La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN dresse un état des lieux toujours plus alarmant. Selon la dernière mise à jour de cette liste, près de 80 % des orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae le des zones tempérées à laquelle appartient le Sabot de Vénus sont menacées d’extinction. Comme l’affirme l’Union internationale pour la conservation de la Nature (UINC) ,avec ses fleurs caractéristiques en forme de pantoufle destinées à piéger les insectes pour assurer leur pollinisation, ces orchidées comptent parmi les plantes à fleurs les plus connues et emblématiques.


Sabot de Vénus
Sabot de Vénus
« Le plus surprenant dans cette évaluation, c’est le degré de menace qui pèse sur ces orchidées », souligne Hassan Rankou, de l’Autorité pour la Liste rouge de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN (SSC) représentative du groupe de spécialistes des orchidées. « Les orchidées de la sous-famille des Cypripedioideae sont des espèces prisées dans le commerce horticole mondial, un secteur qui pèse plusieurs millions de dollars. Même si cette industrie est alimentée par des plantes issues de stocks cultivés, la conservation des espèces sauvages est vitale pour l’avenir de cette famille. »

L’UICN cite le cas de Cypripedium lentiginosum, une espèce classée En danger qui ne compte plus que 100 spécimens dans le sud-est du Yunnan, en Chine, et dans la province de l’Ha Giang, au Vietnam. C’est une cueillette excessive et la déforestation qui ont conduit au déclin de cette espèce. Également classé En danger, le Cypripède de Dickinson (C. dickinsonianum) se rencontre uniquement dans certaines populations isolées au Mexique, au Guatemala et au Honduras. Son habitat naturel, les forêts claires, est détruit pour les besoins de l’agriculture et à cela s’ajoute l’élagage des arbres qui change les conditions environnementales permettant aux orchidées et aux autres plantes des sous-bois de bien se développer.
La disparition de ces orchidées est en grande partie due à la destruction de leur habitat et à la cueillette excessive des espèces sauvages pour le commerce local et international, et ce, malgré le fait que le commerce international de toutes les espèces d’orchidées de cette sous-famille soit réglementé.

Photo : Algirdas, Wikimedia Commons
Les mises à jours de la liste rouge de l’UICN sont consultables sur son site : ici

Vendredi 13 Juin 2014 Commentaires (0)

Dans une lettre adressée au Président de la République, un collectif d’associations languedociennes lance un cri d’alarme contre les méfaits du développement de l’éolien industriel dans leur région. Ce cri d’alarme ne vaut pas seulement pour le Haut Languedoc, région particulièrement impactée. Il vaut pour tout le Massif central, pour toute région où s’implantent des parcs d’aérogénérateurs géants au mépris de l’avis des habitants, des paysages, de la faune et de la flore. C’est pourquoi cet appel au chef de l’état que je reproduis mérite la plus grande diffusion possible.


Stop aux méfaits de l’éolien industriel : un collectif languedocien en appelle à François Hollande
Lettre remise au Conseiller «Environnement» de François Hollande à son intention:

Monsieur le Président, la protection de nos territoires ruraux est une urgence!

Depuis quelques années nos territoires ruraux les plus vulnérables sont pris d'assaut par les protagonistes de l'éolien industriel au nom d'une prétendue nécessité énergétique, mais surtout en raison des incroyables avantages fiscaux , financiers et réglementaires qui leur ont été octroyés.

Jamais un groupe de pression n'a pu bénéficier d'autant de faveurs. Il a su mener avec habileté une action continue auprès des élus locaux et des parlementaires, sensibles à des promesses plus ou moins transparentes et souvent mensongères. Les imprécateurs du sauvetage de la planète, fascinés par une technologie parée à leurs yeux de toutes les vertus, leur apportent tout leur soutien.
Il en résulte pour nos territoires ruraux un massacre environnemental et une meurtrissure sociale.
Jeudi 1 Mai 2014 Commentaires (3)

Des milliers de manifestants ont défilé dans Nantes le samedi 22 février 2014 pour faire échec au projet d’aéroport et protéger la biodiversité du bocage de Notre-Dame-des-Landes. Pour la première fois en France, ce souci de la biodiversité était au cœur d’une manifestation de grande ampleur. Cela montre que se développe une prise de conscience collective de la nécessité de protéger la nature contre les ravages que commettent contre elle aménageurs et autres promoteurs à Notre Dame des Landes comme partout ailleurs. Ce ne sont ni les fumées des grenades lacrymogènes, ni le bruit des grenades assourdissantes, ni les violences policières de l’état PS – Europe Ecologie les Verts qui l’étoufferont.


