Les Etats occidentaux sont trop endettés. Voici venir des temps de rigueur budgétaire. Comment augmenter les recettes mais surtout quelles sont les dépenses que l’on peut supprimer ? Il est tout de même étrange que ni les économistes qu’interrogent les médias, ni la plupart des politiques n’envisagent d’arrêter les guerres auxquelles se livrent les pays occidentaux dans le monde…. sans succès.
En Irak, à la dictature sanguinaire de Saddam Hussein ont succédé corruption et chaos, en Afghanistan les talibans sont en passe de reprendre le pouvoir, etc. Comme le déclare dans une tribune du Monde du 10 août l’ancien ministre britannique des affaires européennes Denis Macshane, « Le monde non-démocratique se délecte de voir les armées occidentales s’embourber dans des conflits ingagnables, qui pompent le sang et la richesse du renouveau économique et social dont la communauté euro-atlantique a besoin ». Sait-on qu’une bombe larguée en Syrie coûte 300 000 euros ? Que cette aventure dans laquelle Nicolas Sarkozy a entraîné le pays coûte 1 000 000 d’euros par jour ! Et pour quel résultat ? Je salue le courage de Denis Macshane de le dire sans ambages : « Quelqu’un a-t-il rappelé à MM. Cameron et Sarkozy à quel point la Lybie est grande ? Tripoli et Benghazi se détestent. Croire qu’un groupe de Benghazi serait le bienvenu à Tripoli est une aberration. Si les tribus et les islamistes l’emportent, ce n’est pas une démocratie « à la Suisse » mais plutôt une charia de type taliban qui s’imposera à Tripoli » Cela, je le pense depuis le début du conflit.
Lundi 22 Août 2011
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Au quotidien
Dans son livre Flore et végétation des Alpes, Claude Favarger nous offre un traité de biologie botanique alpestre rigoureux tout en nous faisant partager sa passion pour ces fleurs de montagne qu’il décrit si bien. Ainsi en est-il de la potentille des frimas. Le portrait qu’il en trace lui donne l’occasion d’exprimer quelques craintes qui ne se sont révélées, hélas, que trop justifiées. Ce texte a été écrit en 1956.
« La potentille des frimas Potentilla frigida, nous dit-il, est une plante des altitudes élevées qui ne croît guère en dessous de 2500 m d’altitude. Elle a des feuilles divisées en trois folioles comme les fraisiers et comme la potentille à grandes fleurs mais les corolles sont de taille modeste et attirent peu le regard. Le feuillage pourtant est très plaisant avec ses poils soyeux qui paraissent le protéger du froid et surtout du vent. Et puis, elle a pour le botaniste l’attrait de ces végétaux peu fréquents qu’il n’est pas donné à tout le monde d’apercevoir et dont la conquête exige quelque effort. Je sais bien qu’à notre époque, des engins perfectionnés vous transportent en peu d’instants et sans la moindre peine à des hauteurs où vit la potentille des frimas. En supprimant l’effort, la machine ôte la joie de la conquête. L’homme ne prête qu’une attention distraite aux objets qui lui sont trop facilement accessibles. Chose curieuse en croyant maîtriser la création, il s’en aliène les richesses. Je frémis à la pensée de la cohorte grandissante des gens blasés qui ayant « fait » la montagne en téléphérique, ne sauront plus qu’inventer pour charmer leurs vacances. »
Vendredi 19 Août 2011
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Au quotidien
En période pré-électorale, que pèse un mangeur de brebis occasionnel? La ministre de l’écologie, Nathalie Kosciuscko-Morizet a cédé à la pression des éleveurs de moutons des Alpes de Haute-Provence. Elle a autorisé l’abattage de six loups cette année, loups qui sont pourtant une espèce menacée protégée par la Convention de Berne dont la France est signataire.
