La Bernache du Canada classée comme chassable : Un cadeau pré-électoral pour les chasseurs au mépris de la démocratie. Il faut réagir vite!
La Bernache du Canada bénéficie d'une protection totale sur le territoire français depuis l'arrêté ministériel du 17 avril 1981 relatif aux oiseaux protégés sur l'ensemble du territoire. Elle est inscrite à l'annexe II de la directive Oiseaux de l'Union européenne. Il est donc interdit de la détruire, la mutiler, la capturer ou l'enlever, de la perturber intentionnellement ou de la naturaliser, ainsi que de détruire ou enlever les œufs et les nids, et de détruire, altérer ou dégrader son milieu. Qu'elle soit vivante ou morte, il est aussi interdit de la transporter, colporter, de l'utiliser, de la détenir, de la vendre ou de l'acheter.
Excepté pour faire plaisir aux chasseurs, le changement de statut de la Bernache du Canada n’a aucune justification au moins pour plusieurs raisons. Certes, il s’agit d’une espèce exotique mais qui ne se montre pas envahissante. Les effectifs de cette oie sont en expansion mais restent très faibles et n’atteignent pas 5000 pour toute la France. Il n’est pas prouvé qu’elle nuise aux espèces indigènes même lorsqu’il y a concurrence comme avec l’oie cendrée. Selon le RAC sa présence serait même profitable aux autres couvées car elle a un comportement très agressif à l’égard des prédateurs qui s’approche de leur nids, défendant par là même ceux des autres espèces nichant à proximité qui ont ainsi un meilleur succès reproductif malgré quelques cas de conflits avec des foulques et d’autres oies. Si sur certains plans d’eau, elles sont trop nombreuses et salissent les berges, il suffirait de prélever quelques œufs de leurs nids pour réduire leur nombre. Les dommages qu’elles sont susceptibles de produire sont plutôt redoutés que réels.
Vendredi 25 Novembre 2011 Commentaires (2)

On pourrait le croire à la lecture de l’article signé de C-M Vadrot dans le dernier bulletin de liaison de l’association (n° 138, oct. 2011, p. 4). En tout cas, il est scandaleux que la revue d’une fédération d’associations d’environnement fasse l’apologie de la chasse, d’autant que cette apologie est signée du rédacteur en chef de la revue, qui fut président de l’association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie. Non, entre les chasseurs et les protecteurs et amis de la nature, la coexistence ne peut être pacifique !


La chasse, c’est comme la bêtise : dangereux.

Le sous-titre de l’article annonce déjà la couleur : « Coexistence difficile entre promeneurs et chasseurs, mais beaucoup plus de peur que de mal ». C-M Vadrot veut nous faire croire que le sentiment d’insécurité du promeneur lorsqu’il est dans « un espace chassé » (sic) où « retentissent de nombreux coups de feu » n’est qu’un «ressenti» ! On aurait tort de redouter l’accident parce que les statistiques montreraient qu’il y en a un peu moins qu’avant. 131 tout de même selon les chiffres donnés par les fédérations de chasse, que C-M Vadrot reprend sans trop les discuter … Il semble oublier que lorsque l’on va se balader en forêt ou dans la campagne, ce n’est pas pour être tiré comme un lapin ou risquer de recevoir un plomb dans l’œil. Celui ou celle à qui pareille mésaventure arrive ne sera guère consolé en apprenant les accidents de chasse sont en diminution.
D’ailleurs, parlons-en de cette baisse. Si l’on reprend les chiffres cités par C-M Vadrot et qui sont si rassurant à ses yeux, elle n’est jamais que d’à peine 3% par an. Mais comme le nombre de chasseurs a diminué de près de la moitié pendant ce temps, le ratio accident/ chasseurs a augmenté et a presque été multiplié par deux. Concrètement cela veut dire que vous rencontrerez peut-être moins de chasseurs lors de vos randonnées, de vos sorties botaniques, ornithologiques ou autre mais que lorsque ce sera le cas, le danger sera plus grand. Donc lorsque vous avez la malchance de traverser un « espace chassé » vous avez bien raison d’avoir peur, contrairement à ce qu’affirme le rédacteur en chef du bulletin officiel d’Ile-de-France Environnement. De toute façon votre sortie sera gâchée, comme celle des autres promeneurs que vous aurez rencontrés. Au nom de quoi une infime poignée d’individus peuvent-ils accaparer forêts et campagne, en en excluant, de facto, tous les autres usagers? Parce qu’ils ont des fusils ?
Mardi 8 Novembre 2011 Commentaires (0)

