Le 10 Juin la Commission du développement durable de l’Assemblée nationale a commencé d’examiner le projet de loi sur la biodiversité. Il est bien entendu indispensable de tout faire pour tenter de surmonter ou à tout le moins de limiter « la crise de la biodiversité » actuelle avec son cortège d’extinction massive d’espèces. Cependant, tout en considérant que cet objectif est éminemment louable, certains naturalistes, doutent de la réussite de l’entreprise. C’est notamment le cas du Professeur Alain Dubois, directeur du Laboratoire reptiles-amphibiens du Muséum national d'histoire naturelle. Il la tient pour « mission impossible ». Ce pessimisme est-il justifié ?


Alain Dubois lors d'un stage de taxinomie au Muséum
Alain Dubois lors d'un stage de taxinomie au Muséum
Une catastrophe annoncée qui ne pourra être enrayée

«Un naturaliste face à l’extinction massive des espèces» est l’un des textes dans lesquels Alain Dubois développe ses positions. C’est ce texte écrit en postface à l’ouvrage de Julien Delord L’extinction d’espèce histoire d’un concept et enjeux éthiques qui est étudié dans cet article.

Pour Alain Dubois – et aujourd’hui pour la plupart des naturalistes, ce qui caractérise la crise actuelle de la biodiversité, c’est sa rapidité : « Ce qui est particulier à notre époque est l’accélération exponentielle du rythme des extinctions : la biosphère est actuellement confrontée à l’une des plus graves agressions de son histoire , et en tout cas à la plus violente de toutes, en raison de son exceptionnelle rapidité » (2010, p. 626) Tout mettre en œuvre pour sauver les espèces menacées est la réaction normale de tout individu humain qui se soucie de la Nature ou tout simplement de l’avenir de sa propre espèce. Pour Alain Dubois « c’est de cette réaction qu’est née l’essor de la Biologie de la conservation (…). Cette nouvelle discipline est rapidement devenue une nouvelle source de crédits, sous la forme d’appels d’offre internationaux et nationaux, où l’on peut s’étonner de voir émarger beaucoup de ceux qui, il y a quelques décennies encore, niaient tout simplement l’existence du phénomène, ou en minimisaient la portée, en répétant que les extinctions font partie de l’histoire de la biosphère et n’ont donc rien d’ « inquiétant » ou d’ « inhabituel » (p. 628).
Alain Dubois reconnait que la Biologie de la conservation a pu apporter des solutions parcellaires concernant certaines espèces dans certains milieux mais pour lui, elle n’est pas en mesure d’empêcher la grande majorité des extinctions en cours et prévisibles : « il est fort probable que la BC pourra limiter l’ampleur de cette catastrophe, en ciblant surtout les interventions sur des espèces ou des milieux « exemplaires », mais pas arrêter les extinctions massives notamment celles qui résultent directement des déforestations gigantesques qui se multiplient en permanence depuis des décennies dans tous les grands massifs tropicaux » A l’échelle de la Planète, prétendre que l’on peut stopper la l’érosion de la biodiversité est « soit un mensonge soit un signe confondant d’optimisme naïf »(ibid.).

Une résolution éventuelle de la crise de la biodiversité relève du politique

Alain Dubois insiste longuement sur le fait que, d’après lui, les actions proposées ne touchent qu’une proportion « infime » de la biodiversité, soit « les vertébrés de grande taille ou spectaculaires ». S’il en est ainsi « c’est tout simplement que la crise de la biodiversité n’a rien d’un phénomène « naturel » du moins si ce terme est pris dans le sens restreint de « n’impliquant pas l’intervention de l’homme » qui bien entendu fait lui-même intégralement partie de la nature. Cette crise n’est pas due à des éruptions volcaniques, des séismes et tsunamis, l’impact d’un astéroïde ou une éruption solaire. Elle est due à l’activité humaine. » (p. 640) Il ne suffit pas de le reconnaître, il faut en tirer les conséquences lorsque l’on veut la combattre. « Il est clair que cela ne peut se faire sans envisager des modifications drastiques de la relation entre notre civilisation et la planète qui l’abrite, des changements fondamentaux de paradigmes quant à « la croissance », « l’économie » et le fonctionnement même de nos sociétés à tous les niveaux. » Il en découle que ce n’est pas la science qui pourra résoudre cette crise. « Ces questions ne sont pas seulement « académiques », et ne peuvent, et ne doivent, pas être traitées comme s’il s’agissait de questions abstraites, se posant seulement dans un monde éthéré. En d’autres termes, leur dénouement se jouera dans le domaine politico-social, pas au sein de la science » (p. 640).
Bien que cela ne soit pas son propos ni son but, on peut affirmer que cette analyse d’Alain Dubois donne un fondement à l’écologie politique et la légitime ; l’écologie politique s’étant constituée en partie sur le constat que la crise environnementale décrite et documentée par différentes branches de la biologie, dénoncée par les scientifiques demandait pour être résolue une action sur le plan politique.