Ces abattages sont inutiles comme le souligne l’association « Ferus » parce qu’ils sont réalisés hors contexte, loin des troupeaux et des alpages où les prédations sont réalisées et que le loup qui sera tué le sera au hasard. Il n’aura pas été tiré par l’éleveur ou le berger lors d’une attaque. L’expérience prouve d’ailleurs que les derniers tirs de cette sorte n’ont eu aucun effet dissuasif. C’est ainsi qu’il y a deux ans, les attaques se sont poursuivies et ont même augmentées après qu’une louve alpha ait été exécutée. Mais la ministre n’en a cure… Il s’agit de « faire un geste » pour apaiser la grogne des éleveurs et conserver ou gagner leurs suffrages, un geste qui coûtera la vie à une bête sauvage qui a tout autant le droit de vivre en montagne que quiconque. Une montagne qui ne doit pas être un immense parc à bestiaux pour de grands troupeaux laissés quasiment à eux-mêmes comme le voudraient les éleveurs.
Mardi 16 Août 2011
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C’est au cœur d’un été parmi les plus pourris de ces dernières années, en un mois d’août où même sur la Côte d’Azur les températures sont plutôt fraîches, que Le Monde du 10/08 nous inflige un panégyrique de « la pasonaria du (réchauffement) du climat » Valérie Masson-Delmotte. Au moment où nous devons allumer le chauffage en plein été, il fallait bien rappeler que la Terre se réchauffe…. que les climatosceptiques étaient d’affreux jojos qui pratiquaient le dénigrement systématique, étaient coupables de manquement à l’éthique des chercheurs, refusaient les vrais débats, préféraient la polémique au lieu de la confrontation des faits…
Les faits, parlons-en justement.
Vendredi 12 Août 2011
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Il y a une vingtaine d’année, j’avais pris pour mot d’ordre emblématique de ma campagne aux élections législatives cet aphorisme de Paul Éluard complété par les élèves de 6ème spéciale de Chatillon sur Chalaronne (AIN) en 1992
« La Terre est bleue comme une orange, Gardons la verte et sans pépin ! »
Aujourd’hui, je pense qu’il faudrait le modifier ainsi :
« Arrêtons de la presser comme un citron ! »
Car c’est bien ce qui se passe ou qui se prépare. Partout dans le monde, y compris en France.
On va chercher le pétrole tout au fond des mers dans le golfe du Mexique avec à la clé, la désastreuse marée noire que l’on a connue (5 millions de barils rejetés en trois mois….) Au nord-ouest de Madagascar, le groupe Total prévoit d’extraire du pétrole de sables bitumeux dans une région qui a été classée « patrimoine de l’Humanité » par l’Unesco, alors que, avec l’exemple du Canada, l’on connait les dégâts environnementaux que peut produire une telle extraction : immenses mines à ciel ouvert, pollutions des rivières et des nappes phréatiques à l’arsenic, aux métaux lourds, … (Voir l’article de Tom Levitt dans le dossier consacré à l’énergie du dernier numéro de L’écologiste, Juin-Août 2011).
Profitant des « progrès » dans les techniques d’extraction et du réchauffement de la région qui libère des glaces de plus grandes portions d’océan pendant des périodes plus longues, on s’apprête à puiser massivement dans des gisements de pétrole et de gaz de l’Arctique alors même qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun moyen, ni aucune méthode pour faire face à une marée noire dans l’Arctique et ses eaux glacées. Comme le titre un autre article de ce même numéro de L’écologiste, « Le pétrole ou l’Arctique, il faut choisir ». J’ai bien peur que le choix soit déjà fait. Les automobiles ont soif et même si le coût en est élevé, cette extraction est rentable. Avec un accroissement continu de la demande mondiale, elle le restera.
En France enfin, bien que la mobilisation des populations des territoires concernés, des associations de défense de l’environnement et des écologistes ait réussi à stopper la recherche des gisements de gaz de schiste, le combat n’est pas gagné. Ce « pétrole du désespoir » comme l’a si justement nommé une élue, dont les réserves sont, paraît-il, énormes fait saliver beaucoup trop de compagnies et de décideurs politiques, inconscients des ravages écologiques que leur exploitation entrainerait ou plutôt prêts à les admettre, les unes pour le profit de leurs actionnaires, les autres au nom de la sacro-sainte nécessité de la croissance économique.
