Nature - environnement
« Il n’y a pas de repas gratuit », c’est une des leçons de l’écologie. Toute production d’énergie a pour revers de la médaille des nuisances environnementales, différentes selon les énergies considérées mais toujours importantes si l’on prend en compte le cycle complet de vie de ces activités. Dans le cas particulier de la France, si l’on est réaliste, il faut admettre que les ENR éolien, solaire, bois n’auront jamais qu’une place tout à fait marginale pour des raisons techniques et politiques. Les investissements passés et à venir dans le nucléaire sont trop importants. Ils montrent à l’évidence que les gouvernements ne changeront pas de cap, d’autant que les antinucléaires n’ont jamais été majoritaires dans le pays et que l’accent actuel mis sur le réchauffement climatique dont l’origine serait anthropique et sur sa dangerosité est une aubaine pour les nucléocrates qui ont su l’exploiter à merveille. Dans ces conditions, en France le développement de ces ENR est inutile. Aujourd’hui même les problèmes rencontrés sur les réacteurs en arrêt prolongé le prouve ! Celles qui sont installées ne contribuent en rien à la sécurité de l’approvisionnement en électricité. Si elles brassent quelque chose, c’est de l’argent qu’elles pompent dans la poche des contribuables via la CSPE. Le déploiement de ces ENR devrait avoir la première place dans les « grands projets inutiles » et néfastes !
Si vous critiquez les ENR vous êtes classé pronucléaire. Ce simplisme m’exaspère. Ce n’est pas parce que les ENR ne sont ni « vertes » ni « écolo » que le nucléaire l’est et qu’il devient la panacée en matière énergétique. Le nucléaire est et restera une énergie sale. La filière nucléaire pollue les eaux ; elle est génératrice de déchets en aval et de destruction d’écosystèmes en amont par les activités minières, de concassage et de raffinage. Si pour le chauffage et la production d’électricité, le charbon peut paraître la source d’énergie la moins acceptable compte tenu de l’état actuel des techniques de production, on peut le remplacer par des centrales nucléaires ou par une complémentarité gaz/ENR. C’est vers ce dernier que tend l’Allemagne qui pour l’instant est dépendante du charbon et de nombreux pays de l’ancienne Europe de l’Est comme la Pologne par exemple. De même la Belgique qui a décidé de sortir totalement du nucléaire en 2025 adopte un mix de ce type et va construire des centrales au gaz. Il y a aussi d’autres mix énergétiques possibles avec par exemple de l’hydraulique en base associé à des ENR comme en Autriche, pays qui a rejeté le nucléaire depuis 1978 mais il n’est transposable ni en France ni dans beaucoup d’autres pays.
Il faut remarquer que le mix gaz/ENR avec cogénération chaleur électricité était retenu par le passé par les Verts français (cf. Les Verts, 1998. Le nucléaire et la lampe à pétrole, L’esprit Frappeur, Paris, 172 pages) bien qu’en 1998, il était déjà question de l’effet de serre même si celui-ci et le «réchauffement-dérèglement-changement climatique » n’occupaient pas comme qu’aujourd’hui le devant de la scène souvent au détriment d’autres problèmes tout aussi préoccupants d’un point de vue écologique mais moins propres à faire du business.
