La libre évolution consiste en une « non gestion » d’un espace que l’on laisse se transformer au cours du temps sans « forçage » anthropique. Appliquée aux espaces protégés, cette « non gestion » s’oppose à leur aménagement dans une optique de patrimonialisation qui vise à les maintenir en l’état pour leur valeur intrinsèque ou pour tenter la conservation d’espèces rares ou en danger.

Appliquée aux espaces en déprise agricole, c’est-à-dire aux friches, il s’agit de les laisser s’embroussailler et de peut-être se transformer à long terme en forêt sans chercher à garder un milieu ouvert.

Appliquées aux forêts non exploitées ou qui ne le sont plus et laissées à elles-mêmes la libre évolution est de fait. Il s’agit d’un ré-ensauvagement passif.

Alors que certains politicien voudraient que l’on puisse les exploiter à nouveau sans grand succès jusqu’à présent malgré les aides diverses qu’ils ont mis en place, d’autres au contraire voudrait transformer ce « rewilding » passif en un « rewilding » actif « pour atteindre une pleine naturalité » sans voir un seul instant qu’il ‘agit d’une contradiction dans les termes.

Il s’agirait de réintroduire des animaux qui en ont disparu depuis plus ou moins longtemps ou des animaux "dé-domestiqués" s’en rapprochant « Un grand herbivore domestique de race ancienne ou dédomestiqué peut, s’il est présent toute l’année dans un milieu naturel, restaurer la fonction d’herbivorie et ses effets positifs sous réserve d’une densité limitée et d’absence de traitement pharmaceutique » selon un avocat de ce mode de ré-ensauvagement, Gilles Rayé qui cite comme exemple les « aurochs  reconstitués » de l’’Aubrac (Rayé 2021). En attendant sans doute que le génie génétique fasse revivre les grands mammifères du pléistocène !!! Il est à remarquer ce rewilding n’exclut pas l’exercice de la chasse parce qu’il est nécessaire de réguler les herbivores en attendant que les prédateurs soient en nombre suffisants, en remplacement, ou en complément de ceux-ci. Ce qui ne peut satisfaire l’ASPAS.


L’ASPAS est une association que l’on peut qualifier d’anti-chasse, bien qu’elle s’en défende alors que toute sa pratique le montre de façon criante. D’ailleurs ni les chasseurs, ni les animalistes ne s’y sont trompés. Les chasseurs la considèrent comme une association hostile et les anti-chasses, animalistes plus ou moins radicaux constituent l’essentiel de ses supporters, adhérents et donateurs. Elle jette son dévolu sur des espaces à forte naturalité, des forêts, principalement qu’elle achète pour en faire des réserves. Comme par hasard, il s’agit souvent de domaines soit réservés à la chasse comme le Grand Barry dans le Diois ou le Valfanjouse dans le Vercors drômois, soit des sites fréquentés par les chasseurs et les pêcheurs comme Les deux lacs sur le Rhône. Espaces de nature en libre évolution certes ; mais surtout et avant tout, sans fusil, ni canne à pêche, ni bêtes à laine ou à cornes, alors que chasse, pêche, pâturage ont préservé la naturalité de ces sites que cette association a acquis ou convoite. L’ASPAS veut protéger les animaux sauvages des chasseurs… mais pas des animaux prédateurs. Or, à tout prendre, si c’est une question de souffrance, pour un chamois être tué par un bon chasseur qui vise bien, c’est bien moins douloureux que d’être dépecé vivant par un loup… Et s’il n’y a pas de régulation, de mourir de faim. Mais quand on déteste la chasse, on entre pas dans ces considérations…


C’est contre cette façon de procéder de l’ASPAS que j’argumenterai dans cet article en me focalisant sur la dernière acquisition en date de cette association, une ancienne réserve de chasse de presque 500 hectare achetée au prix de 2,3 millions d’euros et qu’elle tente maintenant de convertir en une de ses « réserves de nature sauvage® », non sans mal et sans y réussir jusqu’à présent.


