La plante à l'honneur
La ficaire va bientôt ouvrir sa corolle jaune or.
Elle est l'une des premières à fleurir à la fin de l'hiver et disparaitra lorsque les bourgeons des arbres auront achevé de déplier leurs feuilles.
Dès la mi-février, j'en ai vu une qui venait d'éclore dans le parc d'une résidence, les pétales encore serrés les uns contre les autres. Elle est bien précoce. Et s'il gelait? Elle résisterait sans doute. Le gros des troupes, plus prudent et moins pressé ne fleurira que plus tard.
Nom
Ranunculus ficaria L. 1753, tel est son nom botanique retenu aujourd'hui. Il a plusieurs synonymes, Ficaria ranunculoïdes, Roth, 1788 et Ficaria verna, Huds, 1762.
Son nom de genre Ranunculus renoncule, vient du latin rana qui signifie grenouille et colere qui signifie habiter ; de nombreuses espèces du genre vivant dans des lieux humides.
Son nom français, ficaire printanière ou ficaire tout court vient du latin ficus, figue qui est une allusion à la forme de son système racinaire. Parmi ses multiples noms populaires, on peut citer éclairette, petite éclaire (par opposition à la chélidoine ou grande éclaire), billonée (?), rondelotte (lorsque les jeunes pousses sont préparées en salade), épinard des bûcherons (sans doute parce que les feuilles, comestibles avant floraison sont riches en vitamine C comme les épinards), herbe aux hémorroïdes, herbes aux verrues, etc.
Ranunculus ficaria L. 1753, tel est son nom botanique retenu aujourd'hui. Il a plusieurs synonymes, Ficaria ranunculoïdes, Roth, 1788 et Ficaria verna, Huds, 1762.
Son nom de genre Ranunculus renoncule, vient du latin rana qui signifie grenouille et colere qui signifie habiter ; de nombreuses espèces du genre vivant dans des lieux humides.
Son nom français, ficaire printanière ou ficaire tout court vient du latin ficus, figue qui est une allusion à la forme de son système racinaire. Parmi ses multiples noms populaires, on peut citer éclairette, petite éclaire (par opposition à la chélidoine ou grande éclaire), billonée (?), rondelotte (lorsque les jeunes pousses sont préparées en salade), épinard des bûcherons (sans doute parce que les feuilles, comestibles avant floraison sont riches en vitamine C comme les épinards), herbe aux hémorroïdes, herbes aux verrues, etc.
Période de floraison
Dès la fin de l'hiver et parfois même avant. A Fontenay-aux-Roses, depuis plusieurs années dans une station abritée et bien exposée sous feuillus, elle commence à fleurir dès la mi-février. Une fois fanée, sa partie aérienne disparaît, ce qui pourrait être une cause de sous-estimation dans les inventaires.
Description
Plante vivace, géophyte à tubercules, (5 – 25 cm) souvent en tapis, port d'abord rampant puis redressé lorsqu'elle fleurit.
Feuilles glabres d'un vert luisant dotées d'un long pétiole engainant glabre, au limbe en cœur sub-entier, légèrement sinué, nervures bien dessinées, plus sombre au centre.
Fleurs solitaire (20 – 25mm pour le type), sur un pédoncule glabre. 3 sépales verts, 8 pétales et plus, rarement moins, nombreuses étamines et pistils. Les pétales, jaune d'or brillant comme vernis ont à leur base un nectaire en forme de fossette.
Fruits : akènes sans bec, réunies en une grappe globuleuse, indéhiscents, contenant une graine. Disséminés par les fourmis.
Une fois qu'elle a fleuri et que son appareil aérien a disparu, les tubercules se séparent donnant autant de nouvelles plantes. Ce mode de reproduction végétative par bouturage lui permet de couvrir rapidement de grandes surfaces et en fait une plante parfois envahissante.
Trois sous-espèces : Ranunculus ficaria subsp. ficaria, Ranunculus subsp. bulbifer, Lambinon 1981, Ranunculus ficaria subsp. ficariiformis, Rouy et Foucaud 1893. La seconde est reconnaissable aux bulbilles qu'elle porte aux aisselles des feuilles, la troisième possède des fleurs plus grandes que celles du type.
Seules les deux premières sont connues dans le sud du département des Hauts-de-Seine. A Fontenay-aux-Roses, dans le square au 1, rue Jean-Jaurès, il s'agit de R.ficaria subsp. ficaria
Habitat
Elle pousse dans les haies et sous-bois frais au sol riche et humide, les jardins, parfois les prairies. Elle est assez rare à rare dans les cultures.
R. ficaria subsp. ficaria est une espèce eurasiatique, bulbifer européenne méridionale,leur amplitude altitudinale va de la plaine à l'étage subalpin. Ficariiformis est plutôt méditerranéenne et d'une amplitude altitudinale moindre (0 à 1000m)
Commentaires
Dès la fin de l'hiver et parfois même avant. A Fontenay-aux-Roses, depuis plusieurs années dans une station abritée et bien exposée sous feuillus, elle commence à fleurir dès la mi-février. Une fois fanée, sa partie aérienne disparaît, ce qui pourrait être une cause de sous-estimation dans les inventaires.