Dans cet ouvrage les Verts ne contestaient pas le fait que les centrales nucléaires en fonctionnement ne produisaient pas de C02 mais pour eux ce n’est pas la production électrique qui contribuait le plus à l’émission de gaz à effet de serre, ce sont les transports. A l’époque, l’électrification des transports et déplacements n’étaient pas à l’ordre du jour ! Et d’ailleurs même aujourd’hui, le tout électrique et notamment l’intérêt de la voiture électrique est contesté et contestable (voir par exemple A. Waechter : le scandale de l’éolien et parmi une littérature abondante : https://www.connaissancedesenergies.org/idee-recue-les-vehicules-electriques-n-emettent-pas-de-gaz-a-effet-de-serre-140901). Les Verts étaient également opposés au chauffage électrique. Plus largement, à l’opposé de la tendance actuelle au « Tout électrique », Les Verts (dont j’étais!) condamnaient « le dogme du Tout électrique ». Nous considérions que c’était le rapport à l’électricité qu’il fallait changer et que « cette forme d’énergie [devait] être considérée comme une énergie « noble », réservée à certains usages pour lesquels il n’y a pas d’autres énergies possibles » (o. c. p. 34). Personnellement, je n’ai pas changé d’avis sur ce point. Quels qu’en soient les motifs, une « transition énergétique » fondée sur ce dogme du « tout électrique » nous conduira à une impasse. Hélas, elle me semble inéluctable. Il ne faut pas compter sur EELV pour s’y opposer et les écologistes qui la critiquent sont non seulement minoritaires dans cette famille de pensée mais de plus n’arrivent pas à faire connaître leurs idées dans le pays. Ils sont marginalisés, ignorés des médias main stream et de toute façon inaudibles dans le contexte d’une opinion façonnée par ces média, par le lobby du nucléaire et celui des énergies renouvelables. Certes ces deux lobbies s’opposent l’un à l’autre mais ni l’un ni l’autre ne contestent une transition énergétique allant vers le tout électrique qui, espèrent-t-ils, devrait bien faire leurs affaires, à l’un comme à l’autre.
Il faut remarquer que le mix gaz/ENR avec cogénération chaleur électricité était retenu par le passé par les Verts français (cf. Les Verts, 1998. Le nucléaire et la lampe à pétrole, L’esprit Frappeur, Paris, 172 pages) bien qu’en 1998, il était déjà question de l’effet de serre même si celui-ci et le «réchauffement-dérèglement-changement climatique » n’occupaient pas comme qu’aujourd’hui le devant de la scène souvent au détriment d’autres problèmes tout aussi préoccupants d’un point de vue écologique mais moins propres à faire du business.
Dans cet ouvrage les Verts ne contestaient pas le fait que les centrales nucléaires en fonctionnement ne produisaient pas de C02 mais pour eux ce n’est pas la production électrique qui contribuait le plus à l’émission de gaz à effet de serre, ce sont les transports. A l’époque, l’électrification des transports et déplacements n’étaient pas à l’ordre du jour ! Et d’ailleurs même aujourd’hui, le tout électrique et notamment l’intérêt de la voiture électrique est contesté et contestable (voir par exemple A. Waechter : le scandale de l’éolien et parmi une littérature abondante : https://www.connaissancedesenergies.org/idee-recue-les-vehicules-electriques-n-emettent-pas-de-gaz-a-effet-de-serre-140901). Les Verts étaient également opposés au chauffage électrique. Plus largement, à l’opposé de la tendance actuelle au « Tout électrique », Les Verts (dont j’étais!) condamnaient « le dogme du Tout électrique ». Nous considérions que c’était le rapport à l’électricité qu’il fallait changer et que « cette forme d’énergie [devait] être considérée comme une énergie « noble », réservée à certains usages pour lesquels il n’y a pas d’autres énergies possibles » (o. c. p. 34). Personnellement, je n’ai pas changé d’avis sur ce point. Quels qu’en soient les motifs, une « transition énergétique » fondée sur ce dogme du « tout électrique » nous conduira à une impasse. Hélas, elle me semble inéluctable. Il ne faut pas compter sur EELV pour s’y opposer et les écologistes qui la critiquent sont non seulement minoritaires dans cette famille de pensée mais de plus n’arrivent pas à faire connaître leurs idées dans le pays. Ils sont marginalisés, ignorés des médias main stream et de toute façon inaudibles dans le contexte d’une opinion façonnée par ces média, par le lobby du nucléaire et celui des énergies renouvelables. Certes ces deux lobbies s’opposent l’un à l’autre mais ni l’un ni l’autre ne contestent une transition énergétique allant vers le tout électrique qui, espèrent-t-ils, devrait bien faire leurs affaires, à l’un comme à l’autre.
La raison de ce retour en force du dogme du « Tout électrique», c’est le «réchauffement-dérèglement-changement climatique » et le catastrophisme qui lui est associé. Il est peut-être justifié, peut-être non, mais il est devenu indiscutable au sens propre et fort, comme l’est une vérité révélée, alors qu’une vérité scientifique est par essence provisoire et rectifiable. Dans ce contexte de panique avec mobilisation générale pour « sauver le climat » (sic!), le « Tout électrique » apparaît comme la solution miracle pour tout à la fois atténuer ce réchauffement et s’y adapter sans rien changer dans nos habitudes de vie et sans remettre en question cette civilisation qui exige pour perdurer d’avoir à disposition des sources d’énergies abondantes et « décarbonées » ce que promettraient le développement des ENR et du Nucléaire, chacun à sa manière.
