Nature - environnement
Ségolène Royal poursuit sa croisade anti-loup. Avec Le Foll elle va au-devant des désirs de la Fédération nationale ovine. Contre le loup, son écologie laxative se mue en écologie expéditive et punitive ! Quand cessera-t-elle de nuire à la Nature qu’elle est censée protéger ?
Le ministre de l’écologie, Ségolène Royal a tout l’air ne pas aimer les loups. Si tel est bien le cas, on peut se demander pourquoi tant de haine envers ce splendide animal, magnifique représentant de la nature sauvage indomptée. Ce serait à un psy de découvrir les motifs profonds de cette aversion et d’en guérir ce ministre pour qu’elle puisse remplir correctement son travail qui consiste justement à préserver la nature en général et cette espèce en particulier.
Mais peut-être aussi que dans le fond, elle se fout des loups et de leur sort. Il se pourrait fort bien que ce qui l’intéresse au premier chef, comme son collègue Stéphane Le Foll ministre de l’agriculture, c’est s’attirer les bonnes grâces des éleveurs ovins en allant au-devant de leurs désirs pour des raisons bassement électoralistes. Il vrai que d’électeurs, le PS en aurait bien besoin lui qui touche le fond tant dans les urnes que dans les sondages. Comme le loup est la bête noire des éleveurs ovins, de la FNSEA, des JA et accessoirement des chasseurs, autant de lobbies puissants qui pèsent électoralement, il le sera aussi pour Le Foll et Royal. Ces deux-là savent, ou croit savoir, que pour la plupart des électeurs, même s’ils souhaitent que le loup soit protégé, cela n’est toutefois pas un facteur déterminant de leur vote.
Mais peut-être aussi que dans le fond, elle se fout des loups et de leur sort. Il se pourrait fort bien que ce qui l’intéresse au premier chef, comme son collègue Stéphane Le Foll ministre de l’agriculture, c’est s’attirer les bonnes grâces des éleveurs ovins en allant au-devant de leurs désirs pour des raisons bassement électoralistes. Il vrai que d’électeurs, le PS en aurait bien besoin lui qui touche le fond tant dans les urnes que dans les sondages. Comme le loup est la bête noire des éleveurs ovins, de la FNSEA, des JA et accessoirement des chasseurs, autant de lobbies puissants qui pèsent électoralement, il le sera aussi pour Le Foll et Royal. Ces deux-là savent, ou croit savoir, que pour la plupart des électeurs, même s’ils souhaitent que le loup soit protégé, cela n’est toutefois pas un facteur déterminant de leur vote.
Les deux ministres s’emploient à retirer au loup son statut de protection en tentant d’obtenir au niveau européen son déclassement de la convention de Berne ; en vain jusqu’à présent. Lors de leur rencontre avec les responsables de la Fédération nationale ovine (FNO), le 3 février 2015, Le Foll a rappelé son ambition en la matière et a fait état « d’échanges avec l’Espagne et le Portugal à ce sujet ».
Des félicitations pour Ségolène, la tueuse de loup
Avec sa « loi d’avenir agricole » ce même Le Foll a autorisé tout éleveur à tirer des loups sur simple décision préfectorale, loi co-signée par Ségolène Royale ; une Ségolène Royal que les représentants de la FNO, ces ennemis jurés du loup ont trouvée « très volontaire et bien au fait de la problématique de la prédation » lors de cette entrevue du 3 Février 2015. Des compliments assez inattendus de la part de la FNO ! Il faut dire que Madame Royale a pris fait et cause pour ces éleveurs, oubliant qu’en tant que ministre de l’écologie, elle se devait avant tout préserver la biodiversité et donc les loups des ardeurs destructrice des éleveurs ovins. Au lieu de cela, elle a «fermement exprimé sa volonté d’atteindre le quota prévu d’ici la fin du mois de mars 2015 », c’est-à-dire l’abattage des 36 loups prévu par le plan loup, en oubliant que ce nombre de 36 n’est pas le nombre à atteindre mais le nombre à ne pas dépasser pour que la survie de l’espèce soit préservée.
