Quelques notables d’Europe Ecologie – Les Verts ont participé à la manifestation du 17 Novembre contre le projet l’aéroport de Notre Dame des Landes. La direction du Parti n’hésite plus à affirmer son désaccord avec le Gouvernement de Hollande sur ce non-sens écologique. EE/LV Ile de France a mobilisé ses adhérents et sympathisants, affrété des cars pour transporter les manifestants. Et pourtant, EE/LV peine à convaincre de sa détermination. Pour cause…
Pas question de démissionner juste pour une question d’aéroport…
Cette méfiance des opposants à l’aéroport n’est guère surprenante lorsque l’on écoute Jean-Philippe Magnen, porte-parole d’EE/LV et Vice-Président du Conseil régional des Pays de la Loire qui certes se désole de l’attitude du Gouvernement mais affirme en même temps que « On ne va pas mettre en jeu la participation gouvernementale uniquement sur la question d’un aéroport ». Des propos qui n’étonneront pas d’un Vice-Président d’un exécutif régional qui est en faveur de l’aéroport avec un président PS, Jacques Auxiette qui s’en est fait le farouche propagandiste. Un thuriféraire qui n’hésite ni à mentir en affirmant que « Tous les recours (en justice) sont épuisés » ni à dénigrer les opposants au projet, les traitant « activistes professionnels » qui seraient mis en scène « par des gens qui ne connaissent pas ou partiellement le projet ». Les paysans expropriés, grévistes de la faim apprécieront.
Jean-Philippe Magnen comprend très bien l’attitude des ministres EE/LV, Canfin et Duflot agrippés à leur marocain, il ne songe pas non plus à démissionner de son poste. Par contre, il n’a pas saisi ou ne veut pas saisir l’enjeu de cette lutte.
Cette méfiance des opposants à l’aéroport n’est guère surprenante lorsque l’on écoute Jean-Philippe Magnen, porte-parole d’EE/LV et Vice-Président du Conseil régional des Pays de la Loire qui certes se désole de l’attitude du Gouvernement mais affirme en même temps que « On ne va pas mettre en jeu la participation gouvernementale uniquement sur la question d’un aéroport ». Des propos qui n’étonneront pas d’un Vice-Président d’un exécutif régional qui est en faveur de l’aéroport avec un président PS, Jacques Auxiette qui s’en est fait le farouche propagandiste. Un thuriféraire qui n’hésite ni à mentir en affirmant que « Tous les recours (en justice) sont épuisés » ni à dénigrer les opposants au projet, les traitant « activistes professionnels » qui seraient mis en scène « par des gens qui ne connaissent pas ou partiellement le projet ». Les paysans expropriés, grévistes de la faim apprécieront.
Jean-Philippe Magnen comprend très bien l’attitude des ministres EE/LV, Canfin et Duflot agrippés à leur marocain, il ne songe pas non plus à démissionner de son poste. Par contre, il n’a pas saisi ou ne veut pas saisir l’enjeu de cette lutte.
Le vice-président EE/LV du Conseil régional des Pays de Loire n’a pas saisi l’enjeu du combat
Qu’il relise donc l’article Hervé Kempf paru dans le Monde du 22 Octobre dernier. Hervé Kempf l’affirme avec force : sur ce projet se cristallisent toutes les problématiques constitutives de la crise écologique de ce début du début de ce siècle. Il écrit : « La résistance tenace, non violente, assise sur des expertises solides, de paysans, d’élus, d’écologistes, de citadins, d’habitants anciens et nouveaux, a retardé le projet. Elle a permis de voir que se cristallisent ici toutes les problématiques qui forment le complexe écologique de ce début du XXIe siècle. Ce n’est pas Trifouilly-les-Oies, c’est une cause nationale. » Hervé Kempf poursuit en expliquant qu’un des enjeux de ce combat contre ce projet d’aéroport est la préservation des zones humides essentielles à la biodiversité : « Alors que (…)les zones humides, essentielles à la biodiversité et à la régulation des écosystèmes, ont perdu dans le monde la moitié de leur superficie depuis un siècle, on s’apprête en France à détruire un site dont 98 % des terres sont des zones humides. » C’est ensuite une tentative de stimuler le trafic aérien alors qu’il faudrait le réduire car il est un « important émetteur de gaz à effet de serre » Même si, contrairement à Kempf, on doute de l’importance du C02 comme cause de ce réchauffement, il reste que l’épuisement des énergies fossiles est inéluctable et le transport aérien un gaspillage éhonté qui sera bientôt une folie hors de prix. C’est aussi une artificialisation des sols accompagnée de la disparition de paysans, l’une et l’autre que l’on fait mine de déplorer dans les sphères gouvernantes mais qui sont planifiées à Notre Dame des Landes « ce qui les justifiera ailleurs » Enfin, « alors que le pouvoir du capital et les partenariats public-privés sont partout dénoncées, on donne les clés du projet à la multinationale Vinci. » Voilà les quatre raisons majeures énoncés et développées par Hervé Kempf qui font que ce qui se passe à Notre Dame des Landes, cette sorte de guérilla rurale où l’État PS se montre plus féroce et brutal que l’Etat sarkozysiste est crucial pour l’écologie.
