem de Fontenay cherche à exister en s'opposant à la majorité municipale. Cette fraction ne croit pas ou ne croit plus en une alliance future avec l'actuelle majorité municipale, ou avec certaines de ses composantes aux prochaines élections municipales. Pour deux raisons. la première, c'est la présence de communistes dans cette majorité. Même si cet obstacle était levé, il en resterait un de taille. C'est la deuxième raison : des questions de personnes que d'ailleurs les protagonistes PS ou Modem ne seraient sans doute pas désireux de surmonter.
Le Modem sait aussi que, seul, il ne pourra battre la majorité actuelle. Une opposition systématique et sans nuance a le mérite d'ouvrir la voie à un rapprochement avec d'autres opposants du même type : l'UMP et « l'associatif » (du moins c'est ainsi qu'il s'auto-désigne). Un accord de ce qui ne s'appelait pas encore Modem avec ce dernier fut une expérience malheureuse, pas même électoralement payante. Il est vraisemblable de supposer que personne au Modem de Fontenay ne souhaite la renouveler.

UMP Modem, même combat?

Reste alors l'UMP. Bien des indices ajoutés à l'évidente similarité de leur politique municipale laissent supposer un rapprochement en cours entre l'UMP et une partie au moins du Modem de Fontenay. Si ce rapprochement se précisait, rien ne distinguerait plus à Fontenay le Modem du Nouveau Centre. Il perdrait sa raison d'exister.
Quant à la grossière caricature du PTDD et l'exercice de désinformation qui lui est associé, il s'explique aussi parce que le Modem voit d'un mauvais oeil le développement d'Europe Ecologie dont il craint la concurrence et le pouvoir d'attraction sur un électorat que lui-même vise. Souvenons-nous de l'attaque bête et méchante de F. Bayrou contre Daniel Cohn-Bendit sur TF1 lors de la campagne des élections européennes.




Dimanche 16 Mai 2010 Commentaires (0)

C'est ce que déclare Yves Vérilhac à propos de l'éolien industriel dans un chat sur Le Monde. fr
Yves Vérilhac est ancien directeur du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche et initiateur de la demande d'un moratoire sur l'éolien industriel. Il serait peut-être bon de lire ses déclarations avant de défendre à tout prix l'éolien industriel.
Voici deux extraits de ce chat.


Bigoud : Si les éoliennes peuvent nuire, dans certains cas à la beauté des paysages, que dire des centrales nucléaires, des usines, des autoroutes qui ont massacré des forêts, etc.
C'est pareil. La peste ne justifie pas le choléra. Ce n'est pas une alternative. L'alternative à tout ce que nous dénonçons, c'est : la réduction de la consommation avec des gains possibles de 30 % à 40 % ; les vraies énergies renouvelables, celles qui sont produites et utilisées localement. Envoyer dans un réseau centralisé très peu d'énergie de manière intermittente est un non-sens. Tout cela parce qu'on ne veut pas rendre les gens indépendants, on veut qu'ils consomment.

(...)

Willy : Est-ce qu'il existe un bilan carbone en bonne et due forme sur l'éolien, par éolienne, et par parc d'éoliennes ?
Je ne sais pas. Ce bilan serait peu intéressant, parce que je trouve que nous nous trompons en voulant monter les camps les uns contre les autres, avec des pro et des anti-éolien.

J'avais un a priori favorable à l'éolien, j'ai été confronté à la réalité en tant que directeur du Parc naturel régional des Monts d'Ardèche, et je suis tombé des nues en découvrant que cette forme d'éolien –mais il peut y en avoir d'autres – est socialement inéquitable, énergétiquement inefficace et écologiquement inquiétante.
Socialement, vous ne pouvez pas expliquer à un jeune couple qu'il ne peut pas construire sa maison dans le Massif central parce qu'il y a la loi montagne, sur le littoral parce qu'il y a la loi littoral, partout parce que c'est interdit de miter le paysage, et monter sous leurs yeux des dizaines de machines qui tournent, qui sont éclairées la nuit et qui font 120 mètres de haut.
Socialement inéquitable aussi parce que je ne trouve pas normal de payer sur ma facture d'électricité le prix de rachat pour des sociétés privées afin de leur raccourcir leur durée d'amortissement, alors qu'elles ne sont même pas agréées dans le domaine de l'environnement, et qu'elles vont aller réinvestir demain ailleurs sur un autre sujet.