Description
Plante vivace, géophyte à tubercules, (5 – 25 cm) souvent en tapis, port d'abord rampant puis redressé lorsqu'elle fleurit.
Feuilles glabres d'un vert luisant dotées d'un long pétiole engainant glabre, au limbe en cœur sub-entier, légèrement sinué, nervures bien dessinées, plus sombre au centre.
Fleurs solitaire (20 – 25mm pour le type), sur un pédoncule glabre. 3 sépales verts, 8 pétales et plus, rarement moins, nombreuses étamines et pistils. Les pétales, jaune d'or brillant comme vernis ont à leur base un nectaire en forme de fossette.
Fruits : akènes sans bec, réunies en une grappe globuleuse, indéhiscents, contenant une graine. Disséminés par les fourmis.
Une fois qu'elle a fleuri et que son appareil aérien a disparu, les tubercules se séparent donnant autant de nouvelles plantes. Ce mode de reproduction végétative par bouturage lui permet de couvrir rapidement de grandes surfaces et en fait une plante parfois envahissante.
Trois sous-espèces : Ranunculus ficaria subsp. ficaria, Ranunculus subsp. bulbifer, Lambinon 1981, Ranunculus ficaria subsp. ficariiformis, Rouy et Foucaud 1893. La seconde est reconnaissable aux bulbilles qu'elle porte aux aisselles des feuilles, la troisième possède des fleurs plus grandes que celles du type.
Seules les deux premières sont connues dans le sud du département des Hauts-de-Seine. A Fontenay-aux-Roses, dans le square au 1, rue Jean-Jaurès, il s'agit de R.ficaria subsp. ficaria
Habitat
Elle pousse dans les haies et sous-bois frais au sol riche et humide, les jardins, parfois les prairies. Elle est assez rare à rare dans les cultures.
R. ficaria subsp. ficaria est une espèce eurasiatique, bulbifer européenne méridionale,leur amplitude altitudinale va de la plaine à l'étage subalpin. Ficariiformis est plutôt méditerranéenne et d'une amplitude altitudinale moindre (0 à 1000m)
Commentaires
- Facile à reconnaître, du moins si l'on en reste à l'espèce puisqu'à l'époque où elle fleurit il n'y a guère de concurrence et donc de risques de confusion, elle fut difficile à classer comme on peut le voir avec les synonymes. Certaines flores en font un genre à part et les sous-espèces deviennent alors des espèces de la famille des Ranunculaceae ( Renonculacées). Des botanistes l'avaient classée comme une espèce de chélidoine(éclaire) Chelidonium minor (Petite éclaire) par opposition àChelidonium major, (Grande éclaire) parce que selon Větvička (1979, p.116), elle contiendrait des alcaloïdes qui existent aussi chez la Grande chélidoine ( chélidonine et chélérythrine).
- Lorsque l'espèce type cohabite avec la sous-espèce ficariiformis, la distinction peut se révéler difficile. C'est la taille des fleurs qui est distinctive : celles de ficaria étant plus petites : 20 – 40 mm contre 20 – 25 mm. Il faut disposer de plusieurs fleurs pour juger.
- Dans une perspective évolutionniste la famille des renonculacées est une « famille par enchainement », c'est-à-dire que les espèces ont peu de caractères communs mais sont reliées entre elles par de nombreux intermédiaires. A un bout de la chaîne, il y aurait une fleur « primitive » avec un réceptacle bombé sur lequel s'insère en hélice et dans cet ordre, les tépales, les étamines en grand nombre et les carpelles en grand nombre également. Il y aurait ensuite passage de l'hélice à des verticilles avec une stabilisation du nombre de tépales puis l'apparition de deux enveloppes : calice et corolle. La ficaire se trouverait en milieu de chaîne. Elle possède un périanthe mais le calice n'a que trois sépales et la corolle un nombre variable de pétales (+/- 8). Ce périanthe n'est ni complétement cyclisé, ni pentamérisé alors que sera le cas des autres renoncules plus « évoluées »( calice et corolle en verticilles avec un nombre fixe de cinq pièces florales). La ficaire serait donc plus « primitive » que les autres espèces du genre Ranunculus. L'ensemble des espèces du genre serait plus primitif que les ancolies qui représenteraient une autre étape de l'évolution où l'ensemble de la fleur est entièrement pentamérisé avec un nombre d'étamines et carpelles fixe (x5).
Usages
ATTENTION il s'agit d'une PLANTE TOXIQUE comme toutes celles du genre, bien qu'à un degré moindre des autres renoncules. En outre cette toxicité se manifeste surtout lorsque la plante est adulte. Elle accumule alors dans ses feuilles de la proto-anémonime qui est un alcaloïde toxique pour l'homme. Ingérée elle provoque des vomissements, diarrhées et étourdissements, des convulsions et une paralysie. Au contact de la peau, elle peut provoquer des dermites se traduisant par des rougeurs, des démangeaisons et des boursouflures.