Je ne suis pas pour autant opposé à l’idée de libre évolution, bien au contraire, mais pour libre évolution de terres en déprises agricole ou sylvicole qui pour diverses raisons ne seront plus exploitées à court, moyen et sans doute long terme, un rewilding passif, qui respecte le temps long de la nature.


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Samedi 10 Février 2024 Commentaires (0)
Épais manteau de neige, chaude chemise de feuilles mortes.
Ce sont mes vêtements pour affronter l’hiver.
Je me retire sous vos racines.
Le froid a brûlé ma corolle orangée.
Une saison pour tisser le réseau, offrir à nouveau
À votre admiration un bel anneau
De girolles autour du hêtre ou du bouleau.
 
Ce texte est tiré d’un ouvrage étrange que j’ai découvert sur les rayons d’un bar-épicerie-tabac-presse, un jour de pluie lors de vacances en montagne. Il fait parler les arbres et les champignons d’une forêt de l’Ariège, un individu de chacune des espèces qui y poussent, un par chapitre et à chaque fin de chapitre un champignon associé prend la parole. Ils nous parlent d’eux-mêmes mais aussi des hommes qui ont parcouru cette forêt, qui l’ont malmenée et s’y sont souvent affrontés. Et c’est à un champignon qu’il sera donné de conclure :
 
               Que passent les hommes,
               Que meurent les arbres,
               Les champignons demeurent.
               Nous sommes l’âme de la forêt.
 
L’ouvrage est préfacé par Marc-André Selosse qui invite le lecteur à « Respirez et laissez-vous pénétrer par les lignes qui suivent, à l’intense ambiance forestière. Une belle odeur sylvicole et une lumière de sous-bois règnent sur le livre, comme seuls savent les rendre ceux qui ont passé de longues heures parmi les arbres. Les tribulations de l’homme et son hubris vont s’y dépeindre, en une fine observation de l’humanité, sans jugement, avec une infinie compassion » Comme je ne saurai mieux dire, j’ai recopié cet extrait qui traduit bien mes sentiments après avoir refermé le livre.
 
Si je vous ai donné envie de lire ce livre, voici la référence : Jean-Baptiste Cordonnier (H)êtres – Récit avec des illustration de PIcor, Le Pas de l’oiseau édition 2021,  www.lepasdeloiseau.fr
 
Mardi 21 Novembre 2023 Commentaires (0)

Dans un article daté du 17/10/2023 du Blog « Osez Fontenay ! » dont il est à a fois modérateur et contributeur, Michel Giraud répond à une critique de Michel Bayet qui l’a accusé d’utiliser le terme de terroriste dans le contexte du conflit Israélo-Palestinien qui vient de prendre un tour nouveau. Il affirme : « Chercher à détruire le Hamas en mettant sciemment en danger la population palestinienne est une faute ».
Non, c’est bien pire qu’une faute et le gouvernement d’Israël ne se contente pas de « mettre en danger » la population palestinienne. » Ce doux euphémisme est scandaleux.


 Avec les bombardements qu’il ordonne, bombardements qu’approuvent la majorité des Israéliens, le gouvernement Israélien fait tuer des civils, hommes,  vieillards, femmes, enfants, malades, handicapés, indistinctement. Et il les tue en bien plus grand nombre que n’a pu le faire le Hamas, faute de disposer des mêmes moyens. Mais bien sûr tuer avec des bombes, obliger une population à fuir de chez elle et quitter son territoire en la terrorisant avec des bombardements massifs, ce n’est pas du terrorisme ! Non, ce n’est même pas un crime de guerre. Au train où vont les choses, c’est pire encore, éradiquer une population d’un territoire pour se l’approprier ? … La qualification de crime contre l’humanité n’est pas loin, à condition qu’un tribunal international qui ne se contente pas de juger les perdants d’un conflit se saisisse de l’affaire. Bref, une juridiction dont la devise ne serait pas : « Vae victis ! »
 
Mercredi 18 Octobre 2023 Commentaires (0)

Au quotidien

Depuis quelques jours, lorsque je me lève, il fait encore nuit et le soir le soleil disparait bien plutôt derrière les montagnes. Inexorablement les jours raccourcissent, l'hiver approche et je n'y peux rien. La grande machinerie astronomique se moque de mes désirs et il n'y a aucun moyen d'agir sur elle. Il n'y avait que Josué pour arrêter le Soleil dans sa course mais il est mort depuis très longtemps.

