Résumé : Dans le numéro daté du 4 décembre 2013, Le Canard Enchaîné sous la signature du Professeur Canardeau instruit un procès à charge contre la LPO Hérault, l’accusant de se vendre à EDF EN (EDF Energie Nouvelle) en acceptant de travailler pour cette entreprise, de réaliser des études d’impacts et des « suivis de mortalité » pour elle et de refuser d’en rendre publics les résultats. Cette association cautionnerait ainsi le parc d’éoliennes de son client EDF EN sur le causse d’Aumelas dans l’Hérault alors que ce parc se révèle être, en fait, un redoutable hachoir à oiseaux et à chauves-souris. La LPO a répondu à ces accusations par un long communiqué dans lequel elle dément certaines affirmations du Canard et justifie sa volonté de travailler avec les industriels de l’éolien. Après avoir expliqué pourquoi les éoliennes industrielles de plus de 100 mètres de haut sont implantées dans des zones naturelles ou semi-naturelles, cet article commente l’article du Canard et la réponse de la LPO. Il ne s’agira pas de décider si la LPO est vendue ou non à EDF mais de montrer que ce qui est en cause, c’est une divergence profonde d’appréciation sur l’éolien industriel terrestre, son impact actuel et potentiel sur les populations d’oiseaux ou de chauves-souris appartenant à des espèces fragiles et/ou menacées d’extinction et plus largement sur la biodiversité. La LPO accepte cet éolien et considère que l’enjeu est de le rendre compatible avec la sauvegarde de la biodiversité, tandis qu’à l’inverse, le Professeur Canardeau estime, implicitement, que ces parcs éoliens ne peuvent être que de gigantesques machines à tuer volatiles sauvages et chauves-souris que la LPO devrait avoir pour souci premier de sauvegarder. Pour un écologiste et plus largement pour un protecteur de la nature, c’est cette controverse qui est la plus importante et c’est à elle que sera consacrée la dernière partie de cet article. Une association de protection des oiseaux et plus largement de la nature peut-elle être favorable à l’éolien industriel, terrestre ou maritime et remplir efficacement sa mission première? Le cas du Causse d’Aumale incline fortement à penser que non. Cette réponse négative sera confortée à partir d’une étude de cas sur deux genres emblématiques dont la survie même est menacée par les parcs éoliens.


Le chantier sur le causse d'Aumelas en novembre 2008
Le chantier sur le causse d'Aumelas en novembre 2008
Pourquoi les parcs d’éoliennes industrielles sont édifiés en pleine nature

Les parcs ou fermes d’éoliennes industrielles perturbent gravement la vie et la santé de riverains des sites où elles sont implantées même si tous ne sont pas affectés de la même façon, ni avec la même intensité. Certains écologistes – mais pas tous heureusement ! – refusent de le reconnaître, qu’ils soient prisonniers de leurs mythes ou les représentants du lobby des énergies du vent. En France, les nuisances des aérogénérateurs font l’objet d’une semi reconnaissance par les pouvoirs publics. Elles valent aux aérogénérateurs d’être classés comme des ICPE au grand regret des députés EE/LV comme Denis Baupin qui ont tenté, en vain, leur faire ôter ce statut. Du fait du règlement lié à ce statut d’ICPE, les fermes d’éoliennes industrielles ne peuvent être édifiées à moins de 500 mètres des zones habitées. Ce qui est un minimum. Une distance bien supérieure (2km) serait nécessaire si l’on prend en compte les effets des ultrasons émis. Ces effets sont controversés mais ils ne le sont ni plus ni moins que les nuisances des antennes relais et des ondes électromagnétiques contre lesquels EE/LV lève l’étendard de la santé publique, offrant sur ces questions, un relais politique justifié aux lanceurs d’alerte et à leurs associations. Malheureusement, rien de tel pour les lanceurs d’alerte sur les nuisances des aérogénérateurs et leurs associations. EE/LV fait la sourde oreille et l’autruche. Deux poids, deux mesures !
Comme, heureusement, on ne peut édifier ces gigantesques brasseurs de vent près des zones habitées mais que l’on ne les implante pas non plus dans des zones industrielles où pourtant leur présence serait un moindre mal, il ne reste que les zones naturelles ou semi-naturelles, les lignes de crêtes des collines, autant de sites que fréquentent toute une faune et notamment, dans le sud du Massif central, des rapaces appartenant à des espèces protégées à l’avenir incertain. Non seulement les éoliennes sont des hachoirs à oiseaux et à chauves-souris, mais installées dans leur espace vital, elles perturbent aussi gravement leurs comportements, mettant en danger la survie de ces espèces fragiles. Ces fermes d’éoliennes sont des installations industrielles. En plus des gigantesques brasseurs de vent qui dénaturent les paysages, il faut ajouter le percement de pistes d’accès, les raccordements au réseau, etc…Tout cela sur les territoires de vie d’une faune sauvage. Les espèces les plus sensibles au dérangement qui sont souvent aussi les plus menacées quittent les lieux. Peut-on compter sur la LPO pour les défendre et combattre ces fermes éoliennes réalisées ou en projet dans des zones restées à l’état naturel ou semi-naturel qu’elles artificialisent ?
Mercredi 18 Décembre 2013 Commentaires (2)