En France, l’essentiel de l’électricité est produite par l’énergie nucléaire et ce n’est pas prêt de changer pour des raisons techniques, sociétales et politiques. Le problème de l’intermittence et du caractère non pilotable (en terme technique fatal) tant de l’éolien que du solaire, leur besoin de beaucoup d’espaces pour se développer, l’absence de solution de stockage performante techniquement et acceptable socialement, le rejet des projets d’implantation qui se traduisent par des kyrielles de contentieux devant les tribunaux, tout cela handicape sérieusement le développement des ENR, notamment de l’éolien et à un degré moindre du solaire. Enfin, le «réchauffement-dérèglement-changement climatique » attribué aux émissions de CO2 est pain béni pour les partisans du nucléaire qui n’ont pas de peine à montrer, en oubliant l’amont et l’aval de l’activité, que le recours au nucléaire est plus performant que l’éolien et le voltaïque pour produire une électricité décarbonée en quantité suffisante et mobilisable à la demande.
En effet, la lutte pour le climat est une opportunité formidable pour redorer le blason du nucléaire aux yeux de l’opinion publique. Les partisans du nucléaire ont beau jeu : il est patent que les pays qui décident d’abandonner le nucléaire voient du même coup augmenter leurs émissions de CO2 même avec un parc éolien conséquent comme en Allemagne ou, a fortiori, en Italie et en Belgique, pays qui n’ont pas une tel parc. Ce n’est pas les ENR qui remplacent le nucléaire, elles en sont bien incapables mais le gaz ! La course au gigantisme qui a cours dans l’énergie du vent n’y changera rien : la puissance installée est un leurre ! C’est bien beau de dire que les éoliennes gigantesques que l’on construit aujourd’hui peuvent fournir de l’électricité pour x ou y personnes, encore faut-il pour cela non seulement qu’elles tournent mais qu’elles tournent à une vitesse telle que leur production soit optimale, optimum rarement atteint car elles tournent au gré du vent. Négawatt, l’Ademe et autres bureaux d’études peuvent bien multiplier les scénarios, l’éolien ou le solaire ne peuvent gagner la partie face au nucléaire pour la production d’électricité « décarbonée ».
On pouvait lire dans la tribune des élus EELV de Fontenay-aux –Roses de Juin 2021: « Le combat contre le réchauffement climatique est LE combat du siècle pour préserver un monde vivable. » En tireront ils la conclusion que s’il est le combat du siècle (!), alors tous les autres doivent lui être subordonnés et l’énergie nucléaire étant décarbonée et pilotable, il faut pour le bien du climat cesser d’être anti-nucléaire ? En tout cas plus le temps passe et plus certains écologistes français naguère anti-nucléaires radicaux, tout à leur obsession de vouloir réduire les émissions de CO2, leur nouvelle bête noire, finissent par s’en rendre compte et rejoignent la nucléocratie à l’exemple des Verts finlandais mais sans pour autant renoncer aux ENR qui selon eux seraient l’avenir tandis que le nucléaire serait une « énergie de transition », ce qui est la doctrine que la Commission européenne cherche à imposer, doctrine qui convient à Pascal Canfin, macroniste transfuge d’EELV. On peut toujours rêver mais le problème avec ce rêve là, c’est que EELV et les macronistes qui se piquent d’être des écolos parce qu’ils ont naguère été encartés à EELV militent activement pour le développement de ces ENR qui sont un fléau au regard de la biodiversité et de la naturalité des territoires.
