Les Etats occidentaux sont trop endettés. Voici venir des temps de rigueur budgétaire. Comment augmenter les recettes mais surtout quelles sont les dépenses que l’on peut supprimer ? Il est tout de même étrange que ni les économistes qu’interrogent les médias, ni la plupart des politiques n’envisagent d’arrêter les guerres auxquelles se livrent les pays occidentaux dans le monde…. sans succès.
En Irak, à la dictature sanguinaire de Saddam Hussein ont succédé corruption et chaos, en Afghanistan les talibans sont en passe de reprendre le pouvoir, etc. Comme le déclare dans une tribune du Monde du 10 août l’ancien ministre britannique des affaires européennes Denis Macshane, « Le monde non-démocratique se délecte de voir les armées occidentales s’embourber dans des conflits ingagnables, qui pompent le sang et la richesse du renouveau économique et social dont la communauté euro-atlantique a besoin ». Sait-on qu’une bombe larguée en Syrie coûte 300 000 euros ? Que cette aventure dans laquelle Nicolas Sarkozy a entraîné le pays coûte 1 000 000 d’euros par jour ! Et pour quel résultat ? Je salue le courage de Denis Macshane de le dire sans ambages : « Quelqu’un a-t-il rappelé à MM. Cameron et Sarkozy à quel point la Lybie est grande ? Tripoli et Benghazi se détestent. Croire qu’un groupe de Benghazi serait le bienvenu à Tripoli est une aberration. Si les tribus et les islamistes l’emportent, ce n’est pas une démocratie « à la Suisse » mais plutôt une charia de type taliban qui s’imposera à Tripoli » Cela, je le pense depuis le début du conflit.
S’il s’agit bien de démocratie et de droits de l’homme (mais s’agit-il bien de cela ?), on devrait savoir en France, depuis les guerres qui ont suivi la révolution de 1789 qu’ils ne s’exportent, ni ne se font respecter par les armes. Sans même parler des vies humaines sacrifiées en pure perte, combien ont coûté les interventions de la France en Afrique, combien coûte celle qui se poursuit encore en Afghanistan ? Combien coûte le maintien en état opérationnel d’une armée capable d’intervenir partout dans le monde comme la France le fait aujourd’hui ? Plutôt que de racler les fonds de tiroir, décidons de renoncer à faire toutes ces guerres et comme le préconise Denis Macshane, agissons autrement que les armes à la main. Cela ne permettra pas d’éponger le déficit budgétaire de la France, mais cela y contribuera efficacement.
Renonçons aussi à l’arme nucléaire, en commençant par dissoudre la DAM (Département des applications militaires du CEA) et mettons un point final à l’aventure du nucléaire militaire (et aussi du nucléaire civil, autre source d’économie). Il y a là un gisement considérable d’économies budgétaires même si l’Etat doit faire face à l’obligation morale de dédommager et indemniser correctement et sans lésiner toutes les victimes de cette aventure, appelés du contingent, militaires exposés à un danger dont ils ignoraient tout…, populations civiles auxquelles l’Armée et le CEA ont menti. D’ailleurs le CEA qui partage avec l’Armée la responsabilité des imprudences et des silences devrait être également mis à contribution sur ses recettes à proportion de son implication et de ses bénéfices.
Il est temps de briser les consensus de la social-démocratie et de la droite sur la politique étrangère et le nucléaire. Gérard Béaur, historien économiste écrit dans une tribune du Monde du 14/8 « En jetant un regard rétrospectif sur cette longue histoire (de la dette publique) on peut tirer quelques leçons simples. La dette publique sort tout droit des dépenses extravagantes induites par les grands conflits, et cette règle se vérifie aussi bien avec la première qu’avec la seconde guerre mondiale, mais elle se trouve confortée chaque fois qu’une crise économique ampute les ressources de l’État. » L’auteur expose que ce fut le cas lors de la fin du règne de Louis XIV, mais c’est aussi le cas aujourd’hui : dissuasion nucléaire, guerre chaude en Lybie, Afghanistan, et ailleurs, sont autant de dépenses extravagantes. Il y a une différence cependant. S’il est évident que la cessation du financement des guerres que mentionne Gérard Béaur aurait entrainé une défaite qu’il était préférable d’éviter, dans les cas des guerres actuelles, il s’agit de mettre fin à des conflits sans issue et de donner l’exemple pour qu’enfin le monde parvienne à un véritable désarmement nucléaire.
Dans les discussions que les écologistes auront avec les socialistes et les autres forces de gauche pour parvenir à un accord de gouvernement, ces questions devraient être mises sur la table. Si cela était le cas, cet accord serait-il possible ? Il faut l’espérer.
Renonçons aussi à l’arme nucléaire, en commençant par dissoudre la DAM (Département des applications militaires du CEA) et mettons un point final à l’aventure du nucléaire militaire (et aussi du nucléaire civil, autre source d’économie). Il y a là un gisement considérable d’économies budgétaires même si l’Etat doit faire face à l’obligation morale de dédommager et indemniser correctement et sans lésiner toutes les victimes de cette aventure, appelés du contingent, militaires exposés à un danger dont ils ignoraient tout…, populations civiles auxquelles l’Armée et le CEA ont menti. D’ailleurs le CEA qui partage avec l’Armée la responsabilité des imprudences et des silences devrait être également mis à contribution sur ses recettes à proportion de son implication et de ses bénéfices.
Il est temps de briser les consensus de la social-démocratie et de la droite sur la politique étrangère et le nucléaire. Gérard Béaur, historien économiste écrit dans une tribune du Monde du 14/8 « En jetant un regard rétrospectif sur cette longue histoire (de la dette publique) on peut tirer quelques leçons simples. La dette publique sort tout droit des dépenses extravagantes induites par les grands conflits, et cette règle se vérifie aussi bien avec la première qu’avec la seconde guerre mondiale, mais elle se trouve confortée chaque fois qu’une crise économique ampute les ressources de l’État. » L’auteur expose que ce fut le cas lors de la fin du règne de Louis XIV, mais c’est aussi le cas aujourd’hui : dissuasion nucléaire, guerre chaude en Lybie, Afghanistan, et ailleurs, sont autant de dépenses extravagantes. Il y a une différence cependant. S’il est évident que la cessation du financement des guerres que mentionne Gérard Béaur aurait entrainé une défaite qu’il était préférable d’éviter, dans les cas des guerres actuelles, il s’agit de mettre fin à des conflits sans issue et de donner l’exemple pour qu’enfin le monde parvienne à un véritable désarmement nucléaire.
Dans les discussions que les écologistes auront avec les socialistes et les autres forces de gauche pour parvenir à un accord de gouvernement, ces questions devraient être mises sur la table. Si cela était le cas, cet accord serait-il possible ? Il faut l’espérer.
Lundi 22 Août 2011
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