En France la haine du naturel et du sauvage d’une large partie du monde agricole s’exerce, ici contre le loup et leurs défenseurs, là contre les vautours et dans le massif du Bargy contre les bouquetins soit disant vecteurs de brucellose alors que le risque de transmission de la maladie des hardes sauvages aux troupeaux domestiques est infime. Bien plus, les massacres de bouquetins ordonnés par le préfet sous la pression des éleveurs et de leur syndicat la FNSEA ont toutes les chances d’être contre-productifs. Au lieu d’éradiquer la maladie, ils risquent de propager l’épidémie à des populations de bouquetins indemnes, en dispersant la population du massif. Interrompus pour l’instant, ils risquent de reprendre à tout moment.
Aux USA, dans le Montana, la brucellose est aussi l’un des motifs avancés pour le massacre de bisons du célèbre parc naturel du Yellowstone. Les administrateurs de ce parc veulent faire abattre au cours de cet hiver 1000 bisons soit 1/5 de l’effectif, réduisant la population de bisons du parc d’environ 5000 têtes à 3000.


Brucellose : l’alibi pour massacrer des animaux sauvages, bouquetins en France, bisons aux USA !
Les administrateurs de ce parc veulent faire abattre au cours de cet hiver 1000 bisons soit 1/5 de l’effectif, réduisant la population de bisons du parc d’environ 5000 têtes à 3000. Ce nombre n’a aucun fondement scientifique. Il ne correspond pas à la capacité de charge de l’habitat du bison dans le parc et ses alentours. De plus 3000 têtes est un effectif que les protecteurs de la nature trouvent «dangereusement bas» pour assurer la pérennité de ce troupeau survivant des grands massacres de bisons du dernier quart du XIXème siècle et qui est de surcroît un des seuls, sinon le seul des USA qui n’ait jamais été domestiqué et ne comporte pas d’hybrides avec d’autres bovins.

Dans cas du Parc du Yellowstone aux USA comme dans le cas du massif du Bargy en France, c’est également pour complaire au puissant secteur de l’élevage qui craint que les bisons atteints par la brucellose contaminent leurs troupeaux que sont planifiés de tels massacres qui vont coûter la bagatelle de 2 000 000 de dollars.

Comme dans le cas des bouquetins, le risque de propagation de la maladie est infime. Il n’y a aucun cas connu de transmission de la maladie d’un bison à un bovin ou à un ovin. Mais en hiver, lors de fortes chutes de neige les bisons en quête de nourriture ont tendance à sortir des limites du parc pour gagner des altitudes moins élevées où la couche de neige est moins épaisse ou absente. Les éleveurs les jugent indésirables car ils les considèrent comme des compétiteurs pour l’herbe vis-à-vis de leurs troupeaux. Ils sont donc farouchement opposés à l’augmentation du nombre de têtes du troupeau de bisons du Parc.
Dimanche 22 Novembre 2015 Commentaires (0)

Le local de l'Association lozérienne pour l'étude et la protection de l'environnement située à Balsièges a été saccagé, les salariés de l’association agressés par des éleveurs appartenant à la Coordination rurale le 9/11/ 2015. Ceux-ci ont opéré à visage découvert, sûrs de leur impunité. Ils ont proféré des menaces à l’égard des membres de l’association et de son président puis ils sont repartis sans avoir été inquiétés par les gendarmes : aucun contrôle d’identité, aucune interpellation n’a eu lieu.


Etat du local après le passage des pro-loups
Etat du local après le passage des pro-loups
Cette passivité des forces dites de l’ordre est due à n’en pas douter à des consignes de tolérances face à ce genre d’exactions venant de l’autorité préfectorale et du gouvernement.
A titre de comparaison, on peut se souvenir de l’arrestation à leur domicile aux aurores et à la garde à vue des supposés agresseurs des directeurs des ressources humaines d’Air France et de la condamnation virulente de Valls, Hollande et tutti quanti de cette échauffourée ! Ici rien de tel, on va laisser éleveurs et chasseurs tenter de faire régner leur loi par la violence dans le département de la Lozère comme en d’autres lieux. Cela est proprement intolérable.