Chat modéré par Hervé Kempf

Vous pouvez accéder à ce chat en ligne sur lemonde.fr.

Jeudi 6 Mai 2010 Commentaires (0)

Pendant la campagne des élections régionales, le PS et l'UMP ont brocardé les écologistes qui prônaient la décroissance. Avec beaucoup de mauvaise foi, ils confondaient la décroissance et la récession.


En période électorale, bien des coups sont donnés sinon permis. Le PS avait une peur bleue que les écologistes fassent un meilleur score qu'eux au premier tour comme cela avait été le cas aux élections européennes. L'UMP tentait de rallier à son panache une frange de l'électorat écologiste, principalement ceux que la décroissance pouvait effrayer. Peut-être, y avait-il aussi de la part de ces partis classiques une certaine ignorance du sujet et une difficulté réelle à comprendre de quoi il s'agissait, tant la vision du monde écologiste diffère de la vision productiviste dominée par la rationalité économique?
Reconnaissons le honnêtement, même parmi les têtes de liste d'Europe Écologie,

il y en avait un certain nombre qui n'étaient guère à l'aise avec cette notion, peut-être parce qu'ils la reprennent du bout des lèvres et peut-être aussi parce que, pour la faire mieux passer, les programmes l'ont sensiblement édulcorée. Il était difficile aussi dans un débat de répondre brièvement et clairement aux contrevérités distillées par les adversaires ou les concurrents des écologistes. Pourtant, en peu de mots, il est possible d'expliquer la différence entre la non-croissance ou la récession et la décroissance. Il suffit de citer un texte de Serge Latouche tiré de son livre Survivre au développement, Mille et une nuits, Paris, 2004.

Un faux procès

Serge Latouche commence par bien distinguer entre récession et décroissance. Il reconnaît que dans une « société de croissance », l'absence de croissance ou pire encore une croissance négative ne peut être qu'une catastrophe. Voici ce qu'il écrit : « La décroissance n'est pas la croissance négative? On sait que le simple ralentissement de la croissance plonge nos sociétés dans le désarroi en raison du chômage et de l'abandon des programmes sociaux, culturels et environnementaux qui assurent un minimum de qualité de vie. On peut imaginer quelle catastrophe serait un taux de croissance négatif!(...) Il n'y a rien de pire qu'une société de croissance sans croissance » pp. 98- 99. Personne ne le contredira. Nous en faisons tous l'expérience avec la crise que nous vivons. Donc, Messieurs du PS et de L'UMP cessez de faire aux écologistes un faux procès, pas plus que vous, ils ne se satisfont d'une récession.

Pour une société de décroissance

La vraie différence n'est pas là. La différence est que les écologistes, ou du moins certains d'entre eux, proposent de passer d'une « société de la croissance » à une « société de la décroissance ». Cette société de la décroissance, il me semble que tout écologiste devrait être d'accord avec la manière dont Serge Latouche la décrit : « une tout autre organisation dans laquelle la place centrale du travail dans notre vie est remise en question, où les relations sociales priment sur la production et la consommation de produits jetables et inutiles, voire nuisibles, où la vie contemplative et l'activité désintéressée et ludique trouvent leur place. » Le passage à une telle société suppose « une réduction féroce du travail imposée pour assurer à tous un emploi satisfaisant et permettre un rééquilibrage des temps de vie ».C'est l'opposé du travailler plus pour gagner plus de Sarkozy. Pour enclencher le cercle vertueux qui permettra d'obtenir cette décroissance soutenable et conviviale, il faudrait poursuivre six objectifs interdépendants, réaliser « un programme en six R : Réévaluer, Restructurer, Redistribuer, Réduire, Réutiliser, Recycler. »