Contre le loup, l’écologie expéditive de Madame Royal
A cette occasion la sinistre de l’écologie « laxative » comme la nomme Le Canard enchaîné s’est pour l’occasion transformée en sinistre de l’écologie « expéditive », comme l’explique le communiqué de presse de l’ASPAS diffusé le 25 mars. Elle a mis le paquet pour tenter de tenir la promesse faite à la FNO : « Le mot d’ordre de la ministre de l’Écologie expéditive est clair : qu’il y ait ou non des troupeaux à protéger, il faut abattre un maximum de loups avant la trêve des tirs. En effet, les tirs de prélèvement sont interdits pendant les mois de mars et avril, c’est la saison de reproduction pour cette espèce protégée. Les préfets ont donc été invités à multiplier les arrêtés de tirs jusqu’à fin février, même s’ils ne se justifiaient plus à cette époque, quitte à entrer dans l’illégalité. »
C’est ainsi que suivant les ordres des ministres ,le préfet de la région Rhône-Alpes missionné pour coordonner le Plan Loup, M. Carenco a envoyé le 9 février un mail aux préfets leur demandant de se « mobiliser fortement » avant la trêve de mars/avril pour décider des tirs de prélèvement en l’absence des troupeaux, pour autoriser des tirs de destruction de plusieurs loups « sans hésiter à aller jusqu’à 4 loups » et des tirs de prélèvement mis en œuvre par les éleveurs en application de la loi agriculture (dès la 1ère attaque, autorisation valable 6 mois). » Avec de telles directives, on reconnait bien la patte de Ségolène Royale qui ne fait guère dans la demi-mesure et se fiche royalement de la légalité de ses instructions.
Selon l’ASPAS, la ministre se comporterait ainsi « pour gagner une improbable paix sociale avec des éleveurs en mauvaise situation économique ». L’ASPAS est trop bonne. C’est sûrement pire : elle passe de l’écologie laxative à l’écologie punitive en fonction de calculs électoraux. Malheureusement pour le loup, le vautour et la nature, le calcul ne tranche pas en leur faveur.
Ségolène Royal et Karine Berger : même combat
Signalons au passage une autre douée en calcul, la députée PS du département des Hautes-Alpes, Karine Berger qui sait où se trouve son intérêt électoral lorsqu’elle caresse dans le sens du poil la corporation des éleveurs ovins et celle des chasseurs en se positionnant dans un tweet carrément pour l’éradication du loup. Après un tel tweet scandaleux, la dame s’est étonnée d’avoir reçu des réponses virulentes. La violence de certaines de ces réponses est certes regrettable mais c’est bien la députée qui a déclenché l’orage par ses propos et porte l’entière responsabilité du déchaînement qu’ils ont créé. Elle pourrait d’ailleurs être traînée en justice pour incitation à destruction d’espèces protégées. De plus, assurée de son immunité, elle persiste et signe notamment devant le congrès départemental de la FNSEA alors que de tels propos conjugués avec le parti-pris anti loup du gouvernement ne peuvent qu’inciter au braconnage de l’espèce avec des procédés habituels dans ces contrées, l’empoisonnement de charognes à la strychnine, procédé dangereux pour les enfants comme pour les animaux domestiques (chiens, chats) et tous les autres carnivores sauvages. Tout cela bien entendu avec la bénédiction et la complicité des médias locaux, eux-aussi anti-loup et toujours prêts à faire caisse de résonnance à toutes les déclarations contre le loup proférées par des éleveurs ou de chasseurs pourtant parfois « bas de plafond ».