Et si le réchauffement climatique en cours était du même ordre ? Personne n'y pourrait rien, pas même les savants cosinus qui veulent trafiquer l'atmosphère terrestre au mépris des risques encourus et en totale insouciance et ignorance des conséquences !
Finalement je me demande si ce n'est pas le refus d'une telle impuissance qui condamne à pâtir et à devoir accepter l'inéluctable qui est à la racine de ce que les climato-sceptiques nomment par dérision, le carbocentrisme.

Il est très curieux que des partis comme EELV (qui a le culot de se nommer aujourd'hui Les écologistes) emboitent le pas à ce carbocentrisme qui accorde une influence démesurée à la civilisation occidentale et sa technologie prométhéenne capable de modifier le climat et la vie sur la planète. Mais pour eux, il s'agit  moins de "lutter  contre le changement climatique d'origine anthropique" que d'orienter cette prétendue lutte pour promouvoir un changement  de société avec pour objectif final la réalisation d'une sobriété heureuse où chaque parcelle de vie pourra trouver son compte. Transformer ainsi un futur désolant en un avenir enchanté. Un rêve pour demain qui justifierait qu'aujourd'hui soient prises des mesures dictatoriales et que sautent tous les garde-fous !
On connaît la chanson. On a déjà donné : la lutte finale et patati et patata...

Soyons justes. Les écologistes ne sont pas les seuls à instrumentaliser les variations du "climat". Les scientifiques en mal de crédits ou de renommée, les carriéristes de tout poil, les affairistes de la croissance verte, les végans et les animalistes, etc., tous tentent de le faire à leur profit ou au profit de leurs lubies.  En leur emboîtant le pas, les partis qui se disent écologistes ont transformé l'écologisme de "conservatisme révolutionnaire" en une énième version du messianisme. Quelle décadence !
 
Jeudi 28 Septembre 2023 Commentaires (0)

Elisabeth Borne : « Chacun doit faire sa part », mais : « On demande un peu aux petits et beaucoup aux gros », précise-t-on au gouvernement. Voire !

Le coût de la rénovation thermique de son logement et de l’achat d’un véhicule électrique, c’est 2,5 années de revenus pour un ménage moyen et quatre années de revenus pour un ménage modeste.1

Dans cette affaire qui sont les « petits » à qui on « demande un peu » et qui sont « les gros » à qui on « demande beaucoup »?! Méfiez-vous, les croyants en une « justice climatique » (sic !), on est toujours le gros d’un autre.

Il s’agit ni plus, ni moins que de réaliser à marche forcée, une réduction drastique des émissions de GES au nom d’une urgence climatique (qui pourtant reste à prouver !) : « « Pour atteindre nos objectifs pour 2030 (réduction de 55% des émissions par rapport à 1990) et viser ainsi la neutralité en 2050, il va nous falloir faire en dix ans ce que nous avons eu de la peine à faire en 30 ans » et se serrer la ceinture. Etes-vous prêts à faire votre part ?2

 

Je suppose que tous les braillards aux cerveaux conditionnés qui arpentent les rues avec la peur de mourir grillés comme des saucisses la feront cette part et plus encore puisqu’ils réclament à cor et à cri « d’agir pour le climat ».

Mais bien plus nombreux sont celles et ceux qui doivent faire autre chose d’un argent qui leur est nécessaire pour vivre et pas seulement survivre alors que les seules pénuries qui existent sont artificielles. Ce ne sont que celles qui nous sont imposées par des politiques chimériques (Sauver le climat !!!) et/ou stupides (Sanctions économiques qui se retournent contre ceux qui les ont décidées !). Sans compter que la Terre invivable qui nous est dépeinte, l’est à partir de prévisions climatiques fondées sur des extrapolations de modèles dont la validité reste à prouver. La même chose vaut aussi pour les évènements climatiques extrêmes. Ils ne sont pas plus fréquents aujourd’hui que par le passé et rien ne prouve qu’ils le soient dans le futur. Mais les idéologues du catastrophisme climatique ne vont pas s’encombrer de ces doutes pourtant bien fondés, l’urgence n’attend pas. Les dénialistes (nouveau mot à la mode) du climat sont des traitres à l’Humain et au Terrien. H et T majuscule, comme il se doit.