Les tritons manifestent
Les tritons manifestent
Voici le texte des « Naturalistes en lutte » qui a été lu lors de la prise de parole le 22 février. Cette prise de parole détaille les résultats des inventaires naturalistes menés par ce groupe de bénévoles. Ils mettent en évidence la richesse biologique du bocage de Notre Dame des Landes à la fois « château d’eau » et réservoir de biodiversité. Ce texte rend aussi hommage aux paysans qui ont préservé les richesses naturelles de ce territoire par leurs pratiques agricoles non productivistes. Il dénonce l’insuffisance et l’inefficacité des mesures compensatoires proposées et démontre qu’en fait, il n’y a pas de compensation possible à la destruction de cette zone bocagère.
La fin du texte quitte le terrain proprement naturaliste pour souligner une autre richesse, celle des liens tissés entre des gens aussi différents que zadistes, paysans et naturalistes. Ensembles, ils montrent qu’un autre monde est possible.

J'ai l 'honneur de prendre la parole au nom des Naturalistes en lutte, un groupe de bénévoles, créé en décembre 2012, autour d'un objectif commun : réaliser l'inventaire des habitats naturels, de la faune et de la flore sur le site de Notre-Dame-des-Landes, la ZAD 44. En 2013, plus de 200 participants ont témoigné de l'existant, passant des weeks-ends, des soirées, des nuits à arpenter ce bocage humide. Ces témoins sont des volontaires, accompagnés par des spécialistes, mus par le désir de donner de leur temps pour une cause commune. Chaque observation a été minutieusement consignée puis cartographiée.
Jeudi 6 Mars 2014 Commentaires (0)

C’est la leçon politique majeure que doivent tirer les écologistes d’une analyse « à froid » des événements du 22 février à Nantes.


Un succès sans précédent

La manifestation à Nantes contre le projet d’aéroport de Notre Dame des Landes du Samedi 22 février a été un succès : entre trente et cinquante mille manifestants et plus de cinq cents tracteurs, manifestation d’une ampleur sans précédent dans cette ville. Les quelques affrontements avec les forces de l’Etat PS- EELV n’ont produit que des dégâts limités sur des objectifs, somme toute ciblés comme est obligé de le reconnaitre Hervé Kempf dans son édito : « un bureau de la société Vinci, et deux agences de voyage, l’une de la SNCF (contre le projet Lyon-Turin), et l’autre de Nouvelles frontières (qui promeut des voyages en avion). Il n’y a pas eu de destruction généralisée, de volonté de saccage, de pillage. Les destructions avaient un sens politique, comme l’ont été le tagage d’un commissariat ou de l’hôtel de ville ou la destruction de deux engins de chantier » qui appartenait à l’omniprésent Vinci. Cela n’a rien à voir avec une «guérilla urbaine » D’ailleurs pour s’en rendre convaincre, il suffisait de comparer les images qui parvenait de Nantes, même savamment mises en scène et celles qui parvenaient de Kiev !

A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…

Il faut dégonfler le matraquage médiatique sur la manif qui dégénère et redonner aux événements leurs justes proportions. Nantes n’a pas été mise à feu et à sang ! La prétendue « violence » s’est exercée contre des bâtiments, des engins, du mobilier mais pas contre des personnes. Des destructions de ce genre ne sont pas incompatibles avec la « non-violence » même si elles sont limites comme le sont les « démontages » de Macdo et le « fauchage » des champs OGM. Il y a bien eu quelques gendarmes et CRS contusionnés mais les blessés sont surtout du côté des antis aéroports. Deux jeunes manifestants ont sérieusement touchés au visage et ils vont perdre un œil. Les témoignages sont concordants, les forces dites de l’ordre ont fait usage de grenades assourdissantes, de tirs de flashballs pour blesser et pas seulement pour disperser les manifestants. A Nantes, le 22 février, la violence, la vraie, était policière…
Aucune condamnation de cette violence-là de la part d’EELV, aucun mot de soutien pour les manifestants blessés. Mais une condamnation ferme, appuyée, répétée des « casseurs » ! Alors qu’EELV n’a jamais (et c'est heureux!) condamné les démontages de Macdo et les destructions de cultures OGM.
Les événements de Nantes contrarient les stratégies et plans de carrière des politiciens locaux et nationaux de ce parti et il est évident que si Duflot avait pu se douter de l’ampleur de la manifestation et de sa radicalité, elle se serait abstenue de toute déclaration de soutien. Certes, EELV continue d’affirmer son opposition à la réalisation de l’aéroport, affichant sa divergence avec le PS mais renoue avec Ayrault, Valls, et les caciques locaux du PS en condamnant les « violences » dues aux « casseurs » et en faisant de la question de l’aéroport une question secondaire.
Mardi 4 Mars 2014 Commentaires (0)

