Pour fêter l’an 1 de son quinquennat, celui du reniement de ses promesses, François Hollande, alias Flamby, alias Malborough du Mali, alias Pépère avait sans doute voulu s’offrir un feu d’artifice d’un genre inédit à 120 millions d’euros la pièce : un tir d’essai de missile balistique M-51, au large de Penmarc’h en Bretagne. 120 millions d’euros qui sont partis en fumée, le missile ayant explosé en plein vol, le tir ayant échoué. Vive la rigueur budgétaire ! L’échec n’a été mentionné que très brièvement dans les JT de (dé)information tels le 20h sur l’A2.
Que se serait-il passé si...
Le missile n’avait évidemment pas de tête nucléaire mais que ce serait-il passé si… destiné à un ennemi putatif, il nous ait explosé à la figure ? Rolland Nivet, responsable pour la Bretagne et le Grand Ouest du Mouvement pour la paix a bien raison d’affirmer que « Cet échec souligne que le risque zéro n’existe pas. La solution pour avoir zéro risque avec la bombe atomique, c’est zéro bombe atomique » Cela n’est pas prêt de se réaliser. Les présidents de droite comme de gauche, trop friands de musique militaire n’ont pas compris que, comme l’affirme Rolland Nivet, le « nucléaire n’est pas une assurance-vie pour la France, mais une assurance décès pour l’humanité »
Avec le M-51 la France viole le traité de Non-Prolifération
Ce missile nucléaire M-51 est développé par la France en violation caractérisée du TNP (Traité de Non-Prolifération), notamment de l’article 6 qui engage les puissances nucléaires à désarmer. Cet article stipule que « Chacune des Parties au Traité s'engage à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous contrôle international strict et efficace. » En poursuivant la modernisation de ses armes nucléaires, la France non seulement bafoue ouvertement un traité qu’elle a signé mais elle encourage ainsi directement les autres pays à se doter de capacités militaires nucléaires. Comme le déclarait déjà en 2008 le porte-parole du collectif « Non au missile M51 » : « On ne peut pas à la fois accuser l’Iran de vouloir se doter de la bombe et menacer ce pays, et d’autres comme la Chine, avec un nouveau missile d’attaque qui pourrait opérer des frappes nucléaires soi-disant "chirurgicales"» sur leur territoire, les missiles balistiques M-51 ayant une portée de plus de 6000 km.
Une banalisation criminelle de l'utilisation des armes nucléaires et radioactives
La précision (théorique) des missiles M-51 leur permet d’emporter des têtes nucléaires de puissance réduite rendant possibles des frappes préventives à l’arme nucléaire. Il s’agit d’un changement radical d’orientation : l’arme nucléaire n’est plus destinée à la dissuasion mais peut être utilisée. Dans la dissuasion, elle ne devait pas l’être, sauf échec de cette dissuasion. Ce changement radical de conception de l’utilisation de l’arme nucléaire a été validé par Jacques Chirac dans son discours de doctrine nucléaire du 19 janvier 2006 à l’Ile Longue. Il a été poursuivi par Sarkozy et relancé par Hollande avec ce nouveau tir raté. Comme le dénonce la Fédération anti-nucléaire Bretagne, le gouvernement français cherche à banaliser les armes nucléaires et radioactives et leur usage alors que toutes sont dévastatrices, et entraînent de graves conséquences sanitaires à moyen et long terme. « L’usage d’armes à l’uranium appauvri employées en Irak, et probablement encore très récemment au Mali, le démontrent » On ajoutera que tout cela s’est effectué sans débat public.
Ce n’est pas la première fois que François Hollande viole le traité de non-prolifération, en parfait continuateur de la politique de son prédécesseur. En contradiction totale avec les dispositions du TNP, il a une nouvelle fois tenté le 15 février 2013 de vendre des réacteurs nucléaire à l’Inde, un des 3 seuls pays au monde non signataires du traité. Ces violations répétées du TNP montrent bien son mépris et celui du gouvernement français pour le droit international. Tout cela sans qu’EE/LV ne dise mot. Pour pouvoir continuer de siéger au gouvernement et contracter des alliances avec le PS, alliance qui leur permettent de survivre, ces pseudo-écologistes ont inventé avec Canfin une nouvelle forme de pacifisme dans laquelle on prépare la paix en faisant la guerre.
Ce feu d’artifice, symbolique des ratages accumulés en un an, n’entame guère l’enveloppe budgétaire prévue cette année pour la modernisation de l’arsenal atomique français. Elle s’élève à 3,1 milliards d’Euros et par rapport aux 300 milliards d’Euros que ces armes ont déjà coûtés, c’est epsilon, trois fois rien. Bonne fille, la commission européenne ne tient d’ailleurs pas rigueur à Flamby pour ce gaspillage puisqu’elle lui donne en cadeau d’anniversaire un délai supplémentaire pour ramener la dette de la France dans les clous des fameux 3%. « Dansons la carmagnole, vive le son, vive le son/ Dansons la carmagnole, vive le son du canon !» Demain, Flamby nous serrera la ceinture d’un nouveau cran.
Pour une alternative non-violente
Naguère avec le Mouvement d’action non-violente (MAN), les Verts estimaient que « les guerres ne sont jamais des solutions. Elles engendrent des problèmes supplémentaires avec leur cortège de souffrances, d’exactions et de désir de vengeance. La non-violence s’efforce de rechercher les moyens d’une défense civile non-violente qui permettent à la population d’organiser une véritable résistance en cas d’agression et d’assurer sa sécurité. Le MAN condamne la stratégie de dissuasion nucléaire et la prolifération qui en résulte. Il demande le désarmement nucléaire de la France, non conditionné à l’obtention d’un accord multilatéral. » Cette position qui est à l’opposé d’un angélisme du genre « tout le monde, il est beau, il est gentil » est la seule qui vaille pour un écologiste et de plus, en ces temps de disette financière, elle permettrait de faire de substantielles économies.