En suspendant sine die l’écotaxe, le gouvernement a reculé devant les lobbies routiers et la FNSEA mais n’a par contre aucun état d’âme à continuer à faire payer aux contribuables l’entretien des routes abimées par les poids lourds quitte à augmenter encore leurs impôts ou à les taxer d’avantage. « Le Collectif Pays Basque pour une pollutaxe » s’est constitué pour dénoncer cette reculade et militer pour une pollutaxe au nom du principe « pollueur = payeur » et de la justice fiscale. Le collectif a organisé sa première manifestation le vendredi 13 décembre à Biarritz. Espérons que d’autres collectifs se créeront dans les autres régions de France.


L’Écotaxe suspendue… Vive la pollutaxe !
Ce Collectif "Pays Basque pour la Pollutaxe" a été créé le lundi 2 décembre à la Bourse du Travail de Bayonne. Trente représentants de diverses associations, organisations et syndicats locaux ont décidé d’organiser dans le plus bref délai des actions et mobilisations pour demander l’application de la Pollutaxe, corrigée des principaux défauts qui la caractérisent actuellement notamment l’exonération du transport sur autoroutes payantes, l’abattement de 30 % pour l’Aquitaine ou le partenariat public privé avec Ecomouv et le contrat léonin qui lie l’État à cette société. A cette occasion un appel a été lancé aux autres territoires et régions pour en faire de même.
Le 13 décembre, des militants du collectif ont suspendu une grande banderole « + de trains ! – de camions ! Pollutaxe maintenant ! » sur un pont surplombant l’autoroute A63, juste après le péage de Biarritz tandis que d’autres distribuaient un tract aux automobilistes passant au péage. Les manifestants étaient équipés de drapeaux basques et de masques blancs anti-pollution, symbole de leur mouvement.
Le collectif dénonçait dans ce tract le renoncement du gouvernement aux « recettes de l’écotaxe payées par les entreprises routières au moment même où il va augmenter la TVA des transports publics à 10 % (contre 5,5 % en 2011). » Pour Txetx Etcheverry, porte-parole des manifestants, il s’agit là « d’une double peine pour les secteurs les plus pauvres de la population, qui se déplacent en transports collectifs, et qui devront en outre continuer à payer avec leurs impôts l’entretien des routes abimées par les poids lourds ».
Samedi 14 Décembre 2013 Commentaires (0)

Le «cluster» Paris-Saclay est un argument de poids pour des opérations immobilières juteuses au détriment d’une agriculture pourtant dynamique. C’est le paradis de la spéculation immobilière avec la bénédiction de Dieu Pépère, de son premier ministre, de sa ministre pseudo-écolo Duflot et du Conseil Général à majorité PS de l’Essonne.