Le gouvernement français actuel comme les précédents a un fort tropisme nucléocrate mais comme il faut gagner les élections, il ne veut pas pour autant s’aliéner l’électorat écologiste, supposé adepte des ENR, il en introduit un pourcentage dans le mix énergétique, c’est le « en même temps » de la LREM avec comme prétexte la « diversification » de ce mix. Cependant ce même gouvernement projette la construction de nouveaux réacteurs malgré les déboires de l’EPR de Flamanville dont la mise en service est sans cesse différée tandis que son coût explose. Il compte aussi investir dans le domaine des réacteurs modulaires. Enfin il ne faut pas oublier son lobbying intense et réussi pour intégrer l’énergie nucléaire dans la taxonomie verte en discussion dans les instances de l’Union européenne afin de faire profiter cette énergie des flux de capitaux de la « finance verte ». D’un autre côté, même si EELV a eu quelques beaux succès aux élections municipales, ni lui, ni le mouvement anti nucléaire n’a la force en France de changer la donne en matière d’énergie. Le mouvement anti-nucléaire français a perdu la partie dans les années 70 et n’a jamais pu ou su rebondir, le rapport de force politique est en sa défaveur. Les anti-nucléaires n’ont jamais trouvé le moyen de devenir majoritaire malgré Tchernobyl ou Fukushima et quelques autres « incidents » ! D’autant que la population dans son ensemble, veut de l’électricité. Peu importe qu’elle soit nucléaire ou non mais depuis les cris d’alarme du GIEC, elle la préfère décarbonée !
En France, il ne faut donc pas compter sur les ENR et notamment l’éolien, le solaire ou le bois pour « sortir du nucléaire » tant sur plan technique que sur le plan du rapport de force politique. Il est temps de faire preuve de lucidité et de réalisme. Qu’on aime le nucléaire ou que l’on ne l’aime pas (ce qui est mon cas), même si l’on estime, comme je le pense, qu’il est une solution à la gribouille, se jeter à l’eau pour éviter d’être mouillé par la pluie, il faudra faire avec pour longtemps encore, sauf si un accident majeur se produit sur le parc « le plus sûr du monde », et remet douloureusement les pendules à l’heure !
Dans ces conditions, toute production d’énergie s’accompagnant de nuisances, il est absurde de rajouter les nuisances des ENR à celles du nucléaire. En France, les ENR – hydraulique excepté – ne servent à rien et ne serviront à rien avec l’extension du nucléaire qui s’annonce. C’est là au moins pour notre pays leur principal défaut. Elles sont surtout INUTILES! Qui osera enfin dire que de tous les « projets inutiles » dénoncés par les environnementalistes, ce sont les implantations d’éoliennes qui remportent la palme ! Mais qui osera enfin la décerner ?
(Nb : Ce texte devait servir de prologue à un article critiquant un texte de l’ADEME dans lequel elle avançait « quatre bonnes raisons » de développer les ENR. Vu sa longueur, j’ai préféré en faire un article distinct. )
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En France, l’essentiel de l’électricité est produite par l’énergie nucléaire et ce n’est pas prêt de changer pour des raisons techniques, sociétales et politiques. Le problème de l’intermittence et du caractère non pilotable (en terme technique fatal) tant de l’éolien que du solaire, leur besoin de beaucoup d’espaces pour se développer, l’absence de solution de stockage performante techniquement et acceptable socialement, le rejet des projets d’implantation qui se traduisent par des kyrielles de contentieux devant les tribunaux, tout cela handicape sérieusement le développement des ENR, notamment de l’éolien et à un degré moindre du solaire. Enfin, le «réchauffement-dérèglement-changement climatique » attribué aux émissions de CO2 est pain béni pour les partisans du nucléaire qui n’ont pas de peine à montrer, en oubliant l’amont et l’aval de l’activité, que le recours au nucléaire est plus performant que l’éolien et le voltaïque pour produire une électricité décarbonée en quantité suffisante et mobilisable à la demande.
En effet, la lutte pour le climat est une opportunité formidable pour redorer le blason du nucléaire aux yeux de l’opinion publique. Les partisans du nucléaire ont beau jeu : il est patent que les pays qui décident d’abandonner le nucléaire voient du même coup augmenter leurs émissions de CO2 même avec un parc éolien conséquent comme en Allemagne ou, a fortiori, en Italie et en Belgique, pays qui n’ont pas une tel parc. Ce n’est pas les ENR qui remplacent le nucléaire, elles en sont bien incapables mais le gaz ! La course au gigantisme qui a cours dans l’énergie du vent n’y changera rien : la puissance installée est un leurre ! C’est bien beau de dire que les éoliennes gigantesques que l’on construit aujourd’hui peuvent fournir de l’électricité pour x ou y personnes, encore faut-il pour cela non seulement qu’elles tournent mais qu’elles tournent à une vitesse telle que leur production soit optimale, optimum rarement atteint car elles tournent au gré du vent. Négawatt, l’Ademe et autres bureaux d’études peuvent bien multiplier les scénarios, l’éolien ou le solaire ne peuvent gagner la partie face au nucléaire pour la production d’électricité « décarbonée ».