Bientôt l’ouverture de la chasse. Sale temps pour le petit peuple de plume et de poil : le plomb va parler dans les campagnes. Devant les caméras les chasseurs fanfaronnent. Ils disent aimer la nature. C’est la poudre qu’ils aiment. Qui sait que 48% des espèces d’oiseaux chassables sont classées par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature parmi les espèces vulnérables? A défaut de pouvoir interdire totalement la chasse, que l’on commence donc par protéger ces espèces en les rendant non chassables et mettons les chasseurs au pied du mur. Eux qui se prétendent « les premiers gestionnaires de la biodiversité », qu’ils le montrent en défendant une telle mesure…


Mercredi 24 Août 2011 Commentaires (0)

Nature - environnement

Le Balanin éléphant est un minuscule coléoptère pourvu d'un rostre d'une longueur démesurée par rapport à sa taille. Cet appendice lui sert de foret pour trouer les parois des glands de chêne pour y déposer ses œufs, un par gland, d'où naitront des larves qui dévoreront le gland de l'intérieur. Nuisible le Balanin? Ce n'est pas du tout l'avis de Jean-Henri Fabre qui nous décrit le travail minutieux du charançon occupé à assurer sa descendance. Le Balanin a sa place dans les équilibres naturels. Il nous en donne une démonstration magistrale non dénuée d'humour tout en nous remettant à notre place.


Le point de vue du merle

C'est celui qu'adopte tout d'abord Fabre. Pour le merle, le balanin mérite des égards car c'est un met succulent « petite bouchée, mais de haut goût ; cela fait diversion aux âpretés de l'olive, non encore domptées par le froid ».
« Et que serait, sans le merle et ses émules, le réveil des bois au printemps ! Disparaisse l'homme, aboli par ses sottises, et les fêtes du renouveau ne seront pas moins solennelles, célébrées par la fanfare du merle ».
Mercredi 6 Octobre 2010 Commentaires (0)

De mes séjours à la montagne cet été, j'ai pu tirer des illustrations concrètes de principes généraux, abstraits dans leur énoncé et pourtant fondamentaux pour nourrir la réflexion écologique. En voici quatre.


Vu de la montagne : leçons locales pour une réflexion globale.
La nature se guérit seule.
Aristote le savait déjà mais halte-là, les hommes sont là...

Dans les annales des Alpes de Haute Provence et plus particulièrement dans le Haut Verdon, l'hiver 2009-2010 restera un hiver avec un enneigement exceptionnel. Une neige lourde jointe à des vents tempétueux a mis bas des pans entiers de forêt qui avaient été laborieusement replantés dans le cadre de la RTM (restauration des terrains de montagne) à la fin du dix-neuvième siècle et au début du siècle dernier. Lors de l'été 2009, dans la haute vallée du Verdon, en allant par les sentiers de Ratery au col des Champs, on pouvait voir ces chablis avec leurs arbres déracinés, cassés dont les débris, troncs, branches, racines s'amoncelaient dans les ravins à chaque rupture de pente. Mais déjà dans les zones mises à nu, les sols se couvraient d'une végétation nouvelle qui profitait de la lumière et du soleil pour se développer.
Mercredi 15 Septembre 2010 Commentaires (0)

Nature - environnement

À (presque) tous les journaux télévisés, on s'apitoie sur les oiseaux mazoutés à mort, on déplore le désastre écologique que provoque la marée noire de Louisiane. On voue aux gémonies BP. Mais si l'on extrait du pétrole en eau profonde dans des conditions de plus en plus difficiles, donc risquées, c'est pour tenter de satisfaire l'inextinguible soif de voitures de plus en plus nombreuses : une, puis deux, puis trois par famille ; bientôt une par personne...Et c'est sans compter les milliards de clients potentiels en Chine et en Inde auxquels les constructeurs automobiles s'efforcent de donner envie de posséder une voiture particulière. Ne parlons même pas des voitures de formule 1 (40 litres /100km), des avions pour le fret (des roses, des fraises et des haricots verts en hiver) et pour les touristes qui veulent aller toujours plus loin, plus vite et plus souvent.

