Nature - environnement
On pourrait le croire à la lecture de l’article signé de C-M Vadrot dans le dernier bulletin de liaison de l’association (n° 138, oct. 2011, p. 4). En tout cas, il est scandaleux que la revue d’une fédération d’associations d’environnement fasse l’apologie de la chasse, d’autant que cette apologie est signée du rédacteur en chef de la revue, qui fut président de l’association des journalistes-écrivains pour la nature et l’écologie. Non, entre les chasseurs et les protecteurs et amis de la nature, la coexistence ne peut être pacifique !
La chasse, c’est comme la bêtise : dangereux.
Le sous-titre de l’article annonce déjà la couleur : « Coexistence difficile entre promeneurs et chasseurs, mais beaucoup plus de peur que de mal ». C-M Vadrot veut nous faire croire que le sentiment d’insécurité du promeneur lorsqu’il est dans « un espace chassé » (sic) où « retentissent de nombreux coups de feu » n’est qu’un «ressenti» ! On aurait tort de redouter l’accident parce que les statistiques montreraient qu’il y en a un peu moins qu’avant. 131 tout de même selon les chiffres donnés par les fédérations de chasse, que C-M Vadrot reprend sans trop les discuter … Il semble oublier que lorsque l’on va se balader en forêt ou dans la campagne, ce n’est pas pour être tiré comme un lapin ou risquer de recevoir un plomb dans l’œil. Celui ou celle à qui pareille mésaventure arrive ne sera guère consolé en apprenant les accidents de chasse sont en diminution.
D’ailleurs, parlons-en de cette baisse. Si l’on reprend les chiffres cités par C-M Vadrot et qui sont si rassurant à ses yeux, elle n’est jamais que d’à peine 3% par an. Mais comme le nombre de chasseurs a diminué de près de la moitié pendant ce temps, le ratio accident/ chasseurs a augmenté et a presque été multiplié par deux. Concrètement cela veut dire que vous rencontrerez peut-être moins de chasseurs lors de vos randonnées, de vos sorties botaniques, ornithologiques ou autre mais que lorsque ce sera le cas, le danger sera plus grand. Donc lorsque vous avez la malchance de traverser un « espace chassé » vous avez bien raison d’avoir peur, contrairement à ce qu’affirme le rédacteur en chef du bulletin officiel d’Ile-de-France Environnement. De toute façon votre sortie sera gâchée, comme celle des autres promeneurs que vous aurez rencontrés. Au nom de quoi une infime poignée d’individus peuvent-ils accaparer forêts et campagne, en en excluant, de facto, tous les autres usagers? Parce qu’ils ont des fusils ?
Le sous-titre de l’article annonce déjà la couleur : « Coexistence difficile entre promeneurs et chasseurs, mais beaucoup plus de peur que de mal ». C-M Vadrot veut nous faire croire que le sentiment d’insécurité du promeneur lorsqu’il est dans « un espace chassé » (sic) où « retentissent de nombreux coups de feu » n’est qu’un «ressenti» ! On aurait tort de redouter l’accident parce que les statistiques montreraient qu’il y en a un peu moins qu’avant. 131 tout de même selon les chiffres donnés par les fédérations de chasse, que C-M Vadrot reprend sans trop les discuter … Il semble oublier que lorsque l’on va se balader en forêt ou dans la campagne, ce n’est pas pour être tiré comme un lapin ou risquer de recevoir un plomb dans l’œil. Celui ou celle à qui pareille mésaventure arrive ne sera guère consolé en apprenant les accidents de chasse sont en diminution.