Dans les pages « immobilier » des journaux, on présente sans pudeur le Grand Paris comme des « opportunités » pour réaliser de bonnes opérations immobilières. L’Express du 31/10/2013 titre ainsi : « Grand Paris : ces zones à fort potentiel pour les investisseurs en immobilier », c’est-à-dire pour les spéculateurs. Parmi ces zones, il y a le Plateau Saclay où ils pourront se faire du fric.

Pour l’instant, ce n’est que la campagne, pas tellement bien desservie en transports en commun, mais il ne faut pas s’y fier. Il y a du «potentiel» : « Une vraie ville se profile sur le plateau de Saclay. » Et l’article de détailler : « En attendant la mise en service prévue pour 2023 des 3 stations du Grand Paris Express (Palaiseau, Orsay-Gif et CEA Saint-Aubin), une desserte par bus à haut niveau de service (BHNS), avec forte fréquence, y compris en soirée et le week-end, une voie réservée... accompagnera les premières années de développement du plateau. Dès 2014, va être créé le campus Paris Saclay, qui regroupera d'ici 10 ans 60 000 étudiants et 10 500 enseignants et chercheurs. Centrale, l'ENS Cachan, l'Institut Mines-Télécom… vont rejoindre ce futur centre scientifique de rayonnement mondial, là où Supélec, Polytechnique et l'Université Paris Sud sont restés isolés durant des décennies. »

Le journaliste qui a écrit cet article n’est sans doute jamais venu tâter le vent sur le Plateau, sinon, il n’aurait pas écrit : « Danone, Thalès, Kraft Foods, Horiba ont également implanté leur pôle R&D dans cet écrin boisé. » Et non, ils ne se sont pas installés dans les bois mais au milieu des champs, sur des champs qui étaient cultivés, de la bonne terre francilienne enfouie sous le béton et le goudron… D’ailleurs, si ces bâtiments s’étaient implantés dans un « écrin boisé », l’écrin aurait été massacré ! Le Plateau, ce sont des rigoles, des haies, des bosquets, du maraîchage, des champs, un élevage de poules bio et même des vaches … La campagne, en somme, aux portes de l’agglomération parisienne… Pour son malheur ! La campagne certes, mais pas la forêt contrairement à ce qu’écrit le journaliste de service.
De toute façon, ce journaliste, de la campagne, il doit se foutre éperdument ! Sa référence absolue, l’assurance de placements immobiliers juteux sur le Plateau de Saclay, c’est la Silicon Valley ; ce délire mégalo porté par Sarko et sa clique, repris par Hollande et la sienne : Ayrault et hélas aussi Duflot, la ministre « écolo » à la muselière qui est ici la ministre de l’inégalité des territoires …
Jeudi 5 Décembre 2013 Commentaires (0)

Les terres fertiles du Plateau de Saclay enterrées sous une ville nouvelle autour d' un cluster scientifique : c’est non !
Spéculation : achat 0,72 € le m2, revente par les promoteurs 100 € le m² … C’est non !
Des légumes pas du bitume !