Samedi 26 Juin 2010 Commentaires (0)

Enfin, les écologistes commencent à s'interroger sur la pertinence et l'efficacité de l'énergie éolienne et notamment de l'éolien industriel terrestre. Il ne faut en effet pas tout mélanger : l'éolienne que l'on bricole dans son jardin et l'éolienne gigantesque que l'on voit pousser ça et là dans le paysage. Ce sont elles qui sont en cause. Une mise au point à leur sujet est utile au moment où s'ouvre à Paris le salon des énergies renouvelables


Bien sûr, il y a eu parmi les écologistes, des précurseurs, des sceptiques et des opposants de première heure à ces machines, y compris parmi les Verts mais jusqu'à présent la plupart d'entre eux étaient peu enclins à reconnaître que les parcs éoliens gâchaient les paysages, généraient de graves nuisances. Dans certaines régions il y a même eu des élus verts pour tenter de faire voter des motions visant à une déréglementation maximale pour l'installation d'aérogénérateurs. Cette étrange réticence à reconnaître les atteintes à l'environnement et à la santé des riverains contraste étrangement avec l'empressement des mêmes personnes à dénoncer - à juste titre - les méfaits des téléphones portables.
Mercredi 16 Juin 2010 Commentaires (0)

Nature - environnement

Une éolienne représente un investissement non négligeable. Une « ferme » d'éolienne marque le paysage et le défigure. Elle représente une source importante de nuisances pour les riverains du site, nuisances souvent niées par les aménageurs et les élus locaux sensibles aux retombées financières. Il faut se demander honnêtement si le jeu en vaut la chandelle (si l'on ose dire!).
Voici quelques informations pour forger son opinion.


Il faut une vitesse du vent supérieure à 10m/seconde, soit 34km/heure pour qu'un aérogénérateur produise de l'électricité. Pourtant les marchands d'éoliennes cherchent à en implanter en Auvergne sur le plateau du Cézallier et les mont de la Madeleine où le vent n'atteint ou dépasse une telle vitesse seulement 30 jours par an selon Météo-France. Ce qui veut dire que les éoliennes implantées en ces lieux ne pourront pas fournir d'énergie 335 jours sur 365 soit 90% du temps. En France métropolitaine, ce n'est pas comme en Guadeloupe où les éoliennes installées sur la côte est profitent des vents alizés qui soufflent à la vitesse de 10m/seconde 90% de l'année source : La Galipote, Hiver 2009 – 2010, p. 17[ http://www.lagalipote.fr]
Les régions de l'hexagone où les éoliennes seraient assez productives sont rares et là où elles pourraient l'être , c'est là aussi que leurs impacts sur le paysage seraient les plus graves.
Promouvoir les énergies renouvelables, c'est bien mais prenons garde à ne pas vendre que du vent.[
Dimanche 7 Mars 2010 Commentaires (0)

Ils ont surestimé la gravité et l'ampleur de l'épidémie de grippe porcine, pudiquement baptisée A/H1N1 pour masquer son origine, l'élevage industriel de porcs au Mexique. S'ils se sont trompés sur ce sujet, ne se trompent-ils pas aussi sur l'évolution du climat, un sujet controversé où d'éminents et respectables scientifiques sont suspectés de tricher?


Grippe porcine : les experts se sont trompés !

La grippe porcine devait être une catastrophe sanitaire avec des millions de malades et des morts par milliers, l'économie paralysée, les services publics perturbés. Pour parer au pire qui s'annonçait, les plans d'urgence succédaient aux plans d'urgence. Le ministère de la santé mettait en place une campagne de vaccination de masse et avait commandé 94 millions de doses de vaccin. Tout cela pour une petite grippette de rien du tout qui a fait bien peu de malades et très peu de victimes. Il semblerait aussi que la plupart de ces malheureuses victimes souffraient déjà de graves pathologies. Bref, la catastrophe sanitaire attendue n'a pas eu lieu. C'est tant mieux pour nous et tant pis pour Madame Bachelot, cible facile de « l'opposition », avec ses millions de dose sur les bras. « Opposition » qui, si elle avait été aux affaires, aurait sans doute fait approximativement la même chose. Ce n'était même pas une question de précaution mais des mesures de prévention car les experts étaient formels, l'épidémie allait sévir durement. Au pays de Pasteur, la prévention, c'est la vaccination. Bref, à moins d'approuver la position des ligues anti-vaccinales, c'est trop facile de s'en prendre au ministre. Madame Bachelot a fait ce qu'elle devait faire. Ce sont les experts qui sont à blâmer. Ils se sont trompés ou, plus grave, ils l'ont trompée. Cette seconde hypothèse est de loin préférable pour beaucoup de gens qui font une confiance absolue en la science, la même que celle que l'on accordait jadis à la religion. En effet, si les experts s'étaient réellement trompés, cela voudrait dire qu'ils sont faillibles, que leur science, que la Science est faillible. Et cette faillibilité que peu de philosophes des sciences contestent, qu'un grand nombre de chercheurs reconnait, est une vérité qui dérange.
Lundi 8 Février 2010 Commentaires (0)
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