Avec le retour du loup, les montagnes se peuplent d’animaux dangereux, les patous. Ces molosses sont censés protéger les moutons du loup. En fait, ils terrorisent les randonneurs, les alpinistes, les vététistes, ou les promeneurs que d’ailleurs ils mordent trop souvent. Les patous sont censés protéger les troupeaux des loups mais qui protégera les autres usagers de la montagne des patous ?


Patou = danger même si ça n'en a pas l'air. Ce chien a décidé que vous ne passerez pas !!!
Patou = danger même si ça n'en a pas l'air. Ce chien a décidé que vous ne passerez pas !!!
Un territoire pour les loups

Je précise d’emblée que je ne suis pas hostile à la présence du loup dans nos montagnes et nos forêts, au contraire. Il faut accepter un ré-ensauvagement d’une partie au moins du territoire en profitant de la déprise agricole. C’est là que le loup a toute sa place. La chute des effectifs de l’élevage ovin pour la viande d’environ 50% (passant de 7 à 3,7 millions de têtes en trente ans), la relative désaffection des consommateurs pour cette viande ovine est une opportunité à saisir pour faire de la place au loup. Comme l’avait déclaré, il y a quelques années, le maire de Saint Martin Vésubie, Gaston Franco, « le pastoralisme n'est pas indispensable au Mercantour » ici. Déjà des estives sont abandonnées, les plus difficiles d’accès, les plus délicates à surveiller. Mais ce n’est pas suffisant. Les zones centrales des Parc nationaux devraient être intégralement dévolues à la seule faune sauvage, prédateurs compris. Il faudrait aussi délimiter des continuités entre les zones ré-ensauvagées. De ces zones, serait exclu le pastoralisme ovin pour la viande. Il faut réserver des territoires pour les grands carnivores car si le pastoralisme et le loup sont incompatibles comme le clament avec raison les éleveurs ovins, il ne faut pas choisir entre eux et les loups comme ils le revendiquent, persuadés que ce seraient eux les heureux élus. Il faut partager l’espace et en laisser une partie aux loups et autres grands prédateurs, la préservation d’une nature sauvage étant aussi essentielle que le maintien d’un élevage ovin en crise. La recommandation n° 17 (1989) relative à la protection du loup gris (Canis Lupus) du Comité permanent de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe va tout à fait dans ce sens. Elle demande que chaque pays définisse «dans son territoire des régions adaptées à l’existence des loups » Il faut que ces régions incluent « les zones où le loup bénéficiera d’une protection juridique totale, par exemple dans des parcs nationaux, des réserves ou des zones de conservation spéciales ainsi que d’autres zones où les populations de loups seront modulées en fonction de principes écologiques en vue de réduire les conflits qui peuvent survenir avec d’autres modes d’utilisation des terres. » (directive n°2)Dans les «régions adaptées à l’existence du loup » et spécifiquement désignées pour sa conservation « un développement économique extensif susceptible d’être préjudiciable à l’espèce et à son habitat sera par conséquent exclu. » (directive n°4)

Pour ce qui est des « autres zones » où les populations de loups peuvent être « modulées » pour réduire les conflits qui peuvent survenir avec d’autres modes d’utilisation des terres la coexistence du loup avec la randonnée pédestre ou équestre, l’alpinisme, le vtt ne pose pas de problème particulier. Par contre, c’est la coexistence de ces pratiques avec le pastoralisme qui est pour le moins délicate lorsque sur les territoires où plane la menace de prédations par des loups, les moutonniers ont recours à des chiens de protection, les patous qu’ils laissent livrés à eux-mêmes dans des troupeaux sans surveillance où sans surveillance suffisante.
 

Si le patou y était, il nous mordrait

Ceux qui s’imaginent qu’il est possible de faire coexister le loup et l’agneau sur un même territoire sont, en partie, à l’origine de ce recours en force à des chiens que l’on ne peut pas dresser mais seulement « éduquer » et qui le sont souvent bien mal. Ces molosses blancs perdent vite leur air débonnaire quand ils courent droit sur le passant, en aboyant férocement, tous crocs dehors. Pauvre passant, randonneur, alpiniste, vététiste ou simple promeneur ! C’est au mieux une belle frayeur, une course interrompue et bien trop fréquemment une morsure parfois légère mais parfois profonde. Il ne fait plus bon se promener sur l’alpe où paissent les brebis, la plupart du temps laissées à elles-mêmes sous la sauvegarde des patous. Certes, le loup complique la vie des bergers et des éleveurs. Mais ceux-ci, en retour, avec leurs patous qu’ils laissent seuls au milieu des troupeaux compliquent aussi la vie de tous les autres utilisateurs de la montagne. Lorsqu’il n’y avait pas de patous, il était possible de randonner, herboriser, guetter la marmotte et se promener tranquillement dans les alpages. Avec ces fauves souvent livrés à eux-mêmes en toute légalité, lorsque toute une famille se promène sur un sentier de montagne large, bien tracé et bien balisé pour aller pique-niquer au bord d’un petit lac, elle est en danger.