La Cour Européenne de Justice a donné raison au Collectif d’associations anti-éoliennes « Vent de Colère ». Elle considère que le système de «tarif de rachat» de l’électricité d’origine éolienne tel qu’il est organisé en France est « un avantage accordé au moyen de ressources d’État » au bénéfice des industriels de l’électricité éolienne contraire au règlement du marché européen. Cet avis va sans doute donner un coup d’arrêt, au moins temporaire, à la montée en puissance de cette filière et donc à la multiplication de « parcs » ou « fermes » d’éoliennes géantes qui n’ont de « parc » et de « ferme » que le nom. Voilà une bonne nouvelle pour la Nature, les oiseaux, l’écologie et la santé des riverains de ces parcs.


Rien n’est encore gagné. Ce sera au Conseil d’État de qualifier ce système d’aide d’Etat et d’annuler le mécanisme français de soutien à a production d’électricité éolienne ; à savoir l’arrêté tarifaire du 17 novembre 2008. Si cette annulation n’est assortie d’aucune modulation temporelle, elle s’appliquerait aussi de façon rétroactive. Et c’est là qu’il y aurait un véritable coup d’arrêt porté à une filière déjà mal en point. Outre les problèmes financiers que cela posera aux « acteurs » de l’éolien, la situation d’incertitude concernant la question tarifaire et de ce fait la viabilité même de la filière qui ne peut subsister sans soutien fera fuir les investisseurs.

Pour le collectif d’associations « Vent de colère » qui fédère plus de 900 associations locales, « La Commission européenne doit quant à elle enquêter dès aujourd'hui afin que soient déterminés et remboursés les bénéfices excessifs captés par les investisseurs éoliens en France depuis 2001. Ce qui a été présenté depuis 2001 comme une incitation au développement des énergies renouvelables, est en réalité une aubaine financière fonctionnant à guichet ouvert aux frais des consommateurs. »
Samedi 21 Décembre 2013 Commentaires (0)

Résumé : Dans le numéro daté du 4 décembre 2013, Le Canard Enchaîné sous la signature du Professeur Canardeau instruit un procès à charge contre la LPO Hérault, l’accusant de se vendre à EDF EN (EDF Energie Nouvelle) en acceptant de travailler pour cette entreprise, de réaliser des études d’impacts et des « suivis de mortalité » pour elle et de refuser d’en rendre publics les résultats. Cette association cautionnerait ainsi le parc d’éoliennes de son client EDF EN sur le causse d’Aumelas dans l’Hérault alors que ce parc se révèle être, en fait, un redoutable hachoir à oiseaux et à chauves-souris. La LPO a répondu à ces accusations par un long communiqué dans lequel elle dément certaines affirmations du Canard et justifie sa volonté de travailler avec les industriels de l’éolien. Après avoir expliqué pourquoi les éoliennes industrielles de plus de 100 mètres de haut sont implantées dans des zones naturelles ou semi-naturelles, cet article commente l’article du Canard et la réponse de la LPO. Il ne s’agira pas de décider si la LPO est vendue ou non à EDF mais de montrer que ce qui est en cause, c’est une divergence profonde d’appréciation sur l’éolien industriel terrestre, son impact actuel et potentiel sur les populations d’oiseaux ou de chauves-souris appartenant à des espèces fragiles et/ou menacées d’extinction et plus largement sur la biodiversité. La LPO accepte cet éolien et considère que l’enjeu est de le rendre compatible avec la sauvegarde de la biodiversité, tandis qu’à l’inverse, le Professeur Canardeau estime, implicitement, que ces parcs éoliens ne peuvent être que de gigantesques machines à tuer volatiles sauvages et chauves-souris que la LPO devrait avoir pour souci premier de sauvegarder. Pour un écologiste et plus largement pour un protecteur de la nature, c’est cette controverse qui est la plus importante et c’est à elle que sera consacrée la dernière partie de cet article. Une association de protection des oiseaux et plus largement de la nature peut-elle être favorable à l’éolien industriel, terrestre ou maritime et remplir efficacement sa mission première? Le cas du Causse d’Aumale incline fortement à penser que non. Cette réponse négative sera confortée à partir d’une étude de cas sur deux genres emblématiques dont la survie même est menacée par les parcs éoliens.