Le communiqué du département de la Lozère fait preuve d’une grande mansuétude vis-à-vis des éleveurs. Il écrit sur sa page Facebook «Le Département comprend le désarroi des agriculteurs et les soutient mais les méthodes employées, violentes et inadmissibles, ne sauraient être cautionnées. » Certes mais pourquoi ne pas demander des poursuites et la condamnation des coupables de ce genre d’exactions. Est-ce bien opportun d’exprimer son soutien et sa compréhension pour les éleveurs sans formuler un mot de soutien envers l’association attaquée et ses permanents agressés ?

La presse locale a rapporté les faits avec une grande prudence, redoutant sans doute l’ire des éleveurs voyous. Dans le cas de France Bleu Gard Lozère, la journaliste Camille Payan désinforme carrément à force d’édulcorer les faits. Cette désinformation est, elle aussi, scandaleuse.

Soutenons l’Alepe en écrivant aux élus lozériens concernés et en faisant le « buzz » sur internet. Il faut que soit connue du plus possible de gens cette nouvelle exaction d’éleveurs voyous, adversaires de la Nature avec laquelle ils devraient composer.

Je propose en annexe de l’article un modèle de lettre qui a pour but de servir de source d’inspiration. Il faut que chacun le personnalise. Vous pouvez citer la proximité de la COP 21, ce que je ne fais pas parce que je ne supporte pas qu’elle soit invoquée à tout propos et hors de propos mais on peut avoir une opinion et un ressenti différent. C’est à chacun de voir.
Mardi 10 Novembre 2015 Commentaires (0)

La police de la pensée a encore frappé. Philippe Verdier présentateur et chef du service météo sur l’A2 a été mis à pied par sa direction à cause de la publication de son livre « Climat investigation » ouvrage dans lequel il a le courage de porter à la connaissance du public et d’analyser des faits bien dérangeants concernant le changement climatique, la COP 21, le GIEC et autre organisations nationales ou internationales.


Réchauffement climatique : quand les décodeurs du journal Le Monde nous prennent pour des co.. !
Parmi les chiens de garde de la bienpensance « réchauffiste », il y a Télérama et son roquet de service, Libé, Le Monde… Ce dernier se signale par des articles qui manient approximations et erreurs assaisonnées d’une grande mauvaise foi déjà dénoncées sur ce blog à plusieurs reprises ici ou ici ou bien encore ici

Censés démêler le vrai du faux les décodeurs du Monde.fr prétendent vérifier « déclarations, assertions et rumeurs en tous genres ». Mais qu’en est-il de leurs propres assertions ? Ils ont voulu prendre en flagrant délit de mensonge Philippe Verdier lors de son interview sur RMC. Aux yeux des décodeurs comme à ceux de ce journal, ce dernier a le tort impardonnable de vouloir « battre en brèche l’idée d’un consensus scientifique sur le climat », à savoir que non seulement il se réchauffera encore à coup sûr mais que cela est une calamité toujours et partout.

Parti-pris, mauvaise foi, erreurs ou mensonges, les décodeurs enfument et Le Monde désinforme tandis que c’est Philippe Verdier qui a pris le risque d’informer en publiant son livre.

Le but de cet article est d’examiner dans le détail les arguments avancés par les Décodeurs pour étayer leur accusation. De cet examen, il ressortira que non seulement l’accusation n’est pas fondée mais qu’elle se retourne contre les accusateurs.


Samedi 17 Octobre 2015 Commentaires (3)

Ça y est ! Le 8 octobre, couvert par Le Foll et Royal, le préfet de Haute-Savoie a déclenché le massacre des bouquetins du massif du Bargy à grand renfort d’hélicoptères et de tireurs d’élites malgré les avis négatifs convergents de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), du Conseil scientifique de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS), de l’avis du Conseil national de protection de la nature (CNPN) et de celui des différents vétérinaires et spécialistes du bouquetin.