Sur les terres hantées par le loup, gare aux patous !
Des bergers à éclipse

C’est au berger ou à l’éleveur de protéger son troupeau ! Éventuellement à coups de fusil pour bien faire comprendre aux loups qui réchapperont (ils chassent en meute) de l’attaque d’un troupeau où ils auront dû affronter la mitraille que « moutons = danger ». Ils sont intelligents et saisissent vite ! En ce sens, la position de José Bové qui a fait tant hurler moult défenseurs de la faune sauvage n’était pas si condamnable. Ce qui fait problème dans sa déclaration, c’est qu’il semble admettre les tirs dits de « prévention » et avec ces tirs-là, on n’est pas loin de l’éradication. En tout état de cause, la meilleure façon de protéger un troupeau n’est pas de déléguer cette tâche à des chiens mais de la donner aux bergers appuyés par des chiens le cas échéant ; à des bergers en nombre suffisant pour des troupeaux de taille raisonnable, ce qui n’est que très rarement le cas, aujourd’hui. Pour qu’ils tirent sur le loup qui vient attaquer leur troupeau comme le suggérait José Bové, il faut qu’éleveurs ou bergers soient présents lors de l’attaque. Ce qui ne peut être le cas lorsqu’un seul homme (ou une seule femme) est à la tête de milliers bêtes qui s’éparpillent sur tout le flanc d’une montagne. Ce qui l’est encore moins lorsque le troupeau est laissé sans surveillance humaine, sans gardien, le propriétaire « montant » une ou deux fois par semaine à l’estive, occupé le reste du temps, « en bas » à d’autres tâches… On comprend mieux pourquoi «la profession » considère que la défense active contre les loups ne doit pas relever du travail des éleveurs et des bergers. Il faudrait qu’ils assument une présence assidue sur l’estive auprès du troupeau !!! Et tout compte fait, vu leur état d’esprit, ce refus d’une défense active est peut-être une bonne chose pour Canis lupus car leur confier des fusils avec le droit de tirer sur les loups serait mettre l’espèce en danger sur le territoire français. En effet, ils ne veulent pas seulement défendre leur troupeau contre une attaque, ils veulent l’éradication du loup pour que tout soit «comme avant» lorsqu’ils pouvaient laisser les bêtes à elles-mêmes dans la montagne avec une surveillance épisodique et des infrastructures minimales. Pour eux, comme le souligne un de leurs meilleurs avocats, le retour du loup a entrainé « une rigidification des pratiques pastorales qui va à l’encontre de la nécessaire souplesse sur des espaces naturels sur lesquels l’éleveur ne maîtrise aucun des facteurs de production de la ressource fourragère » et «le poids des mesures de protection fait disparaître le principal atout du pastoralisme, qui est une mobilisation peu coûteuse de ressources fourragères sur les espaces naturels » (Laurent Garde, Les loups face à l’élevage, un compromis difficile, Académie d’Agriculture de France, ici )). Les patous pouvaient passer pour la solution idéale, il suffisait de les intégrer au troupeau en nombre suffisant (leur achat et leur entretien sont subventionnés au trois quart) et tout serait comme avant à moindres frais. Sauf que le patou a tendance à prendre les bipèdes qui passent aux abords du troupeau pour des loups…

Pour les défenseurs des loups qui veulent promouvoir la cohabitation de ce grand carnivore avec le pastoralisme extensif, tout se passe comme si les chiens de protection avaient le droit de tuer un loup qui attaque un troupeau mais pas le berger…Cette curieuse position masque en fait une réalité économique : la main d’œuvre humaine coûte plus cher que la main d’œuvre animale. Le recrutement de bergers et d’aides bergers en nombre suffisant revient trop cher à l’éleveur, d’où le recours à ces chiens et l’appel à des volontaires bénévoles pour aider à la garde du troupeau comme le font certaines associations de défense des grands carnivores qui font le pari de leur coexistence avec le pastoralisme. Mais lorsque le chômage est élevé, notamment parmi les jeunes, on peut s’interroger sur la pertinence de ce recours à un bénévolat. Aide-berger est un métier. Comme pour les aides à la personne, il faudrait mettre en place des aides accrues pour ceux des éleveurs qui recruteraient des aides-berger et proposer des formations qualifiantes à ceux qui exerceront ce travail. Dans cette hypothèse, il faudrait aussi agrandir les « cabanes » prévues aujourd’hui pour une seule personne afin que berger et aides bergers puissent y vivre correctement. Là où serait le chien, il y aurait aussi l’homme. Et ce serait une dissuasion bien plus efficace sans conséquence fâcheuse pour les autres usagers de la montagne. Cela entrainerait-il des surcoûts rendant cet élevage non rentable ? Il n’est déjà pas rentable. Il vit à près de 80% sous perfusion de subventions diverses. Alors un peu plus, un peu moins !