Un programme en six R

Serge Latouche explicite ainsi les six objectifs. « Réévaluer, cela signifie revoir les valeurs auxquelles nous croyons et sur lesquelles nous organisons notre vie. Restructurer, cela signifie adapter l'appareil de production et les rapports sociaux en fonction du changement de valeurs. Redistribuer s'entend de la répartition des richesses et de l'accès au patrimoine naturel. Réduire veut dire diminuer l'impact sur la biosphère de nos modes de produire et de consommer. Pour ce faire, réutiliser au lieu de jeter les appareils et les biens d'usage et, bien sûr, recycler les déchets incompressibles de notre activité. » (p.97-98). Si des progrès ont été réalisés ces dernières années, c'est surtout sur le dernier des six R, le recyclage. Cette activité participe d'une rationalité technicienne, s'intègre dans des méga-structures industrielles et s'accommode fort bien de la rationalité économique. Ce n'est pas seulement faire son compost ; ce n'est plus construire une éolienne domestique avec les restes de vieux vélos.
Il est évident que le plus important de ces six R est le premier, une révisions des valeurs, autrement dit un changement de vision du monde, une révolution culturelle, devrait-on pouvoir dire. C'est lui qui conditionne les autres. C'est aussi celui sur lequel peu de progrès ont été réalisés même si de plus en plus de gens prennent conscience que « cela ne peut plus durer comme cela », qu'il faut un changement radical des mentalités. Mais « dans quelle mesure chacun de nous est-il prêt à résister dans sa vie quotidienne, à la colonisation des besoins socialement fabriqués? » Majd Rahnema, cité par Serge Latouche (o.c., p. 96) Il n'est pas certain que les écologistes, les décroissants, les alter-mondialistes soient d'accord entre eux et avec les autres sur la révision des valeurs à effectuer. En ce qui me concerne, les valeurs a promouvoir ont pour nom antispécisme, amour de la nature, simplicité volontaire, autonomie et solidarité.

Mardi 20 Avril 2010 Commentaires (0)

Tel est l'intitulé de l'action que lance le collectif "Sortir du Nucléaire" contre le sponsoring de l'athlétisme français par Areva. Si vous voulez participer à cette cyberaction, il faut le faire avant le 24 avril.


Texte de l'appel

Au nom de la protection de la santé, la loi interdit aux marchands de tabac ou d'alcool de financer le sport... mais l'industrie nucléaire peut le faire librement !

AREVA est l’un des principaux sponsors de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA). Au travers de ce partenariat financier, le constructeur de centrales nucléaires tente de redorer son blason, en dissimulant ses activités polluantes derrière l’image positive du sport (santé, jeunesse, performance…).
Le 24 avril, la FFA tiendra son Assemblée Générale Financière… au moment même où nous lancerons le Chernobyl Day en soutien aux enfants biélorusses contaminés par la radioactivité répandue dans l’environnement par la catastrophe de Tchernobyl.

Pour agir dès maintenant, envoyez un courrier électronique au président de la FFA avant le 24 avril.
Demandez-lui de mettre fin à son partenariat contre-nature avec AREVA.

