Canfin affirme qu'il n'est pas devenu favorable à l'aéroport. Très bien, encore heureux! Mais il se tait sur ce qui est le quotidien de la lutte : la répression policière qu'il ne condamne pas. Lorsqu'il affirme " J'irais manifester à Notre-Dame-des-Landes si je n'étais pas ministre" cela signifie qu'il ne manifestera pas parce qu'il est ministre et tenu à la solidarité gouvernementale. C'est à cette solidarité qu'il donne la préférence... pour rester ministre. Il est donc complice de la répression policière organisée par un gouvernement dont il est membre solidaire.
Quant à Duflot, c'est le minimum du "minimum syndical". Parler de "méthode" lorsque pleuvent les grenades à tir tendu, que les bulldozers cassent tout, il faut avoir un certain culot.J'en conviens volontiers, l'arriviste Duflot n'en n'est pas dépourvue lorsqu’il s'agit d'assurer sa carrière. Elle non plus ne condamne pas la répression sauvage et disproportionnée d'un gouvernement décidé à passer en force. Elle en fait une question de bonne ou de mauvaise méthode. Méthode pour obtenir quoi d'ailleurs? L'abandon de la contestation de ce projet ?? Cette déclaration tiède, ambiguë, ne peut valoir pour condamnation. Elle aussi se tait et est complice. Comment pourrait-il en être autrement? Elle appartient au gouvernement qui réprime. Souvenez vous des fortes paroles de Jean-Pierre Chevènement "Un ministre, ça ferme sa gueule. Et si ça veut l'ouvrir, ça démissionne." En fin de compte, ni Canfin, ni Duflot ne l'ont ouverte vraiment et ils n'ont pas démissionné.