Au quotidien
Dans le flux des mauvaises nouvelles qui nous assaillent chaque jour, elles sont passées inaperçues ou pire n'ont pas été vue comme de bonnes nouvelles par les obsédés de la croissance qu'elle soit économique ou démographique.
Un monde sans Monsanto serait-il en train de naître ?
Monsanto, affecté par la chute des ventes des semences transgéniques, a renforcé son plan d'économies en supprimant 1.000 emplois supplémentaires pour faire face au plongeon des prix des matières premières agricoles.
La multinationale qui fabrique l’herbicide Roundup, va réduire 16% de ses effectifs globaux.
Monsanto n'a donné de détails ni sur les régions, ni les fonctions qui vont être affectées par cette cure d'austérité.
Le groupe, qui emploie 20.000 personnes, va aussi fermer des sites, déprécier des actifs et mettre fin à certains contrats commerciaux, selon des documents adressés à la SEC, le gendarme de la Bourse.
En tout, cette vaste restructuration devrait lui coûter jusqu'à 1,2 milliard de dollars. À Wall Street, le titre Monsanto perdait 1,73% à 95,07 dollars le 6 /01/2016. (Source : dépêche AFP reprise par de nombreux journaux)
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Moins nombreux, plus heureux !
« On peut parler d’un krach des naissances en 2015-2016 ! » selon Jean-Loup Durousset, le PDG du groupe Noalys et directeur de la maternité privée Natecia qui le déplore alors que c’est une excellente nouvelle.
Hélas, ce n’est pas encore la décroissance de la population française mais peut-être un signe annonciateur. Selon l’INSEE entre janvier et septembre 2015, on a enregistré en France 569 000 naissances, 16 000 de moins qu’en 2014, soit une baisse de 2,75%. Il faut remonter à 1999 pour retrouver un nombre de naissances aussi faible. Certes une hirondelle ne fait pas le printemps et il faudrait savoir si le taux de fécondité des femmes françaises qui est le plus élevé d’Europe a baissé pour décider s’il s’agit d’une tendance de fond.
Les dépenses de la sécurité sociales concernant les remboursements d’obstétrique ont diminuées dans le même temps de 4,9 %. Si la baisse des naissances se poursuit et atteint 40 000 naissances de moins dans l’année, selon les prévisions de Jean-Loup Durousset, les économies réalisées par la Sécurité sociale s’élèveront à 120 millions d’euros « A raison de 3.000 euros par accouchement, si nous avons 40.000 naissances en moins dans l’année, cela permettrait de dégager 120 millions d’euros »(Source les Echos) Une petite contribution pour combler « le trou de la sécu » !
Monsanto, affecté par la chute des ventes des semences transgéniques, a renforcé son plan d'économies en supprimant 1.000 emplois supplémentaires pour faire face au plongeon des prix des matières premières agricoles.
La multinationale qui fabrique l’herbicide Roundup, va réduire 16% de ses effectifs globaux.
Monsanto n'a donné de détails ni sur les régions, ni les fonctions qui vont être affectées par cette cure d'austérité.
Le groupe, qui emploie 20.000 personnes, va aussi fermer des sites, déprécier des actifs et mettre fin à certains contrats commerciaux, selon des documents adressés à la SEC, le gendarme de la Bourse.
En tout, cette vaste restructuration devrait lui coûter jusqu'à 1,2 milliard de dollars. À Wall Street, le titre Monsanto perdait 1,73% à 95,07 dollars le 6 /01/2016. (Source : dépêche AFP reprise par de nombreux journaux)
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Moins nombreux, plus heureux !
« On peut parler d’un krach des naissances en 2015-2016 ! » selon Jean-Loup Durousset, le PDG du groupe Noalys et directeur de la maternité privée Natecia qui le déplore alors que c’est une excellente nouvelle.