Sur le Plateau : l'abbaye de Limon
Sur le Plateau : l'abbaye de Limon
Le Grand Paris
Saclay, Gonesse, mais aussi La Défense, le port d’Achères, les villages Nature en Seine et Marne, la plaine Montjean, autant d’exemples de la concentration des richesses sur quelques pôles, pour réaliser des opérations immobilières, des projets de prestige, démesurés, en consommant de façon irréversible de l’espace naturel et agricole.
Alors que, selon une étude de l’Institut d’aménagement et d’urbanisme, publiée en juin 2011, les disparités territoriales se creusent en Ile de France, les inégalités de revenus entre communes se renforcent, les plus riches se sont enrichies et les plus modestes ont le plus pâti de la crise entre 2000 et 2008, la stratégie du Grand Paris est fondée sur le développement de pôles d’hyper compétitivité pour concentrer davantage de fonctions supérieures de conception, d’actifs qualifiés, de flux de marchandises et de capitaux pour accentuer encore l’attractivité de l’agglomération au détriment des autres régions.
Alors que l’Ile de France est déjà la région la plus riche d’Europe, première destination touristique de la planète et avec 700 000 entreprises le deuxième pôle mondial d’implantation de grandes sociétés.
Alors que l’Ile de France concentre sur 2% du territoire français :
21% des actifs
23% des emplois,
29% du PIB
36% des cadres
37% de la recherche publique
40 % des dépenses de recherche et développement (Hauts de Seine et Yvelines, hauts lieux de la recherche privée, secteur public très présent à Paris).
Et absorbe 42 % de la croissance démographique,
Saturation, fuite en avant, toujours plus, jusqu’où ira la démesure du Grand Paris ?
( Texte tiré du site du COSTIF)

Plateau de Saclay
Des terres agricoles les plus fertiles d’Ile de France sacrifiées : actuellement 2700 hectares cultivés, 1000 hectares disparus depuis 1982, 2300 devraient être préservés alors que l’Etablissement Public Paris Saclay prévoit des transferts massifs de chercheurs et d’étudiants et que plus de 240 000 logements seraient construits sur les communes autour menaçant encore plus l’agriculture périurbaine! Pourquoi mettre en péril la viabilité économique d’une agriculture très dynamique, et réduire les possibilités de développer l’agriculture dont l’Ile de France aura besoin demain ? Combien de temps les 2300 hectares seront-ils préservés?
Une mise au pas de la recherche par la réorganisation du potentiel de recherche public autour des priorités des grands groupes industriels, l’hyperconcentration au détriment des autres régions, la mise en concurrence des chercheurs par la logique des pôles d’excellence, et au final pas de moyens supplémentaires pour la recherche, les financements étant engloutis dans les déménagements, et des constructions en PPP (partenariats public privé – voir expérience de l’hôpital d’Evry).
Un déplacement d’emplois imposé et générateur de nuisances pour les salariés, malgré l’opposition des personnels :opposition des chercheurs de la faculté d’Orsay, opposition des salariés d’AgroParisTech de Plaisir-Grignon (le comble de l’absurdité : les chercheurs INRA devraient quitter des locaux neuf livrés en 2002 et 2009 pour s’installer à Saclay, alors qu’en même temps des terres agricoles de l’INRA du Moulon à Gif seront urbanisées par le projet de campus, obligeant les chercheurs à retrouver des champs d’expérimentation à plusieurs kilomètres de leurs laboratoires actuels); opposition des personnels d’EDF au transfert depuis Clamart, etc).
Un manque total de démocratie : pas de débat public organisé sur le projet de cluster, sa pertinence, son opportunité…
A terme des déplacements inutiles d’emplois, des salariés loin de leur domicile, une agriculture fragilisée, au détriment de l’alimentation future des Franciliens, uniquement pour le bénéfice des promoteurs immobiliers et des grands groupes de construction.
(Texte tiré du site du Costif)

Dans le cadre des 3 jours contre « Le grand Paris »

Pour tous ceux qui le peuvent, le samedi 7 décembre

  • Venez rendre hommage aux terres agricoles en musique et profiter d'un vin chaud :

Rendez-vous :
*14 h gare RER-B Lozère sortie Place de la gare pour suivre le cortège jusqu'au plateau
*Arrivée vers 15 h devant le chantier EDF avenue de la Vauve à Palaiseau

Autres manifestations dans le cadre de ces « 3 jours contre le Grand Paris »
vendredi 6 : rassemblement-happening en tenue de ski devant le siège francilien d’Auchan, contre le projet Europa City de Gonesse.
→12h30, métro et RER La Défense Grande Arche, sortie du « CNIT » ou sortie D.
dimanche 8 : déambulation instructive, projections et concert contre le futur quartier Ivry-Confluences.
→15h métro Mairie d’Ivry.