Jeunes bouquetins
Jeunes bouquetins
C’est la dernière en date de la longue liste d’exactions contre la Vie sauvage, la Nature et les animaux commise par le gouvernement PS actuel et son administration. Si le respect de la Nature n’est pas l’alpha et l’oméga de l’écologie politique, il en est l’un des piliers fondamentaux. Comment des élus ou des militants se réclamant de l’écologie peuvent-ils aujourd’hui en France préconiser des alliances avec ce PS dont la politique en la matière est peut-être encore pire que celle de ses prédécesseurs qui était déjà très mauvaise ? Le « danger FN » n’est qu’un cache-misère commode pour masquer ce qui n’est rien d’autre qu’une trahison au profit de calculs carriéristes qui ont toutes les chances de s’avérer vains, le PS et ses satellites risquant une bérézina lors des prochaines échéances électorales.
Dans le communiqué de presse indigné publié le 9 octobre et repris ci-dessous, des associations de protection de la Nature en appellent à François Hollande pour qu’il fasse cesser ce massacre. En vain jusqu’à présent et sans doute, hélas, en pure perte ! Brigitte Bardot a elle aussi demandé au Président « la grâce » pour les bouquetins du Bargy en développant les mêmes arguments que les associations citées, en vain également… Ces bouquetins seront sacrifiés pour plaire à la FNSEA et aux éleveurs. Electoralisme quand tu les tiens ! Comme l’a exprimé François Moutou dans les colonnes du journal Le Monde, «Au final, cette opération massive et brutale, avec l'armée, est seulement politique : elle ne sert qu'à rassurer les éleveurs, au mépris de la biodiversité. » Cyberacteur a lancé une e-action à laquelle il est urgent de participer (voir en fin de cet article).
Lundi 12 Octobre 2015 Commentaires (0)

La consultation publique concernant la dérogation à la protection du campagnol amphibie ouverte par le Préfet de Loir Atlantique s’achèvera le 11 octobre 2015.

Les porteurs de projet de l’aéroport n’ayant pris que tardivement en compte la présence sur le site de cette espèce protégée depuis 2012, ils ont dû traiter à part sa dérogation.
Cet arrêté est le dernier qui peut être attaqué avant que les travaux ne débutent. Il est important de manifester son opposition à cette dérogation pour que le Préfet sache bien à quoi il doit s’attendre, s’il s’obstine : un nouveau recours en justice soutenu par un grand nombre de personnes.


Arrêté pour autoriser la destruction d’une espèce protégée à Notre Dame des Landes: dernier délai pour donner votre avis, le 11 octobre!
Pour se rendre sur le site et déposer son avis, c’est ici

Voici ci-dessous ma contribution à la consultation. Chacun peut s’en servir s’il le désire pour argumenter la sienne.

« Les naturalistes en lutte » ont présentés une contribution dont je me suis inspiré en partie ici

On peut aussi se référer à l’avis de la Société Française pour la Protection des mammifères ici

IL FAUT REFUSER LA DEMANDE DE DÉROGATION POUR LA DESTRUCTION, L’ALTÉRATION, OU LA DÉGRADATION DE SITES DE REPRODUCTION OU D’AIRES DE REPOS D’ANIMAUX D’ESPÈCES ANIMALES PROTÉGÉES DE VINCI ET DE LA DREAL DES PAYS DE LOIRE

Pour que la dérogation demandée puisse être accordée, il faut qu’elle satisfasse nécessairement à trois conditions : une raison impérative d’intérêt public majeur, l’absence d’une meilleure solution, l’obligation de maintenir dans un bon état de conservation l’espèce concernée dans son aire de répartition naturelle.