Hélas, ce n’est pas encore la décroissance de la population française mais peut-être un signe annonciateur. Selon l’INSEE entre janvier et septembre 2015, on a enregistré en France 569 000 naissances, 16 000 de moins qu’en 2014, soit une baisse de 2,75%. Il faut remonter à 1999 pour retrouver un nombre de naissances aussi faible. Certes une hirondelle ne fait pas le printemps et il faudrait savoir si le taux de fécondité des femmes françaises qui est le plus élevé d’Europe a baissé pour décider s’il s’agit d’une tendance de fond.
Les dépenses de la sécurité sociales concernant les remboursements d’obstétrique ont diminuées dans le même temps de 4,9 %. Si la baisse des naissances se poursuit et atteint 40 000 naissances de moins dans l’année, selon les prévisions de Jean-Loup Durousset, les économies réalisées par la Sécurité sociale s’élèveront à 120 millions d’euros « A raison de 3.000 euros par accouchement, si nous avons 40.000 naissances en moins dans l’année, cela permettrait de dégager 120 millions d’euros »(Source les Echos) Une petite contribution pour combler « le trou de la sécu » !
Pourtant tous les journaux qui ont rapporté cette baisse de la natalité se sont lamentés et on a assisté aux sempiternelles mises en garde d’économistes et de démographes adeptes de la fuite en avant comme Mathieu Plane de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).
À la question d’Aline Gérard du journal Le Parisien qui lui demandait s’il fallait s’inquiéter de cette baisse de la natalité, cet économiste répond que si elle venait à durer, elle serait préoccupante car c’est l’ensemble de la protection sociale qui serait menacée : « Si la France a pu maintenir un niveau de protection sociale aussi important, conserver un système de santé généreux et garantir un certain niveau de retraites, c'est d'abord parce que chaque année, il naissait en moyenne en France plus de deux enfants par femme. Si ce taux se met à baisser, c'est l'ensemble de cet édifice, déjà fortement fragilisé par la crise, qui va être encore davantage ébranlé. » Pourquoi donc faire peur de cette façon aux gens ?
Quand on fait le compte des milliards que coûte la politique nataliste à la base de la regrettable exception française en matière d’évolution du taux de fécondité des Françaises, on peut en conclure que si cette politique nataliste était supprimée, ce n’est pas l’argent qui manquerait pour financer une politique d’adaptation à une décroissance démographique absolument nécessaire d’un point de vue écologique.
L’accroissement continu de la population française (plus de deux enfants par femme en moyenne préconisé par Mathieu Plane) ne peut que « se heurter à un moment au mur des réalités, que celles-ci soient sociales, économiques ou écologiques. Il suffit que le chômage des jeunes s’aggrave et perdure pour que ceux-ci ne se révèlent qu’un poids mort économique incapable de prendre en charge ses propres besoins comme les besoins des classes âgées. (…) Et si nous faisons fi de la crise économique en pariant sur une relance prochaine, que fera-t-on dans une France de 80 millions d’habitants sinon une projection de 100 millions la génération suivante et puis 120 pour la fois d’après ? Sérieusement, vous y croyez, vous, à une France pareille ou le Grand Paris absorberait Lille et Lyon ? À La viabilité de ce pays-là ? Ou bien simplement à l’envie d’y vivre ? » (Jean-Christophe Vignal, « Penser la dénatalité, un exercice difficile », in Moins nombreux, plus heureux, Michel Sourrouille, éd., Sang de la Terre, Paris, 2014). Journalistes, démographes et économistes orthodoxes restent sourds et aveugles face à ces évidences.
Laissons-les dire et laissons les directeurs de maternités se lamenter, les marchands de poussettes gémir (« les magasins de poussettes, eux, font grise mine sur tout le territoire » dixit Le Parisien) et trinquons à la santé de ces non-naissances en espérant que ça dure !
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La «crise» a du bon : le bétonnage des espaces agricoles et naturels ralentit
Selon une étude publiée mardi 5 janvier par le ministère de l’écologie, l’avancée des espaces «bétonnés » se poursuit en France, mais à un rythme moins soutenu que ces dernières années.