Profitant des « progrès » dans les techniques d’extraction et du réchauffement de la région qui libère des glaces de plus grandes portions d’océan pendant des périodes plus longues, on s’apprête à puiser massivement dans des gisements de pétrole et de gaz de l’Arctique alors même qu’il n’existe à l’heure actuelle aucun moyen, ni aucune méthode pour faire face à une marée noire dans l’Arctique et ses eaux glacées. Comme le titre un autre article de ce même numéro de L’écologiste, « Le pétrole ou l’Arctique, il faut choisir ». J’ai bien peur que le choix soit déjà fait. Les automobiles ont soif et même si le coût en est élevé, cette extraction est rentable. Avec un accroissement continu de la demande mondiale, elle le restera.
En France enfin, bien que la mobilisation des populations des territoires concernés, des associations de défense de l’environnement et des écologistes ait réussi à stopper la recherche des gisements de gaz de schiste, le combat n’est pas gagné. Ce « pétrole du désespoir » comme l’a si justement nommé une élue, dont les réserves sont, paraît-il, énormes fait saliver beaucoup trop de compagnies et de décideurs politiques, inconscients des ravages écologiques que leur exploitation entrainerait ou plutôt prêts à les admettre, les unes pour le profit de leurs actionnaires, les autres au nom de la sacro-sainte nécessité de la croissance économique.
Mardi 2 Août 2011
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Fontenay-aux-Roses
invectiver ou claquer la porte..... Une drôle de conception du débat.
Nucléocrates fontenaisiens de gauche :
Cela se passe à Fontenay-aux-Roses, lors de la séance du conseil municipal du 9 Juin 2011.
J’expose – ou plutôt j’essaie d’exposer – au nom du groupe Europe Écologie-les Verts les raisons pour lesquelles la ville pourrait et devrait profiter de l’ouverture du marché de l’énergie pour choisir un fournisseur d’électricité non-nucléaire qui de plus aurait la forme d’une coopérative d’intérêt général ; ce qui permettrait de promouvoir l’économie sociale et solidaire dans le domaine de l’énergie. J’ajoute qu’un tel choix serait hautement symbolique : Fontenay est, hélas, le berceau de cette industrie mortifère qu’est la production d’électricité nucléaire. Imaginez qu’elle soit une des premières en France à renoncer à ce mode d’énergie pour le photovoltaïque, le petit éolien et le petit hydraulique.
Je tente d’exposer tout cela. Le président du groupe communiste, nucléocrate convaincu et agressif, ne veut ni l’entendre, ni qu’on l’entende. Il cherche à couvrir ma voix. Il crie au scandale, invective, des invectives qui frisent l’insulte. J’essaie malgré tout de poursuivre et d’expliquer pourquoi EDF qui mégote sur la sécurité, pratique la sous-traitance à grande échelle n’est pas un fournisseur satisfaisant sous le rapport des exigences sociales et environnementales. J’ai bien du mal à le faire, le président du groupe PC hurlant de plus en plus fort et le maire, président de séance me pressant de terminer mon intervention.
Il faut préciser que ce parti pris nucléocrate primaire est une spécificité regrettable du PC de Fontenay. Dans le département comme au national, les positions sont plus nuancées et plus diverses.
Cela se passe à Fontenay-aux-Roses, lors de la séance du conseil municipal du 9 Juin 2011.
J’expose – ou plutôt j’essaie d’exposer – au nom du groupe Europe Écologie-les Verts les raisons pour lesquelles la ville pourrait et devrait profiter de l’ouverture du marché de l’énergie pour choisir un fournisseur d’électricité non-nucléaire qui de plus aurait la forme d’une coopérative d’intérêt général ; ce qui permettrait de promouvoir l’économie sociale et solidaire dans le domaine de l’énergie. J’ajoute qu’un tel choix serait hautement symbolique : Fontenay est, hélas, le berceau de cette industrie mortifère qu’est la production d’électricité nucléaire. Imaginez qu’elle soit une des premières en France à renoncer à ce mode d’énergie pour le photovoltaïque, le petit éolien et le petit hydraulique.
Je tente d’exposer tout cela. Le président du groupe communiste, nucléocrate convaincu et agressif, ne veut ni l’entendre, ni qu’on l’entende. Il cherche à couvrir ma voix. Il crie au scandale, invective, des invectives qui frisent l’insulte. J’essaie malgré tout de poursuivre et d’expliquer pourquoi EDF qui mégote sur la sécurité, pratique la sous-traitance à grande échelle n’est pas un fournisseur satisfaisant sous le rapport des exigences sociales et environnementales. J’ai bien du mal à le faire, le président du groupe PC hurlant de plus en plus fort et le maire, président de séance me pressant de terminer mon intervention.