En attendant, les patous sont là et bien là, seuls sur l’alpage avec des bergers à éclipses. Si vous fréquentez la montagne au temps des estives, gare à vos mollets et à vos fesses…. Il faut savoir que ces chiens sont aussi un fléau pour les ongulés sauvages, pour toute une microfaune et aussi pour l’animal sans doute le plus populaire de l’alpage : la marmotte. Et lorsque ces molosses les boulotent parce qu’ils ont faim ou que tout simplement ils s’ennuient, personne ne portera plainte pour ces exactions.

Les éleveurs manifestent pour intimider les juges…

D’ailleurs chaque fois que porte plainte une malheureuse victime humaine des attaques et morsures d’un patou, que par miracle, cette plainte n’est pas classée sans suite et qu’arrive enfin le jugement, c’est une levée de bouclier de la « profession » avec à la clé des rassemblements d’éleveurs devant le tribunal pour faire pression sur les juges ! A propos de l’un de ces procès, on peut lire dans Le Dauphiné : « Autant la rigueur du ton employé (par le procureur) que la réquisition (750 € d’amende avec sursis, alors que dans des affaires similaires, jamais aucune peine n’avait été réclamée) avaient suscité la colère (des éleveurs). Pendant trois jours, les éleveurs avaient campé en plein centre-ville de Saint-Jean de-Maurienne, réclamant une clarification de leur situation.» Finalement, le tribunal n’a pas suivi les réquisitions du procureur et l’éleveur a été acquitté !!! Après cela, de prétendus experts du Cremagref viendront raconter que les éleveurs n’ont pas de poids et que c’est pour cela que l’on a pu leur imposer les loups...

et des « pro-loups » volent au secours des éleveurs « anti-loups » …

Qu’il soit acquitté, ou qu’il arrive qu’il soit condamné, sa négligence et sa responsabilité étant par trop criante, l’éleveur ou le berger a aussi le soutien des pro-loups, blogueurs comme celui de « la buvette des alpages » ou associations comme Férus qui prétendent défendre le loup (l’ours ou le lynx) en essayant de promouvoir une cohabitation élevage / grands carnivores pour le moins problématique.
A propos de l’acquittement cité ci-dessus, on peut lire sur « La buvette des alpages » : « Bonne nouvelle, l'éleveur poursuivi pour l'agressivité de son chien patou est relaxé. » alors que, rappelons-le tout de même, l’éleveur était poursuivi devant le tribunal parce que le chien en cause avait attaqué, sur un sentier, la gardienne d’un refuge. Il l’avait mordue à plusieurs reprises aux bras et aux cuisses. Les morsures étaient sans gravité mais la victime a affirmé à l’audience qu'elle avait eu la peur de sa vie. « Ça a duré plus d'une demi-heure et j'avais très peur de tomber tellement il a été agressif. J'ai vraiment eu du mal à m'en remettre, surtout psychologiquement, alors que je n'avais pas du tout peur des chiens jusque-là.» Dans son réquisitoire le Procureur avait considéré qu’il y avait « faute caractérisée de l’éleveur pour divagation de chien, négligence sur la génétique du patou, choix d’un chien des Abruzzes et non pas un berger des Pyrénées, défaut de formation du berger, manques dans la formation du chien » Que cet éleveur ait été relaxé n’est pas une bonne nouvelle mais un pur scandale !

À l’occasion de la condamnation d’un autre éleveur suite à une morsure infligée à un vététiste qui était à l’arrêt et éloigné du troupeau que le patou mordeur était censé défendre, Férus a cru bon de publier le communiqué suivant «L’association FERUS soutient notamment l’utilisation des moyens de protection et considère donc la présence des chiens patous comme indispensable.» oubliant de préciser que c’est le binôme berger/patou qui seul peut être véritablement efficace. Dans ce communiqué, Férus ne s’inquiète pas de savoir où était le berger mais s’empresse d’ajouter «En alpage et en toute zone de pâturage, il est important que chacun respecte le travail des éleveurs et bergers ainsi que la quiétude des troupeaux. Pour écarter les grands prédateurs (loups dans les Alpes, ours dans les Pyrénées), les patous (chiens de protection) sont indispensables. Chaque usager de la nature doit adopter de bons comportements vis-à-vis des chiens de protection des troupeaux.» Ce qui sous-entend que la victime est sans doute un peu coupable et que ce qui lui est arrivé est au moins en partie de sa faute !