Il est évident qu’aucune de ces conditions n'est satisfaite.
Quoi qu’en disent les porteurs du projet, on voit mal où est l’intérêt public majeur d’un aéroport supplémentaire au moment où l’on veut limiter les transports qui rejettent de grandes quantités de gaz dits à « effet de serre » que l’on soupçonne d’être une des causes principales du réchauffement climatique en cours. Il y a une contradiction certaine à vouloir tout à la fois le succès de la COP 21 en décembre et s’obstiner à vouloir édifier cet aéroport. Est-ce trop demander que Monsieur le Préfet et son administration y soient sensibles ?

Si toutefois on s’obstine à vouloir comme on dit vulgairement "le beurre et l’argent du beurre", limiter le recours aux énergie fossiles et développer le transport aérien, il a été démontré qu’à bien des égards un aménagement de l’actuel aéroport était possible et qu’il s’agissait d’une meilleure solution. Avantage non des moindre, elle n’impacte pas une zone de bocage humide préservée jusqu’à présent. Nul besoin dans ce cas de dérogation pour détruire une population de campagnols amphibie dans un de ses territoires principaux.

Mais c’est sur la troisième condition que je souhaite plus particulièrement insister : l’obligation de maintenir dans un bon état de conservation l’espèce concernée dans son aire de répartition naturelle n’est pas respectée. C’est aussi ce qui a motivé l’avis négatif du Conseil national de protection de la Nature et les mesures avancées par les porteurs du projet pour surmonter cet avis ne tiennent pas.
Lundi 5 Octobre 2015 Commentaires (0)

L’association Agir pour l’environnement lance une cyberaction à l’adresse des dirigeants de l’enseigne « Intermarché » pour que leur société renonce à acheter les veaux engraissés dans la ferme usine des 1000 veaux étant entendu que s’ils ne le font pas, les participants n’auront plus envie de fréquenter les magasins d’une telle enseigne qui s’assoie sur la santé des gens et le bien-être animal.


La ferme usine en construction
La ferme usine en construction
Les veaux qui seront engraissés dans cette ferme usine n’auront vraiment pas eu de chance. Après une existence misérable dans un univers concentrationnaire, ils connaîtront une fin atroce, égorgés sans étourdissement, leur viande étant destinée à l’export dans des pays arabes à majorité de confession musulmane.

Dans sa présentation de la cyberaction, Agir pour l'environnement passe sous silence cet abattage halal, sans doute par peur de se faire accuser d’islamophobie. Bien qu’il soit regrettable que cet aspect de la question soit laissé dans l’ombre, il faut néanmoins participer à cette action pour faire pression sur Intermarché.

Pour cela il faut se rendre sur la page de la cyberaction ici

Je reproduis ci-dessous le texte d’Agir pour l’environnement présentant cette cyberaction.
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Vendredi 25 Septembre 2015 Commentaires (1)

Nature - environnement

A Notre dame des Landes, le préfet soumet à la consultation du public un projet d’arrêté pour autoriser la destruction du campagnol amphibie sur les emprises de l’hypothétique Aéroport, de ses abords et de ses accès alors que cette espèce protégée voit ses effectifs décliner sans cesse et est en mauvais état de conservation. De cette consultation, on peut prédire qu’il ne tiendra aucun compte comme il n’a tenu aucun compte de l’avis défavorable du Conseil National de la Protection de la Nature. Pire, il le déforme et dénature dans la présentation de ce projet d'arrêté qu’il semble bien décidé à publier!

En Haute-Savoie, dans le massif du Bargy, le préfet décide de faire tuer 200 à 250 bouquetins, espèce protégée, dès cet automne. Il décide cela unilatéralement contre l’avis défavorable du Conseil national de Protection de la Nature et en dépit des recommandations de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail. Ces deux instances jugeant ces tueries inefficaces, disproportionnées voire contre-productives pour juguler les risques de transmission de la brucellose dont sont atteints quelques-uns de ces bouquetins aux cheptels domestiques ou aux humains.