Il faudra donc aider les ménages à réaliser leur transition énergétique et les montants de l’aide devront être d’autant plus élevés que leurs revenus sont faibles. Sinon la transition bas carbone se heurtera à des impossibilités économiques et sociales bien mises en lumière par les estimations rappelées au début de cet article. Les particuliers ne seront pas les seuls qui devront être aidés, les collectivités et les entreprises auront elles aussi besoin d’aides. Il faut en plus envisager le financement des infrastructures nécessaires.


Les sommes mises en jeu pour rendre réalisable et socialement possible sans même parler d’acceptable cette transition énergétique à marche forcée sont astronomiques : entre 50 et 75 milliards d’euros par an, 750 milliards sur 10 ans ! En supposant que les estimations aux marges d’erreur importantes ne seront pas dépassées... 750 milliards ! Une paille qui se traduirait par un alourdissement considérable de la dette publique, même en supposant que ce soient les « riches » qui crachent au bassinet, car aussi riches qu’ils puissent être, leurs fortunes sont tout de même limitées et il faut être bien naïf pour croire qu’ils se laisseraient faire.
 

______________________________________________________

1
Source : https://www.strategie.gouv.fr/sites/strategie.gouv.fr/files/atoms/files/2023-incidences-economiques-transition-climat-rapport-de-synthese_0.pdf

2 Il y a pléthore d’articles exposant et analysant ce plan. Voir par exemple https://www.francebleu.fr/infos/environnement/climat-le-gouvernement-cible-voitures-usines-et-chaudieres-pour-accelerer-la-reduction-des-emissions-3700946 Ce n’est pas l’objet de ce texte qui suppose ce plan connu au moins dans ses grandes lignes.

Mercredi 24 Mai 2023 Commentaires (0)
Nous ne sommes pas végans !
Mercredi 22 Mars 2023 Commentaires (0)

A proximité du Col du Béal, sur les Hautes Chaumes dans les Monts du Forez, une stèle nous rappelle qu'en 1944 Dans la nuit du 12 au 13 août 1944, Suzanne Combelas et Denise Colin, "Merlinettes" opératrices radios du Corps Féminin des Transmissions d'Afrique du Nord furent parachutées à la Croix Saint-Anne par les Services Spéciaux d'Alger (B-24 Libérator américain).


Journée internationnale de la femme : qui se souvient des Merlinettes ?
Sur les Hautes Chaumes où le vent peut s’en donner à cœur joie sur des pâturages, où seuls quelques arbres réussissent, tant bien que mal à subsister, cette stèles ne peut échapper au regard de ceux qui parcourent le chemin des crêtes. Si le brouillard n’est pas de la partie, elle se voit de loin et elle intrigue – s’il y du brouillard, mieux vaut ne pas tenter l’aventure !

Aujourd’hui, alors qu’actualité oblige, on nous parle des femmes soldats ukrainiennes ou russes,  les Merlinettes  semblent bien oubliées. Pourtant de ces expéditions en France occupées, 60 pour cent de ces opératrices radios ne revinrent pas ! Les Allemands refusèrent d’accorder le statut de combattantes à celles qui furent capturées, ce qui leur aurait permis de bénéficier d'une protection spéciale selon le droit international de la guerre. Au lieu de cela, bien des Merlinettes qui tombaient entre leurs mains furent torturées et exécutées.

Rappelons donc que « les Merlinettes » est le surnom donné aux jeunes femmes volontaires, presque toutes originaires d’Afrique du Nord et qui s’engagèrent dans les transmissions, après le débarquement anglo-américain du 8 novembre 1942 au Maroc et en Algérie. Comme le commandant des transmissions était le général Lucien MERLIN,  on les a appelées les « Merlinettes » !