Des notables EE/LV peu crédibles
Au regard de ces enjeux comme de la répression policière menée par le gouvernement PS à participation EE/LV, la prose de Jacques Archimbaud, secrétaire National adjoint d’EELV est pitoyable : « Il y a certes des choses qui plaisent plus ou moins bien (sic !) aux écolos dans la politique suivie par les socialistes sur un certain nombre de sujets » « Il faut (....) réaffirmer avec une certaine force que l’appartenance (des ministres EE/LV) au gouvernement de ce pays est durable parce qu’ils ont le sentiment de lui être utile. » Utile pour quoi faire ? Ils n’ont pu réussir à le dissuader d’entreprendre aucune de ses nombreuses actions « écolocides » si j’ose dire et dont la répression organisée à Notre Dame des Landes est l’expression la plus achevée.
Jacques Archimbaud joue le bon chien qui n’est que la voix de sa maîtresse, l’arriviste Cécile Duflot aujourd’hui ci-devant ministre. Le 17 novembre 2012, elle a assuré qu’elle avait la «certitude d'être à (sa) place» au gouvernement » au moment même où de nombreux écologistes affrontaient l’actuel gouvernement en manifestant contre l'évacuation des opposants à l'aéroport. C’est la même Cécile DUFLOT qui à l’université d'été des Verts en août 2010, lorsqu’elle était encore secrétaire nationale d’Europe-Ecologie / Les Verts s’écriait : « Je le dis les yeux dans les yeux, l'accord de 2012 avec le PS, s'ils ne lâchent pas sur Notre Dame des Landes, ce sera non. »
L’écologie dépourvue d’expression politique
La réaction de Stéphane Lhomme à la présence des dirigeants d'EE/LV sur le site de Notre Dame des Landes est significative. Il écrit : « Les notables d'EELV sont sortis de leurs bureaux dorés pour tenter de faire oublier qu'ils cautionnent toutes les horreurs anti-écologiques et antisociales du PS. Deux ministres EELV, la confiance votée à Ayrault par les deux groupes EELV (assemblée et sénat), des tas de conseillers régionaux accordés par le PS, des élections municipales à venir où EELV mendie encore et toujours des places au PS... La vérité est que le chantier du réacteur EPR, le chantier de l'aéroport NDDL, le pseudo "débat sur l'énergie" etc., tout cela est cautionné par les notables EELV. Pas étonnant que la permanence nantaise du député "écologiste" (option arriviste PS) de Rugy ait été taguée(…) Si la base EELV ne recadre pas ses "élites" (elle pourrait d'ailleurs les révoquer), elle n'aura bientôt plus que ses yeux pour pleurer... »
Stéphane Lhomme se trompe sur un point et pèche par optimisme. La « base » d’EE/LV se réduit comme peau de chagrin. Elle ne pourra pas recadrer ses « élites ». Le Parti est verrouillé par les élus et collaborateurs patentés d’élus qui ont le temps et l’argent. C’est trop tard. Les notables Verts sont entre eux pour le plus grand malheur de l’écologie qui n’a plus d’expression politique digne de ce nom.