Que la résolution de la crise de la biodiversité doive se faire sur le terrain socio-politique est l’une des raisons, sinon la raison principale du pessimisme du naturaliste. Ce n’est pas le manque de propositions faites pour la surmonter qui fait problème mais le fait qu’ « il n’existe pas de force sociale suffisamment importante et déterminée à se battre pour les mettre en œuvre ». Et tant qu’il en sera ainsi, elles seront condamnées à n’être que des utopies (p. 640). « Les « protecteurs de la nature », pour employer volontairement un terme général et vague, peuvent être hostiles à la continuation du fonctionnement actuel de notre civilisation, cela a peu d’effets concrets » nous dit-il (p.639). Alain Dubois considère d’ailleurs qu’affirmer que la course au développement industriel et économique est à la racine de la crise environnementale actuelle n’est pas satisfaisant si l’on ne précise pas que « la course dont il est question est avant tout une «course au profit», dans le cadre de cette société dont le moteur économique et politique quotidien et fondamental est le profit économique ». Il en résulte, selon lui, que ce changement fondamental de fonctionnement de nos sociétés « ne serait possible qu’au prix de conflits sociaux, politiques ou militaires majeurs – et rien n’indique que nous sommes à la veille de ces conflits » (p. 639). En somme, c’est l’instauration révolutionnaire d’une sorte d’écosocialisme à l’échelon mondial qui permettrait de surmonter la crise de la biodiversité par un changement fondamental du fonctionnement de nos sociétés. Celle-ci n’est pas du tout à l’ordre du jour tandis que la biodiversité s’érode de plus en plus rapidement. Voilà pourquoi, il est impossible de stopper cette érosion d’ampleur catastrophique. Jean Dorst avait écrit naguère un livre qui sonnait l’alarme : « Avant que Nature ne meurt ». Il n’a pas été entendu. Peut-être ne pouvait-il l’être si l’on accepte les thèses d’Alain Dubois. Maintenant il est trop tard. Nature se meurt… Nature est morte

Peut-on enrayer le déclin de la biodiversité ? Examen critique du pessimisme du Professeur Alain Dubois.
Un mausolée pour une Nature morte

Faut-il rester les bras croisés pour autant ? Pour Alain Dubois, si nous n’avons et si nous n’aurons pas les moyens d’enrayer significativement les extinctions d’espèces à l’exception de quelques-unes, emblématiques préservées dans des réserves ou des zoos, « il serait encore possible, en mettant sur pied un programme ambitieux, de récolter et de fixer des millions de spécimens, des tissus, de l’ADN, des photos, des films, des enregistrements de chants, des observations, du nombre le plus élevé possible d’espèces vouées à une destruction irrémédiable et rapide, comme témoin pour l’avenir et pour études ultérieures ». Il précise ainsi cette tâche : « il s’agirait alors de constituer une banque de « pré-fossiles » pour les générations qui nous suivront. Cette perspective d’un « mausolée de la biodiversité » est certes moins glorieuse, excitante, optimiste et « porteuse » que celle de «sauver les espèces», mais elle est honnête et lucide et, contrairement à cette dernière, elle correspond à un objectif réalisable. » (p. 655) A défaut de pouvoir léguer aux générations futures un monde plein de vie, coloré et divers, nous leur léguerions «une bibliothèque de spécimens, de données et d’informations sur (les espèces actuellement vivantes du globe) juste avant leur extinction» (p. 665), les bases de la connaissance et les matériaux pour l’étude d’un monde que nous n’avons pas pu préserver ! Il s’agit peut-être là d’un objectif propre à satisfaire la « communauté scientifique »mais cette vision muséale d’une nouvelle arche de Noé tient du cimetière comme le terme de « mausolée » ne l’indique que trop ! Cette perspective a de quoi faire frémir tout un chacun…