  • Pour plus de détails :
«Coordination pour la Solidarité des Territoires d’Ile de France et contre le Grand Paris » (COSTIF) ici

Photo : JF Dumas


Mercredi 4 Décembre 2013 Commentaires (0)

« Cela est triste à dire mais le meilleur allié pour aboutir à des résultats et à un accord contraignant lors la conférence sur le climat (qui aura lieu à Paris) en 2015, ce sont les événements climatiques qui vont se succéder d'ici là », a confié mardi Nicolas Hulot, l'Envoyé spécial du Président de la République française pour la protection de la Planète, à l'occasion de son passage à Bruxelles (source Agence Belga). En embrigadant les aléas météorologiques extrêmes dans sa croisade « contre le réchauffement climatique » et en jouant les prophètes du malheur, Monsieur Hulot se trompe-t-il ou nous trompe-t-il ?


Comme tous les réchauffistes catastrophiques de bonne ou de mauvaise foi, Nicolas Hulot établit un lien de quasi-causalité entre les événements météorologiques extrêmes et le réchauffement de la planète. Et pourtant…

Cela est triste (ou peut-être heureux !) à dire mais la plupart de ces événements ne sont pas ou peu liés à ce réchauffement, que son origine soit anthropique ou naturelle ! D’ailleurs, ce ne sont pas ces évènements en eux-mêmes qui peuvent convaincre les gens mais l’hystérie politico-médiatique qui accompagne leur récupération par des professionnels du catastrophisme climatique comme Réseau Action Climat, par des hélicolos médiatiques comme Yann Arthus Bertrand et Nicolas Hulot lui-même, des nucléocrates propagandistes d’une énergie « décarbonée » ou bien encore – hélas ! – des partis écologistes tels qu’EE/LV ou CAP 21.

C’est un climatologue réputé, l’un des créateurs du GIEC, le suédois Lennart Bengtsson qui regrette que « depuis trop longtemps on a permis que les événements météorologiques extrêmes aléatoires structurent le débat sur le climat » Peut-être ! Mais il faut persuader les décideurs politiques et leurs opinions publiques. Il faut faire accepter aux gens des taxes comme la taxe carbone ou son dernier avatar la « contribution climat-énergie », les convaincre de courir les risques d’un développement du nucléaire qui met en danger toute vie sur de larges régions de la planète, voire sur la planète entière ; un danger bien pire qu’un emballement catastrophique du climat aussi hypothétique que lointain. Et tant pis si c’est en donnant de mauvaises raisons !

Dans le dernier rapport du GIEC de 2013, au chapitre 2 où il est traité des événements extrêmes on peut lire : « Il y a peu de preuves de l’existence de changements dans les événements climatiques extrêmes qui soient associés avec d’autres variables climatiques depuis la moitié du 20ème siècle (There is limited evidence of changes in extremes associated with other climate variables since the mid-20th century)», donc avec les variations de température. Le rapport passe en revue ces événements extrêmes. Mais qui parmi tous nos réchaufffistes médiatiques, nos gourous écologico-cathodiques prendra le temps et la peine de lire au moins le rapport du GIEC ou des compilations de ce rapport dignes de foi? ? Apparemment pas « L'Envoyé spécial du Président de la République française pour la protection de la Planète », Monsieur Hulot. Ou bien ce dernier se moque de nous !
Jeudi 28 Novembre 2013 Commentaires (2)

C’est sous ce titre qu’Europe Écologie Les Verts Pays de la Loire rapporte une information ahurissante : un apiculteur est assigné en justice parce que ses abeilles butinaient sur les terrains du futur aéroport de Notre Dame des Landes.