N’hésitez pas à personnaliser le message que nous vous proposons, cela lui donnera encore plus de poids.
Envoyez le message ci-dessous aux deux adresses suivantes :

ffa@athle.org
ffa-areva@sortirdunucleaire.fr

Objet de votre courriel : Assemblée générale financière de la FFA

Message à envoyer :

À l'intention de Bernard Amsalem, président de la Fédération Française d’Athlétisme

Monsieur le Président,

La FFA organise cette année son Assemblée Générale financière au moment même où la catastrophe de Tchernobyl entre dans sa vingt-cinquième année. À cette occasion, je vous demande instamment de rompre tout lien avec votre actuel sponsor AREVA. L'athlétisme est un sport populaire, bien médiatisé, qui véhicule une image positive liée à la santé, à la forme et à la jeunesse. Mais cette image est gravement salie lorsqu'elle est associée à l'industrie nucléaire, qui est directement responsable de pollutions radioactives et d’atteintes graves à la santé humaine. À proximité des installations nucléaires, des convois de déchets radioactifs ou des lieux de stockage de ces déchets, les populations, les travailleurs et l'environnement sont exposés à des radiations extrêmement dangereuses pendant des centaines de milliers d'années.

Au travers de ce partenariat financier avec AREVA, votre fédération se rend complice d'une tentative de banalisation qui cherche à rendre sympathique la plus dangereuse des activités industrielles. Combien de temps encore allez-vous laisser AREVA s'acheter une respectabilité en ternissant l'image et l'éthique de votre fédération, de nos athlètes donc de notre pays, et du sport en général ? Avant que l’athlétisme français ne soit irréversiblement sali, je vous demande d’arrêter au plus vite ce partenariat contre-nature avec AREVA.

Je vous adresse mes salutations les plus respectueuses,

[Signez votre message avec vos nom, prénom et adresse]


Pour en savoir plus...


AREVA est l’un des principaux sponsors de la Fédération Française d’Athlétisme (FFA). Au travers de ce partenariat financier, le constructeur de centrales nucléaires tente de redorer son blason, en dissimulant ses activités polluantes derrière l’image positive du sport (santé, jeunesse, performance…).
Le 24 avril, la FFA tiendra son Assemblée Générale Financière… au moment même où nous lancerons le Chernobyl Day en soutien aux enfants biélorusses contaminés par la radioactivité répandue dans l’environnement par la catastrophe de Tchernobyl.

Pour agir dès maintenant, envoyez un courrier électronique au président de la FFA avant le 24 avril.
Demandez-lui de mettre fin à son partenariat contre-nature avec AREVA.

N’hésitez pas à personnaliser le message que nous vous proposons, cela lui donnera encore plus de poids.
Envoyez le message ci-dessous aux deux adresses suivantes :

ffa@athle.org
ffa-areva@sortirdunucleaire.fr

Objet de votre courriel : Assemblée générale financière de la FFA

Message à envoyer :

À l'intention de Bernard Amsalem, président de la Fédération Française d’Athlétisme

Monsieur le Président,

La FFA organise cette année son Assemblée Générale financière au moment même où la catastrophe de Tchernobyl entre dans sa vingt-cinquième année. À cette occasion, je vous demande instamment de rompre tout lien avec votre actuel sponsor AREVA. L'athlétisme est un sport populaire, bien médiatisé, qui véhicule une image positive liée à la santé, à la forme et à la jeunesse. Mais cette image est gravement salie lorsqu'elle est associée à l'industrie nucléaire, qui est directement responsable de pollutions radioactives et d’atteintes graves à la santé humaine. À proximité des installations nucléaires, des convois de déchets radioactifs ou des lieux de stockage de ces déchets, les populations, les travailleurs et l'environnement sont exposés à des radiations extrêmement dangereuses pendant des centaines de milliers d'années.

Au travers de ce partenariat financier avec AREVA, votre fédération se rend complice d'une tentative de banalisation qui cherche à rendre sympathique la plus dangereuse des activités industrielles. Combien de temps encore allez-vous laisser AREVA s'acheter une respectabilité en ternissant l'image et l'éthique de votre fédération, de nos athlètes donc de notre pays, et du sport en général ? Avant que l’athlétisme français ne soit irréversiblement sali, je vous demande d’arrêter au plus vite ce partenariat contre-nature avec AREVA.