« Il y a sans doute un effet combiné du ralentissement économique et de mesures prises par certains élus locaux qui deviennent sensibles à la question de l’étalement urbain. »
Au cours de la période 2006 – 2012, Les surfaces « bétonnées » ont augmenté de près de 0,5 % par an à cette période, contre 1,3 % par an entre 2000 et 2006. Ce sont les forêts et les espaces semi-naturels qui profitent de cette évolution, le recul des terres agricoles étant stable par rapport aux évolutions observées entre 1990 et 2000. (Source La Croix 5/1/16).
À la question d’Aline Gérard du journal Le Parisien qui lui demandait s’il fallait s’inquiéter de cette baisse de la natalité, cet économiste répond que si elle venait à durer, elle serait préoccupante car c’est l’ensemble de la protection sociale qui serait menacée : « Si la France a pu maintenir un niveau de protection sociale aussi important, conserver un système de santé généreux et garantir un certain niveau de retraites, c'est d'abord parce que chaque année, il naissait en moyenne en France plus de deux enfants par femme. Si ce taux se met à baisser, c'est l'ensemble de cet édifice, déjà fortement fragilisé par la crise, qui va être encore davantage ébranlé. » Pourquoi donc faire peur de cette façon aux gens ?
Quand on fait le compte des milliards que coûte la politique nataliste à la base de la regrettable exception française en matière d’évolution du taux de fécondité des Françaises, on peut en conclure que si cette politique nataliste était supprimée, ce n’est pas l’argent qui manquerait pour financer une politique d’adaptation à une décroissance démographique absolument nécessaire d’un point de vue écologique.
L’accroissement continu de la population française (plus de deux enfants par femme en moyenne préconisé par Mathieu Plane) ne peut que « se heurter à un moment au mur des réalités, que celles-ci soient sociales, économiques ou écologiques. Il suffit que le chômage des jeunes s’aggrave et perdure pour que ceux-ci ne se révèlent qu’un poids mort économique incapable de prendre en charge ses propres besoins comme les besoins des classes âgées. (…) Et si nous faisons fi de la crise économique en pariant sur une relance prochaine, que fera-t-on dans une France de 80 millions d’habitants sinon une projection de 100 millions la génération suivante et puis 120 pour la fois d’après ? Sérieusement, vous y croyez, vous, à une France pareille ou le Grand Paris absorberait Lille et Lyon ? À La viabilité de ce pays-là ? Ou bien simplement à l’envie d’y vivre ? » (Jean-Christophe Vignal, « Penser la dénatalité, un exercice difficile », in Moins nombreux, plus heureux, Michel Sourrouille, éd., Sang de la Terre, Paris, 2014). Journalistes, démographes et économistes orthodoxes restent sourds et aveugles face à ces évidences.
Laissons-les dire et laissons les directeurs de maternités se lamenter, les marchands de poussettes gémir (« les magasins de poussettes, eux, font grise mine sur tout le territoire » dixit Le Parisien) et trinquons à la santé de ces non-naissances en espérant que ça dure !
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La «crise» a du bon : le bétonnage des espaces agricoles et naturels ralentit
Selon une étude publiée mardi 5 janvier par le ministère de l’écologie, l’avancée des espaces «bétonnés » se poursuit en France, mais à un rythme moins soutenu que ces dernières années.
« Il y a sans doute un effet combiné du ralentissement économique et de mesures prises par certains élus locaux qui deviennent sensibles à la question de l’étalement urbain. »
Au cours de la période 2006 – 2012, Les surfaces « bétonnées » ont augmenté de près de 0,5 % par an à cette période, contre 1,3 % par an entre 2000 et 2006. Ce sont les forêts et les espaces semi-naturels qui profitent de cette évolution, le recul des terres agricoles étant stable par rapport aux évolutions observées entre 1990 et 2000. (Source La Croix 5/1/16).
Samedi 9 Janvier 2016
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