Il faut préciser que ce parti pris nucléocrate primaire est une spécificité regrettable du PC de Fontenay. Dans le département comme au national, les positions sont plus nuancées et plus diverses.
Dimanche 24 Juillet 2011
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La plante à l'honneur
Vous ne trouverez pas sur le pas de votre porte les deux plantes qui sont à l’honneur aujourd’hui. Elles ne poussent que sur quelques crêtes pierreuses, des rocailles ou des éboulis d’altitude dans les Alpes du sud. Ce sont des « endémiques » et elles sont rares. Deux plantes endémiques rares ensemble sur la même crête, ce n’est pas si fréquent. Elles méritent bien un effort pour aller les contempler : 1200 mètres de dénivelés environ à grimper ; une splendide ballade au cours de laquelle vous pourrez découvrir une autre endémique des Alpes du sud. Partons donc ensemble à leur découverte.
Fleur de géranium argenté
Cinq heures du matin. En ce début juillet…
Déjà le ciel s’éclaircit. Il fait doux et même un peu frais. Pourtant dans quelques heures, ici, il fera très chaud. Tout le petit peuple de la nuit regagne ses pénates. Vous bouclez la ceinture ventrale de votre sac. C’est parti.
Dès les premiers mètres, le sentier grimpe fort et s’élève en quelques lacets secs taillés dans la falaise. Vous prenez rapidement de la hauteur et la vallée se dévoile à votre vue, nimbée du rose de l’aurore. La montée devient moins rude. Par place des filets d’eau ruissellent le long de la roche et la végétation change brusquement du tout au tout : voici des orchis, des aulnes tandis que la paroi s’orne de magnifiques saxifrages à feuilles en languettes (Saxifraga linguata Brell.). Cette saxifrage est une endémique provenço-ligure. Bien sûr, ce sont les magnifiques grappes de fleurs blanches suspendues dans le vide qui ont attiré votre œil mais les rosettes de feuilles d’où s’élancent les tiges florales méritent elles aussi votre attention. Elles sont ponctuées sur les bords de la face supérieure d’une rangée de pores bordés de concrétions calcaires. Cette plante a la propriété de rejeter le calcaire en excès qu’elle a absorbé et qui sinon l’empoisonnerait. Elle peut ainsi prospérer sur des substrats très riches en calcaire que ne supporteraient pas d’autres plantes.
Une forêt naturelle… en apparence
Le sentier serpente maintenant dans une forêt où domine presque sans partage, le mélèze. Vous remarquerez que les arbres ont presque tous le même âge. Cette forêt n’a, malgré les apparences, rien de naturel. Ces montagnes avaient été totalement déboisées depuis le XIIIe avec des conséquences catastrophiques. Il a fallu attendre le XIXe pour que l’Etat lance, avec la RTM (la restauration des terrains de montagne) un grand programme de reboisement qui s’est réalisé au début contre les populations locales, notamment les éleveurs qui se voyaient dépossédés d’une partie de leurs pacages. Il faut savoir aussi que le mélèze est en quelque sorte l’enfant chéri des montagnards. Le sous-bois des mélézins, à la différence par exemple de celui des épicéas, permet le pâturage. Le bois de mélèze très résistant était employé pour la charpente, les bardeaux des toitures. On fabriquait avec son bois du mobilier, des abreuvoirs, lavoirs, etc. Enfin, cerise sur le gâteau, le mélèze est aussi un excellent bois de chauffage. Sans l’intervention de l’homme, les mélézins, formations pionnières, laisseraient la place à des pessières – sapinières ; les sapins et pins poussant sous le couvert des mélèzes, essences de lumière qui se régénèrent difficilement sous eux-mêmes. A l’état naturel, le mélèze est, lui aussi, un endémique des Alpes. Naturel ou non, vous trouvez ce mélézin bien agréable avec son sous-bois luxuriant et son ombre légère. Il faut en profiter car déjà le soleil tape fort et bientôt vous allez cheminer à découvert pour surmonter une barre rocheuse parsemée de touffes de sarriette, de serpolet et de lavande.