Je vous adresse mes salutations les plus respectueuses,

Signez votre message avec vos nom, prénom et adresse

Les pollutions d’AREVA :

AREVA a abandonné des centaines de millions de tonnes de déchets miniers radioactifs en France. Ses usines de retraitement à La Hague (Manche) rejettent dans l’air et dans l'eau les plus importantes quantités de radioactivité au monde. AREVA transporte du plutonium, le matériau de la bombe A, sur toutes les routes de France et sur les océans. AREVA cherche à exporter son futur réacteur EPR, dont les experts soulignent différents défauts de sûreté et de sécurité. AREVA exploite des mines d'uranium au Niger, au Gabon et en Namibie, au mépris des populations locales, et dans des conditions sanitaires insupportables... AREVA nuit gravement à la santé comme à l'environnement.

Liens :
AREVA sponsorise l'athlétisme

Réseau "Sortir du nucléaire"
Fédération de 881 associations,
agréée pour la protection de l’environnement
9 rue Dumenge, 69317 Lyon Cedex 04 - France
Tél : 04 78 28 29 22 - Fax : 04 72 07 70 04

Samedi 17 Avril 2010 Commentaires (0)

Peut-on prédire quel sera le climat dans les décennies futures? Il se pourrait que non, que cette impossibilité soit définitive parce que l'on touche à une limite de la science. Chacun pourra en juger par lui-même en réfléchissant et en combinant les textes ci-dessous. Les titres et les commentaires sont de l'auteur de ce blog.


Chaos déterministe et prévision du climat
Texte n° 1 : Des données élaborées et approchées

Le public sait-il que, jusqu'en l'an 2000, les moyenne annuelles des températures maximales quotidiennes enregistrées en France tout au long du XX° siècle indiquaient un refroidissement général de 1,2°C? Et que c'est à la suite d'un ensemble de rectification que les données indiquent désormais un réchauffement général? Il ne s'agit pas d'un secret : le travail de toilettage des données ( les météorologues utilissent aussi l'expression d'"homogénéisation") a été effectué au grand jour sur des bases statistiques.
Pascal Acot, Histoire du climat, du bing bang aux catastrophes climatiques, Perrin, Paris, 2° éd. 2009

Commentaire:
Contrairement à ce ce que l'on croit (ou que l'on fait croire) les données utilisées par les climatologues ne sont pas des données brutes, des résultats de mesures. Ces mesures sont traitées statistiquement et font l'objet d'une élaboration. Elles peuvent être sujettes à controverse. Ce qui explique qu'il peut exister des "climatosceptiques" qui ne sont ni des illuminés, ni des obscurantistes. Mais le point le plus important est que les valeurs obtenues sont approchées et imprécises. Ce ne peut être autrement : dès qu'il y a mesure, il y a erreur de mesure et donc approximation. Les calculs subséquents ne permettent évidemment pas de s'affranchir de cette approximation de départ.

Texte n° 2 : La sensibilité aux conditions initiales

Si nous connaissions exactement les lois de la nature et la situation de l'Univers à l'instant initial, nous pourrions prédire exactement la situation de ce même Univers à un instant ultérieur. Mais, lors même que les lois naturelles n'auraient plus de secret pour nous, nous ne pourrions connaître la situation initiale qu'approximativement. Si cela nous permet de prévoir la situation ultérieure avec la même approximation, c'est tout ce qu'il nous faut, nous disons que le phénomène a été prévu, qu'il est régi par des lois ; mais il n'en est pas toujours ainsi, il peut arriver que de petites différences dans les conditions initiales engendrent de très grandes différences dans les phénomènes finaux ; une petite erreur sur les premières produirait une erreur énorme sur les derniers. La prédiction devient impossible.
Henri Poincaré, Science et méthode, 1908