Qu’il relise donc l’article Hervé Kempf paru dans le Monde du 22 Octobre dernier. Hervé Kempf l’affirme avec force : sur ce projet se cristallisent toutes les problématiques constitutives de la crise écologique de ce début du début de ce siècle. Il écrit : « La résistance tenace, non violente, assise sur des expertises solides, de paysans, d’élus, d’écologistes, de citadins, d’habitants anciens et nouveaux, a retardé le projet. Elle a permis de voir que se cristallisent ici toutes les problématiques qui forment le complexe écologique de ce début du XXIe siècle. Ce n’est pas Trifouilly-les-Oies, c’est une cause nationale. » Hervé Kempf poursuit en expliquant qu’un des enjeux de ce combat contre ce projet d’aéroport est la préservation des zones humides essentielles à la biodiversité : « Alors que (…)les zones humides, essentielles à la biodiversité et à la régulation des écosystèmes, ont perdu dans le monde la moitié de leur superficie depuis un siècle, on s’apprête en France à détruire un site dont 98 % des terres sont des zones humides. » C’est ensuite une tentative de stimuler le trafic aérien alors qu’il faudrait le réduire car il est un « important émetteur de gaz à effet de serre » Même si, contrairement à Kempf, on doute de l’importance du C02 comme cause de ce réchauffement, il reste que l’épuisement des énergies fossiles est inéluctable et le transport aérien un gaspillage éhonté qui sera bientôt une folie hors de prix. C’est aussi une artificialisation des sols accompagnée de la disparition de paysans, l’une et l’autre que l’on fait mine de déplorer dans les sphères gouvernantes mais qui sont planifiées à Notre Dame des Landes « ce qui les justifiera ailleurs » Enfin, « alors que le pouvoir du capital et les partenariats public-privés sont partout dénoncées, on donne les clés du projet à la multinationale Vinci. » Voilà les quatre raisons majeures énoncés et développées par Hervé Kempf qui font que ce qui se passe à Notre Dame des Landes, cette sorte de guérilla rurale où l’État PS se montre plus féroce et brutal que l’Etat sarkozysiste est crucial pour l’écologie.
Des notables EE/LV peu crédibles
Au regard de ces enjeux comme de la répression policière menée par le gouvernement PS à participation EE/LV, la prose de Jacques Archimbaud, secrétaire National adjoint d’EELV est pitoyable : « Il y a certes des choses qui plaisent plus ou moins bien (sic !) aux écolos dans la politique suivie par les socialistes sur un certain nombre de sujets » « Il faut (....) réaffirmer avec une certaine force que l’appartenance (des ministres EE/LV) au gouvernement de ce pays est durable parce qu’ils ont le sentiment de lui être utile. » Utile pour quoi faire ? Ils n’ont pu réussir à le dissuader d’entreprendre aucune de ses nombreuses actions « écolocides » si j’ose dire et dont la répression organisée à Notre Dame des Landes est l’expression la plus achevée.
Jacques Archimbaud joue le bon chien qui n’est que la voix de sa maîtresse, l’arriviste Cécile Duflot aujourd’hui ci-devant ministre. Le 17 novembre 2012, elle a assuré qu’elle avait la «certitude d'être à (sa) place» au gouvernement » au moment même où de nombreux écologistes affrontaient l’actuel gouvernement en manifestant contre l'évacuation des opposants à l'aéroport. C’est la même Cécile DUFLOT qui à l’université d'été des Verts en août 2010, lorsqu’elle était encore secrétaire nationale d’Europe-Ecologie / Les Verts s’écriait : « Je le dis les yeux dans les yeux, l'accord de 2012 avec le PS, s'ils ne lâchent pas sur Notre Dame des Landes, ce sera non. »
L’écologie dépourvue d’expression politique
La réaction de Stéphane Lhomme à la présence des dirigeants d'EE/LV sur le site de Notre Dame des Landes est significative. Il écrit : « Les notables d'EELV sont sortis de leurs bureaux dorés pour tenter de faire oublier qu'ils cautionnent toutes les horreurs anti-écologiques et antisociales du PS. Deux ministres EELV, la confiance votée à Ayrault par les deux groupes EELV (assemblée et sénat), des tas de conseillers régionaux accordés par le PS, des élections municipales à venir où EELV mendie encore et toujours des places au PS... La vérité est que le chantier du réacteur EPR, le chantier de l'aéroport NDDL, le pseudo "débat sur l'énergie" etc., tout cela est cautionné par les notables EELV. Pas étonnant que la permanence nantaise du député "écologiste" (option arriviste PS) de Rugy ait été taguée(…) Si la base EELV ne recadre pas ses "élites" (elle pourrait d'ailleurs les révoquer), elle n'aura bientôt plus que ses yeux pour pleurer... »
Stéphane Lhomme se trompe sur un point et pèche par optimisme. La « base » d’EE/LV se réduit comme peau de chagrin. Elle ne pourra pas recadrer ses « élites ». Le Parti est verrouillé par les élus et collaborateurs patentés d’élus qui ont le temps et l’argent. C’est trop tard. Les notables Verts sont entre eux pour le plus grand malheur de l’écologie qui n’a plus d’expression politique digne de ce nom.
Lundi 26 Novembre 2012
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