Le chantier sur le causse d'Aumelas en novembre 2008
Le chantier sur le causse d'Aumelas en novembre 2008
Pourquoi les parcs d’éoliennes industrielles sont édifiés en pleine nature

Les parcs ou fermes d’éoliennes industrielles perturbent gravement la vie et la santé de riverains des sites où elles sont implantées même si tous ne sont pas affectés de la même façon, ni avec la même intensité. Certains écologistes – mais pas tous heureusement ! – refusent de le reconnaître, qu’ils soient prisonniers de leurs mythes ou les représentants du lobby des énergies du vent. En France, les nuisances des aérogénérateurs font l’objet d’une semi reconnaissance par les pouvoirs publics. Elles valent aux aérogénérateurs d’être classés comme des ICPE au grand regret des députés EE/LV comme Denis Baupin qui ont tenté, en vain, leur faire ôter ce statut. Du fait du règlement lié à ce statut d’ICPE, les fermes d’éoliennes industrielles ne peuvent être édifiées à moins de 500 mètres des zones habitées. Ce qui est un minimum. Une distance bien supérieure (2km) serait nécessaire si l’on prend en compte les effets des ultrasons émis. Ces effets sont controversés mais ils ne le sont ni plus ni moins que les nuisances des antennes relais et des ondes électromagnétiques contre lesquels EE/LV lève l’étendard de la santé publique, offrant sur ces questions, un relais politique justifié aux lanceurs d’alerte et à leurs associations. Malheureusement, rien de tel pour les lanceurs d’alerte sur les nuisances des aérogénérateurs et leurs associations. EE/LV fait la sourde oreille et l’autruche. Deux poids, deux mesures !
Comme, heureusement, on ne peut édifier ces gigantesques brasseurs de vent près des zones habitées mais que l’on ne les implante pas non plus dans des zones industrielles où pourtant leur présence serait un moindre mal, il ne reste que les zones naturelles ou semi-naturelles, les lignes de crêtes des collines, autant de sites que fréquentent toute une faune et notamment, dans le sud du Massif central, des rapaces appartenant à des espèces protégées à l’avenir incertain. Non seulement les éoliennes sont des hachoirs à oiseaux et à chauves-souris, mais installées dans leur espace vital, elles perturbent aussi gravement leurs comportements, mettant en danger la survie de ces espèces fragiles. Ces fermes d’éoliennes sont des installations industrielles. En plus des gigantesques brasseurs de vent qui dénaturent les paysages, il faut ajouter le percement de pistes d’accès, les raccordements au réseau, etc…Tout cela sur les territoires de vie d’une faune sauvage. Les espèces les plus sensibles au dérangement qui sont souvent aussi les plus menacées quittent les lieux. Peut-on compter sur la LPO pour les défendre et combattre ces fermes éoliennes réalisées ou en projet dans des zones restées à l’état naturel ou semi-naturel qu’elles artificialisent ?
Mercredi 18 Décembre 2013 Commentaires (2)

Le commentaire de cet éditorial du journal Le Monde daté du 14 octobre 2013 vise à en dévoiler les présupposés, les non-dits, la rhétorique spécieuse, les approximations tendancieuses, les confusions et les erreurs. Cet éditorial est un cas exemplaire, quasi caricatural du catastrophisme réchauffiste journalistique ordinaire qui fait le lit du nucléaire et conduit à proposer des mesures qui rendront l’écologie encore plus impopulaire qu’elle ne l’est aujourd’hui. Les extraits de l’article du Monde sont en italique et entre guillemets. Leur analyse et commentaires en caractères romains.


« Combien faudra-t-il encore de catastrophes climatiques pour que la lutte contre le réchauffement devienne une véritable priorité ? »
Ce début en fanfare n’est que rhétorique spécieuse qui présuppose comme allant de soi qu’il y a un lien entre le réchauffement climatique et les aléas météorologiques, tout en évitant de l’affirmer. Ce qui est bien commode pour protéger par là même ce lien de toute réfutation. Combien saugrenue, en effet, paraîtra cette question si le lien présupposé n’existe pas ou si le lecteur n’y croit pas !