D’ailleurs, parlons-en de cette baisse. Si l’on reprend les chiffres cités par C-M Vadrot et qui sont si rassurant à ses yeux, elle n’est jamais que d’à peine 3% par an. Mais comme le nombre de chasseurs a diminué de près de la moitié pendant ce temps, le ratio accident/ chasseurs a augmenté et a presque été multiplié par deux. Concrètement cela veut dire que vous rencontrerez peut-être moins de chasseurs lors de vos randonnées, de vos sorties botaniques, ornithologiques ou autre mais que lorsque ce sera le cas, le danger sera plus grand. Donc lorsque vous avez la malchance de traverser un « espace chassé » vous avez bien raison d’avoir peur, contrairement à ce qu’affirme le rédacteur en chef du bulletin officiel d’Ile-de-France Environnement. De toute façon votre sortie sera gâchée, comme celle des autres promeneurs que vous aurez rencontrés. Au nom de quoi une infime poignée d’individus peuvent-ils accaparer forêts et campagne, en en excluant, de facto, tous les autres usagers? Parce qu’ils ont des fusils ?
Les statistiques que présente C-M Vadrot ont tout de même quelque chose de cocasse. Les ¾ des accidents auraient pour victimes des chasseurs tirés par d’autres chasseurs ou mieux encore des maladroits qui se blessent eux-mêmes ! Cette contribution des Rambos des bois à la baisse de leurs effectifs réjouirait fort dans les terriers. Quand les chasseurs se chassent eux-mêmes, Jeannot Lapin se tord de rire.
Non, Monsieur Vadrot, les vessies ne sont pas des lanternes !
Pour clore son article en beauté C-M Vadrot tente de démontrer que la chasse est une activité nécessaire pour la protection de la nature. Comme il faut le lire pour le croire je cite sa conclusion in extenso : « la chasse est nécessaire puisque beaucoup d’animaux n’ont plus de prédateurs naturels et que les forêts, à commencer par celles d’Ile-de-France, souffrent de plus en plus de la trop grande densité des chevreuils et des cerfs, animaux qui entravent la régénération forestière naturelle en broutant les jeunes pousses d’arbres » C’est l’argument massue : il faut réguler les populations d’animaux sauvages pour le bien de la nature, ici de la forêt, là des alpages, etc. Cette tâche sera dévolue aux chasseurs et les voilà promus « protecteurs de la nature ». Sans blague ! Ils pourront même aller expliquer leur rôle de grands amis des bêtes à nos chères têtes brunes et blondes dans les écoles… Cet argumentaire que nous sert C-M Vadrot, tout porte à croire que les chasseurs lui l’on soufflé à l’oreille. En tout cas, c’est le même que celui qu’ils utilisent pour tenter de s’introduire dans les zones centrales des Parc nationaux et y pratiquer leur sport mortifère. En vain, jusqu’à présent.
Il y a nombre de mécanismes naturels de régulation des populations animales qui peuvent jouer sans que l’homme s’en mêle. Ils peuvent être de nature comportementaux comme le départ spontané des jeunes ou leur l’expulsion du territoire des parents ou bien encore une sorte de contrôle de naissances avec baisse de fécondité pour l’ajuster en fonction des ressources disponibles comme cela se produit chez les renards ou les rats par exemple. Ce peut être aussi les épidémies qui vont se charger de faire baisser les populations ou tout simplement le manque de nourriture. Les exemples abondent mais les hommes sont ainsi faits qu’ils se croient indispensables. Bien entendu, ces moyens naturels ne satisferont pas les sylviculteurs, ni même parfois les gestionnaires d’espaces protégés. Mais même si l’on admet qu’une régulation humaine doit intervenir, faut-il s’en remettre à la chasse et aux chasseurs ?
Et tout d’abord, quelle chasse ? Il y en a de plusieurs sortes. Faut-il s’en remettre à cette forme barbare qu’est la chasse à courre qui vient d’être interdite en Angleterre et que l’on peut assimiler à de la maltraitance envers les animaux ? Aux battues qui occasionnent des dérangements sans équivalent parmi toutes les espèces, quel que soit leur statut, sans parler des autres dégâts aux milieux naturels ou de l’agonie des heures, voire des jours durant des bêtes blessées que les chiens ne retrouvent pas ? Lorsque le chasseur choisit sa victime, ce choix porte sur le plus beau trophée, le plus bel animal alors que le prédateur naturel, loup, renard, ours, lynx, etc. choisira la proie la plus facile à capturer, l’animal malade, mal formé… Ces prédateurs et eux seuls peuvent être une sorte de garantie de la bonne santé des populations qu’ils régulent, pas les chasseurs.