Le propriétaire d’un chien est responsable de ce que fait son animal. Un beau jour, ce sera un enfant que l’un de ces molosses agressera. Il le défigurera peut-être. Férus soutiendra-t-elle le berger ? En militant pour la généralisation de la présence de patous dans les troupeaux, l’association portera une part de responsabilité sinon juridique, du moins morale en cas d’accidents. Ils sont inéluctables dans l’état actuel des choses. Ironie de l’histoire, alors que Férus prenait fait et cause pour les éleveurs dans cette affaire, ceux-ci sont bien trop «anti-loup» pour lui en être reconnaissants : Férus est pro-loup ! Dans son communiqué Férus ajoutait «Il arrive toutefois que des patous soient mordeurs : ces animaux n’ont évidemment pas à être présents en alpage.» Ce qui lui a valu une réponse cinglante de la Fédération des acteurs ruraux ; réponse ô combien significative de l’état d’esprit des éleveurs : «Si vous mettez un chien inoffensif en alpage, il ne sert qu’à assouvir l'idéologie d'intégristes, mais en rien à protéger éventuellement d'un prédateur... Le chien si il est de protection réagit à l'approche de tout individu de la même façon et le repousse soit par intimidation, soit directement en mordant...» On notera que ce n’était pas l’avis du juge. Selon le journal Le Dauphiné ici, l’éleveur aurait déclaré : «Le chien a-t-il complètement tort ?» On voit bien là l’inconscience, ou le sans gêne de celui qui croît que la montagne n’est rien d’autre qu’un parc à mouton ! En tout cas, pour la juge, la réponse à cette question saugrenue était évidente : «le chien doit mordre le loup, pas les humains» …

Les éleveurs reconnaissent d’autant mieux les problèmes posés par les chiens de protection qu’ils considèrent eux aussi que le pastoralisme et le loup ne peuvent cohabiter. Ils ne veulent plus avoir à se protéger du loup, ils veulent son éradication, éradication qui rendrait inutile la présence des patous dont ils se passeraient volontiers. En rendant le loup responsable de la présence de ces chiens, en insistant sur les dangers que font courir les patous aux randonneurs, ils cherchent à gagner à leur cause ces derniers qui sont réputés «pro-loup». En vain, si l’on en juge aussi bien par les commentaires trouvés sur les sites de randonneurs pédestres ou équestres, vététistes que sur les déclarations des touristes promeneurs. Ce sont les patous qu’ils redoutent, pas les loups. Les moutonniers sont jugés sans indulgence. Les autres utilisateurs de la montagne estivale leur reprochent de vouloir la réserver à leur seul usage. Ils blâment leur désinvolture et leur sans-gêne. Pour eux, ce sont les éleveurs et les bergers qui sont responsables des incidents ou accidents qui arrivent et ce sont eux qu’ils mettent en cause lorsqu’ils ont maille à partir avec ces chiens, jamais les loups. C’est contre eux qu’ils portent plainte et si au pénal, la jurisprudence est incertaine, ils gagnent presque toujours au civil qui leur alloue des indemnités compensatoires du préjudice subi.

Envers et contre tout, Férus veut des patous !

Par contre pour les défenseurs du loup qui prônent la cohabitation sur un même espace des loups et des troupeaux, les patous sont un des éléments de protection essentiel comme il est d’ailleurs précisé dans le communiqué de Férus rapporté ci-dessus. Ils ont tendance à minimiser systématiquement les attaques de ces chiens contre les autres usagers de la montagne et tous les désagréments qu’ils leur causent. «La majorité des patous au travail sont très efficaces contre la prédation et ne causent aucun problème aux usagers de la montagne.» déclare Férus dans un français approximatif. L’efficacité est discutable et heureusement que la majorité de ces chiens ne mord pas. Il suffit d’une minorité agissante pour que, l’été, les incidents et les accidents se multiplient. Que les responsables de cette association lisent donc les journaux ou se connectent à des sites de vététistes ou de randonneurs comme «randonner malin» et parcourent les commentaires et témoignages qui y figurent. Qu’ils interrogent les médecins, pharmaciens et gendarmes locaux… Férus veut concilier la présence de moutons à l’estive et de loups sur un même territoire, une gageure. Dans ce tête à tête conflictuel qu’elle essaie de maîtriser, cette association néglige les autres usagers de la montagne, humains ou non et tend à les sacrifier. Les collectivités territoriales et l’Etat ont tendance à faire de même en voulant ménager la chèvre et le chou, le loup et l’éleveur. On sait bien qu’ils se moquent du sort des marmottes et de tout le petit peuple de poil et de plume vivant sur l’alpage. Quel élu, quel technocrate s’en inquiéterait-t-il? C’est comme toujours, quantité négligeable ! À quelques exceptions près, vis-à-vis des randonneurs et autres vététistes aussi, ils font preuve d’une grande désinvolture ou d’une totale incompétence. Pour s’en convaincre, il suffit de lire les conseils qu’ils donnent à tous ceux qui peuvent se retrouver nez-à-nez avec ces chiens fantasques et parfois féroces.