« (…) Les négociateurs (de la 19ème conférence des Nations unies sur le climat) ont tous fait part de leur émotion après le passage du typhon Haiyan, qui vient de dévaster le centre des Philippines (…) Dans les capitales, la machine humanitaire s'est mise en branle pour venir au secours des rescapés, et donner ainsi le spectacle d'une solidarité réconfortante. Mais cette générosité de court terme ne peut plus suffire. Tout comme les larmes de crocodile versées par des responsables politiques qui sont aussi les premiers à ne pas assumer des politiques courageuses de réduction des émissions de gaz à effet de serre. »
L’éditorialiste présuppose une relation quasi causale entre ces typhons et le « réchauffement climatique d’origine anthropique ». C’est avec ce présupposé que prennent sens et sa remarque sur l’insuffisance d’une générosité « à court terme » et sa diatribe contre les responsables politiques incapables de mettre en œuvre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, il ne devrait pas être sans ignorer qu’aucun climatologue ne voudrait confirmer l’existence d’un tel lien non seulement avec un cyclone particulier comme il est dit dans la suite de l’édito, mais avec tout cyclone.
Mercredi 20 Novembre 2013 Commentaires (2)

Avec la publication du résumé pour décideurs du dernier rapport du GIEC, la réunion de la 19ème conférence des Nations unies sur la lutte contre le changement climatique qui se tient à Varsovie et le typhon Haiyan (Yolanda) qui vient de ravager les îles Philippines, le « réchauffement » climatique est de nouveau à la une de l’actualité avec le catastrophisme qui lui est associé rarement à bon escient.


Haiyan, vu du satellite Aqua le 7/11/013 à 4h25 UTC (Nasa)
Haiyan, vu du satellite Aqua le 7/11/013 à 4h25 UTC (Nasa)
Les typhons, summum des forces destructrices d’une Nature qui parfois se déchaine, n’échappent pas à la règle qui veut que dès qu’un aléa météorologique, une catastrophe naturelle se produit, le réchauffement climatique est invoqué. Pourtant, leurs relations avec ce réchauffement ne sont pas établies, bien au contraire.

Prudence et incertitude des chercheurs

S'il y a un bien un point qui ne fait pas controverse et qu’il faut souligner d’emblée, c'est que les typhons, cyclones ou ouragans ne sont pas devenus plus fréquents durant les dernières décennies. Par contre la question de savoir si le renforcement de leur intensité a un lien avec le réchauffement des océans fait débat. Plus radicalement même, celle de savoir s’il y a ou non renforcement de leur intensité n’est pas tranchée ! Si sur cette dernière question les débats entre spécialistes s’éternisent et sont peu concluants, cela est dû en grande partie au manque de fiabilité des mesures antérieures surtout pour les vitesses maximales de vents enregistrées et de la correction à leur apporter pour homogénéiser les données. En particulier on s’est aperçu que la correction appliquée avant la possibilité de mesures satellitaires directes était trop forte et minimisait la vitesse des vents des cyclones antérieurs à 1986.

  • Pour Christian Herold du service allemand de météorologie « on ne sait pas quel degré de réchauffement de la mer peut conduire à quelle intensité du cyclone, ou encore si la formation du cyclone dépend de l'existence d'autres paramètres. » Parmi ces autres paramètres, il y aurait l’ENSO (El Niño Southern Oscillation) et la QBO (l’Oscillation quasi biennale) qui influeraient sur la fréquence des cyclones. Pour qu’un typhon ou un cyclone se forme, outre une température de l’eau supérieure à 26°C, il faut nécessairement au moins des vents de moins de 10m/s entre la surface et la basse troposphère (les vents forts cisailleraient les typhons en formation), une troposphère humide favorisant la convection, une atmosphère dont la température décroît assez rapidement avec l’altitude, une perturbation en surface… Comme le souligne Christian Herold « C'est un système d'analyse très complexe. »
Samedi 16 Novembre 2013 Commentaires (0)

Laurence Abeille, députée écologiste du Val de Marne et plusieurs de ses collègues du groupe Europe-Ecologie /Les Verts vont déposer une proposition de loi « relative à la suppression de l’autorisation exceptionnelle de sévices et d’actes de cruauté sur les animaux lors des corridas ». Cette nouvelle tentative pour interdire les corridas intervient trois ans après celle des députées Geneviève Gaillard (PS) et Muriel Marland-Militello (UMP) Sera-t-elle débattue dans l’hémicycle ou subira-t-elle le même sort que les précédentes qui n’ont jamais abouti ? Il n’y a, hélas, guère lieu d’être optimiste sur le sort qui lui sera réservé.