S’il faut réguler les populations d’ongulés dans les forêts, ce qui reste à prouver, la tâche doit être confiée à des gardes forestiers assermentés qui remplaceront avantageusement les chasseurs. Les tirs se feront de nuit, de façon sélective, avec un dérangement minimum de la faune et un impact minime sur le milieu comme le prouve l’exemple du canton de Genève.
L’exemple du Canton de Genève
Dans ce canton la chasse a été supprimée il y a trente-cinq ans à la suite d’une votation populaire. Et 35 ans plus tard, « la situation, au niveau biologique, reste tout à fait satisfaisante. Chaque promeneur peut découvrir la richesse de la faune – notamment dans la portion du Rhône en territoire genevois, considérée comme d’importance internationale – malgré le fait que ce canton soit très densifié et qu’il n’existe plus de grandes étendues forestières. »
Amené à se prononcer le 18 décembre 2009 à l'occasion du vote du Budget 2010 sur l’amendement du député libéral Pierre Weiss visant à obliger le canton à faire appel à des chasseurs pour réguler la faune, la majorité du Grand Conseil rejeté cette tentative de réintroduction subreptice de la chasse :
« Un garde-faune tire au maximum deux cartouches pour abattre les sangliers, contre 10 à 15 pour un chasseur ! En plus, les bêtes sont souvent blessées par les chasseurs » rappelait un député MCG.
« Vous voulez faire revenir dans le canton les viandards. Confier une tâche publique à des personnes qui ont des problèmes psychologiques et qui font du tir sur des animaux leur loisir est scandaleux » ajoutait un député socialiste, peut-être en référence au courrier délirant envoyé quelques jours plus tôt par le Président de la «Saint Hubert», la moribonde fédération de chasse genevoise. L’amendement a été repoussé par une forte majorité (71 contre, 5 pour, et 6 abstentions)(d’aprèsJagdkritik [www. jagdkritik.ch]) Les vésanies et contes à dormir debout sur le rôle bénéfique des chasseurs de C-M Vadrot seraient impensables dans un journal d’associations de défense de l’environnement genevoises. Hélas ! Ce n’est manifestement pas le cas en Ile-de-France…
Robert Hainard écrivait à propos de cette interdiction de la chasse dans le canton de Genève à l’occasion de la quatrième édition de son livre Mammifères sauvages d’Europe : « S’ils savent qu’ils ne risquent rien, les animaux s’habituent assez bien à la présence humaine. Cela me semble une évolution très naturelle, de la part de l’homme bien nourri, de s’intéresser à la bête sauvage autrement que pour la manger » À la différence de la majorité de la population, les chasseurs n’ont guère évolué. A côté des viandards, il y a les amateurs de trophées qui ne se rendent même pas compte combien les bois de cerfs qui trônent dans leur salon ou au-dessus de leur cheminée sont tout à la fois ringards, macabres et ridicules alors qu’ils étaient si beaux lorsqu’ils ornaient la tête de leur propriétaire qui les portait avec une noblesse et une élégance sans pareille.
Pas de prédateurs naturels ? À qui la faute ?
Enfin il est particulièrement tendancieux de se retrancher derrière l’absence de « prédateurs naturels » pour justifier la chasse. Je suppose que C-M Vadrot entend par là les carnassiers, grands ou petits. Leur disparition est le fait des chasseurs eux-mêmes qui font tout pour classer les renards, fouines, martres, belettes et autres « puants » (sic !) comme nuisibles, autorisant ainsi leur chasse, piégeage par tous les moyens et en tout temps. C’est malgré eux que le lynx, le chat sauvage sont devenus des espèces protégées. Ce sont eux qui s’opposent à la réintroduction de l’ours et du lynx. Ils sont parmi ceux qui hurlent le plus fort contre le retour des loups, volontaires comme toujours pour des tirs de « régulation » contre ce redoutable concurrent. Toutes les conditions naturelles sont réunies pour que ces derniers, venant d’Italie, puissent à nouveau se développer dans les Alpes, coloniser de façon durable de nouveaux massifs (Pyrénées, Jura et Massif Central) et même les régions de plaines. Il suffirait de favoriser leur expansion. Dans nos forêts franciliennes les grands carnivores trouveraient nourriture abondante. Et combien plus fascinantes seraient ces forêts si, les soirs de pleine lune, s’élevait de la sylve cet étrange et prenant cri modulé d’un loup saluant son lever.