Déjà le ciel s’éclaircit. Il fait doux et même un peu frais. Pourtant dans quelques heures, ici, il fera très chaud. Tout le petit peuple de la nuit regagne ses pénates. Vous bouclez la ceinture ventrale de votre sac. C’est parti.
Dès les premiers mètres, le sentier grimpe fort et s’élève en quelques lacets secs taillés dans la falaise. Vous prenez rapidement de la hauteur et la vallée se dévoile à votre vue, nimbée du rose de l’aurore. La montée devient moins rude. Par place des filets d’eau ruissellent le long de la roche et la végétation change brusquement du tout au tout : voici des orchis, des aulnes tandis que la paroi s’orne de magnifiques saxifrages à feuilles en languettes (Saxifraga linguata Brell.). Cette saxifrage est une endémique provenço-ligure. Bien sûr, ce sont les magnifiques grappes de fleurs blanches suspendues dans le vide qui ont attiré votre œil mais les rosettes de feuilles d’où s’élancent les tiges florales méritent elles aussi votre attention. Elles sont ponctuées sur les bords de la face supérieure d’une rangée de pores bordés de concrétions calcaires. Cette plante a la propriété de rejeter le calcaire en excès qu’elle a absorbé et qui sinon l’empoisonnerait. Elle peut ainsi prospérer sur des substrats très riches en calcaire que ne supporteraient pas d’autres plantes.
Une forêt naturelle… en apparence
Le sentier serpente maintenant dans une forêt où domine presque sans partage, le mélèze. Vous remarquerez que les arbres ont presque tous le même âge. Cette forêt n’a, malgré les apparences, rien de naturel. Ces montagnes avaient été totalement déboisées depuis le XIIIe avec des conséquences catastrophiques. Il a fallu attendre le XIXe pour que l’Etat lance, avec la RTM (la restauration des terrains de montagne) un grand programme de reboisement qui s’est réalisé au début contre les populations locales, notamment les éleveurs qui se voyaient dépossédés d’une partie de leurs pacages. Il faut savoir aussi que le mélèze est en quelque sorte l’enfant chéri des montagnards. Le sous-bois des mélézins, à la différence par exemple de celui des épicéas, permet le pâturage. Le bois de mélèze très résistant était employé pour la charpente, les bardeaux des toitures. On fabriquait avec son bois du mobilier, des abreuvoirs, lavoirs, etc. Enfin, cerise sur le gâteau, le mélèze est aussi un excellent bois de chauffage. Sans l’intervention de l’homme, les mélézins, formations pionnières, laisseraient la place à des pessières – sapinières ; les sapins et pins poussant sous le couvert des mélèzes, essences de lumière qui se régénèrent difficilement sous eux-mêmes. A l’état naturel, le mélèze est, lui aussi, un endémique des Alpes. Naturel ou non, vous trouvez ce mélézin bien agréable avec son sous-bois luxuriant et son ombre légère. Il faut en profiter car déjà le soleil tape fort et bientôt vous allez cheminer à découvert pour surmonter une barre rocheuse parsemée de touffes de sarriette, de serpolet et de lavande.
Vendredi 24 Juin 2011
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Au quotidien
La dernière séance plénière de la Commission locale d'information (CLI) sur le démantèlement des installations nucléaires du CEA s'est tenue à Châtillon le 27 avril dernier. Au sortir de cette commission mon sentiment est mitigé. Seule bonne nouvelle, la ventilation et donc la pressurisation du bâtiment 18 de l'INB 165 sera refaite à neuf.
Action antinucléaire à Fontenay-aux-Roses
Des délais non tenus
De toutes les questions qu'avaient soulevées le commission que je préside et que le président de la CLI avait reprises dans sa lettre à la directrice du CEA de Fontenay-aux-Roses, beaucoup restent sans réponse. Nous aurons cependant appris que les délais de 2018 prévus par le second décret autorisant les opérations de démantèlement ne seront pas tenus et qu'un nouveau décret sera nécessaire.