On pouvait lire dans la tribune des élus EELV de Fontenay-aux –Roses de Juin 2021: « Le combat contre le réchauffement climatique est LE combat du siècle pour préserver un monde vivable. » En tireront ils la conclusion que s’il est le combat du siècle (!), alors tous les autres doivent lui être subordonnés et l’énergie nucléaire étant décarbonée et pilotable, il faut pour le bien du climat cesser d’être anti-nucléaire ? En tout cas plus le temps passe et plus certains écologistes français naguère anti-nucléaires radicaux, tout à leur obsession de vouloir réduire les émissions de CO2, leur nouvelle bête noire, finissent par s’en rendre compte et rejoignent la nucléocratie à l’exemple des Verts finlandais mais sans pour autant renoncer aux ENR qui selon eux seraient l’avenir tandis que le nucléaire serait une « énergie de transition », ce qui est la doctrine que la Commission européenne cherche à imposer, doctrine qui convient à Pascal Canfin, macroniste transfuge d’EELV. On peut toujours rêver mais le problème avec ce rêve là, c’est que EELV et les macronistes qui se piquent d’être des écolos parce qu’ils ont naguère été encartés à EELV militent activement pour le développement de ces ENR qui sont un fléau au regard de la biodiversité et de la naturalité des territoires.
Le gouvernement français actuel comme les précédents a un fort tropisme nucléocrate mais comme il faut gagner les élections, il ne veut pas pour autant s’aliéner l’électorat écologiste, supposé adepte des ENR, il en introduit un pourcentage dans le mix énergétique, c’est le « en même temps » de la LREM avec comme prétexte la « diversification » de ce mix. Cependant ce même gouvernement projette la construction de nouveaux réacteurs malgré les déboires de l’EPR de Flamanville dont la mise en service est sans cesse différée tandis que son coût explose. Il compte aussi investir dans le domaine des réacteurs modulaires. Enfin il ne faut pas oublier son lobbying intense et réussi pour intégrer l’énergie nucléaire dans la taxonomie verte en discussion dans les instances de l’Union européenne afin de faire profiter cette énergie des flux de capitaux de la « finance verte ». D’un autre côté, même si EELV a eu quelques beaux succès aux élections municipales, ni lui, ni le mouvement anti nucléaire n’a la force en France de changer la donne en matière d’énergie. Le mouvement anti-nucléaire français a perdu la partie dans les années 70 et n’a jamais pu ou su rebondir, le rapport de force politique est en sa défaveur. Les anti-nucléaires n’ont jamais trouvé le moyen de devenir majoritaire malgré Tchernobyl ou Fukushima et quelques autres « incidents » ! D’autant que la population dans son ensemble, veut de l’électricité. Peu importe qu’elle soit nucléaire ou non mais depuis les cris d’alarme du GIEC, elle la préfère décarbonée !
En France, il ne faut donc pas compter sur les ENR et notamment l’éolien, le solaire ou le bois pour « sortir du nucléaire » tant sur plan technique que sur le plan du rapport de force politique. Il est temps de faire preuve de lucidité et de réalisme. Qu’on aime le nucléaire ou que l’on ne l’aime pas (ce qui est mon cas), même si l’on estime, comme je le pense, qu’il est une solution à la gribouille, se jeter à l’eau pour éviter d’être mouillé par la pluie, il faudra faire avec pour longtemps encore, sauf si un accident majeur se produit sur le parc « le plus sûr du monde », et remet douloureusement les pendules à l’heure !
Dans ces conditions, toute production d’énergie s’accompagnant de nuisances, il est absurde de rajouter les nuisances des ENR à celles du nucléaire. En France, les ENR – hydraulique excepté – ne servent à rien et ne serviront à rien avec l’extension du nucléaire qui s’annonce. C’est là au moins pour notre pays leur principal défaut. Elles sont surtout INUTILES! Qui osera enfin dire que de tous les « projets inutiles » dénoncés par les environnementalistes, ce sont les implantations d’éoliennes qui remportent la palme ! Mais qui osera enfin la décerner ?