Cet apiculteur qui est installé depuis 4 ans sur le site de Notre Dame des Landes a été convoqué au tribunal de Saint-Nazaire le Mardi 26 novembre à 10h. A l’origine, il louait un terrain de 200 m2 au Conseil général pour y implanter une vingtaine de ruches.
En avril 2012 le Conseil général l’a informé que ces parcelles appartenaient désormais à l’Aéroport Grand Ouest (AGO-Vinci). L’apiculteur s’est donc acquitté du fermage début 2013 à AGO. La somme a été encaissée par l’entreprise.
Pour autant, AGO a demandé à mettre fin au contrat de fermage. Face au refus de l’apiculteur, celui-ci est convoquée au tribunal pour, entre autre, violation de propriété et occupation illégale de la parcelle. La peine demandée correspond à une astreinte de 100€ par jour de retard et 1500 € de préjudice.
Un vaste mouvement de soutien s’est déclenché par le biais notamment du collectif d’organisations agricoles (Copain 44) et par la fédération nationale des apiculteurs professionnels.
Europe Écologie Les Verts Pays de la Loire soutient également cet apiculteur et estime à juste titre que cet improbable procès illustre de façon quasi-caricaturale la pression croissante et les conflits d’usages qui se développent autour de l’artificialisation de terres agricoles.
Ce projet d’aéroport est un projet dévoreur de terres agricoles nourricières qui sont d’une importance capitale pour une agriculture de proximité. Continuons le combat pour que, comme tant d’autres projets inutiles, il ne voit jamais le jour.
Le juge des référés rendra son verdict le 10 décembre.
Mercredi 27 Novembre 2013 Commentaires (0)

Mardi 26 novembre 2013, la Cour de cassation a rejeté le pourvoi déposé par Areva-Socatri après sa condamnation pour pollution des eaux à la suite de l’importante fuite d’uranium survenue en juillet 2008 à l’usine Socatri du Tricastin. Une décision qui va impacter considérablement la jurisprudence environnementale…


Le site nucléaire du Tricastin
Le site nucléaire du Tricastin
Rappelons que le site nucléaire du Tricastin est un des sites nucléaires parmi les plus importants de France. Il regroupe des installations du cycle du combustible nucléaire et une centrale nucléaire. Il est situé dans la basse vallée du Rhône sur la rive droite du canal de Donzère-Mondragon entre Valence et Avignon. D’une superficie de 600 hectares, il s’étend sur quatre communes Saint-Paul-Trois-Châteaux et Pierrelatte dans la Drôme, Bollène et Lapalud dans le Vaucluse.
Sur le site du Tricastin, la Socatri (SOCiété Auxiliaire du TRIcastin), filiale d’AREVA est une installation nucléaire de base (INB 138) et une installation d'Assainissement et de Récupération d'Uranium (ARU). Elle est chargée de la maintenance et du démantèlement de matériaux radioactifs, ainsi que du traitement des effluents radioactifs et industriels des sociétés Areva du Tricastin. Socatri intervient également pour le compte de l’Andra dans la gestion et le traitement de déchets nucléaires faiblement radioactifs en vue de leur élimination dans les filières agréées.

Rappel des faits

Le 8 juillet 2008 au matin, les employés de l’usine Socatri ont constaté une fuite au niveau du système de rétention d’une cuve. Une partie du liquide radioactif s’était répandu sur le sol et dans le canal adjacent à l’usine. Plus de 74 kg d’uranium, matériau hautement radioactif et qui nécessite plusieurs centaines de millions d’années pour perdre la moitié de sa radioactivité, ont ainsi été rejetés dans les cours d’eau avoisinants. 30 m3 d’effluents chargés d’uranium ont contaminé les eaux superficielles, privant la population d’eau potable, et polluant des lieux de baignade fréquentés. Selon une évaluation effectuée à l’époque par la CRIIRAD, la pollution correspondait à 27 fois la limite annuelle des rejets autorisés.
Mercredi 27 Novembre 2013 Commentaires (0)