Dans les Landes, le Préfet refuse obstinément de prendre des mesures pour que cesse le braconnage d’ortolans et autres petits passereaux.

Qu’ont-ils donc sous leur casquette d’apparat pour à chaque fois, ou presque, être du mauvais côté de la barricade et privilégier les pollueurs, chasseurs, bétonneurs, promoteurs de tout poil et d’une façon plus générale être du côté de tous les destructeurs de nature?

Ces technocrates qui ne savent pas toujours distinguer un hêtre d’un charme ou d’un noisetier, déformés par les écoles dites « grandes » par lesquelles ils sont passés sont un reflet fidèle de l’État en France avec ces gouvernements parfois de gauche, plus souvent de droite mais toujours anti-natures que seuls peuvent parfois faire plier les lobbies les plus ringards qui savent utiliser la violence pour se faire entendre, craindre et parfois obéir.

Partout, ces représentants de l’état savent s’assoir sur les lois et promulguer des arrêtés qu’ils savent parfaitement illégaux : le cas du loup en est l’exemple caricatural. Mais la lenteur de la justice fait que les bouquetins seront tués, les loups aussi et l’un des rares riches noyaux de population du campagnol amphibie détruit à tout jamais.

À quoi servent lois et conventions si elles ne sont pas respectées ? À quoi bon avoir des institutions comme le Conseil national de Protection de la Nature ou de l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire de l’Alimentation, de l’Environnement et du Travail si leurs avis prennent la direction de la corbeille à papiers ?

Affligeant et désespérant !
Vendredi 18 Septembre 2015 Commentaires (1)

Plusieurs associations prétendant protéger les ours ont récemment cosigné une lettre adressée à Ségolène Royal la pressant de faire procéder à de nouveaux lâchers pour renforcer la population d’ours vivant dans les Pyrénées. Malgré les apparences, les précédents n’ont pas pu sauver la population originelle qui s’est éteinte. Ces translocations sont pour le moins discutables scientifiquement. Le seul intérêt qu’elles peuvent avoir est économique. Pour les ours, il s’agit ni plus ni moins que d’une déportation. C’est le bagne alors qu’ils n’ont rien fait pour le mériter. Tous ceux qui sont attachés au respect de l’animal sauvage et libre, à une Nature authentique débarrassée de gestionnaires doivent dire NON à ces translocations et ne pas les réclamer à cor et à cri.


Ourse endormie avant d'être relâchée en 2006, morte en 2007 !
Ourse endormie avant d'être relâchée en 2006, morte en 2007 !
La petite population d’une dizaine d’ours qui subsistait encore dans les Pyrénées dans les années 1990 s’est éteinte. Aujourd’hui s'il y a des ours dans les Pyrénées, Il n’y a plus d’Ours DES Pyrénées, seulement des ours originaires de Slovaquie et leur descendance, à l’exception d’un hybride né en 2004 mais qui ne semble pas s’être reproduit.

Le statut des populations d’ours et celui des populations de loups vivant en France sont donc très différents. L’existence des premières est le résultat d’interventions humaines répétées. En ce sens précis, son origine est artificielle. Mis à part le cas des loups des parcs de vision comme celui de Saint-Martin Vésubie, la population de loups en France s’est constituée et développée sans que les hommes interviennent, en partie à leur insu et dans certains cas malgré eux. C’est en ce sens que l’on peut la qualifier de naturelle en opposition avec celle des ours.

Bien entendu, même si la population d’ours qui vit dans les Pyrénées n’est là que par un artéfact humain, ses membres doivent être respectés et protégés. Responsables de leur présence, le gouvernement et les collectivités locales doivent prendre toutes les dispositions nécessaires à leur quiétude pour qu’ils puissent vivre leur vie en paix.