En voici un émanant d’une brochure officielle, relayée par Férus mais qui est inapplicable environ neuf fois sur dix : « si vous croisez un troupeau, contournez-le largement » Il faut croire que ceux qui ont concocté une instruction pareille n’ont jamais mis les pieds sur un sentier de montagne où bien souvent, à cause de la topographie, aucun contournement n’est possible! Voici donc un témoignage parmi de multiples : « désireux de retourner à notre véhicule, nous avons choisi l’option du contournement, franchissement de la rivière puis descente d’une petite barre rocheuse et nous voilà au contact. Un troupeau de brebis était là, stationné sur le GR sans berger, mais avec 7 patous. (27 août 2012) » Dans le sens inverse d’autres randonneurs attendaient…

Dans la même brochure on peut lire : « Face à un chien de protection (…) si vous êtes impressionné, faites demi-tour sans faire volte-face » Pour aller où ? Refaire en sens inverse un chemin qui risque d’être très long ? Rentrer chez soi ? Autant y rester et éviter le stress résultant d’un face-à-face aussi traumatisant ! Voici un témoignage concernant la mise en pratique de ce précieux conseil : « nouvelle rando sur l'autre versant de la vallée avec ascension du Pic de Mal Ubac, toujours depuis Beauvezer par le GRP. Tout se passe bien jusqu'à la crête Mais qu'elle ne fut pas ma surprise de tomber sur un troupeau de mouton qui se trouvait sur le versant, invisible depuis l'ascension. Pour plus de précision, le troupeau se trouvait au NIVEAU du panneau directionnel du GRP de Pays alors qu'il y avait des pâturages à perte de vue, très éloignés du sentier. D'un coup mon sang se glace, des aboiements et deux patous qui surgissent vers moi en courant. Un reste à distance, le second s'approche à dix mètres. Reprenant mon courage et de toute façon sans autre possibilité que d'affronter le danger, je mets en pratique les conseils. J'écarte mes bâtons et je parle calmement au chien, je recule doucement en continuant à lui faire face. Il était très agressif et virulent mais j'arrive petit à petit à reculer (dans un pierrier dangereux au passage) sans que celui-ci ne bouge. A distance raisonnable, je me retourne et attaque doucement ma redescente, tout en tournant la tête pour éviter d'être attaqué par l'arrière. Et bien sûr PAS DE BERGER. Quel énorme STRESS avec vacances gâchées car je n'ai plus randonné de la semaine. Je randonne seul et à 2000 mètres, attaqué par des patous, sans liaison téléphonique, je me mets en danger irrémédiablement (William, 28 juillet 2013) »

Déjà la veille ce randonneur avait dû rebrousser chemin sur un autre itinéraire face à des patous agressifs barrant le passage et sans possibilité de contournement. Il n’est pas le seul à vivre pareille mésaventure « Cet été avec Robert et Thierry on a été obligé de faire demi-tour au sommet de Maurel, 6 patous nous ont empêché de passer. On est resté coincé 30 min protégés derrière nos vélos ... chaque fois que l'on bougeait les patous revenaient menaçants » Ou encore « Ce week rando dans le Mercantour, petite boucle Lac de Trécolpas, Pas des Ladres, Notre Dame de Fenestre et retour le deuxième jour par la cime du Pisset. Sur le chemin un premier patou croisé pas très commode, 1er détour à flanc de colline pour continuer mon chemin, un peu plus tard, un deuxième, plus cool, mais bon, petit détour quand même et quelques instant après trois patous se précipitent sur moi et m’encerclent, vraiment très agressifs, sans mes bâtons, qu’ils ont pris en travers de la g… j’aurai pu y laisser un bout de mollet. Finalement j’ai dû faire demi-tour et rentrer par le sentier de la veille. Et pendant que les moutons sont gardés par ces chiens enragés, les bergers ils sont où ? »
 

Sur les terres hantées par le loup, gare aux patous !
Certes, là ne sont rapportées que des contrariétés : une randonnée ratée, des vacances gâchées … Mais il y a beaucoup plus graves : les morsures, beaucoup plus fréquentes que des associations comme Férus ou les offices de tourisme veulent le faire croire. Voici quelques témoignages.

« Il n'était pas venu depuis quinze ans en Haute Maurienne (Savoie) et, lors de sa première balade, le 15 juillet, sur un chemin très fréquenté du parc national de la Vanoise, Jean-Luc Renaud, 55 ans, est « tombé des nues avec le patou ». Cet enseignant de Chartres (Eure-et-Loir) s'est fait mordre à huit reprises, depuis les mollets jusqu'aux épaules, par trois chiens de montagne des Pyrénées qui se sont précipités sur lui. Nathalie Grynszpan, Le Monde du 8 août 2008) »