Signons la lettre de protestation de CAP Loup
Pour exprimer à ces ministres son désaccord avec Ségolène Royal, il y a la pétition mise en ligne par CAPLoup. On peut regretter qu’elle ne s’en tienne pas à l’exigence de protection du loup qui devrait être l’objectif exclusif des protecteurs de la Nature et qu’elle fasse trop de cas de la survie du pastoralisme. Pour que vive le loup, il faut laisser la montagne se ré-ensauvager sur des surfaces conséquentes et donc que le pastoralisme y occupe moins de place d’autant que ses acteurs ne veulent pas changer leurs pratiques, ne veulent pas coexister avec le loup et veulent son éradication.
Cependant si l’on veut être efficace face aux éleveurs, chasseurs et toute la cohorte d’élus de tout bord et de médias à leur solde, il faut être uni et donc malgré ces importantes réserves à signer tout de même cette pétition. Il faut aussi préciser à tous ces élus dès que l’occasion se présente que ‘on ne votera pas pour eux quelle que soient par ailleurs leurs programme et leur étiquette s’ils persistent dans leurs propos et agissements contre la faune sauvage en général et les loups en particulier.
Des félicitations pour Ségolène, la tueuse de loup
Avec sa « loi d’avenir agricole » ce même Le Foll a autorisé tout éleveur à tirer des loups sur simple décision préfectorale, loi co-signée par Ségolène Royale ; une Ségolène Royal que les représentants de la FNO, ces ennemis jurés du loup ont trouvée « très volontaire et bien au fait de la problématique de la prédation » lors de cette entrevue du 3 Février 2015. Des compliments assez inattendus de la part de la FNO ! Il faut dire que Madame Royale a pris fait et cause pour ces éleveurs, oubliant qu’en tant que ministre de l’écologie, elle se devait avant tout préserver la biodiversité et donc les loups des ardeurs destructrice des éleveurs ovins. Au lieu de cela, elle a «fermement exprimé sa volonté d’atteindre le quota prévu d’ici la fin du mois de mars 2015 », c’est-à-dire l’abattage des 36 loups prévu par le plan loup, en oubliant que ce nombre de 36 n’est pas le nombre à atteindre mais le nombre à ne pas dépasser pour que la survie de l’espèce soit préservée.
Contre le loup, l’écologie expéditive de Madame Royal
A cette occasion la sinistre de l’écologie « laxative » comme la nomme Le Canard enchaîné s’est pour l’occasion transformée en sinistre de l’écologie « expéditive », comme l’explique le communiqué de presse de l’ASPAS diffusé le 25 mars. Elle a mis le paquet pour tenter de tenir la promesse faite à la FNO : « Le mot d’ordre de la ministre de l’Écologie expéditive est clair : qu’il y ait ou non des troupeaux à protéger, il faut abattre un maximum de loups avant la trêve des tirs. En effet, les tirs de prélèvement sont interdits pendant les mois de mars et avril, c’est la saison de reproduction pour cette espèce protégée. Les préfets ont donc été invités à multiplier les arrêtés de tirs jusqu’à fin février, même s’ils ne se justifiaient plus à cette époque, quitte à entrer dans l’illégalité. »
C’est ainsi que suivant les ordres des ministres ,le préfet de la région Rhône-Alpes missionné pour coordonner le Plan Loup, M. Carenco a envoyé le 9 février un mail aux préfets leur demandant de se « mobiliser fortement » avant la trêve de mars/avril pour décider des tirs de prélèvement en l’absence des troupeaux, pour autoriser des tirs de destruction de plusieurs loups « sans hésiter à aller jusqu’à 4 loups » et des tirs de prélèvement mis en œuvre par les éleveurs en application de la loi agriculture (dès la 1ère attaque, autorisation valable 6 mois). » Avec de telles directives, on reconnait bien la patte de Ségolène Royale qui ne fait guère dans la demi-mesure et se fiche royalement de la légalité de ses instructions.
Selon l’ASPAS, la ministre se comporterait ainsi « pour gagner une improbable paix sociale avec des éleveurs en mauvaise situation économique ». L’ASPAS est trop bonne. C’est sûrement pire : elle passe de l’écologie laxative à l’écologie punitive en fonction de calculs électoraux. Malheureusement pour le loup, le vautour et la nature, le calcul ne tranche pas en leur faveur.