Le missile n’avait évidemment pas de tête nucléaire mais que ce serait-il passé si… destiné à un ennemi putatif, il nous ait explosé à la figure ? Rolland Nivet, responsable pour la Bretagne et le Grand Ouest du Mouvement pour la paix a bien raison d’affirmer que « Cet échec souligne que le risque zéro n’existe pas. La solution pour avoir zéro risque avec la bombe atomique, c’est zéro bombe atomique » Cela n’est pas prêt de se réaliser. Les présidents de droite comme de gauche, trop friands de musique militaire n’ont pas compris que, comme l’affirme Rolland Nivet, le « nucléaire n’est pas une assurance-vie pour la France, mais une assurance décès pour l’humanité »
Avec le M-51 la France viole le traité de Non-Prolifération
Ce missile nucléaire M-51 est développé par la France en violation caractérisée du TNP (Traité de Non-Prolifération), notamment de l’article 6 qui engage les puissances nucléaires à désarmer. Cet article stipule que « Chacune des Parties au Traité s'engage à poursuivre de bonne foi des négociations sur des mesures efficaces relatives à la cessation de la course aux armements nucléaires à une date rapprochée et au désarmement nucléaire, et sur un traité de désarmement général et complet sous contrôle international strict et efficace. » En poursuivant la modernisation de ses armes nucléaires, la France non seulement bafoue ouvertement un traité qu’elle a signé mais elle encourage ainsi directement les autres pays à se doter de capacités militaires nucléaires. Comme le déclarait déjà en 2008 le porte-parole du collectif « Non au missile M51 » : « On ne peut pas à la fois accuser l’Iran de vouloir se doter de la bombe et menacer ce pays, et d’autres comme la Chine, avec un nouveau missile d’attaque qui pourrait opérer des frappes nucléaires soi-disant "chirurgicales"» sur leur territoire, les missiles balistiques M-51 ayant une portée de plus de 6000 km.
Une banalisation criminelle de l'utilisation des armes nucléaires et radioactives
La précision (théorique) des missiles M-51 leur permet d’emporter des têtes nucléaires de puissance réduite rendant possibles des frappes préventives à l’arme nucléaire. Il s’agit d’un changement radical d’orientation : l’arme nucléaire n’est plus destinée à la dissuasion mais peut être utilisée. Dans la dissuasion, elle ne devait pas l’être, sauf échec de cette dissuasion. Ce changement radical de conception de l’utilisation de l’arme nucléaire a été validé par Jacques Chirac dans son discours de doctrine nucléaire du 19 janvier 2006 à l’Ile Longue. Il a été poursuivi par Sarkozy et relancé par Hollande avec ce nouveau tir raté. Comme le dénonce la Fédération anti-nucléaire Bretagne, le gouvernement français cherche à banaliser les armes nucléaires et radioactives et leur usage alors que toutes sont dévastatrices, et entraînent de graves conséquences sanitaires à moyen et long terme. « L’usage d’armes à l’uranium appauvri employées en Irak, et probablement encore très récemment au Mali, le démontrent » On ajoutera que tout cela s’est effectué sans débat public.
Ce n’est pas la première fois que François Hollande viole le traité de non-prolifération, en parfait continuateur de la politique de son prédécesseur. En contradiction totale avec les dispositions du TNP, il a une nouvelle fois tenté le 15 février 2013 de vendre des réacteurs nucléaire à l’Inde, un des 3 seuls pays au monde non signataires du traité. Ces violations répétées du TNP montrent bien son mépris et celui du gouvernement français pour le droit international. Tout cela sans qu’EE/LV ne dise mot. Pour pouvoir continuer de siéger au gouvernement et contracter des alliances avec le PS, alliance qui leur permettent de survivre, ces pseudo-écologistes ont inventé avec Canfin une nouvelle forme de pacifisme dans laquelle on prépare la paix en faisant la guerre.
Ce feu d’artifice, symbolique des ratages accumulés en un an, n’entame guère l’enveloppe budgétaire prévue cette année pour la modernisation de l’arsenal atomique français. Elle s’élève à 3,1 milliards d’Euros et par rapport aux 300 milliards d’Euros que ces armes ont déjà coûtés, c’est epsilon, trois fois rien. Bonne fille, la commission européenne ne tient d’ailleurs pas rigueur à Flamby pour ce gaspillage puisqu’elle lui donne en cadeau d’anniversaire un délai supplémentaire pour ramener la dette de la France dans les clous des fameux 3%. « Dansons la carmagnole, vive le son, vive le son/ Dansons la carmagnole, vive le son du canon !» Demain, Flamby nous serrera la ceinture d’un nouveau cran.
Pour une alternative non-violente
Naguère avec le Mouvement d’action non-violente (MAN), les Verts estimaient que « les guerres ne sont jamais des solutions. Elles engendrent des problèmes supplémentaires avec leur cortège de souffrances, d’exactions et de désir de vengeance. La non-violence s’efforce de rechercher les moyens d’une défense civile non-violente qui permettent à la population d’organiser une véritable résistance en cas d’agression et d’assurer sa sécurité. Le MAN condamne la stratégie de dissuasion nucléaire et la prolifération qui en résulte. Il demande le désarmement nucléaire de la France, non conditionné à l’obtention d’un accord multilatéral. » Cette position qui est à l’opposé d’un angélisme du genre « tout le monde, il est beau, il est gentil » est la seule qui vaille pour un écologiste et de plus, en ces temps de disette financière, elle permettrait de faire de substantielles économies.
Mercredi 8 Mai 2013
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