« A la fin du mois de juillet, j’ai été attaquée et grièvement blessée par 3 patous près d’un refuge du Parc de la Vanoise. Cela m’a valu 3 h 30 de bloc opératoire à l’hôpital de Moutiers, une semaine d’hospitalisation au CHU et au moins un mois d’arrêt de travail. (…) À mon avis, il serait bon de rafraîchir ces informations destinées au grand public et d’arrêter de raconter aux jeunes enfants que le patou est toujours un bon toutou docile. L’attaque dont je viens d’être victime et qui aurait pu être mortelle (…) m’a permis d’autre part d’être en relation avec de nombreuses personnes ayant subi des attaques par ces chiens dans les alpages (au moins une quinzaine depuis le début de l’année). (…) Après m’avoir attaquée ces chiens sont restés sur l’alpage plusieurs jours et leur propriétaire envisage déjà de les y remonter, soutenu par les administrations concernées (DDA…). (Juillet 2008)» (Nb. : Les éleveurs propriétaires de ces chiens qui avaient agressé aussi six autres personnes ont été condamnés : à 5000 euros d’amende dont 4000 avec sursis et leur GAEC à 20 000 euros d’amende dont 8000 avec sursis. Il ne restait plus qu’un seul des chiens mordeurs qui a été confisqué. De plus deux des victimes ont été dédommagées au civil))

« Nous croisons un randonneur un peu blême, ce dernier venait de se faire bien pincer aux jambes par ce fantastique toutou (pantalon arraché, et belles marques de la dentition de l’animal). Eh pourtant, il nous a expliqué avoir rangé les bâtons, s’être signalé, avoir stoppé, le chien est venu et crac.(Août 2012) »

« Ce lundi après-midi, une randonneuse de 35 ans a été victime de lourdes morsures de la part de deux chiens de protection de troupeaux. Elle marchait dans le Parc national de la Vanoise, à Termignon, et s'est retrouvée, au détour d'un sentier, au milieu d'un troupeau d'ovins. Les patous l'ont attaquée et mordue à plusieurs reprises. La randonneuse a réussi à se dégager et a regagné un refuge. Les gardiens, constatant la gravité des atteintes et le saignement, ont appelé les secours. La victime a été héliportée vers l'hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne (le 19/08/2013 à 19:49 Le dauphiné .com)ici

Etc., etc., ….

Dans de telles conditions, il n’est pas étonnant que certains renoncent à la randonnée en montagne en période d’estive : « Je n'ai jamais eu de problème avec le Loup à ce jour, Par contre avec le chien Patou oui, j'ai même vu des bergers qui ne réagissaient pas face à l'agressivité de leur chien. Depuis et par peur de me faire mordre moi ou mes enfants j'ai arrêté toute balade dans le Mercantour. Quel dommage!!! (Écrit par : Lionel | 09/08/2011) dans Randonner malin»
Des accompagnateurs en montagne évitent d’emmener leurs clients dans des zones où ils savent que des patous sont présents. Des randonneurs téléphonent aux gardiens de refuge pour savoir s’il y a un risque de rencontrer des patous sur le sentier d’accès ….

« Vous voulez pas d’ennuis ? Ben vous évitez les troupeaux, c’est simple non ? » assène un supporter de Férus. Comme les moutons sont partout sur l’alpage, appliquer cette maxime péremptoire, c’est s’interdire pratiquement toute randonnée en moyenne montagne, s’interdire d’accéder à la haute montagne (il faut traverser l’alpage). Autant rester chez soi. Si toute la montagne doit être un gigantesque parc à moutons qu’il est trop dangereux de fréquenter, qu’on le dise franchement et que l’on en interdise l’accès. Tant pis pour le tourisme de montagne, la randonnée d’été. Au lieu de cela, la présence du loup est un argument pour attirer le touriste, le randonneur, le promeneur auxquels on évite de parler du chien. Ce mensonge par omission a vite fait long feu. Il n’y a plus guère de gens qui ignorent la présence de ces chiens dangereux. Déjà s’installe chez les randonneurs et promeneurs une sorte de « psychose » du patou et on voit des professionnels du tourisme mettre en avant comme atout l’absence de patous sur leur secteur.

Un exemple à suivre

Est-ce à dire que sur des estives où plane la menace d’une prédation lupine (ou canine), le pastoralisme et le tourisme de montagne sont incompatibles ? Pas nécessairement mais il faut que les patous ne fassent pas partie du dispositif de protection, du moins des patous laissés à eux-mêmes. Dans un article du Dauphiné du 28/08/2013 ici la journaliste rapporte que les éleveurs et bergers ceillaquins ont décidé de renoncer à utiliser des patous. Pour eux, ce chien présente surtout l’inconvénient d’effrayer les randonneurs, avec le risque à long terme de ralentir l’activité touristique. « Pour Vincent Mascot, éleveur présent chaque été dans le secteur de la Bergerie du Bois Noir, les patous représentent un véritable danger pour les randonneurs. Un avis partagé par Rémi Schlecht, qui garde son troupeau du côté de Clausis : « Tant que je peux tenir sans patou, je résiste. Je ne veux pas de conflit avec les marcheurs. La fréquentation touristique est importante, on ne peut pas se mettre les touristes à dos. » Ces éleveurs pointent aussi que l’hiver, au village, ces chiens seraient ingérables. Pour eux la véritable alternative au patou, c’est la présence du berger qui est considérée comme bien plus efficace. « Pour Vincent Mascot, la vraie protection, « c’est d’être avec les brebis, c’est le meilleur moyen de réduire les risques ». C’est également l’avis de Rémi Schlecht, éleveur et berger depuis plus de vingt ans, pour qui la solution la plus efficace est « d’être aux bêtes 24 heures sur 24 ».Pour lui, pas question de quitter son troupeau. « Depuis que le loup a été réintroduit, j’ai complètement changé ma façon de gérer l’alpage. Je dors avec les brebis, je suis là à chaque instant, c’est une philosophie. Que ce soient les miennes ou pas, je ne garde pas des bêtes pour qu’elles se fassent attaquer par les loups. » » Le problème, c’est que l’excellente « philosophie » de cet éleveur est loin d’être partagée par tous.