(Nb : Ce texte devait servir de prologue à un article critiquant un texte de l’ADEME dans lequel elle avançait « quatre bonnes raisons » de développer les ENR. Vu sa longueur, j’ai préféré en faire un article distinct. )
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L'Illustration est extraite de la pétition « Non aux éoliennes à Cézens, au pied du Plomb du Cantal ! » de l’Association Sauvegarde des Monts du Cantal. Ce projet de l'entreprise canadienne Boralex est une bel exemple de l'aberration environnementale de ces usines que l'état laisse s'implanter n'importe où.
Outre un saccage du paysage – il s’agit de vingt éoliennes de 190 m et 200 m de hauteur !, une étude de la LPO financée par Saint-Flour communauté a permis de mettre en évidence une densité exceptionnelle de Milans Royaux proche des valeurs records observées en France avec 7 couples sur les 12 km2 de l’étude. Ces grands rapaces diurnes sont classés « quasi menacés » sur la liste rouge des espèces menacées en Europe. Le chargé de l’étude a aussi découvert que d’autres rapaces nicheurs avaient élu domicile dans ce périmètre du projet d’implantation de ces éoliennes : 3 couples de buses variables, 3 couples de milan noirs et à sa grande surprise un couple d’aigle botté espèce classée en danger sur la liste rouge. (Source : Isabelle Barnérias, La Montagne, 26/11/2021 l’article complet ici ) Et lorsque l’on sait que ces machines sont un danger mortel pour les rapaces, il faut espérer que le projet ne verra pas le jour !
Au dernières nouvelles Cantalous et Aveyronnais sont bien déterminés à sauver leur terroir et à ne pas se laisser faire. Ils se révoltent :" le mât de mesure installé sur la commune de Cézens dans le Cantal en octobre dernier pour étudier un projet d'implantation de vingt éoliennes de 190 m et 200 m de hauteur au pied du rocher de Ronesque, soit aux portes du Carladez Aveyronnais, le mât de mesure est tombé, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier [la nuit du 6 au 7 janvier], volontairement sectionné par des opposants.
Une action non revendiquée..." lire la suite de l'article signé Olivier Courtil sur CentrePress.fr Aveyron , site auquel j'ai repris la photo ci-dessous ici
Pour les aidez, signez leur pétition, c’est ici
Outre un saccage du paysage – il s’agit de vingt éoliennes de 190 m et 200 m de hauteur !, une étude de la LPO financée par Saint-Flour communauté a permis de mettre en évidence une densité exceptionnelle de Milans Royaux proche des valeurs records observées en France avec 7 couples sur les 12 km2 de l’étude. Ces grands rapaces diurnes sont classés « quasi menacés » sur la liste rouge des espèces menacées en Europe. Le chargé de l’étude a aussi découvert que d’autres rapaces nicheurs avaient élu domicile dans ce périmètre du projet d’implantation de ces éoliennes : 3 couples de buses variables, 3 couples de milan noirs et à sa grande surprise un couple d’aigle botté espèce classée en danger sur la liste rouge. (Source : Isabelle Barnérias, La Montagne, 26/11/2021 l’article complet ici ) Et lorsque l’on sait que ces machines sont un danger mortel pour les rapaces, il faut espérer que le projet ne verra pas le jour !
Au dernières nouvelles Cantalous et Aveyronnais sont bien déterminés à sauver leur terroir et à ne pas se laisser faire. Ils se révoltent :" le mât de mesure installé sur la commune de Cézens dans le Cantal en octobre dernier pour étudier un projet d'implantation de vingt éoliennes de 190 m et 200 m de hauteur au pied du rocher de Ronesque, soit aux portes du Carladez Aveyronnais, le mât de mesure est tombé, dans la nuit de jeudi à vendredi dernier [la nuit du 6 au 7 janvier], volontairement sectionné par des opposants.
Une action non revendiquée..." lire la suite de l'article signé Olivier Courtil sur CentrePress.fr Aveyron , site auquel j'ai repris la photo ci-dessous ici
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Vendredi 14 Janvier 2022
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