Commentaire:
Voici un exemple de cette sensibilité aux conditions initiales qui empêche une prédiction bien que le système de lois soit déterministe :
"un météorologiste Edward Lorenz travaillait en 1961 sur la simulation du climat avec un modèle composé de douze équations linéaires. Il faisait traiter les données par ordinateur. Alors qu'il se proposait d'interpréter les résultats obtenus, il voulut élargir le calcul sur une période plus longue. Mais, au lieu d'introduire les données initiales, il ne retint faute de temps que les trois premiers chiffres après la virgule. Ayant dû s'absenter de son laboratoire en laissant travailler l'ordinateur, il eut la surprise de constater à son retour que les résultats n'avait plus rien à voir avec son premier calcul pour lequel il avait conservé cinq chiffres après la virgule. Certes, les prévisions à court terme coïncidaient approximativement, comme on pouvait s'y attendre, mais, peu à peu, les courbes divergeaient jusqu'à devenir tout à fait indépendantes. Il avait donc suffi d'une minuscule différence dans la description de l'état initial, pour que l'itération d'une douzaine d'équations linéaires conduisent à des prédictions divergentes. Le météorologiste avait produit de l'imprédictible à partir d'un modèle déterministe"
On touche là à une limite de la science. La précision des données initiales ne sera jamais parfaite et pour un système déterministe complexe cela interdit la prédiction. Dans le cas de la machine climatique nous avons un système très complexe. Dès lors, si l'on combine cette complexité au caractère approché des données qui fournissent les conditions initiales pour les modèles des climatologues et contre lesquelles ils les valident (texte n°1) le moins que l'on puisse dire est qu'il faut être prudent dans les prévisions concernant l'évolution du climat.

Texte n° 4 : Hier, on devait geler, aujourd'hui, on doit griller, demain?

En 1975 (...) quoique divisés sur les causes et l'intensité du refroidissement à venir, les scientifiques étaient alors quasiment unanimes comme ils le sont aujourd'hui. Certains préconisaient même de provoquer la fonte de la calotte arctique en modifiant son albédo par des épandanges de suie (...) Il convient d'ajouter que Newsweek évoquait, exactement dans les mêmes termes qu'aujourd'hui, les problèmes alimentaires qui ne manqueraient pas de se poser dans le futur ainsi que l'incapacité des dirigeants politiques à prendre les décisions urgentes qui s'imposaient.
Pascal Acot, Histoire du climat, du bing bang aux catastrophes climatiques, Perrin, Paris, 2° éd. 2009

Commentaire :
Sans commentaire.

Vendredi 16 Avril 2010 Commentaires (2)

Vous avouerez qu'il y a de quoi en faire tout un fromage, surtout si c'est un fromage d'appellation contrôlée!


Sans la campagne de sensibilisation organisée par Greenpeace, qui y aurait pensé? Mais oui, il peut y avoir des OGM dans votre fromage si la vache, la chèvre ou la brebis qui produit le lait est nourrie avec des OGM, par exemple du soja d'importation venant des Amériques. Il est majoritairement transgénique. Malheureusement, il n'y a aujourd'hui aucune obligation d'étiqueter les produits laitiers qui permettrait de savoir si les animaux ont été nourris avec des OGM. De telle sorte que nous ne pouvons savoir si, en dégustant de notre plein gré un morceau de camembert nous n'ingurgitons pas à notre insu des OGM.

L'enquête de Greenpeace

Greenpeace a réalisé son Guide des produits laitier(*) avec ou sans OGM à partir de l'examen du cahier des charges des produits labellisés et d'un questionnaire envoyé aux industriels de l'agroalimentaire afin de savoir si l'alimentation des troupeaux dont ils utilisent le lait contenait ou non des OGM. Trois cas de figures ont été distingués : soit le fabricant garantit qu'il n'utilise pas de produits issus d'animaux nourris avec des OGM, soit il a entamé une démarche pour exclure tout OGM de la nourriture des troupeaux qui lui fournissent le lait, soit il ne garantit rien ou n'a pas répondu (ce qui revient au même). Dans cette dernière catégorie entrent presque tous les fromages industriels dont on subit l'abêtissante publicité à la télé : l'Apéricube® des apéritifs joyeux, le Babybel® au rythme entrainant et pour prendre un dernier exemple particulièrement affligeant le Kiri® des gastronomes en culotte courte. Les fromages des marques des distributeurs sont, pour la plupart, dans le même lot.