Vingt ans après

Vingt ans après le retour des premiers loups dans le massif du Mercantour, les montagnes se sont peuplées de patous qui posent de plus en plus de problèmes à tous les autres usagers de la montagne sans que la politique de l’État change, sans que les éleveurs renforcent de façon significative la surveillance de leurs troupeaux par une main-d’œuvre humaine efficace, sans que la gestion des chiens de protection, leur sélection et leur contrôle soient effectifs.
Estimant que la protection des personnes est une priorité absolue pour les élus locaux, comme pour l’État et qu’il fallait protéger au mieux les habitants de la commune, comme les touristes de passage, le Conseil municipal de Modane avait voté une délibération en 2008 exigeant de l’État et de ses représentants des actions claires et concrètes en adéquation avec la réalité du terrain, pour permettre le tourisme et le pastoralisme ainsi qu’une clarification des responsabilités de chacun, notamment des élus. Il pourrait voter de nouveau aujourd’hui dans les mêmes termes.
Les régions dévolues au loup que la recommandation européenne n°17 relative à la protection du loup demandait de définir ne le sont pas. Par contre certains élus ont tenté de faire admettre des zones de protection renforcées contre le loup. Les unes ne vont pas sans les autres : il faut des régions dévolues au loup et des régions où il ne sera pas le bienvenu. Et tant que les premières n’existeront pas en qualité et quantité suffisante et ne seront pas réellement sanctuarisées, il est exclu d’instaurer les secondes. Or, réserver un territoire au loup duquel serait exclu toute activité « qui pourrait être préjudiciable à l’espèce » demande une révolution dans la tête de tous les politiques et beaucoup de leurs électeurs pour admettre, comme l’affirme fortement la recommandation n°17 que « les loups, comme toutes les autres espèces sauvages, ont le droit d’exister à l’état sauvage. Ce droit ne découle en aucune façon de l’intérêt que porte l’homme à ces animaux, mais procède du droit de toute créature vivante de coexister avec l’homme dans le cadre des écosystèmes naturels. »
Faudra-t-il attendre qu’il y ait un mort pour que les choses bougent ? Dans ce cas, il faut craindre que ce soit au détriment du loup, de la survie de l’espèce en France.

Annexes :

1 – Délibération du Conseil municipal de Modane du 27 août 2008 sur la présence de loups et de patous ( Thierry Théoliers sur le site Modane.info)

Le tourisme d’été en Savoie et surtout en montagne, est une activité économique importante, elle permet le maintien de population dans nos vallées désertées par les activités industrielles.
La réintroduction ou le retour du loup, espèce protégée par la Loi, a entraîné des dégâts importants dans les troupeaux de moutons, nombreux en altitude.
Le législateur, soucieux de préserver le pastoralisme tout en réimplantant une espèce disparue, a « pensé bien faire » en offrant gratuitement aux éleveurs des chiens « Patous » et leur nourriture. Ces chiens considèrent le troupeau comme leur famille et attaquent tout élément s’en approchant.
Les attaques contre les touristes, comme les randonneurs locaux mieux informés, se multiplient. Ces chiens ne différencient pas l’homme du loup et leurs morsures traumatisent les vacanciers et les populations de nos vallées qui n’osent plus s’aventurer en montagne.
La baisse de fréquentation de cet été en montagne (remplissage des refuges et réservations auprès des guides et accompagnateurs) n’est certainement pas exclusivement due à ce problème même s’il y contribue de façon importante.
Le législateur, toujours soucieux de bien faire pour maintenir l’activité touristique, après avoir d’abord décidé de protéger le loup, puis de protéger le pastoralisme, va-t-il aujourd’hui poursuivre en finançant une nouvelle protection aux randonneurs pour préserver une partie importante de notre économie ?
De plus en plus fréquemment, les médias se font l’écho de drames comme celui très récent qui a eu lieu aux abords du Refuge de la Leysse (commune de Termignon), où une randonneuse a été attaquée par 3 Patous et traînée sur un chemin, ne devant son salut qu’à l’intervention d’un homme alerté par ses cris. Elle est actuellement hospitalisée à Grenoble dans un état grave.
La protection des personnes étant une priorité absolue pour les élus locaux, comme pour l’Etat, dans ce but de protéger au mieux les habitants de la commune, comme les touristes de passage, et sans chercher à montrer du doigt le ou les responsables de ces drames entre le politique, l’écologiste, l’éleveur, le fonctionnaire, le promeneur, le « Patou », le mouton ou le loup,
Après en avoir délibéré, à l’unanimité des membres présents, le Conseil Municipal,
- Souligne l’incompréhension des élus locaux qui sont pris à partie par les éleveurs, les touristes, les professionnels de la montagne et les habitants.
- Précise que les élus de Modane qui sont confrontés quotidiennement aux questions de nombreux administrés ont beaucoup de difficultés à expliquer la politique de l’Etat sur ce dossier.
- Exige de l’Etat et de ses représentants des actions claires et concrètes en adéquation avec la réalité du terrain, pour permettre le tourisme et le pastoralisme.
- Exige une clarification des responsabilités de chacun, notamment des élus.
(les passages soulignés le sont par moi JFD)