Non, Monsieur Vadrot, les vessies ne sont pas des lanternes !
Pour clore son article en beauté C-M Vadrot tente de démontrer que la chasse est une activité nécessaire pour la protection de la nature. Comme il faut le lire pour le croire je cite sa conclusion in extenso : « la chasse est nécessaire puisque beaucoup d’animaux n’ont plus de prédateurs naturels et que les forêts, à commencer par celles d’Ile-de-France, souffrent de plus en plus de la trop grande densité des chevreuils et des cerfs, animaux qui entravent la régénération forestière naturelle en broutant les jeunes pousses d’arbres » C’est l’argument massue : il faut réguler les populations d’animaux sauvages pour le bien de la nature, ici de la forêt, là des alpages, etc. Cette tâche sera dévolue aux chasseurs et les voilà promus « protecteurs de la nature ». Sans blague ! Ils pourront même aller expliquer leur rôle de grands amis des bêtes à nos chères têtes brunes et blondes dans les écoles… Cet argumentaire que nous sert C-M Vadrot, tout porte à croire que les chasseurs lui l’on soufflé à l’oreille. En tout cas, c’est le même que celui qu’ils utilisent pour tenter de s’introduire dans les zones centrales des Parc nationaux et y pratiquer leur sport mortifère. En vain, jusqu’à présent.
Il y a nombre de mécanismes naturels de régulation des populations animales qui peuvent jouer sans que l’homme s’en mêle. Ils peuvent être de nature comportementaux comme le départ spontané des jeunes ou leur l’expulsion du territoire des parents ou bien encore une sorte de contrôle de naissances avec baisse de fécondité pour l’ajuster en fonction des ressources disponibles comme cela se produit chez les renards ou les rats par exemple. Ce peut être aussi les épidémies qui vont se charger de faire baisser les populations ou tout simplement le manque de nourriture. Les exemples abondent mais les hommes sont ainsi faits qu’ils se croient indispensables. Bien entendu, ces moyens naturels ne satisferont pas les sylviculteurs, ni même parfois les gestionnaires d’espaces protégés. Mais même si l’on admet qu’une régulation humaine doit intervenir, faut-il s’en remettre à la chasse et aux chasseurs ?
Et tout d’abord, quelle chasse ? Il y en a de plusieurs sortes. Faut-il s’en remettre à cette forme barbare qu’est la chasse à courre qui vient d’être interdite en Angleterre et que l’on peut assimiler à de la maltraitance envers les animaux ? Aux battues qui occasionnent des dérangements sans équivalent parmi toutes les espèces, quel que soit leur statut, sans parler des autres dégâts aux milieux naturels ou de l’agonie des heures, voire des jours durant des bêtes blessées que les chiens ne retrouvent pas ? Lorsque le chasseur choisit sa victime, ce choix porte sur le plus beau trophée, le plus bel animal alors que le prédateur naturel, loup, renard, ours, lynx, etc. choisira la proie la plus facile à capturer, l’animal malade, mal formé… Ces prédateurs et eux seuls peuvent être une sorte de garantie de la bonne santé des populations qu’ils régulent, pas les chasseurs.
S’il faut réguler les populations d’ongulés dans les forêts, ce qui reste à prouver, la tâche doit être confiée à des gardes forestiers assermentés qui remplaceront avantageusement les chasseurs. Les tirs se feront de nuit, de façon sélective, avec un dérangement minimum de la faune et un impact minime sur le milieu comme le prouve l’exemple du canton de Genève.