Laurence Abeille
Laurence Abeille
Certes ainsi que le souligne le CRAC, il s’agit d’une « avancée historique dans la lutte pour l’abolition de la barbarie des arènes » puisque «pour la première fois dans l’histoire de notre pays, des présidents de groupe cosignent une proposition de loi abolitionniste (François de Rugy et Barbara Pompili) » Mais rien n’est gagné pour autant.

Philippe Martin, ministre de l’environnement, élu du Gers, aficionado...

Philippe Martin qui est entièrement acquis à la tauromachie s’est empressé de rassurer ses amis aficionados quant à son soutien indéfectible dès sa nomination à son poste de ministre de l’environnement. On peut compter sur lui pour contrer cette proposition de loi et l’empêcher de voir le jour !

Les petites manœuvres de Jean-Marc Ayrault,
…en tant que président du groupe PS (2007 – 2012)


Jean-Marc Ayrault a tout fait pour enterrer les propositions de loi abolitionnistes lorsqu’il était président du groupe PS au cours de la législature précédente (2007-2012). Dans un article de Charlie Hebdo Jean-Pierre Garrigue président du CRAC et vice-président du CRAC Europe a relaté à Luce Lapin les manœuvres d’obstruction de celui qui est aujourd’hui Premier ministre : «Côté PS, l’hypocrisie, le mensonge et les petits arrangements entre amis étaient de rigueur » constate-t-il : « De juin 2010 (première proposition de loi commune PS et UMP) à mai 2011, le travail des militants et des associations avait permis d’obtenir la signature de près d’une centaine de députés PS supplémentaires en plus des 100 déjà signataires (essentiellement UMP). Signatures qui n’apparaissaient nulle part… bloquées par le président du groupe PS à l’Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, sous la pression des députés aficionados Valls, Emmanuelli, Glavany et quelques autres. »
Jeudi 26 Septembre 2013 Commentaires (0)

Alors que les autorités font preuve d’un manque d’empressement manifeste pour réprimer le braconnage d’ortolans dans les environs de Dax comme dans toute la région landaise, une demi-compagnie de CRS réprime brutalement une manifestation anti-corrida dans cette ville le dimanche 8 septembre tandis que ce même jour, deux personnes qui distribuaient des tracts anti-corrida dans un parc à proximité des arènes ont été appréhendées par les gendarmes qui y avaient été déployés en renfort. Deux poids, deux mesures et contre les anti-corridas une répression une fois de plus démesurée.


Bruant ortolan (photo : Pierre Dalous/wikimedia)
Bruant ortolan (photo : Pierre Dalous/wikimedia)
L’opération OBOTO (Opération Bruants ortolans tolérance zéro) de la LPO

Dans les Landes, ce sont des associations qui doivent tenter de faire respecter la loi. Des militants de la LPO dont Allain BOUGRAIN DUBOURG son président et des militants du CABS (Committee Against Bird Saughter) ont mené le 31 août 2013 au matin, dans les environs de DAX une opération contre le braconnage du Bruant ortolan ; l’opération OBOTO (Opération Bruants ortolans tolérance zéro). Le Président de la LPO venait vérifier sur le terrain si le braconnage du Bruant ortolan dans les Landes se poursuivait et si la tolérance de sa capture subsistait malgré une instance de plainte de la Commission Européenne contre l’Etat français.
Le constat est accablant. « Malgré les promesses faites aux associations de protection de la nature par le candidat-Président François HOLLANDE il y a 2 ans et les deux Ministres de l’Ecologie, Delphine BATHO et Philippe MARTIN, force est de constater que le braconnage se poursuit plus que jamais sur le terrain. Avec l’opération OBOTO, les équipes de la LPO voulaient vérifier la présence d’installations hors de la zone principale de braconnage (région de Tartas). Plusieurs sites de capture ont été repérés à proximité de Dax et d’Hagetmau. Mais la zone de piégeage s’étend, au minimum, sur un périmètre allant de Capbreton à l’ouest aux confins du Gers à l’est et de Mont-de-Marsan à Dax. » (Communiqué de la LPO du 31/08/2013). Une bonne nouvelle cependant : dans tous les pièges découverts, les oiseaux prisonniers ont pu être relâchés par les militants malgré l’opposition musclée de certains braconniers et la passivité des gendarmes appelés à la rescousse qui se sont bien gardés d’appréhender les délinquants.
Vendredi 13 Septembre 2013 Commentaires (0)
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