On peut d’ailleurs objecter que toutes ces collections, ces connaissances ne seront léguées à personne car si nous ne réussissons pas à endiguer cette érosion de la biodiversité, l’espèce humaine, elle aussi, s’éteindra. Pour Alain Dubois, on ne peut affirmer que ce sera le cas, que l’espèce humaine sera incapable de survivre à cet effondrement de la biodiversité. Il écrit « même si nos connaissances actuelles sur le fonctionnement des écosystèmes et de la biosphère indiquent le contraire et si le principe de précaution nous suggère la plus grande prudence à cet égard, il n’est pas possible d’affirmer scientifiquement que la survie de l’espèce humaine serait réellement menacée si 90% des espèces vivantes du globe, ou même plus, disparaissaient, et s’il ne subsistait comme dans le roman Ravage de René Barjavel, que la vache, la poule, le chien et quelques autres espèces. » (p. 656).

Le discret pique-prune
Le discret pique-prune
Un tel pessimisme concernant la capacité des sociétés humaines actuelles à enrayer l’érosion de la biodiversité est-il justifié ?

Selon Alain Dubois, les efforts de préservation porteraient surtout sur des espèces « exemplaires », c’est-à-dire des « vertébrés de grande taille » tandis que les autres espèces seraient négligées. Ce sont ces espèces « vertébrés de grande taille » qui seraient sauvées de l’extinction, ce serait pour elles et pratiquement pour elles seules que la Biologie de la conservation réussirait à limiter l’ampleur de la catastrophe tandis que les reptiles, les amphibiens (dont il est un des spécialistes), les arachnides et les insectes seraient négligés. Cette assertion est fausse !
C’est ce que montre le cas du Pique-prune, un scarabée protégé dont il est pourtant fait mention dans l’ouvrage pour lequel Alain Dubois a écrit en postface le texte analysé ici. La découverte en 1999 sur de vieux châtaigniers d’une population de ces insectes sur le tracé de ce qui allait devenir l’autoroute A28, entre Le Mans et Tours a bloqué les travaux pendant six ans, jusqu’à ce que l’on trouve une solution satisfaisante pour la sauvegarde de cette population. De nouveau en 2010, la même histoire se répète : le pique-prune se met cette fois sur la route du conseil général de l'Yonne qui voulait faire abattre pour des raisons de sécurité les cinq cents tilleuls centenaires de l'allée monumentale d'un kilomètre de long qui conduit au château de Tanlay. Le pique-prune, ce modeste et très discret insecte a le même statut que l'ours ou le loup, espèces exemplaires au sens de Dubois.
Comme les grands prédateurs, le pique-prune est une espèce « parapluie », c’est-à-dire une espèce dont la présence témoigne de la richesse biologique d’un milieu. En préservant l’habitat de cette espèce, on préserve de nombreuses autres espèces de tous ordres et qui ne sont peut-être pas toutes répertoriées. Laurence Caramel dans un article du Monde qu’elle a consacré au pique-prune rapporte les propos d’un entomologiste, Bruno Meriguet de l’OPIE qui a recensé 53 autres espèces d’insectes sur le site de Tanlay : « La présence du pique-prune est le signe d'un milieu écologique extrêmement exigeant qui abrite quantité d'autres espèces dont l'enjeu de conservation est également fort pour le fonctionnement des écosystèmes » Et il n’y a pas que ces insectes. Dans ce même milieu, Chauves-souris, rapaces et écureuils cohabitent. Comme l’écrit Laurence Caramel « les batailles menées au nom du coléoptère vont donc bien au-delà de l'existence de celui-ci ». Si les espèces « parapluie » sont souvent des espèces de vertébrés de grande taille, ce n’est pas toujours le cas. En identifiant et en préservant de telles espèces et leurs habitats, on en préserve du même coup beaucoup d’autres.