2 – Extraits de la Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe - Comité permanent (Recommandation n° 17 (1989) du comité permanent relative à la protection du loup (Canis Lupus) en Europe (adoptée par le Comité permanent le 8 décembre 1989))

Enoncé de principes relatifs à la conservation des loups
1. Les loups, comme toutes les autres espèces sauvages, ont le droit d’exister à l’état sauvage. Ce droit ne découle en aucune façon de l’intérêt que porte l’homme à ces animaux, mais procède du droit de toute créature vivante de coexister avec l’homme dans le cadre des écosystèmes naturels.
Directives
Nous recommandons les directives suivantes pour les actions de conservation du loup.
A. Généralités
1. Dans les régions ou pays où les loups sont menacés d’extinction, il convient d’accorder une protection totale à la population survivante. (Ces cas seront consignés dans un Livre rouge, ou feront l’objet d’une déclaration gouvernementale).
2. Chaque pays définira dans son territoire des régions adaptées à l’existence des loups et adoptera en conséquence une législation permettant de maintenir les populations de loups et de faciliter la réintroduction de cette espèce. Ces régions incluront les zones où le loup bénéficiera d’une protection juridique totale, par exemple dans des parcs nationaux, des réserves ou des zones de conservation spéciales ainsi que d’autres zones où les populations de loups seront modulées en fonction de principes écologiques en vue de réduire les conflits qui peuvent survenir avec d’autres modes d’utilisation des terres.
3. Il convient d’établir des conditions écologiques favorables dans ces régions grâce à la reconstruction d’habitats adaptés à la réintroduction de grands herbivores.
4. Dans les régions spécifiquement désignées pour la conservation des loups, un développement économique extensif susceptible d’être préjudiciable à l’espèce et à son habitat sera par conséquent exclu.
Le texte complet est consultable ici

3 – Une étrange erreur

Sur le site du Dauphiné, dans un article daté du 22/08/2013 intitulé « Débat sur Le Patou : éduquer les chiens ou les touristes ? » comme si seuls les touristes avaient maille à partir avec les patous, Jacques LELEU écrit: « Nous évoquions enfin les précédentes attaques dans notre département et leurs suites judiciaires. Elles se sont toujours soldées par la relaxe des éleveurs. »ici Ce qui est manifestement faux. Le journaliste devrait le savoir puisque c’est dans son journal que le 30 septembre 2009, on pouvait lire « Hier après-midi, la responsabilité pénale des deux frères éleveurs) a été retenue au titre de quatre agressions (de patous) pour lesquelles ils ont été condamnés à 5000€ d'amende dont 4000€ avec sursis. Le tribunal les a en revanche relaxés pour trois autres agressions au motif qu'il n'avaient commis aucune faute caractérisée dans la surveillance de leurs chiens. Leur dernier chien (trois étant morts depuis les faits) a quant à lui été confisqué, car jugé potentiellement dangereux. » Pour le dossier qu’il a consacré aux patous, ce journaliste n’aurait-il donc pas consulté les archives de son propre journal ? Il aurait dû y trouver également l’article intitulé « DIGNE-LES-BAINS (ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE) : Un éleveur condamné pour la morsure de son chien patou » paru le 01/06/2012 et signé Katy CANTAGREL Ici . Une telle erreur est difficilement compréhensible. On se perd en conjectures…

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Les témoignages rapportés sont tirés principalement des sites VVT plus ici et Randonner malin ici où l'on en trouvera une liste impressionnante.

Photos de haut en bas : Emma Martinet/Wikimedia common; Inconnu (le dessin du panneau photographié signé Philippe Tastet est extrait d'un tract électoral des JA de la FNSEA de 2007 ); Vttplus.

 

Vendredi 13 Octobre 2017 Commentaires (7)
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