Les deux Merlinettes, Suzanne Combelas et Denise Colin, qui tombèrent du ciel sur ces Hautes Chaumes, à la limite des départements du Puy-de-Dôme et de la Loire survécurent à leurs périlleuses missions, l’une d’elles par miracle!
 
Mercredi 8 Mars 2023 Commentaires (0)

Vient de paraître une étude qui aurait pu être intéressante concernant le « climato-scepticisme » sur Twitter. Malheureusement ce n’est qu’un texte fondé sur des confusions épistémologiques et des a priori partisans dont le but est de discréditer les comptes twitter reprenant, défendant ou diffusant une pensée climatoréaliste ou ayant des affinités avec elle quel que soit le sérieux de ces comptes. C’est un appel à peine voilé à une censure contre tous ceux qui remettent en cause les dogmes du GiEC, ses modèles et ses prédictions sous prétexte qu’ils sont un obstacle et un frein à des mesures impopulaires à mettre en place au nom d’une prétendue « urgence climatique » au mépris des libertés individuelles et de la démocratie.

L’étude intitulée « Les nouveaux fronts du dénialisme et du climato-scepticisme » est consultable à partir de ce lien : https://nextcloud.iscpif.fr/index.php/s/qiA5DJoGYMS2jHS#pdfviewer


Des confusions épistémologiques grossières, voulues ou non, sont à la base de cette « étude ». Elles sont nécessaires pour sacraliser le fondement de toutes les «expertises » du GIEC, des travaux qui s’y rattachent, de leur diagnostic et de leurs préconisations. Elles sont naïvement ( ?) présentées par les auteurs en préliminaire du corps de leur étude comme des conventions terminologiques, alors qu’elles sont bien plus que cela et ont une portée bien plus grande. La mise en évidence de ces confusions ôte toute valeur de cette étude et permet d’en dénoncer le caractère partisan. C’est ce que je veux montrer dans cet article.
 
Je précise pour éviter tout malentendu que dans cet article, je ne cherche bien entendu pas à savoir si la Terre  se réchauffe ou non et quelles en seraient les causes éventuelles. Je n’ai pas cette outrecuidance ! Simplement je veux montrer que le dogmatisme en la matière n’a pas lieu d’être. Il y a place pour la critique et pour des théories concurrentes même si celles-ci peinent à exister. En un sens donc, oui, je suis un partisan du doute. Et c’est une sorte de doute que je veux promouvoir ! Car je pense qu’il est salutaire.
 
Dans la situation d’incertitude dans laquelle nous devrions reconnaître que nous sommes si seulement nous réfléchissions rationnellement, il s’agit de ne pas s’emballer mais d'adopter une stratégie du « sans regret » au lieu d’écouter « les prophètes du malheur »; c’est-à-dire ne  pas prendre de décisions ou mesures autres que celles qui seraient encore considérées comme bonnes, une fois levé le voile d’ignorance concernant le futur, que la catastrophe prévue ait eu lieu ou non. En effet, c’est faire preuve d’une suffisance peu commune que de se croire capable de dire ce pourrait ou ne pourrait pas se passer dans cent ans que ce soit à propos du climat ou d’autres choses !
 
Jeudi 23 Février 2023

En réalité, Le Signal n’était rien d’autre que d’une barre de béton, un bâtiment construit imprudemment sur une dune trop près de la mer, une verrue défigurant le paysage, un non-sens écologique dont l’océan a eu raison ! Cette démolition est un avertissement à ceux qui veulent une résidence « pied dans l’eau » et défigurer un littoral qui sait se défendre.
Par contre le délire climato-catastrophiste qui a saisi les médias à l’occasion de sa démolition est d’autant plus stupéfiant que le réchauffement climatique est loin d’être un facteur déterminant dans l’érosion de la côte atlantique, à supposer même qu’il y soit pour quelque chose, ce qui est loin d’être assuré.