L’exemple du Canton de Genève
Dans ce canton la chasse a été supprimée il y a trente-cinq ans à la suite d’une votation populaire. Et 35 ans plus tard, « la situation, au niveau biologique, reste tout à fait satisfaisante. Chaque promeneur peut découvrir la richesse de la faune – notamment dans la portion du Rhône en territoire genevois, considérée comme d’importance internationale – malgré le fait que ce canton soit très densifié et qu’il n’existe plus de grandes étendues forestières. »
Amené à se prononcer le 18 décembre 2009 à l'occasion du vote du Budget 2010 sur l’amendement du député libéral Pierre Weiss visant à obliger le canton à faire appel à des chasseurs pour réguler la faune, la majorité du Grand Conseil rejeté cette tentative de réintroduction subreptice de la chasse :
« Un garde-faune tire au maximum deux cartouches pour abattre les sangliers, contre 10 à 15 pour un chasseur ! En plus, les bêtes sont souvent blessées par les chasseurs » rappelait un député MCG.
« Vous voulez faire revenir dans le canton les viandards. Confier une tâche publique à des personnes qui ont des problèmes psychologiques et qui font du tir sur des animaux leur loisir est scandaleux » ajoutait un député socialiste, peut-être en référence au courrier délirant envoyé quelques jours plus tôt par le Président de la «Saint Hubert», la moribonde fédération de chasse genevoise. L’amendement a été repoussé par une forte majorité (71 contre, 5 pour, et 6 abstentions)(d’aprèsJagdkritik [www. jagdkritik.ch]) Les vésanies et contes à dormir debout sur le rôle bénéfique des chasseurs de C-M Vadrot seraient impensables dans un journal d’associations de défense de l’environnement genevoises. Hélas ! Ce n’est manifestement pas le cas en Ile-de-France…
Robert Hainard écrivait à propos de cette interdiction de la chasse dans le canton de Genève à l’occasion de la quatrième édition de son livre Mammifères sauvages d’Europe : « S’ils savent qu’ils ne risquent rien, les animaux s’habituent assez bien à la présence humaine. Cela me semble une évolution très naturelle, de la part de l’homme bien nourri, de s’intéresser à la bête sauvage autrement que pour la manger » À la différence de la majorité de la population, les chasseurs n’ont guère évolué. A côté des viandards, il y a les amateurs de trophées qui ne se rendent même pas compte combien les bois de cerfs qui trônent dans leur salon ou au-dessus de leur cheminée sont tout à la fois ringards, macabres et ridicules alors qu’ils étaient si beaux lorsqu’ils ornaient la tête de leur propriétaire qui les portait avec une noblesse et une élégance sans pareille.
Pas de prédateurs naturels ? À qui la faute ?
Enfin il est particulièrement tendancieux de se retrancher derrière l’absence de « prédateurs naturels » pour justifier la chasse. Je suppose que C-M Vadrot entend par là les carnassiers, grands ou petits. Leur disparition est le fait des chasseurs eux-mêmes qui font tout pour classer les renards, fouines, martres, belettes et autres « puants » (sic !) comme nuisibles, autorisant ainsi leur chasse, piégeage par tous les moyens et en tout temps. C’est malgré eux que le lynx, le chat sauvage sont devenus des espèces protégées. Ce sont eux qui s’opposent à la réintroduction de l’ours et du lynx. Ils sont parmi ceux qui hurlent le plus fort contre le retour des loups, volontaires comme toujours pour des tirs de « régulation » contre ce redoutable concurrent. Toutes les conditions naturelles sont réunies pour que ces derniers, venant d’Italie, puissent à nouveau se développer dans les Alpes, coloniser de façon durable de nouveaux massifs (Pyrénées, Jura et Massif Central) et même les régions de plaines. Il suffirait de favoriser leur expansion. Dans nos forêts franciliennes les grands carnivores trouveraient nourriture abondante. Et combien plus fascinantes seraient ces forêts si, les soirs de pleine lune, s’élevait de la sylve cet étrange et prenant cri modulé d’un loup saluant son lever.
Mardi 8 Novembre 2011
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