Dans la plante séchée, la proto-anémonime se transforme en anémonime qui perd ses propriétés toxiques.
Au Moyen-Âge, par temps de disette, les tubercules étaient moulus et mélangés à la farine après avoir été longuement bouillis pour effacer leur amertume ( Větvička ,1979, p.116). Couplan (2009, p.136) rapporte que les bulbilles de la racine cuites à l'eau bouillante quelques minutes seraient servis avec du gros sel et de l'huile d'olive « en quelques lieux de Corse où ces bulbilles portent le nom imagé de « cuglione di prete ».
Yves Rocher dans son ouvrage Cent plantes, mille usages, propose pour le même mal un « bain de vapeur ». Il s'agit de vaporiser sur les hémorroïdes, deux ou trois fois par jour, la vapeur d'une infusion de 80 à 100 grammes de feuilles et de racines de ficaire pour 1 litre d'eau bouillante. Il propose aussi dans ce livre la recette d'une pommade à base de ficaire pour combattre les hémorroïdes et aussi les jambes lourdes.
Que l'énoncé de ces recettes et de la principale propriété médicinale de cette plante ne ternisse pas le plaisir esthétique tiré de la contemplation de ces magnifiques tapis verts et or annonciateurs des beaux jours.
ATTENTION il s'agit d'une PLANTE TOXIQUE comme toutes celles du genre, bien qu'à un degré moindre des autres renoncules. En outre cette toxicité se manifeste surtout lorsque la plante est adulte. Elle accumule alors dans ses feuilles de la proto-anémonime qui est un alcaloïde toxique pour l'homme. Ingérée elle provoque des vomissements, diarrhées et étourdissements, des convulsions et une paralysie. Au contact de la peau, elle peut provoquer des dermites se traduisant par des rougeurs, des démangeaisons et des boursouflures.
Dans la plante séchée, la proto-anémonime se transforme en anémonime qui perd ses propriétés toxiques.
- Alimentaire
Au Moyen-Âge, par temps de disette, les tubercules étaient moulus et mélangés à la farine après avoir été longuement bouillis pour effacer leur amertume ( Větvička ,1979, p.116). Couplan (2009, p.136) rapporte que les bulbilles de la racine cuites à l'eau bouillante quelques minutes seraient servis avec du gros sel et de l'huile d'olive « en quelques lieux de Corse où ces bulbilles portent le nom imagé de « cuglione di prete ».
- Cosmétique
- Médicinal
Yves Rocher dans son ouvrage Cent plantes, mille usages, propose pour le même mal un « bain de vapeur ». Il s'agit de vaporiser sur les hémorroïdes, deux ou trois fois par jour, la vapeur d'une infusion de 80 à 100 grammes de feuilles et de racines de ficaire pour 1 litre d'eau bouillante. Il propose aussi dans ce livre la recette d'une pommade à base de ficaire pour combattre les hémorroïdes et aussi les jambes lourdes.
Que l'énoncé de ces recettes et de la principale propriété médicinale de cette plante ne ternisse pas le plaisir esthétique tiré de la contemplation de ces magnifiques tapis verts et or annonciateurs des beaux jours.
Références
Becker (G.) 1984, Plantes toxiques, Gründ, Paris.
Belaiche (P.) 1982, Guide familial de la médecine par les plantes, Hachette, Paris.
Couplan(F.) 2009, Le régal végétal, (2° éd.) Ellebore.
Dupont (F.) et Guignard (J. L.) 2007, Botanique, systématique moléculaire,(14° éd. Revue), Masson, Paris.
Rameau (J.C.) Mansion (D.) Dumé (G.), et col. 1989, Flore forestière française, tome 1, Plaines et collines, Idf, Paris.
Valnet (J.) 1983, Phytogéographie, (4° éd), Maloine, Paris.
Větvička (V) 1979, Plantes des champs et des forêts, Gründ, Paris
Liens
Tela-botanica
Visiflora
Atlas de la flore sauvage des Hauts de Seine
Becker (G.) 1984, Plantes toxiques, Gründ, Paris.
Belaiche (P.) 1982, Guide familial de la médecine par les plantes, Hachette, Paris.
Couplan(F.) 2009, Le régal végétal, (2° éd.) Ellebore.
Dupont (F.) et Guignard (J. L.) 2007, Botanique, systématique moléculaire,(14° éd. Revue), Masson, Paris.
Rameau (J.C.) Mansion (D.) Dumé (G.), et col. 1989, Flore forestière française, tome 1, Plaines et collines, Idf, Paris.
Valnet (J.) 1983, Phytogéographie, (4° éd), Maloine, Paris.
Větvička (V) 1979, Plantes des champs et des forêts, Gründ, Paris
Liens
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Visiflora
Atlas de la flore sauvage des Hauts de Seine
Mercredi 16 Février 2011
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