Des Ours pour développer le tourisme dans les vallées pyrénéennes

Les loups n’ont pas de nom sauf dans les parcs de vision et ces noms ne sont d’ailleurs connus que des soigneurs. À l’inverse, chaque ours vivant dans les Pyrénées a été baptisé dans le cadre de campagnes médiatiques. Cela n’a l’air que d’un détail, mais le rapport à un animal auquel les humains ont attribué un nom, ici un ours, n’est pas le même que pour un animal qui n’en a pas, un loup. Alors que l’on magnifie l’individualité du premier qui est ainsi personnalisé de façon très anthropomorphique, on néglige celle du second qui pourtant possède lui aussi une individualité bien marquée pour l’observateur attentif certes, mais aussi et surtout pour ses congénères puisque dans le cas des loups chaque individu a une place bien définie dans la meute. Nommer, c’est déjà posséder et domestiquer/apprivoiser symboliquement ces ours affublés de prénoms ridicules tels que Bambou, Caramelles, Caramellita, Pollen, Noisette, Plume, Moonboots… Même s’ils restent des animaux sauvages, les voilà ainsi réduits symboliquement à peluches, des doudous... C’est tellement vrai que certains de ces ours ont des peluches en effigie en vente à la boutique de l’association à l’origine des réintroductions d’ours slovènes « ADET Pays de l’Ours ».

On voit bien l’intérêt commercial et plus largement économique de ces « translocations » d’ours slovènes. D’ailleurs l’association à l’origine de ces lâchers ne s’en cache pas. Son acronyme «ADET – Pays de l’Ours» signifie «Association pour le Développement économique et Touristique» et elle se sert de la présence de l’ours sur son territoire, de sa perception dans l’opinion publique et des mythes qui lui sont associés pour « valoriser » ce territoire : développement d’un business touristique labélisé nature : « L’image de l’ours est également, pour Pays de l’Ours – Adet, un excellent moyen de valoriser le territoire, en particulier pour développer un tourisme responsable, axé sur la découverte de la nature. Les Italiens des Abruzzes et du Trentin, les Espagnols des Asturies ont réussi à dynamiser leur région en valorisant la présence ou le retour de l’ours, pourquoi pas nous !? » écrivent ses promoteurs sur leur site internet.
Dimanche 6 Septembre 2015 Commentaires (0)

Le ministère de l'écologie a publié au cours de cet été une batterie d'arrêtés et de décrets autorisant des atteintes plus ou moins graves selon les cas à la Nature et à l'environnement. Avec Ségolène Royal à sa tête, ce ministère devrait changer de nom et se nommer le ministère de l'anti-écologie. Et dire qu'il y a des «verts» qui voudraient entrer dans ce gouvernement !
Le dernier en date de ces décrets ouvre la possibilité de dérogations à l'interdiction de circulation motorisée dans les espaces naturels pour l'accès à des établissements touristiques d'altitude offrant un service de restauration.


Il s'agit de véhiculer les clients de ces restaurants en motoneige entre la fermeture des pistes et 23 h. Ces dérogations sont la porte ouverte à tous les abus et dérives. La rentabilité économique de la haute montagne à n'importe quel prix : non, merci ! Il faut montrer que nous ne sommes pas d'accord. Ce projet de décret est soumis à consultation publique, nous devons nous exprimer !

Voici à titre indicatif voici ma contribution à la consultation publique. Quiconque, s'il le désire, peut s'en inspirer pour motiver son avis. La consultation est ouverte du 24 août au 14 septembre 2015.

Incohérences consternantes : non à ce projet de décret !

Alors que l'on veut simplifier le droit de l'environnement, ce projet de décret le complexifie. De plus il ouvre la porte aux abus et aux contentieux ; les décisions d'accorder ou non les dérogations par le maire pouvant être contestées devant les tribunaux. Faut-il en conclure que la simplification de ce droit n'est bonne que lorsqu'il s'agit d'assouplir les règles protégeant l'environnement et la nature?

En haute montagne la pratique actuelle du ski de descente fait assez de ravages. Inutile d'en rajouter pour aggraver encore les atteintes à la tranquillité de la faune vivant dans ce milieu hostile.Elles sont autant d'atteintes à la biodiversité.