Nous avons appris aussi qu'une partie des bâtiments ne seront pas totalement assainis. Il n'est pourtant pas si loin le temps où les promoteurs de l'opération nous expliquaient qu'après démantèlement « on pourra pic-niquer sur le site » : 1999 ! Il en sera de cette rodomontade des nucléocrates comme de toutes les autres : les faits l'ont démentie.
De même que les délais prévus initialement ne sont plus qu'un souvenir que même Monsieur Ricoul présent le 27 avril et qui exerçait déjà à l 'époque semble avoir oublié. Tout devait être fini en 2010.... La directrice actuelle semblait ne pas le savoir. Il faut dire qu'au CEA de Fontenay-aux-Roses, bien des directeurs se sont succédés avant elle.
Les raisons de ce retard considérable : les difficultés de l'entreprise, l'absence de solution pour le retraitement et l'évacuation de certains types de déchets, l'engorgement des filières.
Un coût exorbitant qu'il sera difficile de connaître.
Parce que très élevé, trop élevé pour être avoué. Ici comme dans les autres aspects, la transparence tant vantée et qui était sur toutes les lèvres des représentants du CEA n'était pas dans les paroles. On nous a dit que pour les opérations restant à réaliser, il fallait compter environs 450 millions d'euros, hors « aléas ».... Mais aucun d'eux ne voulait ou ne savait ce que l'opération avait déjà couté!!!! On doit avoir déjà dépensé au moins autant, ce qui porterait le coût à un milliard d'euros....
De toutes les questions qu'avaient soulevées le commission que je préside et que le président de la CLI avait reprises dans sa lettre à la directrice du CEA de Fontenay-aux-Roses, beaucoup restent sans réponse. Nous aurons cependant appris que les délais de 2018 prévus par le second décret autorisant les opérations de démantèlement ne seront pas tenus et qu'un nouveau décret sera nécessaire.
Nous avons appris aussi qu'une partie des bâtiments ne seront pas totalement assainis. Il n'est pourtant pas si loin le temps où les promoteurs de l'opération nous expliquaient qu'après démantèlement « on pourra pic-niquer sur le site » : 1999 ! Il en sera de cette rodomontade des nucléocrates comme de toutes les autres : les faits l'ont démentie.
De même que les délais prévus initialement ne sont plus qu'un souvenir que même Monsieur Ricoul présent le 27 avril et qui exerçait déjà à l 'époque semble avoir oublié. Tout devait être fini en 2010.... La directrice actuelle semblait ne pas le savoir. Il faut dire qu'au CEA de Fontenay-aux-Roses, bien des directeurs se sont succédés avant elle.
Les raisons de ce retard considérable : les difficultés de l'entreprise, l'absence de solution pour le retraitement et l'évacuation de certains types de déchets, l'engorgement des filières.
Un coût exorbitant qu'il sera difficile de connaître.
Parce que très élevé, trop élevé pour être avoué. Ici comme dans les autres aspects, la transparence tant vantée et qui était sur toutes les lèvres des représentants du CEA n'était pas dans les paroles. On nous a dit que pour les opérations restant à réaliser, il fallait compter environs 450 millions d'euros, hors « aléas ».... Mais aucun d'eux ne voulait ou ne savait ce que l'opération avait déjà couté!!!! On doit avoir déjà dépensé au moins autant, ce qui porterait le coût à un milliard d'euros....
Dimanche 1 Mai 2011
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Au quotidien
La vie est apparue sur Terre lorsque la radioactivité résiduelle a été assez faible pour lui permettre de se développer et que s'est constituée dans l'atmosphère une protection efficace contre la radioactivité des rayons cosmiques. Tout ajout de cette radioactivité, si minime soit-il, est une atteinte à la vie, brutale ou insidieuse. Les radionucléides artificiels empoisonnent la Terre. L'industrie nucléaire est mortifère. Il faut l'interdire.
La catastrophe nucléaire de Fukushima nous rappelle, Ô combien douloureusement, que les catastrophes nucléaires ne sont pas comme les autres. Elles ne sont pas locales mais ont des conséquences globales. Elles concernent le présent mais aussi le futur. Elles ont même des effets sur les enfants à naître. Autour des centrales accidentées, les terres sont stérilisées. La contamination concerne à des degrés divers toute la planète. Elle dure des siècles sans que l'on puisse l'éliminer.