Le commentaire de cet éditorial du journal Le Monde daté du 14 octobre 2013 vise à en dévoiler les présupposés, les non-dits, la rhétorique spécieuse, les approximations tendancieuses, les confusions et les erreurs. Cet éditorial est un cas exemplaire, quasi caricatural du catastrophisme réchauffiste journalistique ordinaire qui fait le lit du nucléaire et conduit à proposer des mesures qui rendront l’écologie encore plus impopulaire qu’elle ne l’est aujourd’hui. Les extraits de l’article du Monde sont en italique et entre guillemets. Leur analyse et commentaires en caractères romains.


« Combien faudra-t-il encore de catastrophes climatiques pour que la lutte contre le réchauffement devienne une véritable priorité ? »
Ce début en fanfare n’est que rhétorique spécieuse qui présuppose comme allant de soi qu’il y a un lien entre le réchauffement climatique et les aléas météorologiques, tout en évitant de l’affirmer. Ce qui est bien commode pour protéger par là même ce lien de toute réfutation. Combien saugrenue, en effet, paraîtra cette question si le lien présupposé n’existe pas ou si le lecteur n’y croit pas !

« (…) Les négociateurs (de la 19ème conférence des Nations unies sur le climat) ont tous fait part de leur émotion après le passage du typhon Haiyan, qui vient de dévaster le centre des Philippines (…) Dans les capitales, la machine humanitaire s'est mise en branle pour venir au secours des rescapés, et donner ainsi le spectacle d'une solidarité réconfortante. Mais cette générosité de court terme ne peut plus suffire. Tout comme les larmes de crocodile versées par des responsables politiques qui sont aussi les premiers à ne pas assumer des politiques courageuses de réduction des émissions de gaz à effet de serre. »
L’éditorialiste présuppose une relation quasi causale entre ces typhons et le « réchauffement climatique d’origine anthropique ». C’est avec ce présupposé que prennent sens et sa remarque sur l’insuffisance d’une générosité « à court terme » et sa diatribe contre les responsables politiques incapables de mettre en œuvre des mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Pourtant, il ne devrait pas être sans ignorer qu’aucun climatologue ne voudrait confirmer l’existence d’un tel lien non seulement avec un cyclone particulier comme il est dit dans la suite de l’édito, mais avec tout cyclone.
Mercredi 20 Novembre 2013 Commentaires (2)

Avec la publication du résumé pour décideurs du dernier rapport du GIEC, la réunion de la 19ème conférence des Nations unies sur la lutte contre le changement climatique qui se tient à Varsovie et le typhon Haiyan (Yolanda) qui vient de ravager les îles Philippines, le « réchauffement » climatique est de nouveau à la une de l’actualité avec le catastrophisme qui lui est associé rarement à bon escient.


Haiyan, vu du satellite Aqua le 7/11/013 à 4h25 UTC (Nasa)
Haiyan, vu du satellite Aqua le 7/11/013 à 4h25 UTC (Nasa)
Les typhons, summum des forces destructrices d’une Nature qui parfois se déchaine, n’échappent pas à la règle qui veut que dès qu’un aléa météorologique, une catastrophe naturelle se produit, le réchauffement climatique est invoqué. Pourtant, leurs relations avec ce réchauffement ne sont pas établies, bien au contraire.

Prudence et incertitude des chercheurs

S'il y a un bien un point qui ne fait pas controverse et qu’il faut souligner d’emblée, c'est que les typhons, cyclones ou ouragans ne sont pas devenus plus fréquents durant les dernières décennies. Par contre la question de savoir si le renforcement de leur intensité a un lien avec le réchauffement des océans fait débat. Plus radicalement même, celle de savoir s’il y a ou non renforcement de leur intensité n’est pas tranchée ! Si sur cette dernière question les débats entre spécialistes s’éternisent et sont peu concluants, cela est dû en grande partie au manque de fiabilité des mesures antérieures surtout pour les vitesses maximales de vents enregistrées et de la correction à leur apporter pour homogénéiser les données. En particulier on s’est aperçu que la correction appliquée avant la possibilité de mesures satellitaires directes était trop forte et minimisait la vitesse des vents des cyclones antérieurs à 1986.