La montagne et notamment la haute montagne ne peut être considérée exclusivement comme un terrain de jeu pour citadins, terrain de jeu à rentabiliser économiquement ! D'ailleurs comme l'avait remarqué en son temps France Nature Environnement les nuisances dues à ce supplément de circulation motorisée devraient l'emporter sur les avantages économiques. En effet, ce qui sera gagné par les restaurateurs en altitude sera perdu pour ceux de la station ou du village.

Enfin le ski de descente avec l'entretien des pistes notamment et parfois les remontées mécaniques est une activité qui utilise beaucoup de pétrole et son bilan carbone n'est pas bon. Pourquoi permettre ce qui n'est rien d'autre qu'un gaspillage d'énergie supplémentaire? Est-bien utile d'en rajouter avec la circulation de motoneiges une fois les pistes fermées ? À quelques mois de la fameuse COP 21, la permission d'un supplément d'émissions de « gaz à effet de serre» ne fait pas sérieux.

Je sais bien que les jeux sont faits et que donner son avis ne sert à rien sinon à marquer le coup comme le prouvent les nombreuses consultations passées notamment sur les question de protection de la nature et d'environnement et je trouve que le Conseil national pour la protection de la nature est bien trop accommodant avec les intérêts privés de directeurs de stations et de gargotiers!
Ne publiez pas ce décret,svp!

Pour accéder au texte du décret et déposer votre commentaire suivre ce lien 
Mardi 25 Août 2015 Commentaires (0)

Le Syndicat des Energies Renouvelables n’a rien d’écolo. Pour s’en convaincre il suffit de parcourir la liste des membres de son Conseil d’administration où l’on trouve des représentants des nucléocrates EDF et AREVA, de TOTAL dont la réputation n’est plus à faire mais aussi de SOFIPROTEOL.
SOFIPROTEOL, devenu groupe Avril en Janvier 2015 est un des opérateurs les plus puissants de l’agro-industrie française. Il est présidé par Xavier Beulin, l’anti-écolo de choc, président du syndicat agricole la FNSEA ! Sur ce groupe on lira l’enquête édifiante parue sur Reporterre .
C’est pourtant le lobby qui émane de ce SER et de France Energie Eolienne (FEE) qui tient la plume de Denis Baupin le député porte-parole matière d’énergie du groupe EELV, de même qu’il tient la plume de députés d’autres sensibilités comme les PS Jean-Jacques Cottel , élu du Pas-de-Calais ou Jean-Paul Chanteguet, élu de l’Indre. En voici la preuve, la preuve aussi qu’en voulant favoriser coûte que coûte l’essor de l’éolien industriel, les députés EELV bafouent des principes essentiels de l’écologie politique.


Le Sénat avait introduit dans la loi sur la transition énergétique des dispositions qui soumettaient l’édification des parcs d’éoliennes industrielles à des contraintes qui n’étaient pas du goût des promoteurs de ces installations. Le SER et FEE ont fait des pieds et des mains pour que ces dispositions soient exclues de la loi : communiqués de presse, intervention dans média audiovisuelles et lobbying intense auprès de députés.
Un lobbying qui a porté ses fruits puisque la plupart de ces dispositions ont été annulées par les députés lors de l’examen du texte devant la commission dénommée « commission spéciale sur la transition énergétique ». Pour certaines de ces dispositions des amendements de suppression aux exposés des motifs rigoureusement identiques rédigés par des juristes du lobby ont été proposés tels quels à la fois par des parlementaires PS et par le député EELV Denis Baupin au nom des 17 autres élus de son groupe, tous cosignataires avec une belle unanimité que l’on aurait bien aimé retrouver en d’autres occasion (projet de loi sur l’interdiction de la chasse à courre, interdiction de la tauromachie, contre la loi sur le renseignement….)
Samedi 27 Juin 2015 Commentaires (3)
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