Ce ne sont plus seulement quelques naturalistes isolés, lanceurs d’alertes qui se perdent dans le désert qui se soucient de la biodiversité. Sans même parler des conventions internationales, des diverses réglementations et directives, il est remarquable qu’aujourd’hui la défense de la biodiversité concerne de plus en plus de gens. A Nantes, ce sont plus de 50 000 personnes qui ont manifesté pour défendre la biodiversité du bocage de Notre-Dame-des-Landes, le campagnol amphibie, les tritons, les grenouilles et beaucoup d’autres espèces recensées sur le site par « Les Naturalistes en Lutte » Ces naturalistes en lutte, professionnels et amateurs, savent comme l’a proclamé leur porte-parole lors de cette manifestation que « dans ce contexte (la défense du bocage), paysans, zadistes et naturalistes se sont liés, se sont écoutés et aujourd'hui, nous marchons ensemble parce que nous comprenons que la seule manière d'avancer n'est pas la compétition ou le conflit, mais la coopération et l'écoute. Notre-Dame-des-Landes, c'est la preuve qu'un autre monde est possible. Un monde où progresse le respect d'autrui, un monde où la non-violence est recherchée. Notre-Dame-des-Landes devient un nouveau symbole d'espoir. » En Amazonie, ce sont les peuples premiers qui défendent leur forêt tandis que l’opinion mondiale se mobilise en leur faveur. Et il en va de même partout sur la Planète.

Alain Dubois a raison de considérer que la crise de la biodiversité étant due à l’activité des humains ne peut se résoudre que sur le terrain social et politique. Mais comme le montre toutes ces luttes, des forces sociales existent tandis que sous diverses formes la prise de conscience des problèmes écologiques progresse. Ce qui constitue autant de raisons d’espérer et de se battre pour enrayer l’érosion de la biodiversité.

Si la course au profit, l’exploitation éhontée des richesses des pays du Sud par les occidentaux, la rapacité des multinationales sont bien l’une des causes de la crise de la biodiversité, ce n’est pas la seule. Le développement même de la société industrielle ne doit pas être dédouané. Lorsque l’on étudie les mises à jour de la Liste rouge des espèces menacées que publie l’UICN, on constate que l’instabilité politique de certains pays du Sud, la corruption de leurs dirigeants et la misère des populations sont aussi des causes de cette crise. On constate aussi que si beaucoup d’espèces sont menacées, c’est à cause de la destruction de leur habitat.
Par exemple, la dernière mise à jour de cette liste rouge vient confirmer les rapports selon lesquels 94 % des lémuriens sont menacés d’extinction. Les lémuriens comptent ainsi parmi les groupes de vertébrés les plus menacés de la planète. Ils sont principalement menacés d’extinction en raison de la destruction de leur habitat naturel, la forêt tropicale de Madagascar, où l’instabilité politique et la pauvreté croissante ont accéléré l’exploitation illégale du bois. Récemment, la chasse de ces animaux pour se nourrir est également devenue une menace majeure.
De même le tatou à trois bandes du Brésil (Tolypeutes tricinctus) ; mascotte de la coupe du monde de foot 2014 est classée Vulnérable dans la dernière actualisation de la Liste rouge de l’UICN, le nombre de spécimens de cette espèce ayant décliné de plus d’un tiers au cours des 10 à 15 dernières années, en raison d’une perte de 50 % de son habitat, la fruticée sèche de la Caatinga.
C’est aussi à cause de la perte de leurs habitats que, en France même, plusieurs espèces de papillons de jour sont menacées. « Les populations des papillons de jour ont fortement chuté en France dans les années 70 et 80, en raison de l’intensification des pratiques agricoles et d’une urbanisation croissante. Ce déclin se poursuit aujourd’hui encore pour de nombreuses espèces. Ainsi, l’Hermite, un papillon autrefois bien réparti en France, a subi une régression de ses effectifs de l’ordre de 30% sur les 10 dernières années, ce qui le classe dans la catégorie “Vulnérable”, et l’Azuré du mélilot est lui classé “Quasi menacé”. La destruction importante des milieux naturels et leurs transformations sont les principales causes de ce déclin »(UICN, 2012). Avec l’intensification des pratiques agricoles, les prairies humides ont été remplacées par des cultures ou modifiées par l’apport d’engrais ou bien encore enrésinées. Le développement des routes et des zones urbaines est également l’une des causes majeures de la disparition et de la fragmentation des milieux naturels propices aux papillons. Ainsi, l’Hespérie du barbon, victime de l’urbanisation du littoral méditerranéen, n’a pas été revue depuis plus de 10 ans et a été classée « En danger critique » en France.