  • Pour Christian Herold du service allemand de météorologie « on ne sait pas quel degré de réchauffement de la mer peut conduire à quelle intensité du cyclone, ou encore si la formation du cyclone dépend de l'existence d'autres paramètres. » Parmi ces autres paramètres, il y aurait l’ENSO (El Niño Southern Oscillation) et la QBO (l’Oscillation quasi biennale) qui influeraient sur la fréquence des cyclones. Pour qu’un typhon ou un cyclone se forme, outre une température de l’eau supérieure à 26°C, il faut nécessairement au moins des vents de moins de 10m/s entre la surface et la basse troposphère (les vents forts cisailleraient les typhons en formation), une troposphère humide favorisant la convection, une atmosphère dont la température décroît assez rapidement avec l’altitude, une perturbation en surface… Comme le souligne Christian Herold « C'est un système d'analyse très complexe. »
Samedi 16 Novembre 2013 Commentaires (0)

Ecosophie

La perpétuation de la vie sur la planète Terre, la survie de l'humanité devenue problématique, tel fut l'un des soucis à l'origine des mouvements écologiques. Pour le mouvement Survivre, fondé par le mathématicien Alexander Grothendieck en 1970 en marge du Congrès international de mathématique de Montréal, cette question était fondamentale, elle coiffait toutes les autres. Affadie aujourd'hui par les contes de fées du "développement durable" et de l'économie "verte", elle demeure pourtant plus que jamais d'une actualité brûlante même si, à elle seule, elle donne une vision trop anthropocentrée de l'écologie.


Alexander Grothendieck
Alexander Grothendieck
  • Le premier numéro de Survivre précise ainsi les buts du mouvement fondé par Alexander Grothendieck :
« lutte pour la survie de l’espèce humaine et de la vie en général menacée par le déséquilibre écologique créé par la société industrielle contemporaine (pollutions et dévastations de l’environnement et des ressources naturelles), par les conflits militaires et les dangers de conflits militaires. » (p. 3)

  • Le numéro double suivant (n°2 / 3) spécifie les conditions nécessaires de cette survie :
« L’humanité ne survivra pas d’ici quelques décades, si elle ne sait préserver ses ressources naturelles et contrôler la pollution industrielle (en reconvertissant de nombreuses industries, en traitant les déchets industriels pour en récupérer une partie importante pour des usages constructifs, et rendre le reste inoffensif pour notre environnement) ;

L’humanité ne survivra pas si elle n’arrive pas à supprimer les guerres, en éliminant les armées qui en sont les instruments ;

L’humanité ne survivra pas si elle n’arrive à éliminer les différentes formes de l’exploitation économique, cause des tensions extrêmes entre classes et entre nation ;

L’humanité ne survivra pas si elle n’arrive à contrôler la croissance de sa population ;

L’humanité ne pourra remplir les tâches précédentes et elle ne survivra pas, si elle n’arrive à donner à chacun une éducation qui lui permette de renoncer aux besoins artificiels créés par la société de consommation, et de « sublimer » son agressivité ancestrale et son instinct de procréation illimitée dans une vie personnelle et sociale véritablement créatrice.

Tous ces problèmes sont des constituants inextricablement mêlés de celui de notre survie. Ce dernier se trouve être ainsi comme un « dénominateur commun », comme un chapeau commun qui coiffe tous ces problèmes partiels. Il leur donne de plus un caractère d’urgence qui apparaît ici pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, et même de la vie tout court.
» ( Survivre n° 2/3, Septembre/octobre 1970, p. 24)
Lundi 11 Novembre 2013 Commentaires (1)
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