Le signal dans les années 70
Le signal dans les années 70
Le Signal était un ensemble de deux bâtiments d'habitat collectif, situé à Soulac-sur-Mer station balnéaire sur la côte atlantique. Le premier bâtiment a été construit en 1967 et le second en 1970, l’ensemble formait une barre de quatre étages isolée sur le haut du cordon dunaire à environ 200 mètres de l'Océan et séparé de celui-ci par une dune. A cet endroit le trait de côte a reculé de 5m par an en moyenne. En 2014, l’immeuble se trouve à ras des flots et devant le risque d’effondrement, un arrêté préfectoral impose d’évacuation des 78 appartements de cette barre. Après que les propriétaires aient réussi à se faire indemniser à la suite d’un long combat judiciaire, la démolition a commencé le 3 février en présence entre autres de deux ministres qui avaient fait le déplacement.
 
L’événement a eu ainsi un retentissement national et les officiels, députés, élus locaux, médias, ont entonné avec une belle unanimité la rengaine de la catastrophe climatique.
 
« Cette construction monumentale de Gironde, située en bord d'océan et symbole malgré elle de l'érosion du littoral et du changement climatique, sera enfin démolie en 2023. » (Jean Cittone, le 22/12/2022). Ce titre du Figaro est sobre relativement à ceux de ses confrères écrits à la veille de la démolition de l’immeuble.
 
Pour FR3 Bordeaux « La démolition du Signal à Soulac-sur-Mer, symbole des changements climatiques, débute officiellement » (Sandrine Papin Publié le 03/02/2023) ; elle oublie l’essentiel, le recul du trait de côte dû à une érosion marine continue dont on s’est alarmé dès le XVIIIe. Elle cite le ministre de l’écologie, Christophe Béchu, sans commenter ses propos lorsqu’il met sans distinction toutes les côtes dans le même sac, rend le réchauffement climatique responsable de tout alors que dans certains cas, le problème ne vient pas de la mer mais des terres (j’y reviendrai) et  qu’il donne des estimations d’élévations du niveau de la mer sans signification puisqu’il ne précise pas les échéances de leurs réalisations : « Le Signal incarne l’érosion du littoral et ses effets sur les côtes françaises. « Les experts nous disent qu'en fonction du nombre de degrés dont la planète va augmenter, on aura de 30 à 60 à 120 centimètres de montée des eaux dans notre pays. Ce sont 975 communes en France qui à un titre ou à un autre vont être concernées et aussi 50 000 logements, 750 entreprises », rappelle le ministre.» On se demande bien pourquoi la journaliste rapporte ces propos sans les mettre en perspective ! Catastrophisme, quand tu nous tiens !
 
Avec Ouest France, le symbolique est dépassé. « « On était les premiers réfugiés climatiques de France » : un ancien de l’immeuble Le Signal raconte » Dans ce titre le journal donne la parole à un ancien résident. Et le journaliste ne trouve rien à dire lorsque dans le corps de l’article le même homme déclare : «« Ce n’était pas idiot de le construire là, analyse rétrospectivement Jean-José Guichet. Mais je pense qu’à l’époque on n’a pas assez regardé ce qu’il s’était passé au XIXe siècle », quand l’érosion avait, selon lui, déjà posé son empreinte sur la côte soulacaise » (souligné par moi). Au XIXème ! Donc pendant le « Petit âge glaciaire » qui sévit encore dans la première moitié de ce siècle ! Mais ni cet ancien résident, ni surtout le journaliste ne sont à ça près ! Des réfugiés climatiques en France, c’est tellement plus fun que l’idiotie d’avoir construit à cet endroit. Plus qu’une idiotie d’ailleurs, cette construction apparaît rétrospectivement comme une aberration écologique et paysagère. Ce n’est pas un hasard si beaucoup de Soulacais  l’appelait « La Verrue ».
 