Les labels sont-ils une garantie?

A côté de ces fromages, il y a les AOC ou AOP des connaisseurs... Ceux-là sont des produits du terroir, naturels. Il n'y a donc aucune crainte à avoir, n'est-ce pas? Eh bien, ça dépend ! Ces produits comme tous les AOP doivent respecter un cahier des charges. Or, selon l'enquête de Greenpeace, sur les quarante six AOP existants, il n'y en a que vingt et un dont le cahier des charges exclut totalement le lait d'animaux dont la nourriture contiendrait des OGM. Il y en a neuf qui ont pris l'engagement de le faire et les autres soit seize dont le cahier des charges ne contient aucun engagement. Pour ces AOP tout dépend de la volonté du producteur et de la zone d'approvisionnement en lait.
On ne pense pas souvent l'Île de France comme une région agricole, ce qu'elle est pourtant. Elle peut se prévaloir de deux fromages AOP, le Brie de Meaux et le Brie de Melun. Hélas, dans leur cahier des charges, il n'y a rien sur l'alimentation des troupeaux qui fournissent le lait. Le producteur est libre.
Label pour label, il y en a un qui offre une totale garantie sur ce point comme sur beaucoup d'autres, c'est le label AB, de l'agriculture biologique. Choisir des produits possédant ce label, c'est bon pour la Terre, les sols, l'environnement, la santé des animaux et bien sûr la nôtre.

Action...

►Vous aussi vous voulez barrer la route aux OGM, vous n'en voulez pas dans votre assiette pour votre santé et l'environnement,
►Rendez-vous sur le site de Greenpeace et téléchargez les guides qui vous permettront de donner la préférence à des produits sans OGM et signez la pétition en ligne demandant un moratoire sur tous les OGM.

(*) Greenpeace France

Jeudi 15 Avril 2010 Commentaires (0)

Au quotidien

C'est un itinéraire possible pour Dominique Strauss-Khan. Heureusement, il n'est pas certain. Ce n'est ni un écologiste, ni un homme de gauche même s'il est membre du PS et compte à l'intérieur de ce parti de nombreux partisans. En dehors, aussi d'ailleurs... C'est le socialiste préféré des électeurs de droite et le plus apprécié du CAC 40. Et pour cause!


À la fin d'un article du Monde daté du 1° avril 2010, on peut lire que le directeur du FMI, DSK, considère que l'économie roumaine « se porte bien pour l'instant » alors que dans le même article on venait d'apprendre que cette bonne santé était due à une politique « d'austérité » qui a entrainé le gel des salaires de la fonction publique, une explosion du chômage et une réduction des retraites. Dix mille cheminots sont licenciés , les agriculteurs crèvent la faim et les professeurs touchent un salaire moyen de 300 €. mais tout va bien aux yeux de DSK puisque l'économie roumaine va renouer avec la croissance.
Il faut dire que ce « banquier globe-trotteur du FMI » (selon l'expression d'Hervé Gattegno dans Le Point du 1° avril qui consacre sa une à DSK) ne peut avoir qu'une vision très lointaine et abstraite des difficultés de tous ces gens que la politique d'austérité imposée par le FMI jettent dans la misère.