La mascotte de la coupe du monde de foot 2014
La mascotte de la coupe du monde de foot 2014
On pourrait multiplier les exemples à l’infini. A la racine de ces destructions d’habitats, on trouvera, sous une forme ou une autre, la pression démographique, y compris en France ou plus largement dans les Pays du Nord où le mode de vie est beaucoup plus dispendieux et parce que comme l’avait déjà souligné René Dumont c’est dans les pays riches que le pillage du Tiers Monde, par le gaspillage de matières sous-payées, aboutit aux plus grandes destructions de richesses. Seule une agriculture productiviste peut nourrir une population humaine en continuelle expansion qui tend à occuper et exploiter tous les milieux et les dégrade. Sauvegarder la biodiversité, certes ! Mais où, si l’espèce humaine occupe toute la place ? Assez curieusement, Alain Dubois n’insiste guère sur cette cause de la « crise de la biodiversité ». Pourtant, il y aurait de quoi renforcer son pessimisme : même si l’on prenait aujourd’hui des mesures dénatalistes drastiques, leurs effets ne seraient perceptibles qu’à long terme et elles ne sont pas l’ordre du jour ni ici, ni ailleurs. Même la Chine assouplit sa politique de l’enfant unique.

Un avenir incertain pour la biodiversité

Il n’est dès lors pas étonnant que l’UICN présente la dernière mise à jour de sa liste rouge des espèces menacées en ces termes : « La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN dresse un état des lieux toujours plus alarmant » ; le communiqué se concluant par le constat en demi-teinte de la directrice du Programme mondial de l’UICN pour les espèces, Jane Smart. « Même si la Liste rouge de l’UICN est à chaque fois l’occasion de célébrer quelques réussites en matière de conservation, au vu de la situation actuelle, un long chemin reste encore à parcourir pour atteindre les objectifs de la Convention sur la diversité biologique à l’horizon 2020, date limite que se sont fixée près de 200 gouvernements pour enrayer le déclin de la biodiversité et éviter l’extinction des espèces »
Un long chemin reste à parcourir, mais ajoute-t-elle « Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre de ne pas tenir ce délai » !

Alors continuons le combat même et surtout si son issue apparaît aujourd’hui comme des plus incertaines …. Ce qui n’empêcherait pas de mobiliser les moyens nécessaires pour mener à bien une connaissance quasi-exhaustive des formes de vie sur cette Planète, comme le demande à juste titre le Professeur Alain Dubois. La biologie de la conservation et la taxinomie ne doivent être opposées, elles sont complémentaires.

Références :

Alain Dubois, 2010, « Un naturaliste face à l’extinction massive des espèces », Postface à Julien Delord L’extinction d’espèce, histoire d’un concept et enjeu éthique, Publications scientifiques du Muséum national d’histoire naturelle, Paris, 2010. Toutes les textes cités d’Alain Dubois sont extraits de cet article.

Laurence Caramel, 2010, « Le pique-prune, scarabée amateur de vieux arbres, sème la discorde chez les hommes » LE MONDE 14.08.2010 ici

UICN, 2012 Papillons de jour de France métropolitaine, Dossier de presse – 15 mars 2012 ici
UICN, 2014 "La Liste rouge des espèces menacées de l’UICN dresse un état des lieux toujours plus alarmant", ici

Illustrations : Dest, ?, Cg 72,Défense animale.

Mardi 17 Juin 2014 Commentaires (0)

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