Mais la palme revient à Libération où ce fait divers est classé dans la rubrique «Climat » ! Ce journal n’y va pas de main morte : titre de l’article « Démolition de l’immeuble «le Signal» en Gironde, théâtre de la première expropriation climatique française » et chapô : « L’immeuble des années 60 de Soulac-sur-Mer était fragilisé par le recul de la dune creusée par la montée des eaux. Une conséquence du changement climatique, qui menace des milliers de logements sur la côte. » (3 février 2023). ET non la montée des eaux entre 1965 et 2014 est bien trop faible pour avoir un effet ! In fine l’article met dans le même sac littoral sableux de la côte aquitaine et falaises du pays basque et rajoute des dizaines de mètres dues au RC «Selon les scientifiques de l’Observatoire de la côte de Nouvelle-Aquitaine, d’ici à 2050, le littoral sableux du golfe de Gascogne pourrait reculer de 50 mètres et les côtes rocheuses du Pays basque de 27 mètres. Le dérèglement climatique, qui devrait engendrer ces trente prochaines années une montée des eaux similaire à celle mesurée sur tout le siècle dernier, menace également d’accentuer le phénomène de plusieurs dizaines de mètres supplémentaires par endroits. » La montée des eaux sur l’ensemble du XXe siècle, c’est 170 millimètres ou 17 centimètres ! Plusieurs dizaine de mètre de recul pour 17 cm, pour juste de quoi prendre un bain de pied, bizarre !

Ces exemples me semblent suffire pour montrer l’emballement médiatique mais j’aurais pu en prendre beaucoup d’autres.  Qu’ils soient locaux, régionaux ou nationaux, ils ont chanté à leurs lecteurs la même chanson reprise pour l’essentiel à l’AFP et répétée avec quelques variantes dans le meilleur des cas ! Significativement Wikipédia donne pour seule cause le réchauffement climatique dans un article par ailleurs assez bien documenté.
 
Pourtant ce n’est que très récemment que médias et politiques se réfèrent au réchauffement climatique lorsqu’il est question du retrait de côte. D’ailleurs, après le 3 février, on peut remarquer que dans les titres et les articles consacrés au « Signal » les références à ce réchauffement se font plus rares, plus discrètes voire absentes. L’emballement journalistique s’apaise mais l’occasion était trop belle pour ne pas la saisir : le réchauffement climatique va produire sinon des milliers de réfugiés sur les côtes françaises  du moins des milliers de propriétaires sinistrés, des propriétaires de résidences secondaires pour la plupart d’entre eux !
 
Evidemment, le réchauffement n’est pour rien ou presque dans ce phénomène de retrait de côte.
 
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Samedi 11 Février 2023 Commentaires (0)

Devant les risques de pénurie d’électricité cet hiver dus au déboires des réacteurs d’EDF et aux sanctions de l’UE contre la Russie, Stéphane Lhomme directeur de « l'Observatoire du nucléaire » et animateur du site « Refus Linky Gazpar » a publié sur son blog un article mettant en évidence la menace grâce aux compteurs Linky d’une gestion étatique autoritaire et totalitaire de la consommation d’électricité des gens.
J’ai repris ici les passages les plus significatifs de ce texte.


Pénurie d'électricité : Stéphane Lhomme dénonce les potentialités totalitaires des compteurs Linky
« Dans leur récente tribune  (Le Monde, 15 juillet 2022), quatre experts demandent que "tous les Français (particuliers, artisans, PME, etc.)" se voient proposer d'être rémunérés pour réduire, par le biais des compteurs électriques Linky, leur consommation d'électricité lors des pics de consommation.
 
Il s'agit là de la version souriante et naïve d'une affaire beaucoup plus inquiétante pour la consommation des citoyens mais aussi pour leurs libertés. En effet, comme nous l'avons dénoncé lors de centaines de conférences depuis le lancement du programme Linky en décembre 2015, les compteurs communicants peuvent être utilisés de façon autoritaire et, loin de les rémunérer, en sanctionnant financièrement les habitants.
 
(…) 
 
Malgré les belles promesses de respect des droits, toutes les potentialités des compteurs Linky pourront être utilisées, et plus vite qu'on ne le pense : la faillite du parc nucléaire français et la guerre en Ukraine annoncent pour cette hiver de probables pénuries d'électricité.
 
Rappelons d'ailleurs que, chaque hiver depuis plus de 20 ans, et même lorsque les réacteurs nucléaires fonctionnent correctement, la France est massivement importatrice d'électricité auprès de ses voisins et en particulier l'Allemagne. Confrontée à la crise du gaz russe, cette dernière ne pourra pas nous alimenter cet hiver, et ce alors que la production nucléaire d'EDF sera très basse.
 
Lundi 23 Janvier 2023 Commentaires (0)
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