L’ASPAS (Association de protection des animaux sauvages) communique: « Loup : 3 – Préfet 0 » Après la suspension, le 4 octobre dernier, de 7 arrêtés de tirs du préfet des Alpes-Maritimes, ce sont deux arrêtés du préfet des Alpes-de-Haute-Provence qui ont été suspendus le 17 Octobre par le Tribunal administratif de Marseille à la demande de l’Association pour la Protection des Animaux Sauvages (ASPAS). Ces arrêtés autorisaient l'abattage de loups dans le cadre d’une battue au « gibier », sur les secteurs concernés par les tirs de « prélèvement ».
Le 18 Octobre, 2 nouveaux arrêtés de tirs, cette fois dans la Drôme, viennent d’être suspendus par le Tribunal administratif de Grenoble à la demande de l’ASPAS et de la LPO Drôme et cela malgré une tentative de dernière minute du préfet qui a reformulé ses arrêtés pour tenter, en vain, de les rendre légaux.
Loup : 3 – Préfet 0
Pour le juge du TA de Marseille, les tirs en battue par les chasseurs, tels que prévus dans ces arrêtés, sans la présence et le contrôle technique des agents de l’ONCFS, ne respectent pas l’article 28 du plan loup et sont en contradiction avec l’esprit de la Directive Habitat. De plus, aucun représentant officiel de l’État n’était censé encadrer ces battues, laissant ainsi carte blanche aux chasseurs. Les autorisations préfectorales de telles battues visant une espèce protégée au niveau européen constituaient un recul évident en matière de protection de la nature.
Quant au juge du TA de Grenoble, il a estimé, selon le communiqué de l’ASPS, que ces arrêtés, en prévoyant le tir de plusieurs loups lors de la même opération, ne respectaient pas le protocole interministériel du 15 mai 2013 et l’article 16 de la Directive Habitat permettant de déroger à la protection stricte du loup.
Pour le juge du TA de Marseille, les tirs en battue par les chasseurs, tels que prévus dans ces arrêtés, sans la présence et le contrôle technique des agents de l’ONCFS, ne respectent pas l’article 28 du plan loup et sont en contradiction avec l’esprit de la Directive Habitat. De plus, aucun représentant officiel de l’État n’était censé encadrer ces battues, laissant ainsi carte blanche aux chasseurs. Les autorisations préfectorales de telles battues visant une espèce protégée au niveau européen constituaient un recul évident en matière de protection de la nature.
Quant au juge du TA de Grenoble, il a estimé, selon le communiqué de l’ASPS, que ces arrêtés, en prévoyant le tir de plusieurs loups lors de la même opération, ne respectaient pas le protocole interministériel du 15 mai 2013 et l’article 16 de la Directive Habitat permettant de déroger à la protection stricte du loup.
Comme le rappelle l’ASPAS, deux loups ont pourtant déjà fait les frais de la mise en œuvre de ces mesures illégales:
– une louve a été abattue sur la commune de Saint-Étienne de Tinée, à laquelle s’ajoute un autre loup blessé par un tir mais non retrouvé, le 21 septembre dernier. S’il n’est pas encore mort, il ne passera pas l’hiver, comme les louveteaux de la femelle…
– un autre loup a été abattu sur la commune de Beuil, le 22 septembre.
Pour eux, c’est trop tard ! Trop tard aussi pour les louveteaux morts de faim, pour le loup blessé qui aura agonisé on ne sait où, partageant ainsi le sort commun à des centaines animaux sauvages blessés par les chasseurs et qui vont se terrer pour mourir…
Une politique anti loup impopulaire mais relayée par l’Etat
Selon un récent sondage IFOP, 80% des Français sont «farouchement opposés à son éradication» (du loup). 76 % considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France tandis que 75 % des personnes interrogées jugent inacceptable «que l’État français fasse abattre certaines espèces protégées, telles que le loup, le vautour ou le bouquetin, au motif qu’elles peuvent représenter un risque».
Le gouvernement autorise pourtant systématiquement sa destruction et cède à la pression de seulement 6 % des français se montrant fermement opposés à sa présence. Mais faut-il s’en étonner avec un ministre de l’écologie tel que Philippe Martin ? Lorsqu’il était député, ce monsieur était un membre actif du groupe des députés pro-chasse à l’Assemblée nationale. C'est aussi un chaud défenseur de la chasse à courre, de la corrida, du gavage des oies et autres pratiques barbares, hélas bien françaises. Depuis son entrée au ministère il n’a pas changé son fusil d’épaule, si l’on ose dire. Toute son action le prouve et les chasseurs ne tarissent pas d’éloges à son égard. Pour eux, c’est un bon ministre mais pour la préservation de la Nature et de la faune sauvage, c’est une calamité. Hollande/Ayrault l’ont choisi en connaissance de cause, après avoir viré sans ménagement Delphine Batho. Sur ce sujet comme sur bien d’autres, Hollande/Ayrault, c’est la continuité sans le changement.
Heureusement que les associations comme l’ASPAS ou la LPO veillent. Mais quel dommage qu’elles soient obligées de dépenser autant d’énergie, de temps et d’argent pour simplement faire respecter la loi !
Sources : communiqués de presse de l’ASPAS et de la LPO
– une louve a été abattue sur la commune de Saint-Étienne de Tinée, à laquelle s’ajoute un autre loup blessé par un tir mais non retrouvé, le 21 septembre dernier. S’il n’est pas encore mort, il ne passera pas l’hiver, comme les louveteaux de la femelle…
– un autre loup a été abattu sur la commune de Beuil, le 22 septembre.
Pour eux, c’est trop tard ! Trop tard aussi pour les louveteaux morts de faim, pour le loup blessé qui aura agonisé on ne sait où, partageant ainsi le sort commun à des centaines animaux sauvages blessés par les chasseurs et qui vont se terrer pour mourir…
Une politique anti loup impopulaire mais relayée par l’Etat
Selon un récent sondage IFOP, 80% des Français sont «farouchement opposés à son éradication» (du loup). 76 % considèrent que le loup a toute sa place dans la nature en France tandis que 75 % des personnes interrogées jugent inacceptable «que l’État français fasse abattre certaines espèces protégées, telles que le loup, le vautour ou le bouquetin, au motif qu’elles peuvent représenter un risque».
Le gouvernement autorise pourtant systématiquement sa destruction et cède à la pression de seulement 6 % des français se montrant fermement opposés à sa présence. Mais faut-il s’en étonner avec un ministre de l’écologie tel que Philippe Martin ? Lorsqu’il était député, ce monsieur était un membre actif du groupe des députés pro-chasse à l’Assemblée nationale. C'est aussi un chaud défenseur de la chasse à courre, de la corrida, du gavage des oies et autres pratiques barbares, hélas bien françaises. Depuis son entrée au ministère il n’a pas changé son fusil d’épaule, si l’on ose dire. Toute son action le prouve et les chasseurs ne tarissent pas d’éloges à son égard. Pour eux, c’est un bon ministre mais pour la préservation de la Nature et de la faune sauvage, c’est une calamité. Hollande/Ayrault l’ont choisi en connaissance de cause, après avoir viré sans ménagement Delphine Batho. Sur ce sujet comme sur bien d’autres, Hollande/Ayrault, c’est la continuité sans le changement.
Heureusement que les associations comme l’ASPAS ou la LPO veillent. Mais quel dommage qu’elles soient obligées de dépenser autant d’énergie, de temps et d’argent pour simplement faire respecter la loi !
Sources : communiqués de presse de l’ASPAS et de la LPO
Samedi 19 Octobre 2013
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