Jeudi 31 Mars 2011
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Fontenay-aux-Roses
Une fois de plus, c'est la protection contre les incendies qui est en cause. Or on sait que c'est ce type d'accident qui peut entrainer une contamination hors des limites du Centre et concerner principalement l'environnement et les habitants de Fontenay, du Plessis, de Clamart selon la direction du vent.
Voici le texte du communiqué de l'ASN
« Le 21 mars 2011, le CEA a déclaré à l’ASN un événement significatif concernant l’indisponibilité du système de détection et d’extinction automatique d’incendie des locaux d’entreposages des produits chimiques et des solvants du bâtiment 18 du 27 janvier 2011 au 16 mars 2011.
Lors d’opérations réalisées sur ce système le 27 janvier 2011, une erreur de manipulation a conduit à la vidange de la bouteille d’amorce du système d’extinction automatique. La détection et l’extinction automatique d’incendie se sont retrouvées indisponibles. Des mesures compensatoires ont alors été mises en place pour pouvoir éteindre un incendie. En revanche, l’analyse menée de la situation n’a pas identifié que la détection était également indisponible.
Le 10 février 2011, le remplacement de la bouteille d’amorce a conduit à la fin de l’indisponibilité de la détection incendie. L’extinction automatique a été remise en service le 16 mars 2011.
Cet événement n’a pas eu de conséquence ni sur le personnel, ni sur l’environnement.
En raison de lacunes dans la culture de sûreté, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES. »
Précisions
Dans ce bâtiment N° 18 de l'INB 165 sont entreposés des effluents de Haute activité à vie longue (HAVL) et de moyenne activité dont certains en cuves sont destinés à un stockage profond après vitrification à Cogema. Les HAVL sont les plus dangereux. Leur activité est de l'ordre du Tera Becquerel par gramme, 1012 Bq/g) etil sont à « Vie Longue » , c'est à dire supérieure au millier d'années. Il y en a 1, 53 m3 ). Le système de détection/extinction automatique est donc resté indisponible 13 jours et le système « bricolé » pendant près de deux mois.
Il ne s'est rien passé : tant mieux. Mais ces « lacunes dans la culture de sûreté » sont pour le moins inquiétantes.
« Le 21 mars 2011, le CEA a déclaré à l’ASN un événement significatif concernant l’indisponibilité du système de détection et d’extinction automatique d’incendie des locaux d’entreposages des produits chimiques et des solvants du bâtiment 18 du 27 janvier 2011 au 16 mars 2011.
Lors d’opérations réalisées sur ce système le 27 janvier 2011, une erreur de manipulation a conduit à la vidange de la bouteille d’amorce du système d’extinction automatique. La détection et l’extinction automatique d’incendie se sont retrouvées indisponibles. Des mesures compensatoires ont alors été mises en place pour pouvoir éteindre un incendie. En revanche, l’analyse menée de la situation n’a pas identifié que la détection était également indisponible.
Le 10 février 2011, le remplacement de la bouteille d’amorce a conduit à la fin de l’indisponibilité de la détection incendie. L’extinction automatique a été remise en service le 16 mars 2011.
Cet événement n’a pas eu de conséquence ni sur le personnel, ni sur l’environnement.
En raison de lacunes dans la culture de sûreté, cet événement a été classé au niveau 1 de l’échelle INES. »
Précisions
Dans ce bâtiment N° 18 de l'INB 165 sont entreposés des effluents de Haute activité à vie longue (HAVL) et de moyenne activité dont certains en cuves sont destinés à un stockage profond après vitrification à Cogema. Les HAVL sont les plus dangereux. Leur activité est de l'ordre du Tera Becquerel par gramme, 1012 Bq/g) etil sont à « Vie Longue » , c'est à dire supérieure au millier d'années. Il y en a 1, 53 m3 ). Le système de détection/extinction automatique est donc resté indisponible 13 jours et le système « bricolé » pendant près de deux mois.
Il ne s'est rien passé : tant mieux. Mais ces « lacunes dans la culture de sûreté » sont pour le moins inquiétantes.
Lundi 28 Mars 2011
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