Ségolène Royal et Karine Berger : même combat
Signalons au passage une autre douée en calcul, la députée PS du département des Hautes-Alpes, Karine Berger qui sait où se trouve son intérêt électoral lorsqu’elle caresse dans le sens du poil la corporation des éleveurs ovins et celle des chasseurs en se positionnant dans un tweet carrément pour l’éradication du loup. Après un tel tweet scandaleux, la dame s’est étonnée d’avoir reçu des réponses virulentes. La violence de certaines de ces réponses est certes regrettable mais c’est bien la députée qui a déclenché l’orage par ses propos et porte l’entière responsabilité du déchaînement qu’ils ont créé. Elle pourrait d’ailleurs être traînée en justice pour incitation à destruction d’espèces protégées. De plus, assurée de son immunité, elle persiste et signe notamment devant le congrès départemental de la FNSEA alors que de tels propos conjugués avec le parti-pris anti loup du gouvernement ne peuvent qu’inciter au braconnage de l’espèce avec des procédés habituels dans ces contrées, l’empoisonnement de charognes à la strychnine, procédé dangereux pour les enfants comme pour les animaux domestiques (chiens, chats) et tous les autres carnivores sauvages. Tout cela bien entendu avec la bénédiction et la complicité des médias locaux, eux-aussi anti-loup et toujours prêts à faire caisse de résonnance à toutes les déclarations contre le loup proférées par des éleveurs ou de chasseurs pourtant parfois « bas de plafond ».
Signons la lettre de protestation de CAP Loup
Pour exprimer à ces ministres son désaccord avec Ségolène Royal, il y a la pétition mise en ligne par CAPLoup. On peut regretter qu’elle ne s’en tienne pas à l’exigence de protection du loup qui devrait être l’objectif exclusif des protecteurs de la Nature et qu’elle fasse trop de cas de la survie du pastoralisme. Pour que vive le loup, il faut laisser la montagne se ré-ensauvager sur des surfaces conséquentes et donc que le pastoralisme y occupe moins de place d’autant que ses acteurs ne veulent pas changer leurs pratiques, ne veulent pas coexister avec le loup et veulent son éradication.
Cependant si l’on veut être efficace face aux éleveurs, chasseurs et toute la cohorte d’élus de tout bord et de médias à leur solde, il faut être uni et donc malgré ces importantes réserves à signer tout de même cette pétition. Il faut aussi préciser à tous ces élus dès que l’occasion se présente que ‘on ne votera pas pour eux quelle que soient par ailleurs leurs programme et leur étiquette s’ils persistent dans leurs propos et agissements contre la faune sauvage en général et les loups en particulier.
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●Pour signer la pétition ici
●Le communiqué de presse de l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) ici
●Le communiqué de presse de la FNO (Fédération nationale ovine) ici
______________________________
Voir aussi sur ce blog :
●Ségolène Royal, « le ministre de l’Écologie le plus désastreux de la 5ième République» !
●Manifestation anti-loup à Paris : une opération de communication ratée !
●La justice stoppe les tirs de loups en Meuse
●Agissez pour le loup !
●Sur les terres hantées par le loup, gare aux patous !
●Pour signer la pétition ici
●Le communiqué de presse de l’ASPAS (Association pour la Protection des Animaux Sauvages) ici
●Le communiqué de presse de la FNO (Fédération nationale ovine) ici
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Voir aussi sur ce blog :
●Ségolène Royal, « le ministre de l’Écologie le plus désastreux de la 5ième République» !
●Manifestation anti-loup à Paris : une opération de communication ratée !
●La justice stoppe les tirs de loups en Meuse
●Agissez pour le loup !
●Sur les terres hantées par le loup, gare aux patous !
Lundi 30 Mars 2015
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