Il passe Noël en famille dans son ryad de Marrakech où il côtoie le philosophe mondain à la chemise blanche au col toujours généreusement ouvert, BHL. Il parcourt le monde en 1° classe quand ce n'est pas en jet privé. Il savourerait sa vie washingtonienne et les égards dûs à sa fonction, du moins si l'on en croit ce qui, selon Le Point, se dirait à l'Élysée. Il a répondu aux ONG keynianes en colère « Quand on est malade, on doit suivre un traitement, mais on n'est pas obligé d'aimer son médecin » (cité par H. Gattegno, Le Point, 1/04/2010). Lorsque l'on sait en quoi consiste ces remèdes, une cure d'austérité avec des coupes sombres dans les budgets des services publics et sociaux, une telle répartie n'est pas de la malice comme l'affirme Gattegno, ou alors c'est de la malice au sens littéral ; en tout cas, c'est du cynisme.
Bref, DSK est un bon serviteur du capitalisme mondial qui le lui rend bien. Il n'est pas le mieux placé pour proposer une alternative réelle à la mondialisation actuelle.

Bonnet blanc et blanc bonnet

Si les informations du Point sont exactes (et elles le sont, j'ai effectué des recoupements) elles sont édifiantes. Ce socialiste le plus apprécié du CAC 40 aurait dans ses réseaux des dirigeants de banque, des PDG grassement payés et parmi eux H. Proglio « le patron qui fait scandale » (Le Parisien) entre autres choses pour ses salaires. On remarquera aussi que certains des amis et relations de DSK ne sont pas éloignés des cercles du pouvoir actuel en France. Il y aurait dans son réseau Stéphane Fouks, patron du groupe de communication Euro RSG qui appartient à Vincent Bolloré proche de Nicolas Sarkozy. Il y aurait aussi Alain Minc, le conseiller qui a en ce moment l'oreille du président de la République : « Sarkozy n'écoute que Minc et Guéant » titrait le même numéro du Point. Les amis de mes amis étant mes amis, il serait illusoire d'attendre de ce favori du CAC 40 une révision en profondeur du système, eldorado des spéculateurs, qui se nourrit des injustices, prospère grâce aux inégalités et conduit le monde à la catastrophe écologique.

Un ancien lobbyiste au service du nucléaire

Ce n'est pas parce qu'il se verdit en proposant la création d'un fond d'aide au « tiers-monde » pour qu'il s'équipe de technologies « non-polluantes » que DSK peut passer pour un écologiste. D'ailleurs, il tient peut-être le nucléaire comme l'une de ces technologies. Sa collusion avec le lobby du nucléaire est étroite et prouvée. Elle n'a d'ailleurs jamais été démentie par l'intéressé. (Cf. Vincent Giret et Véronique Le Billon, Les vies cachée de DSK, Le Seuil, 2000, chapitre intitulé « Ministre privé »)

Vive la recherche en physique nucléaire financée par EDF

Sa conception de l'université mérite elle aussi d'être rappelée. « Les universités françaises sont en train de plonger dans les palmarès internationaux. Il faut créer une concurrence entre les établissements et mettre fin à l'hypocrisie du diplôme unique. Ce qui n'empêche pas de garder le système dans le public et de conserver une vision égalitaire. » Il ajoute : « Pour moi, il n'y aurait pas de scandale à ce que la chaire de physique nucléaire de Paris-VI soit financée par EDF, si EDF trouve que c'est bon pour son image. Mais ce n'est pas dans les mœurs. » Libération, 19 septembre 2006, cité dans Wikipedia. Il est plus fort que Valérie Pécresse, DSK.
En matière économique, c'est un zélateur de la pensée unique, de la croissance à tout prix et il n'est pas à une pirouette près. Après avoir proposé d'instaurer la taxe Tobin sur les transactions en devises dans le programme électoral de Jospin dont il rédige la partie économique, il explique ensuite qu'elle est inapplicable!

DSK, président : non merci.

Il me paraît clair que les écologistes ne peuvent en aucun cas se retrouver derrière un tel candidat à la présidence de la République sans perdre leur crédibilité, leur âme et leur capacité d'agir. Et cela même au second tour, même pour faire échec à Sarkozy. Je ne vois qu'un cas de figure où l'on pourrait voter pour lui, qu'il soit opposé au second tour à un candidat d'extrême droite.

Lundi 12 Avril 2010 Commentaires (0)
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